Messager Évangélique:Notes sur le Psaume 119/Partie 10

De mipe
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v. 116. « Soutiens-moi suivant ta parole, afin que je vive, et ne confonds pas mon espérance. »

Le juste ayant rompu avec ses alentours, sa position de serviteur de l’Éternel, en Israël, se dessine plus nettement ; la conséquence en est que le vrai caractère de ses ennemis se montre aussi plus franchement. Le juste s’attend à Dieu, qui a promis Son assistance à tous ceux qui Le recherchent ; c’est cette assistance divine et puissante qui garantit la vie du juste, contre le gré des méchants. La position de l’apôtre Paul, dans l’accomplissement de la mission que Dieu lui avait confiée, a ici une remarquable analogie avec celle du juste dont nous nous occupons. Dans l’apologie qu’il fit devant le roi Agrippa, il mentionna, entre autres choses, le fait de la conduite de Dieu envers lui, en contraste avec celle des Juifs : … « À cause de cela les Juifs, m’ayant pris dans le temple, cherchèrent à me tuer ; mais ayant reçu le secours qui vient de Dieu, je suis vivant jusqu’à ce jour, rendant témoignage » etc. (Act. 26, 21-22).

v. 117. « Soutiens-moi, et je serai en sûreté, et j’aurai continuellement les yeux sur tes statuts. »

Ici, le besoin est le même pour le juste, sa prière est occasionnée par les dangers extérieurs auxquels il est exposé. L’appui de Dieu est le fondement de sa confiance, pour persévérer dans la voie de Dieu ; « les statuts » de l’Éternel sont le modèle qu’il désire suivre. Les soins de l’Éternel envers Ses serviteurs sont toujours à la hauteur des difficultés où ils se trouvent ; c’est pourquoi Il ne leur laisse pas ignorer les difficultés qu’ils rencontreront : « Je lui montrerai combien il aura à souffrir pour mon nom », telle fut la réponse du Seigneur à Ananias, au sujet de Saul. Ailleurs le Seigneur dit dans une vision à Paul : « Ne crains point »… « parce que je suis avec toi, et personne ne mettra les mains sur toi » etc. (Act. 18, 9).

v. 118, 119. « Tu méprises tous ceux qui se détournent de tes statuts, car leurs machinations ne sont que mensonge. — Tu retranches tous les méchants de la terre, comme de l’écume, c’est pourquoi j’aime tes témoignages. »

Cette considération de la protection de Dieu et des effets de la justice et du gouvernement qu’il exerce au milieu des hommes, produit dans l’âme du juste un attachement toujours plus profond pour Ses témoignages ; ses adversaires sont aussi ceux de Dieu, mais Dieu les méprise, comme des objets de nulle valeur. Son jugement étant le seul salaire dû à la méchanceté, Il les retranche loin de sa présence. Or si, selon les principes de Son gouvernement, le méchant est retranché, le juste, lui, sera béni et élevé. Cette vue claire du gouvernement et des voies de Dieu fait que la confiance du juste dans les témoignages de Dieu est affermie par ces témoignages mêmes. Le juste habite au milieu de gens qui usent de mensonge et dont le témoignage n’inspire que défiance ; aussi quelle grâce, quel rafraîchissement pour le juste, que les témoignages de Dieu ! Quel repos ils procurent à son cœur chaque jour exercé !

v. 120. « Ma chair frissonne de la frayeur qu’elle a de toi, et je redoute tes jugements. »

La conséquence de tout cela est de faire sentir au juste l’effet que la majesté de Dieu produit sur la chair — sur l’homme ; Moïse, en Sinaï, était effrayé et tout tremblant (Héb. 12) ; — lorsque Dieu frappa Uzza pour son indiscrétion, David eut peur de Dieu. Ces exemples nous aident à comprendre dans quel sens les paroles de notre verset sont applicables au juste[1]. Grâces à Dieu, quel que soit l’effet que la chair éprouve lorsque Dieu se présente dans Sa majesté, cela ne touche pas à la relation de l’âme avec Lui. « Ne crains point », dit Jésus à Son disciple bien-aimé, lorsque Sa présence glorieuse le terrifia, « j’ai été mort et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clés de la mort et du hadès ».



  1. Le résidu fidèle, qui rendra témoignage aux derniers jours, sera témoin de certains jugements de Dieu sur les méchants. L’action morale de ce résidu aura un caractère de jugement (Apoc. 11, 6 et 8, 4-5). Apocalypse 7 nous montre un résidu, sur la terre, dont les prières s’élèvent vers Dieu et vers Son trône ; la réponse de Dieu est terrible : le feu est jeté sur la terre (l’action morale et actuelle de l’Église a un caractère tout différent, voir 1 Tim. 2, 1-4). Apocalypse 11, le résidu est adorateur du vrai Dieu ; aux chapitres 12 et 13, il est persécuté, et au chapitre 14, il est triomphant.