Messager Évangélique:Ressources pour les «temps fâcheux»/Partie 3

De mipe
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IV. — Encore un mot, pour terminer, sur « la couronne de justice ». « Car pour moi, j’ai déjà reçu l’aspersion du sacrifice, et le temps de mon départ est arrivé ; j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi ; désormais m’est réservée la couronne de justice que le Seigneur, juste juge, me rendra dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui aiment son apparition » (4, 6-8). Ici, le vénérable pèlerin prend place au sommet d’un Pisga spirituel et, d’un œil clairvoyant, il contemple les radieuses sphères de la gloire. Il voit la couronne de justice resplendissant dans la main du Maître qu’il a servi. Il regarde en arrière sur la course qu’il a achevée et sur le champ de bataille où il a combattu : — il se tient debout sur les confins de la terre et, au milieu même des ruines de cette Église, sur l’origine et les progrès de laquelle il avait veillé avec tant de sollicitude, et sur la déchéance et la chute de laquelle il avait répandu des larmes d’une affection tendre quoique trompée — il fixe ses yeux sur le but immortel qu’aucune puissance de l’ennemi ne peut l’empêcher d’atteindre et d’atteindre en triomphateur ; que ce soit par la hache de César qu’il doive y arriver, ou par quelque autre moyen, cela n’a aucune importance pour celui qui pouvait dire : « Je suis prêt ». Quelle vraie sublimité ! Quelle grandeur morale ! Quelle noble élévation ! Et pourtant il n’y avait rien d’ascétique dans cet incomparable serviteur, car quoique sa vision fût remplie de la couronne de justice, quoiqu’il fût prêt à monter en vainqueur sur son char de triomphe — il n’en estime pas moins comme parfaitement en place de donner à Timothée des directions sur son manteau et ses livres. Cela est divinement parfait, et nous enseigne que, plus nous entrons vivement par la foi dans les gloires du ciel, plus aussi nous nous acquittons fidèlement des devoirs de la terre — que plus nous réaliserons la proximité de l’éternité, plus aussi nous mettrons bien en ordre les choses du temps.

Telles sont donc, bien-aimé lecteur, les riches ressources fournies par la grâce de Dieu pour les « temps difficiles », à travers lesquels nous passons maintenant : « Une foi sincère » — « le fondement solide » — « les saintes Écritures » — et « la couronne de justice ». Puisse le Saint Esprit nous donner un sentiment profond de l’importance et de la valeur de ces choses ! Puissions-nous aimer l’apparition de Jésus Christ, et attendre sérieusement ce matin sans nuage où le « juste Juge » mettra un diadème de gloire sur le front de chacun de ceux qui aiment réellement Son avènement !