Traduction:Comment étudier la Bible/Avantages de ce travail systématique

De mipe
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Une année d’adhésion fidèle à un système tel que nous l’avons suggéré, même dans sa forme la plus courte, procurera un avantage incalculable à de nombreux égards. Nous voulons réunir une liste de ces avantages et les mettre ensemble devant les yeux de quiconque se poserait des questions sur la sagesse, l’attrait ou même la faisabilité d’entreprendre un travail tel que celui-ci.

1. La Bible ne sera pas négligée. C’est un triste fait que beaucoup d’enfants de Dieu permettent que des jours et des semaines se passent sans donner davantage qu’un simple coup d’œil à leur Bible. Prenons quelqu’un qui a résolu de lire un chapitre chaque jour, et qui a laissé s’écouler trois ou quatre jours, ou peut-être plus, et qui essaye de les « rattraper ». Il découvrira combien il est bien plus aisé d’avoir lu un chapitre chaque jour. Quelqu’un voyage, la maladie est survenue dans la famille, la maison est pleine de visiteurs, il y a du travail supplémentaire au bureau — des choses comme celles-ci ne manqueront pas d’interrompre toute lecture de la Bible, à moins qu’il n’y ait dans notre âme une persévérance pour les quelques minutes que nous avons mises à part pour cela. À ce propos, nous conseillons que personne n’entreprenne légèrement de dédier une portion de son temps, quelque brève qu’elle soit, au travail quotidien de la Bible, sans avoir déterminé, dans la crainte de Dieu, de le poursuivre ; et s’il est empêché de s’y engager dès le début par des circonstances inévitables, de ne pas tenter de « rattraper », mais de reprendre le travail d’un jour à la fois et de repartir de ce point.

Que le lecteur se demande si sa Bible est ou non négligée ? Et alors, qu’il se demande, sans indiscrétion inutile, si beaucoup de ses connaissances ne sont pas aussi négligentes que lui.

2. L’exemple sera contagieux. Si quelqu’un est vraiment obsédé par une idée, il en parlera à ses amis. Dès que quelqu’un a établi ce genre de travail, il se trouvera qu’il en parlera à quelque frère, et ils commenceront à comparer leurs notes, et tôt ou tard, d’autres seront encouragés et stimulés pour l’entreprendre. Il y aura aussi une plus grande disposition à parler des choses de Dieu, pour la simple raison qu’on aura quelque chose à dire. Nous avons souvent été exercés au sujet de ceux qui appartiennent au Seigneur et qui ont les lèvres fermées lors des réunions. Souvent, cela est dû à un manque de clarté de perception ; ils ne parlent pas parce qu’ils ont si peu à dire : et en effet, il est probablement désirable qu’ils aient d’abord un certain, même faible, bagage pour parler pour l’édification. De même dans la prière : plus nous sommes familiers avec les pensées de Dieu de la bonne manière, plus nos désirs trouveront une expression claire, et nous, dans le sérieux du désir, perdrons rapidement la conscience de nous-mêmes ; et la prière en public aussi bien que celle en privé deviendra une pratique normale.

3. L’esprit sera discipliné. L’esprit de l’homme est un instrument des plus merveilleux, si nous pouvons en parler de cette manière. Il répond à l’entraînement, et chaque exercice de ses capacités accroît son potentiel pour davantage d’activité. Ainsi, la pratique d’établir des esquisses brutes, ou de faire des analyses plus précises et minutieuses de portions de notre Bible, accroîtra la facilité avec laquelle nous pourrons le faire, et avec la facilité viendra le plaisir le plus vif. Il n’y a pas de plaisir naturel supérieur à ceux liés à l’activité mentale, et même en parlant relativement à l’éducation, le bénéfice de ces études ne peut être trop sous-estimé. La régularité, la méthode, la précision, le charme de la distinction, la perception, la mémoire, le jugement — toutes les facultés seront mises à contribution ; et au lieu d’un vague sentiment d’impuissance, couplé avec la honte de parler de choses que nous comprenons comparativement peu, il y aura un bon degré de familiarité et de confiance de la bonne manière. Combien différentes seraient les lectures de la Bible si, par exemple, chacun y venait étant déjà assez familiarisé avec le chapitre discuté, et avec la capacité de faire ou de comprendre les distinctions telles que celles sur lesquelles nous nous sommes étendus. Chacun pourrait être un contributeur dans l’intérêt général, et nous sommes sûrs que les biens-aimés du Seigneur auraient, avec Sa bénédiction, un réveil qu’ils ne laisseraient pas facilement se calmer.

4. Toute la vie en serait affectée. Supposons qu’un jeune homme chrétien ordinaire occupé ait été habitué à dormir jusqu’à la dernière minute possible le matin, de sorte qu’il doive se dépêcher en toutes choses pour être à son travail à l’heure ; qui a passé ses moments libres dans le train ou ailleurs en conversations sans but ou à lire des choses douteuses ; dont les soirs sont passés dans de simples relations sociales, amenant souvent à des associations et des amusements qui ne peuvent que faire du mal à l’âme, et rentrant tard à la nuit avec la conscience peu exercée, pour répéter la même expérience jour après jour. Un tel croîtra-t-il ? Devons-nous être surpris s’il ne fait aucun progrès ?

Supposons maintenant qu’il décide d’adopter le planning de quinze minutes d’étude de la Bible, et mette à part ce temps le matin. Il se lève et commence à travailler. Peut-être le premier sentiment sera le découragement et l’éloignement, et il sera tenté de tout jeter par-dessus bord et de revenir à sa manière de vivre plus facile ; mais il a une conscience devant Dieu et il persévère. De temps à autre, il « se réveille trop tard », mais au bout, disons, de deux semaines, l’habitude est en bonne voie d’être prise de se lever une demi-heure plus tôt que ce dont il avait l’habitude afin de ne pas être excessivement pressé. Au lieu d’une précipitation sauvage au petit déjeuner, avec peut-être des oublis de modération et d’étourderie, une certaine tranquillité et une joie de l’esprit en ont pris la place. Quelque chose l’a intéressé dans son travail et un coup d’œil au journal lui suffit au lieu d’une lecture attentive et absorbante de colonnes de faits sans valeur. L’heure du déjeuner le trouve impatient de finir quelque chose qu’il a commencé le matin, et son lever plus matinal le rend propre à se coucher plus tôt qu’avant. Nous ne dirons rien maintenant de l’effet de la Parole de Dieu sur sa conscience et sur son cœur, mais seulement de son influence tonifiante sur ses habitudes. Après une année écoulée, quelqu’un pourrait-il douter que l’effet sur sa vie entière sera si marqué que son profit apparaîtra à tous ?

5. Notre connaissance de l’Écriture sera graduellement et grandement augmentée et systématisée.

6. Notre amour pour la Parole de Dieu sera renforcé.

7. Notre vénération pour l’Écriture et la croyance en son inspiration absolue cesseront d’être une croyance orthodoxe et deviendront la plus intense conviction.

8. Nous deviendrons de meilleurs enseignants de l’école du dimanche, ou prédicateurs, et quelque service public dans lequel nous soyons engagés en sentira l’amélioration.

9. La prière sera plus précise, plus vaste et constante, tandis que nos besoins mêmes nous enseigneront à les regarder avec des actions de grâces. En bref, nous sommes persuadés que la vie entière sera amenée sous la puissance des choses divines plus pleinement qu’auparavant.

Il y a bien sûr des dangers, là comme partout ailleurs. L’orgueil se cache toujours derrière chaque devoir, et un esprit de complaisance dans une connaissance accrue, une mesure d’abnégation, une plus grande utilité, demanderont le jugement de soi-même et la confession ; mais où cela n’est-il pas le cas ? Le pays même de l’héritage d’Israël était peuplé d’ennemis, et l’épître qui fait le plus ressortir dans la plus haute et la plus grande mesure nos bénédictions en Christ, nous avertit de revêtir l’armure complète de Dieu, afin que nous soyons victorieux dans le conflit inévitable avec Satan et ses armées. Les dangers ne découragent que les paresseux. Ne soyons pas parmi les fainéants.