Traduction:Comment étudier la Bible/Carnets sur l’étude de la Bible

De mipe
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Ce n’est pas une méthode logique dans le traitement de notre sujet que nous poursuivons, mais plutôt un cheminement naturel dans lequel chaque partie nous serait suggérée. Nous avons maintenant atteint le point idéal pour parler des carnets de note et autres choses de ce genre.

Il est toujours bon de lire et d’étudier le crayon à la main. Lord Bacon disait : « Lire rend un homme complet ; écrire, un homme exact » ; et la pratique de noter les résultats de notre lecture et de notre étude est des plus importantes. Ce qui nous a occupés dans le chapitre précédent nous aura déjà montré la nécessité de carnets d’une sorte ou d’autre. Notre étude, par exemple, des Éphésiens, nécessitera un carnet particulier dans lequel nous griffonnerons les esquisses de chaque verset et après cela, leur regroupement ensemble.

Les résultats finaux de notre analyse pourront bien être transférés dans un autre cahier dans lequel les choses sont mises de manière plus ordonnée. Cela suggère l’utilisation d’au moins deux sortes de carnets dès le début. L’auteur veut seulement donner quelques résultats de sa propre expérience à cet égard. Sans aucun doute, chacun trouvera des moyens propres adaptés à ses besoins particuliers. Nous suggérons donc d’avoir deux carnets, l’un peut-être plus grand et faisant partie d’une série de carnets similaires, où les résultats de notre étude pourront être écrits d’une manière plus ordonnée et plus soigneuse ; mais nous devons avoir un carnet pratique dans lequel nous pourrons griffonner tout comme cela vient. Des pensées déconnectées peut-être, des esquisses de versets ou de chapitres, des questions qui surgissent ; des centaines de choses qui sortiront de nos mémoires si nous les laissons filer, mais qui sont ainsi nettement retenues en étant inscrites. Nous pourrions appeler un tel carnet, où ce genre de notes sont faites, l’agenda, et celui plus permanent et plus ordonné, le grand livre. Tout comme, dans un agenda, chaque entrée est inscrite, souvent assez hâtivement et avec seulement une marque pour la séparer de l’entrée suivante, ainsi ce carnet serait utilisé librement pour toutes choses. Il peut être de petite taille, de façon à être aisément transporté dans la poche ou dans un sac, pour y griffonner en toute occasion nos glanures dans le champ de la vérité divine. Dans celui-ci, nous pouvons aussi conserver un souvenir du travail achevé, et ainsi noter le progrès de chaque jour. Pendant que nous lisons notre chapitre quotidien, quelque chose qui nous a frappé dedans peut être inscrit tout de suite.

Il est aussi devant nous quand nous entreprenons notre travail d’analyse, et nous n’hésitons pas à ébaucher le contenu d’un verset trois ou quatre fois si nécessaire, jusqu’à obtenir quelque chose qui soit une vraie liste de ce qu’il contient. Durant la journée, d’autres choses se présentent à nous, peut-être par notre lecture de l’Ancien Testament, ou quelque chose nous est suggéré, qui n’est pas étroitement en lien avec notre étude particulière ; mais cela aussi y trouve sa place. Un tel carnet est merveilleusement intéressant une fois qu’il est terminé, et sert comme une sorte de journal de chaque jour, en lien avec les choses divines.

Si nous l’utilisons de façon aussi libre que cela a été suggéré, nous remplirons probablement un carnet de petite taille tous les deux ou trois mois. Ils devraient être numérotés et conservés pour s’y référer ultérieurement[1].

Nos lecteurs nous pardonneront-ils si nous suggérons quelques lignes écrites dans un tel carnet ?

« Mardi 9 mai 19-. Lecture quotidienne en famille, Exode 20, la loi. Les dix commandements ne devraient-ils pas être appris par cœur par tout le monde ? Cela n’accroîtrait-il pas la conviction de péché chez les incrédules, et la gratitude dans le cœur des croyants ? J’ai été frappé par l’effet de la loi sur le peuple, le mettant à distance, et puis Dieu fournissant en grâce l’autel, par lequel nous sommes approchés. Ainsi, la blessure et la guérison sont mis côte à côte. Étudier le sujet de façon plus approfondie.

Liste des sujets dans Romains 5, 1 : 1, la justification ; 2, par la foi ; 3, la possession actuelle, « nous avons » ; 4, « la paix avec Dieu » ; 5, « par notre Seigneur Jésus Christ ».

Verset 2 : 1, accès par grâce ; 2, par la foi ; 3, position ; 4, joie dans l’espérance ; 5, la gloire devant nous.

Trois points dans le temps sont notés ici :

La paix, en vue des péchés passés ; l’accès, pour le présent ; la gloire de Dieu, pour le futur.

Que veut dire exactement « nous sommes » ? Quelle est la différence entre être et l’état, et est-ce une distinction scripturaire ? Ces deux versets semblent se détacher à part de ce qui suit. Les analyser et les mémoriser.

Suite de la lecture en privé de Jean 6. Le langage de ce chapitre indique son importance. Le miracle des cinq pains est le seul rapporté dans les quatre évangiles. Notre Seigneur veut-Il dire que nous devons travailler pour le pain de vie, et si oui, comment cela peut-il se concilier avec le fait que c’est un don ? J’ai été frappé par l’expression « au dernier jour », utilisée quatre fois dans ce chapitre. Elle semble relier quatre pensées : 1, v. 39, le don du Père ; 2, v. 40, la foi du croyant. Ces deux indiquent le côté de Dieu et celui de l’homme. 3, v. 44, la foi au don de Dieu ; 4, v. 54, tout repose sur l’œuvre de Christ. La version de J.N.D. a un mot différent pour « manger » dans les v. 51 et 54, où il est traduit en « nourrir » (« feedeth upon », en anglais). « Manger » signifie-t-il la première fois qu’un pécheur affamé vient, et « nourrir » la communion quotidienne qui se poursuit toujours ? Un chapitre très rempli et très riche, avec juste quelque peu glané dedans. J’espère en avoir plus la prochaine fois. »

Cela suffira à donner une indication de la manière dont un tel carnet peut être utilisé. La date du jour servira comme une sorte de journal intime, et quand on a participé à des réunions ou des choses de ce genre, cela aussi peut y être noté. Il n’est pas conseillé de suivre les méthodes des journaux intimes de beaucoup de chrétiens pieux qui nous ont été conservés, dans lesquels on s’appesantit sur les pensées et les états. L’introspection n’est jamais une occupation saine et profitable, sauf pour le nécessaire jugement de soi-même, et il est réservé pour l’intimité de nos cabinets avec Dieu ; et même là, nous ne devons être occupés de nous-mêmes que pour ce qui suffit à juger nos voies, et nous tourner plus complètement vers le Seigneur et Sa sainte Parole. Un enregistrement de nos faits et gestes est, en comparaison, de bien peu de valeur, mais c’est en effet un réconfort si nous pouvons lier l’histoire de notre vie avec notre progrès dans la connaissance de la précieuse Parole de Dieu.

Les notes indiquées ci-dessus peuvent avoir été prises à différents moments de la journée, et le temps pris pour les écrire est à peine notable et servira à fixer dans notre pensée quelque chose que nous pourrions utiliser pour chaque chapitre que nous lisons. Les résultats de notre analyse ou d’une autre étude particulière pourraient être, une fois pleinement digérés, écrits dans le cahier d’ensemble plus formel suggéré plus haut.

En plus de ce qui vient d’être dit, il peut être bon d’avoir un cahier spécial pour chaque sujet d’étude — comme, par exemple, Éphésiens, Colossiens, etc.



  1. C’était l’habitude de feu J.N. Darby, de remplir de tels carnets, et à partir de ceux-ci, après sa mort, quatre volume de « Notes et commentaires sur l’Écriture » ont été préparés.