Traité:Le Fils de Dieu et le Fils de l’homme

De mipe
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J.N. Darby

Les bénédictions qui se rattachent aux caractères de Jésus, comme Fils de Dieu et Fils de l’homme, ne se réaliseraient pas, si ces titres n’étaient pas réunis dans une seule et même personne : toutefois ils sont bien distincts l’un de l’autre. — Le Seigneur Jésus est appelé Fils de deux manières : d’abord Il est Fils éternel du Père, Celui qui a créé toutes choses et qui a été envoyé ici-bas ; puis Il est Fils de Dieu dans ce monde, dans cette relation de Fils, en tant qu’homme dans ce monde ; — toutefois, c’est une seule et même personne qui réunit en elle-même cette double gloire. À la première des deux relations dont nous parlons : la relation éternelle du Fils avec le Père, se rattache la mesure de l’amour du Père et la parfaite révélation du Père ; ensuite la puissance de la vie divine — « en lui était la vie » — puissance démontrée dans la vie de sainteté parfaite ici-bas, et définitivement dans la résurrection, et qui se montre aussi en nous vivifiant. Il y a là la grâce, la parfaite révélation du Père (Jean 1-14), la puissance de la vie, et la relation spéciale du Fils avec le Père. Or en devenant Fils de l’homme, le Fils introduit toutes choses dans l’humanité, dans la nature humaine, dans Sa propre personne au milieu des hommes ; ensuite, Il communique cette vie : Il devient la vie des hommes selon la grâce, et, ayant aboli le péché pour eux, Il les baptise du Saint Esprit, de sorte qu’ils se trouvent dans cette nouvelle vie, et, par le Saint Esprit, dans la relation dans laquelle Lui-même, le Fils, se trouve comme homme. Ils sont fils ; le Père les aime comme Il a aimé Jésus ; on voit et on connaît le Père en Lui.

Il y a encore une autre vérité qui se rattache à ce titre de Fils de l’homme : comme Fils de Dieu, né sur la terre, Jésus est aussi le Christ roi en Sion (Ps. 2). Ayant été rejeté dans ce caractère, bien qu’Il doive revendiquer Ses droits plus tard, Ses droits se déploient sous le caractère de Fils de l’homme. Or Dieu a destiné l’homme, en Lui et avec Lui, à être héritier de toutes choses dans une gloire céleste. Rejeté dans Sa qualité restreinte de Messie, Il prend celle plus étendue de Fils de l’homme, souffrant premièrement, mais ensuite ressuscité et glorifié (Ps. 8 cité dans le Nouveau Testament et Dan. 7). Nous voyons dans les évangiles la transition du titre de Messie à celui de Fils de l’homme, qu’Il prend du reste toujours Lui-même. Le point de vue de Jean est un peu différent, parce qu’il commence par Sa nature divine et qu’il voit Sa réjection comme commencement d’une manifestation plus grande et plus excellente. Comme Fils de l’homme, Il doit souffrir pour l’homme et Il est héritier de tout ce que les conseils de Dieu ont préparé pour l’homme. Aussi, Il se lie à nous comme second homme, dernier Adam. Comme Fils de Dieu, Il est en relation avec le Père.