Écho du Témoignage:Jésus le captif volontaire
Deux points attirent et remplissent nos cœurs dans ce passage : la bonne volonté parfaite avec laquelle Christ se livre Lui-même, la manière décidée dont Il se présente sans hésitation aucune à la troupe de gens armés sortis à Sa recherche, sachant pleinement ce qui devait Lui arriver. « Jésus, donc, sachant toutes les choses qui devaient lui arriver, s’avance et leur dit… Je vous ai dit que c’est moi ; si donc vous me cherchez, laissez aller ceux-ci », nous prouvant par là que, en même temps qu’Il s’offre Lui-même, il y a pleine et parfaite délivrance pour nous. « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés ». Le Seigneur se présente Lui-même afin que nul de nous ne soit pas même touché par la puissance de l’ennemi. Ce fut le même dévouement à la croix, bien que ce fût ici la puissance de Satan, mais Il l’avait traversée. Lorsqu’Il avait été emmené au désert pour être tenté par le diable, Il avait lié l’homme fort, et introduit réellement la bénédiction dans le monde ; mais nous ne pouvions pas comme hommes profiter de cela, en raison d’une incapacité morale intérieure à recevoir la bénédiction qui était venue. Extérieurement elle fut reçue dans la guérison des maladies, etc. ; mais les hommes n’avaient pas de cœur pour Le recevoir, Lui. S’Il chassait la légion de démons hors de celui qui en était possédé, on Le renvoyait Lui-même. Les hommes dans une condition pareille étaient heureux de se débarrasser de Lui, et cela fait ressortir un autre mal plus profond auquel il devait être remédié — que l’homme s’est moralement éloigné de Dieu, et qu’il est lui-même incurable — que rien ne saurait être efficace, si ce n’est une nouvelle création : « Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création ». Ici, donc, le Seigneur n’a pas seulement à vaincre Satan, mais Il a aussi à pourvoir à l’état de l’homme dans son éloignement moral de Dieu. « C’est ici votre heure » — « Mon âme est de toute part saisie de tristesse jusqu’à la mort ». Satan fait peser sur l’âme du Seigneur toutes ces ténèbres, toute cette mort, son but étant de se placer entre Son âme et Dieu. Aussi plus Satan Le presse, plus se tient-Il près de Dieu. C’est pourquoi il est dit : « Et étant dans l’angoisse du combat, il priait plus instamment » ; et, en conséquence, Il ne reçoit rien de la main de Satan, mais Il reçoit tout de Son Père. « La coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ? ». Avant qu’Il quittât Gethsémané, toute la puissance de Satan était entièrement détruite. Il avait passé à travers cette heure avec Son Père, et maintenant Il prend la coupe de la main du Père, comme un acte d’obéissance. Maintenant Il est aussi calme que lorsqu’Il faisait tout autre miracle quelconque (dans la guérison de l’oreille de Malchus), comme si rien ne s’était passé. C’était leur heure, et la puissance des ténèbres était sur eux, et non sur Lui. « Qui cherchez-vous ? » — « C’est moi ». « Quand donc il leur dit : C’est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre » ; mais Il se présente une seconde fois (selon qu’Il dit en Jean 14, 31 : Mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père… Levez-vous ; partons d’ici), disant : « Qui cherchez-vous ?… Si donc vous me cherchez, laissez aller ceux-ci », et ils ne furent point touchés, en signe de la complète délivrance de nous tous.
À la croix Il s’écrie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné ? ». Il avait traversé l’heure en Gethsémané, et ici Il boit la terrible coupe : Son âme avait bu la coupe de la colère, et il ne restait plus qu’une seule chose. Il dit : « J’ai soif ». Il dit cela afin que l’Écriture fût accomplie ; et criant à haute voix « Père ! entre tes mains je remettrai mon esprit, et Il expira ». Ici nous apprenons la parfaite délivrance qui a été obtenue pour nous, et que pour nous tout est parfaite lumière et parfaite joie. Si je regarde à Satan, je vois sa puissance détruite et anéantie. Si je regarde à la colère, Christ l’a bue jusqu’à la lie. Il est entré dans toutes les ténèbres et toute la colère de Dieu, mais avant de sortir du monde Il avait traversé tout cela, et Il s’en alla dans une tranquillité parfaite. L’œuvre est si parfaitement achevée que la mort n’est rien. « Son heure étant venue pour passer de ce monde au Père », Il s’en va au Père, étant déjà hors de toute atteinte de Satan, et en ayant déjà fini avec la colère. Aucun croyant n’est sous la puissance de Satan. Voyez par exemple Israël jadis. Quoique ayant été d’abord sous la puissance de Pharaon en Égypte, une fois délivré il ne fut jamais sous la puissance des Cananéens, sauf quand il avait manqué, comme nous le savons, dans le cas de Aï ; nous de même nous pouvons manquer aussi, mais nous sommes dans cette création nouvelle qui est au-delà de toute la puissance de Satan et de la colère de Dieu. Vos âmes réalisent-elles la vérité, que Christ a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité de telle sorte que nos âmes sont introduites dans la lumière comme Il est dans la lumière ? Cela n’était point vrai quand Christ était ici-bas ; mais maintenant nous sommes introduits dans la lumière là où il n’y a absolument aucunes ténèbres. Puissent nos âmes connaître la vraie et parfaite délivrance qui est notre portion en Lui, et en jouir réellement !