Enracinés et édifiés en Lui — Marcher en Christ — Jusqu’à Lui
C’est beaucoup que de ne jamais perdre de vue le but céleste, de ne jamais avoir le cœur partagé, de ne penser qu’à une chose, d’agir et de penser toujours selon l’énergie positive qu’opère le Saint Esprit dans le nouvel homme en le dirigeant vers ce seul et céleste but.
Une fois que nous sommes fils de Dieu, la vie du Fils de Dieu comme homme ici-bas devient notre règle de vie.
« Soyez imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l’amour comme aussi le Christ nous a aimés » [Éph. 5, 1, 2].
« Afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu » (Éph. 3, 19). Il n’y a pas de limites à notre développement spirituel, sinon celles que nous établissons nous-mêmes par notre résistance et notre incrédulité.
La vie chrétienne n’est pas caractérisée seulement par certaines qualités subjectives qui découlent de Christ, mais par le fait qu’elle a Christ Lui-même pour but et pour objet du cœur et de la pensée, dans tout ce qu’elle fait à tous égards. Christ domine personnellement et est présent au cœur en toutes choses.
Tout ce qui, en nous brisant, nous délivre de nos propres voies et nous amène dans celles du Seigneur, nous est salutaire. Tout ce qui a pour effet de nous faire apprécier Christ, aussi bien à la fin qu’au commencement du voyage, un Christ connu comme la portion dont nos âmes se nourrissent, comme nous L’avons connu pour le pardon de nos péchés, tout ce qui produit de tels fruits, nous est bon.
On parle de sacrifices à faire : ce n’est pas un grand sacrifice d’abandonner des ordures. Si nos yeux étaient assez fixés sur Christ pour que ces choses prennent un tel caractère, nous n’aurions pas de peine à les abandonner. Le caractère des choses dépend de l’objet que le cœur poursuit.
Pour courir, on jette les poids qui alourdissent ; tout ce qui m’occupait naguère est entrave et perte pour moi. Il ne vaut pas la peine de m’y arrêter, ce sont des ordures. Si, ayant quitté les choses du monde, je pense que j’ai fait un grand sacrifice, cela prouve que j’estime encore le monde, tandis que je ne puis trouver qu’il y ait un sacrifice quelconque à quitter des ordures. Au contraire, je suis débarrassé ; c’est la liberté. Ce qui me possède, c’est l’amour de la justice, c’est la contemplation de la gloire de Jésus à la droite de Dieu. Cela délivre le cœur de toute entrave.
Aucune épreuve ne peut atteindre celui qui a Christ pour son tout. Il peut avoir perdu telle chose ou telle autre, mais s’il a Christ, il possède ce qu’il ne peut perdre.
Lorsque nos yeux ont été ouverts sur l’excellence de notre Seigneur, rien n’est trop bon pour Lui.
Le secret d’un progrès réel est l’attachement personnel à Christ Lui-même.
Il faut que le Seigneur ouvre nos yeux sur Sa valeur à Lui, sur ce dont Il est digne.
La perfection actuelle, c’est la condition d’un homme qui réalise par l’Esprit cette vérité qu’il est ressuscité avec Christ et glorifié en Lui dans le ciel, et qu’il sera parfait tel que Lui. La perfection n’est pas un état que nous atteignions ici-bas. « Non que je sois déjà parvenu à la perfection » (Phil. 3, 12).