Enracinés et édifiés en Lui — Le combat chrétien — Satan

Celui qui pratique le péché est du diable [1 Jean 3, 8], il a moralement la même nature que le diable ; car le diable pèche dès le commencement. C’est son caractère originel comme diable. Or Christ a été manifesté, afin qu’Il détruisît les œuvres du diable ; comment donc celui qui partage le caractère de cet ennemi des âmes, peut-il être avec Christ ? Celui qui est né de Dieu ne pratique point le péché [1 Jean 3, 9]. La raison en est évidente : il est rendu participant de la nature de Dieu ; il tire sa vie de Lui. Ce principe de la vie divine est en lui. La semence de Dieu demeure en lui ; il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. Comment se pourrait-il que la nature divine péchât ?


Le croyant, entre les bras de son Sauveur, est à l’abri de toute la puissance de Satan, et Satan le sait très bien. Aussi tous ses efforts tendent-ils à nous séparer de Christ, ne fût-ce qu’un instant. Lorsque par ruse, il nous aura attirés hors de la forteresse de l’amour de Dieu, il nous aura totalement à sa merci. Malheur à qui cède, par lâcheté, par faiblesse, ou peut-être par amour du péché !


Nous pensons parfois qu’une bonne bataille livrée à Satan nous suffira, mais il n’en est rien. Nous avons la sécurité en Christ et la certitude de la victoire, mais aucune promesse que le combat prendra fin.


Les tentations de Satan n’ont pas pour premier but de nous faire commettre un péché particulier, mais simplement de nous amener à agir dans notre propre énergie ; et dès que nous sortons de notre refuge pour agir sur cette base, il a remporté la victoire sur nous. Tant que nous ne bougeons pas, tant que nous ne sortons pas de l’abri de Christ pour revenir dans le domaine de la chair, il ne peut pas nous atteindre.


Jésus n’a pas dit à Satan : Je suis Dieu, va-t’en ! Cela n’aurait été pour nous ni un secours, ni un exemple. Il a cité la Parole donnée à l’homme, en homme obéissant, et l’homme fort a été vaincu.


Nous avons à nous rappeler que Christ a lié Satan, en sorte que maintenant Il peut piller ses biens. Il permet peut-être que Satan jette quelques-uns en prison pour qu’ils soient éprouvés [Apoc. 2, 10], mais Satan n’y gagne rien ; quand il se trouve devant une personne qui marche avec Christ, il n’a absolument aucune puissance contre elle. Que les eaux soient agitées ou calmes, il sera toujours vrai que nous y enfoncerons si Christ n’y est pas avec nous, et que nous marcherons sur elles, s’Il est avec nous.


Au lieu de mettre Dieu entre nos soucis et nous, ce sont nos soucis que nous plaçons entre Dieu et nous, de telle sorte qu’au lieu d’être gardés dans Sa paix, nous demeurons dans l’inquiétude. L’ennemi ne réussit que trop à nous occuper de tous nos soucis, afin de nous empêcher de jouir de ce que nous avons en Christ.


Nulle part la lutte avec l’ennemi n’est sentie plus intensément que dans la prière ; c’est là que Satan désire intervenir.