Enracinés et édifiés en Lui — Marcher en Christ — L’obéissance

Les qualités dominantes de la nouvelle nature sont la dépendance et la soumission ; et les circonstances par lesquelles nous passons dans ce monde, les difficultés, les épreuves et les tentations de la route, sont autant d’occasions où ces qualités sont mises à l’épreuve et peuvent se manifester et s’exercer. Il y a de la bénédiction dans l’épreuve pour celui qui est dépendant et soumis. « Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations » (Jacq. 1, 2).


Nous ne devons pas laisser tomber le mot « commandement », parce que le commandement exprime l’autorité, et que lors même que nous ferions extérieurement toutes choses bien, rien n’est bien qui n’est pas fait dans un esprit d’obéissance.


L’obéissance chrétienne, c’est une nouvelle vie qui trouve son plaisir à faire la volonté de Christ, en reconnaissant l’entière autorité de Christ sur elle. Nous nous tenons pour morts à tout le reste ; nous sommes vivants à Dieu ; nous ne sommes pas à nous-mêmes. Nous ne connaissons Christ qu’autant que nous sommes vivants de Sa vie. Or cette vie est l’obéissance.


Celui qui a perçu les premiers rayons du soleil d’en haut n’a qu’un seul désir : marcher toujours plus à sa seule clarté.


La tâche la plus difficile du Saint Esprit est peut-être d’amener le croyant à acquiescer entièrement à la volonté de Dieu. La volonté propre subsiste en chacun de nous, toujours prête à la rébellion. Le remède est dans la résolution délibérée de faire la volonté de Dieu à tout prix, en toutes choses, en tout temps. Il s’agit d’avoir, comme règle absolue, de faire la volonté de Dieu, sans souffrir aucune exception.


C’est une des séductions du cœur que, lorsque nous connaissons parfaitement la volonté de Dieu, nous allions demander avis à quelqu’un qui n’est pas plus spirituel que nous. Sans doute un esprit plus spirituel peut m’aider à discerner la volonté de Dieu ; mais Dieu a lié la connaissance du sentier qui est selon Sa volonté, de Son sentier à Lui, avec l’état intérieur de l’âme, et Il nous fait traverser des circonstances — la vie humaine ici-bas — afin de mettre cet état à l’épreuve, de nous révéler à nous-mêmes quel est cet état et de nous y exercer. Le chrétien doit, par son état spirituel, connaître les voies de Dieu. Le moyen à employer, c’est la Parole.


On ne peut manifester son amour pour le Seigneur qu’en obéissant à Ses commandements. Pourquoi employer de belles expressions pour témoigner son amour envers Lui, si l’on marche contrairement à Ses pensées, en se laissant diriger par sa propre volonté ? Les commandements du Seigneur sont exprimés par Sa vie entière, par tout ce qu’Il a dit et fait. Il sert de modèle à ceux qui, par la foi, Le possèdent comme leur vie. Pour eux, toute Sa vie, Ses actes, Ses paroles font autorité. L’amour pour le Seigneur est le mobile d’action du croyant. Il est alimenté par la connaissance de Sa personne, de Sa marche, de Son dévouement jusqu’à la mort, de Ses souffrances. Si le croyant ne s’occupe pas du Seigneur, s’il ne vit pas de Lui, il ne peut marcher sur Ses traces.


La grande bénédiction du croyant consiste à connaître toujours mieux la personne du Seigneur ; cette connaissance ne peut se réaliser que dans une vie d’obéissance.


Seule l’obéissance permet de réaliser toutes les bénédictions propres à la position dans laquelle la grâce nous a placés. Aimer le Seigneur, c’est garder Ses commandements. Celui qui garde Ses commandements demeure dans Son amour [Jean 15, 10], participe à Sa joie, comme à Sa paix.


Rappelons-nous que, si nous sommes dans une entière dépendance du Seigneur, la tentation ne nous atteindra pas du tout. L’épreuve peut survenir ; mais, comme Jésus, nous pouvons dire de celle-ci : « La coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ? » (Jean 18, 11). Si nous sommes près de Dieu, toute épreuve devient une occasion précieuse de manifester une obéissance plus grande, sinon c’est une tentation de sortir du chemin de la dépendance.


La libre volonté n’est que l’esclavage du diable.


Ne pas avoir d’autre motif que la volonté de notre Père, quelle simplification dans nos circonstances ! Si nous pensions à ne jamais rien faire que parce que c’est la volonté expresse de Dieu, combien de choses disparaîtraient immédiatement de notre vie ! Nous ne lutterions pas sans cesse contre ceci ou cela, mais nous serions gardés dans la conviction paisible que la grâce de Dieu a pourvu à tout et que nous n’avons pas à faire un pas sans que Son amour y ait pourvu d’avance.


Nous trouvons dans la Parole la règle de la conduite du chrétien. Elle est très simple, très catégorique et parfaitement satisfaisante pour le cœur qui désire réellement faire la volonté de Dieu : « Quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus » (Col. 3, 17).


Si nous sommes assez près de Dieu, nous ne serons pas embarrassés pour connaître Sa volonté.


Là où il y a du discernement spirituel, les choses deviennent aussi simples et claires que la lumière du jour. « Le secret de l’Éternel est pour ceux qui le craignent » (Ps. 25, 14). Là où est la crainte du Seigneur, il y aura l’intelligence de Sa Parole et de Sa pensée ; mais la Parole de Dieu ne sera pas simple, si l’on ne se soumet pas à Lui.


Le signe caractéristique de ceux qui aiment le Seigneur est l’obéissance. Lorsque nous jouissons d’une relation intime avec Lui, notre amour se manifeste en ce que nous cherchons à connaître les désirs de Son cœur. Si Christ nous est précieux, nous serons attentifs à Sa Parole.


Aimez-vous la volonté de Dieu ? Il nous faut arriver bien des fois à la place où nous sommes prêts à abandonner les choses que nous pensons être bonnes et précieuses, afin que Sa volonté s’accomplisse. Quand l’esprit est pur, libre de ce mélange de sentiments de l’âme, nous reconnaîtrons la volonté de Dieu, et nous trouverons que c’est en elle seule que notre cœur peut se réjouir. Nous ne verserons même plus une larme par sympathie pour la chair. Oui, l’action de la croix pénètre profondément et il importe qu’elle soit réelle à l’égard de l’âme.


L’activité de la nature divine en nous se manifeste toujours dans l’obéissance. Ce qui n’est pas obéissance, n’est pas Christ.


Reconnaître la seigneurie de Christ est un des grands secrets de notre vie chrétienne. C’est mettre de côté notre propre volonté pour n’obéir qu’à celle du Maître.


Chaque pas dans le chemin de l’obéissance est accompagné de bénédictions réelles, parce que l’obéissance est le fruit de la foi, et que la foi nous associe avec Dieu et nous introduit dans une communion vivante avec Lui.


Seigneur, délivre-nous de cette légèreté d’esprit qui consiste à ne pas prendre le temps et la peine de considérer en toutes choses ta volonté !


Le critère du croyant dans toute sa marche doit être « ce qui satisfait le cœur de Christ », et non pas : « Quel mal y a-t-il en ceci ou en cela ? ».


Comme Jésus était entièrement dépendant du Père pour toutes Ses paroles et Ses œuvres, de même le croyant ne peut rien faire de lui-même.


Nous nous tourmentons souvent pour des choses que Dieu ne nous demande pas du tout. Notre état d’âme joue un grand rôle. Ce sont « les débonnaires qu’il fera marcher dans la justice et auxquels il enseignera sa voie » [Ps. 25, 9]. Si nous sommes humbles et méfiants de nous-mêmes, si nous comptons sur Dieu en simplicité de cœur, Il nous dirigera sûrement. Mais c’est un manque fatal de droiture que de demander conseil à Dieu, lorsque nous avons un parti pris et que notre volonté est en jeu.


C’est une grande chose de pouvoir dire au diable et au monde, non des lèvres seulement, mais en vérité et pour toute notre vie : « Je suis parfaitement satisfait de la volonté de Dieu ».