Messager Évangélique:Pensées (mars 1861)/texte
Considérez tout le corps de l’Écriture — une collection de livres écrits par diverses personnes pendant une période de mille cinq cents ans… Tous développent un système immense. Les sacrifices de l’Ancien Testament sont de beaucoup le plus complet développement de toutes les vérités morales contenues dans les faits historiques et la doctrine du Nouveau ; toutefois ils demeuraient comparativement sans signification, jusqu’au moment où ces faits arrivèrent et où la doctrine vint en développer la portée. Il renferme des circonstances et des récits historiques qui sont pleins d’instruction pour notre marche actuelle, tandis qu’en eux-mêmes ils sont simplement une histoire des patriarches ou d’Israël — et l’application en était totalement inconnue à ceux qui écrivirent ces récits. Tout l’ensemble enfin montre une unité de dessein, une perfection de structure (bien que les choses aient été écrites lorsqu’il était impossible pour l’homme de connaître la connexion de la portion subséquente de l’Écriture avec cette première), qui prouvent l’unité du conseil de l’Être souverain, dont la puissance révélatrice, la pensée suprême et gouvernementale, et l’omniscience se voient d’un bout à l’autre du livre.
Il n’existe point de livre qui puisse être comparé au Nouveau Testament. Il n’y en a point qui approche au moindre degré de sa simplicité, de sa puissance, de sa profondeur morale, de sa pureté morale, ni quant à la profonde connaissance de Dieu, et à l’adaptation de son amour au cœur de l’homme. Il n’en est point qui manifeste ainsi Dieu, qui le mette en avant si constamment, sans être défiguré par la moindre chose qui soit indigne de Lui ; qui Le fasse descendre si près de l’homme — et pourtant de manière à ne montrer que plus pleinement qu’Il est Dieu, Le révélant en Sa personne, en Sa doctrine, en Ses voies, et dans la prophétie. Le Nouveau Testament a fait plus encore ; il a manifesté Dieu comme l’ami des publicains et des pécheurs, chose dont l’incrédule n’a aucune idée. Pour de pauvres pécheurs (et combien grand en est le nombre !) l’incrédule n’a point de Dieu ; et pourtant Dieu n’est jamais plus évidemment Dieu, que quand nous Le voyons sous ce caractère. Sous la loi, le lépreux impur devait se tenir éloigné de l’homme aussi bien que de Dieu : Jésus le touche avec une sainte puissance qui ôte le mal sans que Lui-même Il puisse en être souillé, tandis que Son acte révèle en même temps un amour parfait qui répond parfaitement à l’état de l’homme.
Le jour du Seigneur ne nous surprendra pas comme un larron. Il surviendra pour ceux qui habitent sur la terre. Nous ne sommes pas habitants de la terre ; nous sommes voyageurs. Nous habitons dans le ciel ; nous traversons la terre. Notre place et notre demeure est dans le ciel. Nous ne sommes pas du monde, comme Christ n’était pas du monde.