Messager Évangélique:L’étoile du matin se levant dans le cœur

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Explication de passages

2 Pier. 1, 19. — Quelle est précisément la signification de la dernière phrase du verset 19, « jusqu’à ce que le jour ait commencé à luire et que l’étoile du matin se soit levée dans vos cœurs » ? Cela ne se rapporte-t-il pas à la ferme espérance du retour du Seigneur pour son Église, espérance qui devrait être comme la lumière du jour dans les cœurs des rachetés, en comparaison de la lampe de la prophétie, qui pourtant donne une vraie lumière sur tout ce dont elle s’occupe, quoiqu’elle ne produise pas l’espérance propre de l’Église ?

Quant au sens de cette déclaration : « Aucune prophétie de l’Écriture ne s’interprète elle-même, ou, n’est d’une interprétation particulière », n’est-ce pas celui-ci : qu’aucune prophétie ne doit être envisagée isolément, à part, mais que toutes les prophéties doivent être considérées dans leur connexion avec Christ et avec sa gloire ?

Nous pensons que c’est là, à la fois, poser la question et y répondre. En effet, dans les versets qui précèdent, l’apôtre fait allusion à la confirmation que la parole prophétique (concernant le royaume du Messie, dans l’Ancien Testament) a reçue de la vision sur la sainte montagne. Puis il dit que les saints auxquels il écrit font bien d’être attentifs à cette parole, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur. Cela le conduit à annoncer qu’il y a une lumière aussi supérieure à la lampe prophétique, quelque précieuse qu’elle soit, que la clarté du soleil est supérieure à celle de la lampe, bien que celle-ci soit fort utile et nécessaire au milieu des ténèbres.

La prophétie était excellente à sa place : elle nous avertit du mal qui est à l’œuvre, de la vengeance qui tombera sur ce mal, et du triomphe final de tout ce qui est de Dieu. L’espérance céleste est meilleure encore ; puisse sa clarté resplendir dans les cœurs de tous les chrétiens.

Dans l’Apocalypse, le Seigneur est appelé « l’étoile du matin », non dans les détails des visions prophétiques, mais dans l’adresse d’une des épîtres aux sept assemblées, et dans les paroles qui terminent ce livre. C’est Christ, comme le propre objet de notre espérance et de nos ardents désirs, indépendamment de tous les événements terrestres, passés ou futurs, dont la prophétie s’occupe, quelque importants qu’ils soient à leur place. Une telle lampe est bonne, sans doute, jusqu’à ce que nous obtenions la meilleure lumière que Dieu peut donner à nos cœurs ― savoir l’attente réelle de Christ, notre Époux.