Messager Évangélique:Christ et nous en Lui

De mipe
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L’œuvre de la rédemption est la base de tout pour nous et même pour Dieu dans Ses rapports avec nous ; car toutes les richesses de la grâce de Dieu ont leur source dans la rédemption, laquelle Christ a accomplie en perfection, selon les exigences de la justice et de la sainteté de Dieu.

Christ, frappé de Dieu à notre place, a été fait péché pour nous en perfection ; dans Son œuvre Il nous a non seulement rachetés de la perdition, mais Il a en perfection satisfait la justice de Dieu ; afin que Dieu, dans Sa sainte nature, pût nous aimer « comme il aime Jésus ». En vertu de cette œuvre de Christ accomplie à la gloire du Père, non seulement Dieu peut nous aimer maintenant, comme Ses fils ; mais de plus, Il nous introduira un jour dans la gloire céleste, pour habiter là où habite cette sainteté et cette justice de Dieu, satisfaites au moment où Jésus était fait péché pour nous.

Oh ! puissions-nous comprendre mieux cette œuvre de la croix, à laquelle Dieu nous voyait, nous pécheurs, dans la personne de Son Fils. Jésus Lui-même a été, un moment, vu de Dieu, comme étant le péché, comme ayant pris la place du pécheur. Or nous pouvons être convaincus que Dieu a, en Jésus, jugé le péché parfaitement et qu’en Lui, Il est parfaitement satisfait de nous, comme de Christ ; nous avons donc raison d’être aussi satisfaits de Dieu. Nous sommes faits une même plante avec Christ, qui est mort pour nos offenses et ressuscité pour notre justification ; une même plante dans Sa mort, dans Sa résurrection et dans Sa séance à la droite de Dieu.

Cherchons tout notre bonheur, bien-aimés, dans l’amour de Celui qui, n’ayant point connu le péché, fut fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu par Lui. Oh ! oui, pensons à cette parole de notre Dieu, qui dit que nous devenons justice de Dieu en Christ ; quel état glorieux pour de misérables humains ! Voilà ce qu’est notre salut et ce qui rend l’âme heureuse et affranchie.

Quand Christ était sur la terre, Il révélait le Père comme Il L’avait connu auprès de Lui ; maintenant Il nous révèle le Père par l’Esprit, tel qu’Il est pour nous ; et Il nous fait connaître ce que nous sommes en Christ, bénis de toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes ; oui, de toutes, pas une ne manque : quelles richesses inscrutables de Christ !

Dieu nous a reçus pour Lui dans la grâce, grâce glorieuse et glorifiée ; glorieuse dans ses effets, glorifiée en Jésus couronné de gloire et d’honneur, plein de grâce et de vérité. Oui, la « véritable grâce de Dieu dans laquelle nous sommes », est une grâce glorifiée, sève de l’arbre de vie planté dans le paradis de Dieu, découlant constamment sur nous, répondant à tous nos besoins. Glorieuse dans ses effets, en ce qu’en face de l’armée des cieux, et en dépit de toute la puissance des ténèbres, les rachetés sont et seront un monument éternel de l’amour de ce Dieu qui a voulu arracher à Satan des pécheurs perdus, pour les placer saints, parfaits et glorieux en Sa présence.

Les choses que Dieu a dites et accomplies sont vraies pour Dieu et doivent l’être pour nous. L’Esprit de Dieu nous introduit dans la connaissance des richesses de la rédemption (Éph. 1, 19, 20) ; Il nous fait trouver la réponse de Dieu à tous nos besoins, à toutes nos demandes, dans cette connaissance qu’Il nous communique de l’œuvre de Christ. — Hélas ! c’est par l’affaiblissement de cette connaissance, que des chrétiens peuvent en venir à mettre en question les vérités chrétiennes les plus précieuses. N’est-ce pas l’ignorance de ce que nous sommes en Christ, qui a été cause que l’Église est retournée à la loi, aux ombres de Christ, à la propre justice, et qu’elle s’est appropriée les bénédictions terrestres juives ? La connaissance vivante de ce que nous sommes en Christ, selon l’intelligence des pensées de Dieu, nous met en état de pouvoir croître et être bénis, en glorifiant la grâce de ce Dieu qui nous place dans ce qu’Il a pensé et dans ce qu’Il a fait pour nous.

Les pensées de Dieu nous révèlent le vrai caractère de notre responsabilité ; car tout en nous apprenant de quoi nous sommes sauvés, la Parole nous enseigne pour quoi nous sommes sauvés. — Dieu en nous sauvant a eu un but, c’est à ce but que nous avons besoin d’être attentifs, afin de ne pas passer notre carrière comme étant de ce monde. Ce n’est pas la glorieuse éternité qui nous fournira l’occasion de pouvoir honorer Dieu au milieu du mal, c’est uniquement le temps présent ; c’est pendant l’absence du Maître, que les serviteurs se sont acquis la louange de bons et fidèles serviteurs. Notre marche ici-bas doit être en rapport avec la position que nous avons en Christ et avec tout ce qui nous attend. Nous avons donc à nous poser cette question : Quelle doit être notre marche dans ce monde en vertu de notre titre d’enfants de Dieu, de rachetés de Christ, d’héritiers de toutes choses avec Lui ? Quelle doit être notre marche et notre vie en vertu de notre état de saints et parfaits en Christ, étant la demeure du Saint Esprit, la maison de Dieu par l’Esprit ; en vertu enfin de notre attente de Jésus qui dit : « Je viens bientôt » (Apoc. 22, 7) ?

Dieu déploie la puissance extraordinaire de Sa grâce, non seulement dans le don de Son Fils, mais aussi en faisant marcher Son enfant à Sa gloire, quoiqu’il traîne encore une chair de péché en traversant une terre ennemie. Oui, Dieu veut faire marcher Ses enfants par la foi, et dans le discernement de tout ce qui fait opposition et contraste à la sainte nature de Dieu.

Voilà le miracle que la puissance de Dieu est capable d’accomplir dans notre infirmité, « afin que sa sagesse infiniment variée soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes par le moyen de l’Assemblée ».

Dieu veut se glorifier ici-bas par notre moyen ; Il travaille à produire en nous des fruits de l’Esprit et de la foi, en vue du jour où Christ sera manifesté avec Ses saints. Le passage (2 Thess. 1, 10) nous dit : « quand il sera venu pour être en ce jour-là glorifié dans ses saints et rendu admirable dans tous ceux qui croient ». Pesons un peu ces mots : « glorifié dans ses saints » ; il n’est pas dit glorieux (quoiqu’il soit pourtant vrai qu’Il est couronné de gloire), mais glorifié, comme chose qu’Il doit recevoir dans Ses saints, complément de Sa glorification, comme ils sont le complément de Son corps.

Tout ce qui sera reconnu de Dieu dans Ses enfants étant un produit de l’Esprit, de l’amour et de la foi, servira à former cette glorification de Jésus à Sa venue ; tout, jusqu’à un verre d’eau froide, concourra à la couronne de gloire de Christ, pour le jour de Son apparition. Oh ! bien-aimés, quel honneur Dieu nous confère ; quel encouragement pour nous ici-bas !

Selon le degré de la grâce qui nous est départie, travaillons pendant qu’il est temps, afin qu’à Son arrivée Il soit glorifié en chacun de nous ; que nous vivions pour Lui, tenant Son parti ici-bas, en vue d’une pareille perspective. C’est encore temps de marcher et de vivre pour Christ. Imitons Jacob qui demeura dans le gras du pays étranger, avec le bâton de voyageur à la main ; et faisant jurer à ses fils de ne pas l’enterrer là. Joseph donna aussi des ordres touchant ses os (Gen. 47, 29, 30 ; 50, 25). Dieu aussi a donné des ordres touchant nos os pour le jour de notre entrée en Canaan. Ne cherchons pas à posséder ce que Jésus ne possède par encore ; pour le moment il nous suffit d’avoir la croix de Christ et d’être connus de Lui.