Livre:Études sur la Parole — Apocalypse/Chapitre 21

De mipe
< Livre:Études sur la Parole — Apocalypse
Révision datée du 15 septembre 2018 à 18:14 par Éditeur (discussion | contributions) (Chapitre du livre)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Mais il y a un nouveau ciel et une nouvelle terre. La mer n’est plus — il n’y a point de séparation, ni de partie du monde, qui ne soit amenée dans un état d’ordre sur la terre devant Dieu. Nous ne trouvons pas ici le royaume médiatorial. L’Agneau n’est pas sur la scène. Dieu est en tous. Plus de douleurs, ni de larmes, plus de peuple de Dieu terrestre et distinct des habitants de la terre. Ceux-ci sont le peuple de Dieu, et Dieu Lui-même est avec eux, leur Dieu, mais en même temps Son tabernacle est avec eux. C’est la sainte cité, la nouvelle Jérusalem. L’Assemblée a son caractère propre, elle est l’habitation de Dieu d’une manière spéciale quand l’état immuable est arrivé et que tout est fait nouveau. Dieu est la fin, comme Il est aussi le commencement. Celui qui a soif maintenant, Dieu le rafraîchira en lui donnant gratuitement de la fontaine d’eau de la vie — le vainqueur héritera de toutes choses. Le monde, pour le chrétien, est actuellement un grand Rephidim (Ex. 17). Voici les deux parties de la bénédiction finale : le vainqueur aura Dieu pour son Dieu, et il sera Son fils. Ceux qui ont redouté de suivre ce chemin — qui n’ont pas vaincu le monde et Satan, mais ont marché dans l’iniquité — ceux-là auront leur part dans l’étang de feu. Ainsi se termine l’histoire des voies de Dieu.

Ce qui suit est la description de la cité céleste, de même qu’auparavant nous avions eu celle de Babylone. Son caractère céleste est révélé en même temps que sa relation millénaire avec la terre. Un des sept anges, qui avaient eu les sept coupes de la colère de Dieu, vient, comme dans le cas de Babylone, pour montrer au prophète l’épouse, la femme de l’Agneau. Le résultat du jugement sur la terre est l’introduction de bénédictions meilleures et plus élevées. Le prophète est placé, comme Moïse, sur une haute montagne, pour voir la scène de la promesse, et il contemple la nouvelle Jérusalem descendant du ciel d’auprès de Dieu. C’est là son double caractère, divine dans son origine et aussi céleste (comparer 2 Cor. 5, 1). Elle pourrait être de Dieu et terrestre, ou bien céleste et angélique. Ce n’est ni l’un ni l’autre. Elle est divine dans son origine, et céleste dans sa nature et son caractère. Elle est revêtue de la gloire divine, et cela doit être, comme étant fondée sur l’œuvre de Christ. C’est cette gloire qui l’illumine, gloire représentée par le jaspe cristallin, symbole de la gloire divine (voyez chapitre 4, 3). Sa sécurité est assurée : elle a une grande et haute muraille. Elle a douze portes. Les anges sont devenus les gardiens volontaires des portes de la sainte cité, fruit de l’œuvre rédemptrice de Christ dans la gloire. Cela marque aussi la possession par l’homme, ainsi amené à la gloire dans l’Assemblée, de la place la plus élevée dans la création, ainsi que l’ordre providentiel de Dieu dont les anges avaient été précédemment les administrateurs. Les douze portes représentent la plénitude de la perfection humaine du pouvoir gouvernemental et administratif. La porte était l’endroit où le jugement se rendait. Douze, ainsi que nous l’avons déjà vu souvent, désigne la perfection de l’ordre et du pouvoir gouvernemental. Le caractère en est marqué par les noms des douze tribus ; Dieu les avait ainsi gouvernées. Les patriarches ne sont pas les fondements, mais le caractère de ce pouvoir gouvernemental se trouve là. Les douze fondements sont les douze apôtres de l’Agneau. Dans leur œuvre, ils ont été les fondements de la cité céleste. Ainsi, le déploiement de la puissance dans la création et dans la providence, la puissance gouvernementale (Jéhovah), et l’Assemblée autrefois fondée à Jérusalem, sont présentés ensemble dans la cité céleste, siège organisé du pouvoir céleste. Elle n’est pas présentée sous le caractère d’épouse, bien qu’elle soit l’Épouse, la femme de l’Agneau. Nous ne la voyons pas sous son caractère paulinien de bénédiction, dans son union avec Christ comme Son corps. C’est l’Assemblée comme fondée à Jérusalem sous les douze — le siège organisé du pouvoir céleste, la nouvelle et maintenant céleste capitale du gouvernement de Dieu. Ils avaient souffert et avaient servi l’Agneau dans la cité terrestre, et sous Lui avaient fondé la céleste. Cette cité céleste est en même temps vaste et parfaite — tout y est mesuré et reconnu de Dieu. Ce n’est pas maintenant un résidu qui est mesuré (comparer 11, 1), c’est la cité. Elle n’a pas la perfection divine, cela ne saurait être, mais une perfection donnée de Dieu. Sa forme est un cube, toutes ses faces sont égales, c’est la perfection finie. De même la muraille (toutes ces choses sont seulement des symboles) est parfaite, sa hauteur est douze fois douze. La muraille qui assure la sécurité de la cité est la gloire divine. Comme il est écrit de la Jérusalem terrestre : « Dieu a mis le salut pour murailles et pour remparts ».

La cité, quant à sa nature, est formée en justice et en sainteté divines — « d’or pur, semblable à du verre pur ». Ce qui est maintenant opéré dans les hommes ici-bas, et appliqué à leurs âmes par la Parole, est la nature même de toute la cité (comp. Éph. 4, 24). Les pierres précieuses, symboles des divers déploiements de la nature de Dieu, qui est lumière, en rapport avec la créature (vues dans la création, Ézéchiel 28, et en grâce sur le pectoral du souverain sacrificateur), brillent maintenant dans une gloire permanente et ornent les fondements de la cité. Les portes ont la beauté morale qui fait le plaisir de Christ dans l’Assemblée, et elles l’ont d’une manière glorieuse. Le sol sur lequel on marche, au lieu de présenter aucun danger de souillure, est en lui-même juste et saint ; les rues, tout ce avec quoi les hommes viennent en contact, sont justice et sainteté — c’est de l’or pur comme du verre transparent.

La gloire de Dieu n’est pas voilée par ce qui remplissait de terreur, il n’y a pas de temple dont les hommes approchaient, mais sans pouvoir entrer en présence de Dieu qui demeurait caché. Le Seigneur, Dieu, le Tout-puissant et l’Agneau sont le temple de la cité céleste. On peut approcher de Dieu et de l’Agneau dans leur propre nature et leur propre gloire, entourés seulement de cette gloire dans sa pleine manifestation.

Là il n’est pas besoin de lumière créée, la gloire de la lumière divine illumine tout et l’Agneau en est le vase.

Remarquons que ce n’est pas le Père qui est le temple. C’est le Dieu révélé en gouvernement dans les diverses dispensations, le vrai Dieu, et c’est l’Agneau qui a manifesté Sa gloire. Tel est le caractère de la cité.

La vision continue en montrant les relations de la cité avec ceux qui sont sur la terre et avec les habitants de la cité. C’est une inconséquence apparente, mais non réelle, car la cité est vue comme le domaine de l’Épouse. Quand il est parlé des habitants, il s’agit de bénédiction individuelle. Les nations épargnées dans les jugements qui ont frappé la terre, marchent à la lumière de la cité ; et c’est ce que fait le monde maintenant, dans une certaine mesure ; il marche à la lumière de l’Assemblée. Mais alors la gloire sera parfaite. La cité jouit en elle-même directement de la lumière, et le monde, de la lumière de gloire qui lui est transmise. C’est à la cité que les rois de la terre apportent leur honneur et leur gloire. Ils reconnaissent les cieux et le royaume céleste comme étant la source de tout, et c’est là qu’ils apportent l’hommage de leur puissance. Il n’y a plus de nuit, et les portes restent constamment ouvertes ; il n’est nul besoin de défense contre le mal, bien que la sécurité divine, dont jouit la cité, empêche l’approche même du mal. Les rois eux-mêmes viennent de leur plein gré lui apporter leur hommage. Mais la gloire et l’honneur des nations lui sont aussi apportées. Le ciel est vu comme la source de toute la gloire et de tout l’honneur de ce monde, et c’est pourquoi la gloire et l’honneur sont maintenant vrais. Rien de souillé n’entre là, ni rien de ce qui introduit les idoles et le mensonge. Ni le mal provenant de l’homme, ni la séduction de Satan, ne peuvent exister là, ni y causer aucune corruption. Combien n’arrive-t-il pas maintenant, quand quelque chose de bon est établi, que le cœur qui réfléchit sait que le mal entrera et que Satan trompera et corrompra. Là, nous avons la certitude que cela ne pourra jamais arriver. Ce n’est pas seulement l’absence du mal qui caractérise la sainte cité, mais l’impossibilité que le mal y entre. Mais il y a dans la cité, chez ceux qui s’y trouvent, ce qui, ayant sa source dans la grâce parfaite, comprend toutes les bienheureuses affections en rapport avec l’Agneau. Ceux-là seuls, dont les noms sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau, trouvent leur place dans la cité.