Écho du Témoignage:Fragments et pensées (12)

De mipe
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2 Chroniques 20

Ce sont des circonstances d’épreuves et de difficultés extérieures que nous trouvons dans ce chapitre. Il n’y est point question de combat intérieur, qui souvent est réellement de l’incrédulité et la puissance non jugée de la chair. Ce n’est point là la vraie guerre du chrétien. Dans l’Écriture, le combat est la puissance du mal contre nous, parce que nous sommes avec Dieu et que nous le savons. C’est, ou bien l’agression du chrétien poussant plus loin sa prise de possession de la bénédiction et faisant des conquêtes pour le Seigneur ; ou bien, c’est la violence des assauts de l’ennemi contre nous, parce que nous sommes du côté de Dieu. Mais le véritable combat chrétien ne consiste jamais simplement dans l’expérience du péché en nous, quoiqu’elle ait pu être aussi tristement réalisée. Nous avons tant été tous sous la loi que souvent c’est avec une extrême difficulté que nous nous remettons de ses effets : elle est toujours prête à rentrer.

Là où les voies de Dieu sont comprises plus simplement selon Sa pensée et Sa Parole, nous trouvons un immense déploiement des forces de Satan qu’il fait avancer pour attaquer les saints de Dieu et les chasser de leur place de bénédiction. C’est ainsi qu’Israël nous apparaît ici environné d’ennemis ; mais il rechercha l’Éternel, et la manière dont l’Éternel fit tourner à bénédiction ces circonstances mêmes est ce qui a principalement frappé mon esprit et m’amène à dire ces quelques mots. Nous avons droit en effet, à cause que nous savons ce que Dieu est, d’être parfaitement certains qu’il n’y a pas un assaut du diable contre nous, à la suite duquel nous ne devions être plus bénis que jamais, si notre œil est fixé sur le Seigneur. « Croyez en l’Éternel notre Dieu », dit Josaphat, « et vous serez en sûreté ; croyez ses prophètes et vous prospérerez ». La bénédiction viendrait, par la bonté de Dieu, lors même qu’il n’y aurait pas la confiance paisible qui Lui est due ; mais il est clair que comme Ses enfants, ce n’est pas là ce que nous désirons.

Nous devons désirer de jouir de ce que Dieu nous donne dans ce dessein. Cette scène est destinée à nous enseigner une grande vérité. Quand l’adversaire a réuni contre nous des forces considérables, que nous ne voyons pas d’ouverture pour échapper, et que nous ne pouvons imaginer de quelle manière elles doivent être défaites, si notre œil seulement est simple dans la confiance de l’amour du Seigneur, nous avons le droit d’entrer dans ce qui paraît être la bataille avec des cantiques de joie. Et ce n’est pas simplement comme Israël après qu’il eut traversé la mer Rouge, lorsque c’en fut fait de tous ses ennemis, mais nous avons le privilège, même quand nous allons commencer la bataille, de pouvoir chanter comme si la victoire était gagnée. La bataille dont il s’agit ici est une des quelques batailles où ils ne frappèrent pas un coup. De quelle immense douceur n’est-ce pas, que Dieu se charge si manifestement de notre cause, qu’il n’y ait pas de notre part à frapper un seul coup ! C’est une chose pénible d’avoir personnellement à blesser quelqu’un, et c’est une grande miséricorde quand Dieu fait bien plus que répondre à la confiance qu’Il inspire et que l’ennemi est défait sans que nous combattions. L’intention de Dieu est que notre premier sentiment soit celui de l’épreuve, mais que notre meilleure pensée soit celle de ce que Dieu est pour nous, et de ce qu’Il éprouve à l’égard de ceux qui réunissent toute leur force pour écraser, si c’était possible, la gloire du Seigneur dans les pauvres pécheurs qui ont été l’objet de Son choix. Puissent nos cœurs être tournés vers Lui ! La vallée à travers laquelle nous avons chanté avant la bataille, est la vallée par laquelle nous retournerons en chantant encore, et enrichis de plus de trésors que nous ne saurions en porter.


Une alliance est un principe de relation avec Dieu sur la terre ; des conditions établies par Dieu, sous lesquelles l’homme doit vivre avec Lui. Il est possible peut-être que le mot soit employé d’une manière figurée ou par accommodation. Il est appliqué aux détails de la relation de Dieu avec Israël, mais strictement parlant, il n’y a que deux alliances, l’ancienne et la nouvelle. L’ancienne fut établie à Sinaï. La nouvelle est faite aussi avec les deux maisons d’Israël. L’évangile n’est point une alliance, mais la révélation du salut de Dieu. Il proclame le grand salut. Nous jouissons à la vérité de tous les privilèges essentiels de la nouvelle alliance, son fondement étant en Dieu ; mais nous en jouissons dans son esprit et non quant à la lettre. La nouvelle alliance sera établie formellement avec Israël dans le millénium.


2 Corinthiens 4, 10, 11 ; 5, 10. — Le corps a une place importante dans les exhortations de la Parole de Dieu. L’homme extérieur doit, aussi bien que l’homme intérieur, être témoin pour Christ. On a beau dire : Quoique je suive les habitudes du monde, mon cœur n’y est pas ; la vérité est que, si on jouit de Christ, les choses qui ne portent pas Son cachet, tombent comme des feuilles fanées. Il en est ainsi du genre de vie, de l’ameublement, des habitudes, etc., aussi bien que de notre extérieur. Seulement, il nous faut être patients à l’égard des autres, et donner à la vérité le temps de se développer et d’agir.


1 Corinthiens 11

Il y a quelque chose de profondément touchant dans le motif que met en avant notre Maître, au sujet de la cène, quand Il nous invite à la célébrer « en mémoire de Lui ». C’est un acte commémoratif, un acte qui montre qu’Il est Lui-même pour nous l’objet d’une affection personnelle : « Faites ceci en mémoire de moi ». Je suis convaincu que nos âmes sentent combien la doctrine est pauvre, eu égard à la vérité telle qu’elle nous est présentée en rapport avec la personne de Jésus. Ce qu’il y a de plus doux dans cet acte, c’est de le faire en mémoire de Lui. Puissions-nous tous nous souvenir de Jésus tout le long du désert, et sympathiser avec Lui dans Sa mort et dans Ses souffrances ! C’est là notre vraie place vis-à-vis de Lui. Et Lui, puisse-t-Il regarder à nous, Ses pauvres rachetés — pécheurs que nous sommes, tout en étant sauvés — et dire à Son Père : Il y en a quelques-uns, rassemblés en mon nom, qui se souviennent de moi ! C’est là pour Lui de la joie, un véritable rafraîchissement pour Son cœur. Il peut ainsi s’associer à notre joie, au souvenir de ce qu’Il a fait pour nous. Il y a dans cette affection qu’on Lui porte, dans ce souvenir qu’on garde de Lui, une douceur et une assurance qui ne se trouvent pas dans la simple connaissance de la doctrine. Très souvent, on rencontre beaucoup d’amour pour le Seigneur, là où il y a peu d’intelligence de la vérité. Nous ne pouvons pas célébrer la cène d’une manière intelligente, sans voir l’amour de Christ.


Ce ne sont pas les difficultés qui nous arrêtent dans notre course chrétienne, c’est notre manque de foi.

Si nous avons communion avec Celui qui ne bronche point, notre chemin sera toujours bien dressé.

Le plus sûr moyen d’honorer Jésus, c’est de suivre ses pas.

Quand la gloire de Christ remplit notre cœur, nous désirons marcher en Lui ; quand Sa personne occupe nos affections, nous désirons être avec Lui, là où Il est.

Le vrai caractère de notre espérance, c’est d’être « toujours avec le Seigneur ». Ceux qui voient tout premièrement dans l’arrivée de Jésus la fin de leurs tribulations, ne peuvent dire : « Viens », que par un sentiment d’égoïsme.

Un pareil sentiment ne trouvera que confusion en la venue de Celui qui dit : « Je vous prendrai auprès de moi, afin que là où je suis, moi, vous, vous soyez aussi ».

Si donc nous avons bien saisi le caractère de notre espérance, nous désirerons Christ dans la proportion de notre attachement à Lui-même.

Il est naturel à ceux qui gémissent avec toute la création sous le péché et ses conséquences (la mort, la souffrance, l’épreuve, etc.) de soupirer après la délivrance ; mais il faut plus que la délivrance au cœur qui s’est attaché à Jésus : il lui faut la pleine et parfaite jouissance de son objet. C’est ce que nous aurons quand nous Le verrons tel qu’Il est.

Il en est du service comme de l’espérance : tout service qui n’est pas le fruit d’un amour dévoué pour Celui qu’on sert, n’est autre chose que du légalisme ou de la propre justice.

Mais un secret qui doit nous réjouir sans nous faire honneur, c’est que, en dépit de tous nos manquements et de tous nos mauvais motifs, Dieu prend toujours soin de Sa propre gloire.