2 Corinthiens 4

De mipe
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Ancien Testament

Nouveau Testament

1C’est pourquoi, ayant ce ministère[1] comme ayant obtenu miséricorde, 2nous ne nous lassons point, mais nous avons entièrement renoncé aux choses honteuses qui se font en secret, ne marchant point avec ruse et ne falsifiant point la parole de Dieu, mais, par la manifestation de la vérité, nous recommandant nous-mêmes à toute conscience d’homme devant Dieu : 3et si aussi notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, 4en lesquels le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas [pour eux][2][T 1]. 5Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves pour l’amour de Jésus. 6Car c’est le Dieu[3] qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui[4] dans nos cœurs pour faire luire[T 2] la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ[5].

7Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous : 8étant dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à l’étroit ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource[T 3] ; 9persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais ne périssant pas ; 10portant toujours partout dans le corps la mort[6][T 4] de Jésus[7], afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps. 11Car nous qui vivons, nous sommes toujours livrés à la mort pour l’amour de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle. 12Ainsi donc la mort opère en nous, mais[T 5] la vie en vous. 13Or, ayant le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé »[8], nous aussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous parlons : 14sachant que celui qui a ressuscité le seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec[9] Jésus, et nous présentera avec vous. 15Car toutes choses sont pour vous, afin que la grâce, abondant par le moyen de plusieurs[T 6], multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu.

16C’est pourquoi nous ne nous lassons point ; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. 17Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, 18nos regards[T 7] n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas : car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.



  1. ailleurs : service.
  2. R. a : pour eux.
  3. ou : c’est Dieu.
  4. lumière, au vers. 4.
  5. R. : Jésus Christ.
  6. proprement : le mourir.
  7. R. : du seigneur Jésus.
  8. Ps. 116, 10.
  9. R. : par.



Notes de la version de 1872

  1. R. a : pour eux dans le texte. Les éditeurs rejettent du texte ces mots ; mais je les ajoute entre [] afin de compléter le sens. Mais le passage me laisse quelques doutes, αὐγάσαι n’étant pas, que je sache, employé dans le grec classique comme verbe neutre. Grégoire de Naziance et Euripide l’emploient dans le sens de éclairant, illuminant quelque chose d’autre, mais le sens régulier et habituel du mot, c’est voir ou discerner. Toutefois, Lév. 13, 24, nous trouvons αὐγάζον, comme participe neutre, pour désigner l’apparence blanche de la lèpre, ce qui suppose peut-être un verbe neutre, si ce n’est pas un substantif, et en hébreu בהרת de בהר, luire. Si nous traduisons : discerner, le sens serait : pour qu’ils ne discernent pas la lumière de l’évangile de la gloire du christ qui est l’image de Dieu. Ambroise, il paraît, traduit ainsi, et Th. de Bèze l’approuve.
  2. φωτισμόν, traduit : lumière au vers. 4.
  3. ἀπορούμενοι, ἀλλʹ οὐϰ ἐξαπορούμενοι.
  4. νέϰρωσις, de νεϰρόω, n’est pas le fait de mourir, mais faire d’un vivant un cadavre ; mais employé par métonymie, non pas pour la mort, mais pour l’état produit par l’action dont le verbe actif est l’expression ; voyez Rom. 4, 19.
  5. R. a : μέν… δέ (au lieu de δέ seulement), équivaut ici à « et », ou à laisser sans le traduire.
  6. La grâce abondant par le moyen de plusieurs. La grâce de Dieu, parfaite en elle-même, se multiplie dans ses objets, de sorte que les actions de grâces abondent. Paul était délivré, mais tout était pour l’assemblée. Ce n’était pas seulement un avantage pour lui, mais bien plus pour tous, de sorte que la grâce ou l’avantage était multiplié et faisait que des actions de grâces abondaient à la gloire de Dieu. La forme de la pensée est particulière, mais le sens clair et frappant. J’ajoute cette note parce que, sauf la Vg. et quelques modernes, on a traduit autrement.
  7. La tournure de la phrase a quelque chose de causatif qui n’est pas le sens ; il s’agit du fait simplement.