Écho du Témoignage:Notes sur le psaume 1

De mipe
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Il est nécessaire d’avoir le pied solidement posé sur le rocher, Christ, la grâce étant le principe sur lequel est fondé notre salut. Il faut ensuite continuer à marcher « dans la consolation du Saint Esprit ». Les saints commencent par la grâce pure ; puis, ils essaient et ils doivent essayer de marcher. Mais ils sont aisément portés à oublier que c’est toujours sur le Rocher que leur pied repose.

Un grand nombre de psaumes présentent le juste et le méchant. Ce méchant est toujours, soit Satan, soit l’Antichrist. Dans quelques autres, il est question d’un juste et de beaucoup de méchants.

Il existe un contraste dans la manière dont Christ est présenté au psaume 1, et en Éphésiens et Jean 17. Ici c’est simplement Christ comme homme. Il ne s’agit pas de la louange et de la gloire dont Christ est en possession maintenant à la droite de Dieu. Il est vrai que Dieu Lui donne cette gloire comme à Celui qui était parfait ici-bas. Il est sur un terrain beaucoup plus élevé : car Il n’était pas seulement placé dans la fournaise, et éprouvé là où se trouvaient les méchants — mais Il était mis réellement dans la fournaise, et aucun mal ne fut trouvé en Lui. Il vit la voie des méchants, le banc des moqueurs, et n’en demeura pas moins parfaitement pèlerin et étranger, « séparé des pécheurs ». Mais Dieu avait des pensées plus élevées encore, lorsque du haut de Son trône éternel, Il déclara à Son Fils, que s’Il prenait la coupe de douleurs, subissant le châtiment dû au péché, Il L’exalterait bien haut, en Lui donnant un nom au-dessus de tout nom. C’est là que se révèle toute la grandeur des conseils de Dieu, relativement à Christ. En tant qu’homme, Jésus est vu dans une sphère étroite et limitée, et c’est sur ce que Son Fils était là, que Dieu dirige nos regards.

Je ne pense pas que le pécheur puisse trouver un véritable repos de cœur, s’il ne considère quelle espèce de personne Christ était ici-bas. Dieu n’a pas dès l’abord présenté Son Fils dans toute Sa grandeur ; mais Il L’a montré tel qu’Il marchait sur la terre, disant, en quelque sorte : « Lisez mon caractère dans ce que vous trouvez en Lui. Vous pouvez supposer que je suis comme Dieu précisément ce qu’Il est sur la terre ». Être amené à voir les pensées de Dieu à l’égard de Christ, me paraît être la source même de notre première pensée consolante sur Dieu. Quand vous aurez été fatigués de tout ce qui se trouve dans le moi, ne vous est-il pas tout à coup venu à l’esprit d’une manière vivante que Dieu prend Ses délices en Christ, ayant trouvé en Lui tout ce qu’Il peut admirer ? Il y a deux choses : d’abord Dieu a trouvé quelqu’un en qui Il peut se reposer pleinement ; en second lieu, Il est si occupé de Christ que je puis m’approcher comme accepté dans le Bien-aimé. Je suis convaincu que notre proximité de Dieu est inséparable des délices que Dieu prend en Christ. Dieu est occupé de Son Fils, de cet Être parfait ; et je le sais. C’est bien différent de mesurer ce que Christ est pour Dieu, ou d’être occupé de ce dont je suis le centre. La première de ces choses est le seul fondement d’une paix stable.

Verset 1. — Le premier psaume ne pourvoyant en rien à la faute la plus petite, il ne peut présenter que Christ. Naturellement il décrit notre caractère moral, si nous sommes des saints, mais il n’y a que Christ qui puisse prendre une telle position. Paul, Pierre eussent-ils pu employer un langage tel que celui du psaume 1 ? Nullement. Il décrit bien le caractère du chemin dans lequel nous tâchons de marcher, mais aucun saint ne peut dire : « C’est là ce que je suis ». Qu’est-ce qui caractérisait Paul ? C’est qu’il était un blasphémateur ; mais il avait obtenu miséricorde. Quel soin il mit lui-même à prendre cette position ! Mais Dieu entra malgré tout. Ce premier verset nous déclare que nous sommes certes « bienheureux » non pas sur le fondement de ce que nous sommes, mais bien sur le principe de ce que Christ est. Nous avons ici le triple caractère du mal de l’homme : en premier lieu, son état sans Dieu, comme les pauvres Gentils ; secondement, son caractère de pécheur, tout homme s’égarant dans son propre chemin, comme les Juifs ; troisièmement, l’Antichrist au siège des moqueurs.

Verset 2. — Ici on entre plus profondément dans ce qu’était Jésus, le Seigneur bien-aimé. Je crois qu’il y a là un mot de consolation pour nous. La contemplation du Seigneur Jésus comme homme est une précieuse mine de consolation appropriée aux besoins de notre esprit, tels que nous sommes ici-bas. C’est pour Lui une position subordonnée, au-dessous de la gloire, par laquelle Il se soutient dans ces positions. Christ regarde à Dieu et dit : « Je t’aime toi et tout ce qui t’est cher ». Regardez au Seigneur Jésus comme aimant Son prochain : le pauvre Juif, ou d’une manière plus générale, l’homme, les Gentils ou l’Église, comme le frère aîné, le premier-né d’entre les morts. C’est ainsi qu’Il est ému par le sentiment de nos infirmités, sympathisant avec nous ici-bas. Je vous le demande : Savez-vous ce que c’est que d’être en la présence de Christ et de sentir votre cœur chargé ?

Les Juifs, les Gentils, les frères, sont tous chers au cœur de Christ. J’en suis aussi sûr que je suis sûr qu’Il est dans les cieux, et je ne puis dire à Dieu autre chose que ceci : « Celui qui est assis à ta droite t’aime, toi, et ce que tu aimes ». Ce n’est pas simplement un fait, mais c’est ce que nous ferions bien de nous graver dans le cœur. Le cœur de Christ n’a-t-il pas été occupé de vous toute la nuit dernière, et ne le sera-t-il pas à jamais ? Quand a-t-Il commencé de penser à vous ? Ah ! Il a commencé là où Il était — avec Son Père. L’homme de ténèbres aime les ténèbres, et pense que Christ commence avec nous dans nos ténèbres. Mais il n’en est pas ainsi de Christ : Il commence avec Dieu, Ses frères sont de Dieu. Il aime les siens, parce que Dieu les aime. Et comment ne les aimerait-Il pas !