Traduction:La révélation de Dieu

De mipe
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1 Jean 4, 9, 16

Traduit de l’anglaisW. Kelly

C’est une chose immense que d’avoir une révélation de Dieu. Je ne veux pas dire simplement une révélation de la part de Dieu, mais une révélation de Dieu Lui-même. Dieu nous a donné les deux : des révélations à de nombreuses reprises, des révélations du caractère le plus divers ; des révélations dans l’ordre le plus approprié ; mais, par-dessus tout, et spécialement en vue de cela, la révélation de Lui-même, la révélation de Lui-même dans ce monde.

Si petit que puisse être ce monde, comparé aux autres parties de la création de Dieu, c’est là que se trouve l’homme — ici maintenant ; et c’est une considération très solennelle pour vous et pour moi. C’est ici que nous sommes mis à l’épreuve comme êtres moraux ; ici que nous sommes perdus ou sauvés.

Les hommes peuvent spéculer sur d’autres mondes, mais personne n’a de véritable base pour dire que Dieu s’est jamais révélé Lui-même, sauf ici, ou bien qu’il y en a d’autres à qui Il voudrait se révéler Lui-même comme Il s’est révélé ici. Puis-je aller plus loin, et m’aventurer à dire qu’Il ne s’est jamais révélé autre part comme Il l’a fait ici ? C’est ici qu’Il a envoyé Son Fils ; c’est ici qu’Il L’a envoyé pour être un homme (témoignage indicible de Sa grâce envers l’homme !), et rappelez-vous en, quand l’homme était tombé. Jusque-là, il n’y avait pas eu la moindre allusion à cela de la part de Dieu, mais l’homme ne fut pas plus tôt tombé qu’Il parle ; et maintenant, la parole que Dieu prononça si longtemps auparavant est devenue un grand fait substantiel, qui met complètement à l’épreuve le cœur et la conscience de chaque homme, femme ou enfant. Est-ce que je préfère le péché à Dieu ? Est-ce que je préfère mon égoïsme, ma misère, les ténèbres et la culpabilité du péché, à Dieu et à Sa grâce ?

Car quand Dieu envoya Son Fils dans le monde, c’était pour avoir affaire avec le péché, c’était pour avoir affaire avec Satan, c’était pour apporter ce que l’homme ne pouvait trouver nulle part ailleurs, la vie — la vie éternelle ! La vie qui pouvait sentir selon Dieu, la vie qui pouvait se plaire dans la présence de Dieu, la vie qui pouvait prendre son plaisir dans la volonté de Dieu, la vie qui était capable de connaître et de jouir de Dieu ! Et où se trouvait-elle ? Où est-elle ? Est-ce dans le cœur de l’homme ? dans les ordonnances ? Nulle part, sinon dans le Fils de Dieu ! Mais (il est merveilleux de le constater maintenant) le Fils de Dieu comme un véritable homme ! Certainement bien plus qu’un homme, mais un homme. Il était Dieu de toute éternité, mais Il devint un homme. Assurément, Il ne cessa pas d’être Dieu ; pas plus qu’Il ne cessera jamais d’être un homme ! Et c’est en cela que Dieu a donné en Lui le gage et la preuve les plus étonnants qu’Il n’avait aucun dessein contre l’homme, non, qu’Il avait envers l’homme l’amour le plus complet.

Pourtant, c’était ce que l’homme était si lent à reconnaître. Et pourquoi ? Principalement parce qu’il est un pécheur. Il a une mauvaise conscience ; il a peur de Dieu. Et il a une bonne raison d’avoir peur de Dieu, pour ce qui le concerne ; la meilleure des raisons, s’il n’y avait personne d’autre que lui. Mais il y en a un autre. Il y a un homme qui est Dieu — je ne dirai pas comme Dieu. Il n’est jamais dit qu’Il est « comme Dieu ». Et je vais vous dire pourquoi. Parce qu’Il est Dieu. Il est dit être « l’image de Dieu ». Il m’a donné de voir ce que Dieu est. Il a introduit l’image même de Dieu devant mon cœur, devant moi dans ce monde. Il est « l’image du Dieu invisible ». Mais Il n’est jamais appelé Sa ressemblance, car ce serait nier Sa gloire. Il est la transcription même de Dieu. Il est le vrai Dieu et la vie éternelle ; et c’est Lui que Dieu a envoyé dans le monde pour sauver, sauver tous ceux qui croient — non pas pour être un juge, bien qu’Il jugera. Tout homme, en tant qu’homme — non, absolument tout homme doit rendre compte — je ne dis pas être jugé. Tout homme, en tant qu’homme, doit être jugé, mais toute âme, tout saint même, doit rendre compte de tout ce qu’il a fait dans le corps.

Vous observerez que j’ai mentionné une différence entre ces deux choses, et il y en a une. Elle n’est en général pas comprise, mais je vous dirai ce qu’elle est et pourquoi il en est ainsi. C’est parce que le salut n’est pas compris ! Grâces à Dieu, on ne perd pas son salut parce qu’on ne le comprend pas. Quelle misère s’il en était ainsi, c’est-à-dire, si Dieu bénissait seulement selon la mesure de chacun, mais Il bénit selon Christ. Et y a-t-il là quelque limite ? Au contraire, quelle plénitude, plénitude infinie, selon Lui-même, selon toute Sa grâce et toute Sa vérité.

Tel est le Sauveur ! Est-Il le vôtre ? Le connaissez-vous ? Ne me dites pas qu’Il ne peut pas être connu. Êtes-vous un païen, ou un Juif ? Vous, un chrétien, dire que Dieu ne peut être connu ! Quelle sorte de christianisme est-ce là ? Plus coupable que le judaïsme ou même que le paganisme. Un païen, simplement parce qu’il est un païen, n’avait pas de connaissance de Dieu. Il est donc allé après de faux dieux, des dieux qui n’étaient pas des dieux. Pas étonnant donc qu’il dise que Dieu ne peut être connu ; mais même un Juif connaissait quelque chose de Dieu, quoiqu’il ne connaissait pas Dieu Lui-même. Et vous qui prenez la place d’être un « chrétien », même si c’est avec la confession la plus mince qui soit, comment donc ? Alors que le christianisme est basé sur ceci, que Dieu s’est révélé Lui-même, et que pourtant vous, vous vous nommez vous-même un « chrétien », et vous ne Le connaissez pas ! périssant en présence de la plus grande abondance ! mourant, alors que la vie éternelle est venue ici-bas dans la personne du Sauveur !

C’est pour des pécheurs que la vie est venue, non pas pour ceux qui ont la vie. Bien que je concède que tout ce qui peut fortifier, tout ce qui peut remplir le cœur, tout ce qui peut guider et bénir, se trouve dans Celui même qui est la « vie éternelle ». Mais je demande : Pour qui a-t-Il été envoyé, et pour quoi ? Ici, nous trouvons : « En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par Lui ». Et c’est tellement vrai, que personne ne peut voir le Fils et croire au Fils, sans avoir la vie éternelle. C’est ce que dit l’auteur inspiré même ; et vous devez vous souvenir qu’un auteur inspiré veut dire quelqu’un qui donne la sûre et infaillible vérité de Dieu. Il est impossible que Dieu mente, et c’est la manière selon laquelle Il parle dans Sa Parole. Assurément, il y a quelqu’un qui avait les paroles de Dieu quand Il était ici-bas ; Celui qui est la Parole de Dieu. Mais l’apôtre dit : « Celui qui connaît Dieu nous écoute ». Il pouvait donc être connu. Les apôtres avaient été suscités, ils étaient inspirés, dans le but même de communiquer la parole de Dieu.

« Nous écoute ». Ce n’est pas prétendre être au-dessus des apôtres, ou se passer des apôtres, car nous avons leurs écrits, mais les écouter. « Celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas ». Et n’écoutez-vous pas les apôtres ? Quand vous dites que Dieu ne peut pas être connu, vous n’écoutez certainement pas les apôtres. Vous n’avez jamais appris cela d’eux. Au contraire, vous l’avez appris d’hommes qui parlent selon les principes du monde, et le monde les écoute. Je ne dis pas qu’ils parlent « pour » les apôtres, car ils parlent contrairement à leurs paroles, bien qu’ils puissent s’intituler eux-mêmes, toujours autant, leurs successeurs. Et c’est exactement l’état dans lequel se trouve la chrétienté actuellement. Ces hautes prétentions accompagnent toujours le reniement de la sûre connaissance actuelle de Dieu par la foi.

Afin que nous vivions par Lui

Mais écoutons ce que dit celui qui écrit ces paroles divines : « En  ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par Lui ». C’était là Son but même. Il n’y avait pas de vie ici, et la vie ne pouvait être obtenue par aucun autre. Il ne suffisait pas d’indiquer le Fils dans le ciel ; cela ne satisferait pas Dieu. Non, Dieu a envoyé Son Fils dans le monde afin que nous vivions par Lui ; et c’est de cette manière que les âmes vivent. Il L’a placé Lui-même devant nous, et Il nous dit qui est le Fils de Dieu, Jésus Lui-même — sans aucun doute le Fils de l’homme, mais le Fils de Dieu, le Fils unique du Père, et pourtant Dieu tout autant que Son Père. Vous êtes un homme si vous êtes le fils de votre père. D’une manière combien plus glorieuse et ineffable, le Fils unique de Dieu était-Il le Fils du Père. Et c’est aussi en cela que Dieu triomphe, parce que l’homme n’a cru qu’un mensonge, jugeant Dieu d’après lui-même — le moyen assuré d’être perdu. Vous ne pouvez découvrir Dieu en cherchant. Le Fils de Dieu, « le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître ». « Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ ». Ainsi, le plus simple croyant connaît le seul vrai Dieu ; il ne connaît personne aussi bien. Il est connu par ma misère, par mes besoins, dans Son propre amour divin et Sa capacité à me rencontrer là où je suis et en dépit de tout ce que je suis.

Il est évident que, si le Fils unique a été envoyé dans le monde afin que nous vivions par Lui, il n’y avait pas de vie sans Lui, car la vie ne signifie pas, ici, simplement l’existence. Il est vrai que l’âme est immortelle, mais l’immortalité de l’âme n’empêche pas l’âme d’être perdue. L’âme est immortelle ; et, de plus, le corps sera ressuscité. Oh ! quelle pensée affreuse que le corps sera ressuscité pour être lié à l’âme coupable, afin qu’ensemble, âme et corps, ils montrent ce que c’est que d’avoir méprisé Dieu — de L’avoir haï — et d’en avoir donné la preuve en méprisant le Fils. Ce n’est pas simplement à cause de ses péchés que l’homme est perdu, mais parce qu’il a refusé cet amour inexprimable de Dieu qui a envoyé Son Fils. Il est trop fier, trop livré à l’égoïsme ; il ne veut pas abandonner ses péchés, et par-dessus tout, il ne veut pas être redevable à Dieu ; il préfère se risquer à cela.

C’est là que l’Esprit de grâce opère pour toucher la conscience du pécheur. Vers où se tourne-t-il alors ? Vers le Dieu même qu’il a trompé, évité, redouté, haï aussi. Il n’y a pas de preuve plus sûre de la haine que le fait de ne jamais se soucier de voir le visage d’une personne. Maintenant, vous qui n’avez pas la connaissance de Dieu, n’est-ce pas là ce que vous aimeriez le plus — si vous pouviez seulement être sûr de pouvoir toujours échapper à Dieu ; si vous pouviez continuer tel que vous êtes, et ne jamais vous trouver en face de Dieu, ne jamais avoir à rendre compte de vos péchés ? Si vous pouviez poursuivre avec vos occupations, vos plaisirs, sans être jeté en enfer, n’aimeriez-vous pas cela ? Vous êtes mort dans vos péchés !

Mais l’Esprit de Dieu, quand Il agit, rend la vérité vivifiante. Je suis un pécheur. J’ai honte de penser à mes péchés, honte de les confesser à Dieu. Je sens que j’ai été des plus coupables. Et pourtant, une telle personne se tourne vers Dieu par Christ. Elle confesse ses péchés, quoi qu’il en coûte. Si Dieu devait le jeter en enfer d’après la confession de sa culpabilité, ce serait juste, et l’homme doit justifier Dieu. Il confesse tout à Dieu. Il doit s’approcher — l’âme coupable, éhontée, mais honteuse dans sa conscience — et déclarer la confession de ses péchés à l’oreille de Dieu. Et qu’est-ce que Dieu lui dit ? « En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par Lui ».

La propitiation pour nos péchés

Est-ce tout ? C’est une chose des plus bénies, mais ce n’est pas tout. Nous trouvons alors immédiatement, d’une manière encore plus complète, Dieu venant vers cette pauvre âme sentant son état, son incapacité à aimer Dieu, et lui apprenant que : « En ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu », mais tout l’inverse. Nous nous étions efforcés d’échapper à Dieu, nous ne désirions pas connaître Ses voies. Telle était notre misérable histoire. Mais « Lui nous aima et envoya Son Fils pour être la propitiation pour nos péchés ». Il ne suffisait pas « que nous vivions par Lui » ; parce que, si nous vivons, si nous sentons ce qui est dû à Dieu, si nous avons le désir de faire la volonté de Dieu, cela reste encore une immense misère et une crainte constante, dans le sentiment de Sa sainteté et de notre totale inaptitude pour Sa présence.

Là où il n’y a pas de vie, on essaye de se débarrasser de la présence de Dieu — de se noyer dans le plaisir ; on transforme même les devoirs en ruine, en s’occupant de n’importe quoi pour exclure le sentiment d’avoir affaire à Dieu. Mais là où il y a une conscience, on doit aller à Lui. « Voici, qu’il me tue, j’espérerai en lui », disait quelqu’un autrefois. Il y a un désir évident de Lui, quand on maintient Son caractère juste. Mais combien peu Il est connu comme Sauveur, car c’est ce qu’Il est — quelqu’un qui a des pensées de bien, et non de mal — quelqu’un qui (quand un homme épouse ainsi la cause de Dieu contre lui-même, quand il prend garde à la parole qui le condamne à la fin) a envoyé Son Fils, pour être la propitiation pour mes péchés ! Ainsi, non seulement donne-t-Il une nature qui hait le péché, mais l’œuvre puissante du Seigneur Jésus Christ est d’ôter toute ma culpabilité de Sa vue. Ah ! c’est bien de l’amour — non seulement que je puisse avoir des sentiments spirituels au lieu d’une religion naturelle, non seulement que je puisse gémir sur ma méchanceté, mais que je puisse être justifié. Et cela est assuré par l’œuvre de l’expiation de Christ pour moi. Je vois en elle toutes Ses perfections. Il a envoyé Son Fils pour que je vive, et que Lui meure ! Que me donne-t-Il dans Sa mort ? La propitiation pour mes péchés. De cette double manière, Dieu a prouvé Son amour.

C’est dans ce monde — et dans aucun autre que celui-ci — que la vie éternelle est donnée. Ce n’est dans aucun autre monde que celui-ci que Jésus est venu. Nous n’avons pas le moindre fondement pour croire que le Fils de Dieu soit jamais venu, soit jamais mort, dans aucun autre monde que celui-ci. Dieu ne recherche pas des personnes importantes, mais de misérables pécheurs. Il ne cherche pas davantage des mondes importants que des personnes importantes, mais une terre pécheresse ! Il cherche de misérables pécheurs. Mais maintenant que le Fils est venu et que je crois en Lui, Il est ma vie, et mes péchés sont ôtés. N’est-ce pas suffisant ? Non ; Il est venu pour me prendre en haut. Aimeriez-vous être dans le ciel ? Il n’y a pas de lieu que vous aimeriez aussi peu, si vous êtes dans vos péchés ! Vous le redouteriez, bien que vous n’aimiez pas l’avouer, plus que tout autre endroit de la création de Dieu. La lumière, l’amour, la sainteté de Dieu, vous seraient insupportables. Mais Dieu, qui vous a sondé de fond en comble, a envoyé Son Fils. Pourquoi ? Il n’a qu’un seul Fils — l’unique, et pourtant Son Fils fut envoyé aux pécheurs. Il est la « propitiation pour nos péchés ». Pourquoi craindre, si vous croyez en Lui ?

La gloire de Sa personne est préservée. Prenez une pauvre femme coupable, prise dans le péché le plus vil. Dès que Christ prononce une parole, ceux qui l’avaient accusée furent les premiers à sortir de Sa présence. Ainsi la gloire du Seigneur, la lumière dans Sa personne, confond bien davantage que celle dans la loi. Un rayon provenant de Lui — et ils s’enfuient de Sa présence ! Qu’en sera-t-il de vous, quand vous vous tiendrez pour rendre compte pour vous-même à Dieu ? Levez-vous et rendez compte maintenant. La foi n’attend pas le jour du jugement. Ceux qui croient désirent confesser leurs péchés maintenant. Que trouvent-ils ? Le jugement ? La vie éternelle, une nouvelle nature, la connaissance et l’amour de Dieu, leurs péchés pardonnés. Les hommes disent qu’ils croient en la rémission des péchés. Eh bien, vos péchés ont-ils disparu ? « Oh non », répondrez-vous. N’y a-t-il donc aucune certitude de la vérité ? Si je  ne sais pas qu’ils ont disparu, puis-je dire en vérité que je connais Dieu ? Ce n’est pas une question d’activité, ou de profondeur, d’esprit. Grâces à Dieu, l’évangile est pour le pauvre, et aussi pour les personnes à l’esprit faible, car Dieu en a sauvé beaucoup de telles. Cela n’a rien affaire avec une quelconque puissance de cette sorte ; mais je vous dirai avec quoi cela a affaire — avec le fait que je m’incline devant la parole de Dieu qui me condamne et m’abaisse comme un pécheur sans vie, qui a encore ses péchés ; et ils sont là, réclamant le jugement de Dieu. Être un tel pécheur est pour moi une honte, mais croire en Son Fils est la vie et la gloire. Oh, quels délices Dieu trouve en ayant des âmes qui croient en Son Fils ! Pensez-vous que cela honore Dieu d’attendre, d’hésiter ? Pensez-vous que ne pas recevoir Sa parole est le moyen de croire ? Que Dieu vous accorde d’écouter, de croire et de connaître ces choses, par l’Esprit de Dieu ! Naturellement, vous êtes craintif, et indifférent, ou hostile, parce que vous êtes plein de propre volonté et déterminé à vous plaire à vous-mêmes ; et cela avec la conscience du péché, avec le jugement devant vous, mais dans la présence de Dieu envoyant Son Fils unique pour vous bénir dans Son amour, si vous vous inclinez devant Lui maintenant.

Mais il y a ceux qui reçoivent Christ, et quel en est le résultat ? Ils possèdent la plénitude de l’amour de Dieu. Qui sont-ils ? Tout croyant. Il n’y a aucun croyant qui n’ait pas la vie de cette manière. Elle peut être très faible — c’est-à-dire, il peut y avoir ce qui est de soi-même qui enveloppe et affaiblit — et Dieu a un moyen à Lui pour enlever tout ce qui entrave Sa propre œuvre ; mais j’affirme que toute âme ainsi née de Dieu, aime Dieu. L’apôtre ne dit pas : « Nous devons aimer Dieu », parce que nous le faisons. C’est une nécessité de la nouvelle nature, de la vie de Dieu, dans chaque croyant. Mais il dit : « Nous devons nous aimer l’un l’autre » — nous aimons Dieu, mais quant à l’un envers l’autre — eh bien, on voit bien des fautes, et certainement (si la conscience se trouve dans la lumière de Dieu) la plus grande partie en soi-même. Sans aucun doute, cela entrave, mais Dieu a Sa propre voie pour utiliser tout cela pour le bien, tout en nous humiliant pour nos fautes. Pensez-vous que Dieu aime moins Ses enfants parce qu’ils sont en faute ? Vous avez un enfant que les autres ne considèrent guère, quoi que vous fassiez. Mais aimez-vous moins cet enfant à cause de ses fautes ? Il se peut que vous gâtiez le pauvre enfant. C’est à peine si j’ai jamais connu un seul parent qui n’ait pas ses affections, son cœur, tirés par ces fautes mêmes de l’enfant. Dieu nous aime, et cet amour est si réel que nos fautes ne font que tirer les merveilleuses ressources de Son amour. Si vous, vous aimez un de vos enfants, il en est ainsi avec vous. Je ne veux pas dire que Dieu ne fasse la lumière sur tout ce qui est mal : mais Il ne détourne jamais Son amour, et ceux qui pensent ainsi ne connaissent pas Dieu tel qu’Il s’est révélé Lui-même. Ils ont une bien faible connaissance de qui et de ce qu’Il est.

Il nous a donné de Son Esprit

« Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous ». Quand Christ était ici-bas, Il était le grand témoin, et maintenant — quelle chose merveilleuse à dire ! — les chrétiens sont les témoins. Oh, combien devrions-nous avoir honte de nous, quand notre légèreté fait disparaître le témoignage que Dieu recherche dans ce monde ! C’est bien plus que de connaître l’amour. Maintenant, si l’un d’entre nous avait écrit ces paroles, il aurait été considéré comme des plus présomptueux. Et pourtant, elles sont vraies. Par elles nous savons, « parce qu’Il nous a donné de Son Esprit ». J’admets que c’est une parole très forte, et que personne n’aurait jamais pu la dire ou la recueillir, sinon par l’enseignement divin. L’apôtre l’écrit calmement et tranquillement, comme étant la vérité vraie quant au chrétien, « parce qu’Il nous a donné de Son Esprit ».

Ce n’est pas simplement « l’Esprit », parce que l’Esprit avait été donné à l’occasion à des personnes qui n’étaient pas renouvelées. Une grande puissance opérait dans des personnes, qui sont dites être participantes de l’Esprit, qui n’étaient pas nées de Dieu. Ici, c’est plus que cela. « Il nous a donné de Son Esprit » implique, non seulement la puissance, mais la communion de nature, et c’est là la force de la différence : c’est ce qui caractérise la propre nature de Dieu, et cela, dans la puissance divine, et c’est ce qui appartient maintenant au chrétien. Ce n’est pas seulement la vie. Le Seigneur Jésus est la vie éternelle, et nous vivons par Lui. Peut-être y a-t-il ici quelque âme suffisamment misérable, qui a pourtant la vie éternelle. Si je ne reconnais pas que Dieu a véritablement fait disparaître mes péchés, je ne peux avoir la paix. Si je crois vraiment l’amour de Dieu, que le Sauveur est descendu pour cela, pourquoi suis-je encore troublé quant à mes péchés ?

« Mais je ne marche pas comme je devrais ». Eh bien, mon cher ami, réglons une chose à la fois. Il ne se trouve pas d’encouragement à marcher par la suite, quand tout est sûrement réglé entre Dieu et l’âme. Le Saint Esprit est donné, scellant la personne et opérant en elle cette nouvelle nature divine. C’est ce que j’appelle la communion de nature, le Saint Esprit étant la puissance. Maintenant, le résultat de cela est que non seulement nous allons à Dieu, mais que nous demeurons en Dieu. N’est-ce pas bien davantage que d’aller à Lui dans un temps de trouble ? Ce ne sont pas seulement des visites occasionnelles, ni simplement que la vie est éternelle, mais que comme le Saint Esprit demeure en nous, ainsi nous demeurons en Dieu.

Le Sauveur du monde

« Et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils pour être le Sauveur du monde » (v. 14). C’est l’effet d’être ainsi béni de Dieu. Nous avons un témoignage spécial auquel nous sommes appelés. L’apôtre ne parle pas de la loi ; Dieu a placé le chrétien sur un terrain entièrement différent. Ce ne sont pas des commandements, bien qu’il y ait des commandements qui sont des plus appropriés, parce qu’il y a une personne divine à qui obéir. Il y a une personne divine qui nous a vivifiés, qui nous a scellés, et qui est descendue comme puissance, et pas seulement pour nous encourager, pas seulement comme Consolateur. Le Saint Esprit est toujours l’Esprit de puissance ; et cela, en communion avec Dieu, avec Sa pensée et Ses affections ; et c’est ce qui caractérise le chrétien. « Nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils pour être le Sauveur du monde ». « Nous avons vu » — quel spectacle ! Plus grand que ce que Moïse ne vit jamais ! Cela n’avait jamais été donné à connaître jusqu’à ce que Lui (le Seigneur Jésus) soit venu, que le Père avait envoyé le Fils pour être le Sauveur du monde. Désormais, c’est le témoignage de tout chrétien. Le croyant qui ne témoigne pas de cela ne comprend pas le christianisme. La vérité a été gâtée ; ce qui est mauvais se retrouve mêlé avec elle. Les pensées sont semi-juives, semi-chrétiennes ; mais ici, c’est un témoignage chrétien, que « le Père a envoyé le Fils pour être le Sauveur », non seulement d’Israël, mais « du monde ». Peu importe combien mauvais, éloigné, dans les ténèbres, peut être l’individu pécheur, Il est le Sauveur ; et un tel Sauveur ne pouvait pas être confiné à une portion quelconque de l’humanité.

Confession de Jésus, le Fils de Dieu

« Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu » (v. 15). Quiconque confessera ! Oh, pesez bien cela, vous qui n’avez encore jamais confessé ! Voilà ce qui sauvera votre âme. « Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu (non pas seulement sera sauvé, mais) Dieu demeure en lui et lui en Dieu ». Oh, quelle chose merveilleuse ! Est-ce vrai ? Rien ne l’est davantage. Comment cela devient-il vrai ? Le Saint Esprit a pris Sa place dans cet homme, cette femme, cet enfant. « Dieu demeure en lui », et en conséquence de cela, « lui en Dieu ». Le cœur a un repos constant en Dieu. Je suis certain de Dieu ; je ne peux être certain de personne d’autre. Vous avez peut-être un ami le plus fidèle, irréprochable, dévoué. Ah, vous n’êtes pas toujours sûr de votre ami. Il peut arriver un moment où vous serez désappointé ; mais jamais avec Dieu. Le plus simple chrétien le sait. Je ne dis pas qu’il ne peut pas être insensé et oublier, mais il sait que c’est sa folie. L’apôtre considère la conséquence de confesser ainsi que Jésus est le Fils de Dieu. C’est là que Dieu demeure. Ce n’était pas une puissance extérieure miraculeuse, mais ce qui était toujours plus grand, ce qui ne pouvait être vu. « Jésus mourut et est ressuscité ». Est-ce tout ? « Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu ».

Nous avons connu et cru l’amour

« Et nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous » (v. 16). Il revient à la même grande vérité. « Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui ». Maintenant, observez le changement d’ordre ici.

La raison en est celle-ci. Quand il parle de la confession de Christ, le but est de donner à l’âme confiance en Celui qui la remplit de Sa pure grâce. Il a reçu l’Esprit. La conséquence est que son cœur va à Dieu. Mais maintenant, il marche comme un chrétien ; il demeure dans l’amour. Au lieu d’être occupé du mal, il est occupé de l’amour, et il demeure dans l’amour. Quelle en est la conséquence ? « Il demeure en Dieu », il s’élève au-dessus de tout ce qui est ici-bas, et le résultat est que Dieu verse sur lui une bénédiction nouvelle, opérant en puissance ; Dieu demeure en lui.

Ce n’est pas simplement le fait que le Saint Esprit habite en lui, quoi que ce soit vrai. Tout d’abord, Dieu lui donne l’Esprit. Dieu demeure en lui et lui en Dieu. « Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ». Alors, comme effet produit par cela, mon cœur va à Lui ; j’ai confiance en Lui ; je répand grandes et petites choses dans Son sein. Mais si je marche dans l’amour, au milieu de tout ce qui est calculé pour agir sur la chair et distraire, Dieu me fait jouir de bénédictions nouvelles, agissant en moi par l’Esprit. Ce n’est pas simplement le fait d’avoir l’Esprit Saint, mais Dieu opérant en nous par Lui — et la portion du chrétien n’est pas inférieure à cela. Le plus petit chrétien devrait dire que Dieu demeure en lui et lui en Dieu ; mais le plus spirituel ne peut s’élever au-dessus de cela, que, comme il demeure en Dieu, Dieu demeure en lui. C’est le privilège de la communion, comme c’est celui de la foi. Et si je connais le premier, je devrais rechercher le second. Si nous sommes bénis par grâce, marchons dans la communion de Son amour (Gal. 5, 25).

Oh, que ceux qui confessent que Jésus est le Fils de Dieu ne craignent pas de maintenir leur position, que c’est la vérité, que c’est leur part. Bienheureuse part ! car si Dieu demeure en moi, et moi en Lui, Il m’entraîne dans ce qui sera la joie la plus grande pour l’éternité. Bien sûr, alors seulement tous les obstacles auront disparu, et les circonstances dans lesquelles nous sommes actuellement ; mais je ne parle pas de circonstances, mais de Dieu demeurant en moi et moi en Lui. C’est la part que la grâce donne au plus simple qui confesse Jésus. Ne craignez pas de la saisir, ne craignez pas de Le confesser. Cela honore Dieu si je parle et agit selon la vérité de Dieu. Si c’est le cas, je peux me confier en Lui pour toute chose. Ce n’est pas seulement un espoir ; ce ne sont pas simplement des désirs caressés. C’est un grand fait, divin et glorieux, uniquement pour la foi. Ce n’est pas la bénédiction d’abord, et puis je crois : je crois d’abord, et puis vient la bénédiction. Puis suit une joie profonde, qui devient puissante dans notre dépendance de Dieu, et agit selon Dieu.

Que le Seigneur bénisse Sa propre parole, à la fois pour ceux qui confessent, et pour ceux qui n’ont encore jamais confessé, que Jésus est le Fils de Dieu ! Amen.