Écho du Témoignage:Amos
Amos était prophète précisément avant le tremblement de terre qui eut lieu au temps de Ozias roi de Juda (chap. 1, 1). Nous pouvons même ajouter qu’il fut le prophète de cet événement (8, 8 ; 9, 5).
Ce tremblement de terre est envisagé par Zacharie comme typique, ou comme un avertissement donné par le Seigneur pour annoncer Sa controverse avec le monde lorsque, de nouveau, des tremblements de terre et des pestes se reproduiront comme ministres de jugement et vaisseaux de colère (Zach. 14, 5).
En conséquence, le jugement se trouve être le grand thème de la prophétie d’Amos ; et c’est pour cela que nous voyons Étienne, en Actes 7, emprunter à ce prophète quelque chose répondant au sujet qui l’occupe, car ce temps aussi était une époque de crise dans l’histoire des Juifs. Mettez Actes 7, 42 et 43 en rapport avec Amos 5, 25-27, et vous verrez ce qu’Étienne rappelle de notre prophète.
Mais il y a plus ; car Amos traite les Gentils comme ayant à faire avec Dieu aussi bien que les Juifs. Il les juge tous de la même manière. L’Éternel a fait monter les Philistins de Caphtor et les Syriens de Kir, comme Il a fait monter Israël du pays d’Égypte. Et dans les jours à venir du millénium, Son nom sera invoqué sur les Gentils aussi sûrement qu’Il édifiera de nouveau le tabernacle ruiné de David (chap. 1 ; 2 ; 9, 7-12).
Envisagée sous ce rapport, la parole d’Amos fut exactement la réponse dont Jacques eut besoin de faire usage en Actes 15, alors que cet apôtre insistait sur la nécessité de l’indépendance des saints d’entre les Gentils et sur l’inutilité pour eux d’être circoncis et d’adopter les coutumes juives. Amos traite un peu ce sujet, et Jacques le cite pour montrer que les Gentils devaient être adoptés de Dieu (ou que le nom de l’Éternel devait être invoqué sur eux) tout à fait indépendamment des Juifs, ou pour montrer que le Seigneur les connaissait avant qu’Il eût connu Israël.
C’est ainsi que ces deux grandes circonstances de l’histoire de l’Église, celle du discours d’Étienne en Actes 7 et celle de Jacques en Actes 15, nous ont été fournies par l’Esprit au moyen d’Amos, prophète jusqu’à un certain point oublié. Mais, combien il est magnifique de vérifier ainsi une fois de plus que nous devons vivre « de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » ! Nous ne pouvons dire dans quel coin obscur du volume, si j’ose me servir d’une telle expression, est contenue la portion de la Parole que le Saint Esprit destine à notre encouragement pour l’heure de l’épreuve. Amos, pourvoyant Étienne et Jacques au temps du besoin, nous est un témoignage de cette vérité.