Livre:Études sur la Parole — Apocalypse/Chapitre 16
La première coupe du courroux de Dieu apporte sur tous ceux qui ont pris la marque de la Bête, la plus extrême détresse et la plus honteuse misère.
La seconde porte la puissance de la mort morale dans la masse des peuples ; tous ceux qui appartiennent à ces peuples dans les limites de la terre prophétique meurent, c’est-à-dire, comme je le pense, abandonnent la simple profession religieuse extérieure. Nous avons ici, sur l’usage à faire des symboles, un exemple bon à noter. Toutes les coupes sont versées sur la terre (16, 1) c’est-à-dire que les plaies sont appliquées à la sphère de ce qui a déjà une relation formée avec Dieu. Mais dans cette sphère, il peut y avoir une relation spéciale selon laquelle les hommes ont affaire avec Dieu dans ce monde — ce sont ceux qui habitent sur la terre ; à côté de cela, il y a la masse des peuples dans cette sphère.
La troisième coupe est versée sur toutes les sources d’influence et d’action populaires, qui deviennent positivement mortelles. Il me semble que l’influence mortelle qui sépare de Dieu, dans la sphère à laquelle s’applique la prophétie, est fortement marquée ici. La mort, en général, est l’expression du pouvoir de Satan.
Ensuite, quand la quatrième coupe est versée, l’autorité suprême devient excessivement oppressive. Selon la division ordinaire que nous rencontrons, quand le nombre sept est employé, nous avons ainsi les quatre premiers jugements directs.
La cinquième coupe frappe le trône de la Bête, le siège et le soutien de l’autorité que Satan lui a donnée, et son royaume est rempli de ténèbres. Tout est confusion et misère, l’angoisse est à son comble, et il n’y a point de ressource : de douleur les hommes se mordent la langue et blasphèment Dieu.
Le sixième ange verse sa coupe sur l’Euphrate — ce qui indique, je pense, la destruction des limites qui séparent de l’Orient les puissances occidentales renfermées dans la sphère prophétique ; ce n’est pas la destruction de leur pouvoir, mais de leur frontière, afin que le chemin soit préparé pour les rois qui viennent de l’Orient. J’envisage ceci simplement comme l’introduction des puissances asiatiques sur la scène du conflit dans la conflagration universelle des puissances. Trois esprits immondes, la somme des influences du mal, sont envoyés vers les rois de la terre : l’influence du pouvoir direct de Satan comme antagoniste de Christ ; celle du pouvoir du dernier empire, de la Bête ; et celle de la seconde Bête du chapitre 13, désormais connue comme le faux prophète, l’influence de Satan comme l’antichrist, puissance idolâtre opérant des miracles. Les rois de la terre sont ainsi assemblés pour le combat du grand jour de Dieu, le Tout-puissant. Armagédon fait allusion à Juges 5, 19, 20.
La septième coupe versée dans l’air amène un bouleversement général et une subversion entière, et Babylone vient en mémoire pour être jugée. Du ciel descend sur les hommes la grêle, le jugement de Dieu (comparer És. 32 ; 33). Tous les intérêts séparés et indépendants et tous les pouvoirs établis disparaissent. C’est un jugement qui vient du ciel — le jugement de Dieu par des instruments et par la providence — l’Agneau n’est pas encore venu. Les détails du jugement de Babylone sont réservés pour d’autres chapitres.