Messager Évangélique:De la communion avec le Père et le Fils
Lisez 1 Jean 1 et 2, 1, 2
Si nos cœurs étaient aussi simples que la Parole de Dieu, notre perception des vérités que cette Parole nous présente serait également simple et claire. Mais il n’en est pas ainsi ; et dans un certain sens il ne pouvait, ni ne devait en être ainsi, jusqu’à ce que nos cœurs et nos pensées fussent soumis aux pensées de Dieu. Tant que la conscience n’est pas purifiée, il n’y a pas de simplicité dans l’âme, parce que jusqu’à ce que l’âme soit amenée à Dieu, tout en elle est confusion et obscurité à cause du péché. S’il y a quelque lumière, mais une lumière partielle et incertaine, il y aura souvent de la terreur, parce que tout est confus : ainsi, quand la conscience agit, la terreur et la confusion règnent dans nos âmes, jusqu’à ce que nous soyons amenés à mettre notre sceau que Dieu est véritable et que nous apprenions que toutes nos pensées périssent et que toutes nos voies ne sont que folie. Mais une fois que nous en sommes là, nos cœurs deviennent aussi simples que la Parole. Il est bien important que le cœur soit exercé ! Dieu a voulu et veut que notre âme et nos consciences soient exercées. Mais jusqu’à ce que nos pensées soient assujetties à celles de Dieu, nos propres pensées étant ainsi entièrement mises de côté, il est impossible que nous ayons des pensées heureuses et bénies à l’égard de Dieu. Quand nos pensées suivent le courant des pensées de Dieu, quand les pensées de Dieu deviennent nos pensées, tout va bien : la conscience est heureuse, le cœur est heureux, et on marche en avant joyeusement ; mais il en est tout autrement lorsque Dieu parle et que nous nous mettons à raisonner, mêlant nos pensées à la révélation de Dieu ou bien même les lui opposant. Ce n’est pas là de la simplicité. Jusqu’à ce que notre âme se soumette pour recevoir les pensées de Dieu, il est impossible que nous jouissions d’une parfaite paix ; et il doit en être ainsi.
J’ai du péché en moi ! Comment donc puis-je avoir la paix ? — C’est ici que gît la difficulté, « car si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous » (1, 8). Si la révélation de Dieu en Christ vient luire en moi, je ne puis pas dire : « Je n’ai pas de péché ». — Mais lisons plus loin : « Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père » (2, 1). Ici la Parole nous montre comment nous pouvons avoir « communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ ». Christ, l’avocat auprès du Père, nous maintient dans la communion dans laquelle nous ne saurions nous maintenir nous-mêmes. Le grand secret qui abat l’orgueil de l’homme, c’est l’entière soumission aux pensées de Dieu. Si Dieu a donné une révélation et que je ne m’y soumette pas, je ne crois pas Dieu, je suis incrédule et rebelle. Dieu dit : « Le sang de Jésus Christ, son Fils, nous purifie de tout péché » (1, 7) ; — et alors si moi je dis : « J’ai fait telle ou telle chose, et Dieu ne peut pas oublier ; Il sait toutes choses et Il ne doit pas ne pas se souvenir », je raisonne avec Dieu et je ne me soumets pas à Ses pensées ; je décide ce que Dieu doit être d’après ce que la lumière qui a relui en moi, me fait trouver en moi-même.
Comment donc trouverai-je la paix ? Dieu n’entend pas que nous prenions les choses légèrement, sans que nos âmes soient exercées. Lorsque la lumière de Dieu entre dans la conscience, on sent le péché, et on le voit aussi là où jamais on ne l’avait vu auparavant. Dieu vient luire au-dedans de moi, et je trouve des ténèbres. Dieu ne peut pas avoir affaire avec les ténèbres. Je trouve en moi ce que Dieu ne peut pas agréer. Comment donc Dieu peut-Il me recevoir ?
C’est toujours un bonheur quand une conscience est ainsi travaillée. Tout cet exercice est profitable pour convaincre de péché ; il est bon que la lumière sonde le cœur jusqu’au fond. Quelle chose affreuse que le cœur humain ! Je ne veux pas parler du mal sous sa forme grossière : — il y a dans l’égoïsme, dans les froids calculs du cœur de l’homme, quelque chose de pire que tous les péchés qu’on pourrait énumérer. Y a-t-il dans le cœur de l’honnête homme, y a-t-il dans votre cœur, quelque convenable et sensé que vous soyez dans votre conduite, un seul des mobiles qui gouvernaient le cœur de Christ ? Y a-t-il dans votre âme un seul sentiment qui ait été en Christ ? Non, pas un seul ! Ce qui mène l’homme, c’est l’égoïsme. Mais en Christ il n’y avait point d’égoïsme ; tout en Lui était amour. L’amour L’a amené sur la terre ; l’amour Lui donnait de l’énergie alors que, fatigué et n’ayant pas mangé, Il s’asseyait sur la fontaine ; l’amour, un fleuve d’amour, constant, inépuisable, Le conduisait partout. Jamais Il n’était entraîné à quoi que ce soit qui ne fût pas l’amour : laissé seul, abandonné, trahi, vous voyez chez Lui la même activité infatigable de l’amour. L’égoïsme peut être sensible à l’amour : l’amour a même du charme pour le cœur de l’homme, quoique l’homme en soit tout juste l’opposé. Il y a cependant des caractères nobles et aimables ; mais quel usage font-ils de leur amabilité ? Ils attirent à eux, à leur moi. — Le moi gouverne l’homme ; l’égoïsme n’a pas besoin qu’on l’introduise dans l’homme — il y est. Tout est péché depuis le commencement jusqu’à la fin, tout, moi, et quelque forme que prenne ce moi il n’est que vanité. N’est-il pas vrai de chacun de ceux qui liront ces lignes, qu’un plaisir, que quelque satisfaction personnelle, peut-être, hélas ! un futile objet de toilette, ont plus de puissance pour occuper leurs pensées que l’agonie de Jésus ? Non pas que Dieu veuille nous occuper toujours des souffrances de Son Fils, mais Il voudrait nous voir occupés de Sa personne et de Sa gloire.
Ce que je désire démontrer, c’est que nous ne pouvons pas penser assez de mal de ce que nous sommes, et il est bon que nous le sachions, parce que nous ne pouvons pas posséder la vérité sans juger, dans une certaine mesure, la racine et le principe du mal qui est au-dedans de nous.
Avons-nous donc quelque puissance pour remédier au mal ? Non, en aucune manière ! Mais quand nous avons été amenés à Dieu, ce mal heureusement nous tourmente et nous rend malheureux. Lorsque je recherche la vérité et que je la désire, j’espère, parce que je vois de la bonté en Dieu ; mais mon espérance s’évanouit quand je vois du péché en moi : ceci n’est pas de la simplicité ; mais c’est juger Dieu d’après une certaine connaissance que j’ai de ce que je suis moi-même. Ce que je pense peut être vrai et juste, mais c’est la loi. Le principe de la loi, c’est que Dieu est pour l’homme ce que l’homme est pour Dieu ; et la conscience agit toujours d’après ce principe, car, selon la conscience, il est juste. Aussi le mal n’est-il pas là, mais dans le fait que je ne suis pas amené à désespérer complètement, et que la lumière n’a pas, jusqu’ici, brisé ma volonté en sorte que je me sois écrié : « Je suis un homme vil » ; « j’ai horreur de moi » (voyez Job 39, 37 ; 42, 6) !
Mes chers amis, si je me place sur ce terrain, si j’attends quelque chose de Dieu en vertu de ce que je suis à Son égard, tout est fini ! Il n’y a rien pour moi que la condamnation ! Dieu est saint, et moi je ne le suis pas ; Dieu est juste, et moi je suis un pécheur ; et Dieu me fait passer par tous ces exercices d’âme, afin de m’amener à cette confession que je suis « un homme vil » ; et voilà tout ! Dieu est saint, et moi je ne le suis pas ; Dieu est saint, et il doit être saint ; et il faut qu’Il soit saint. Voudriez-vous dégrader Dieu à la mesure de ce que vous êtes ? Non, jamais ! Je puis trembler devant Sa sainteté, mais je ne la voudrais pas différente. Aucune âme réveillée, participante de la nature divine, ne pourra jamais désirer, de propos délibéré, que Dieu abdique Sa sainteté pour épargner un seul péché, parce qu’elle a appris par cette même nature à haïr le péché. Mon cœur a goûté quelque chose de l’amour en Dieu Lui-même, car Dieu ne peut pas se révéler Lui-même sans révéler de l’amour. La loi montre ce que l’homme devrait être, mais pas ce que Dieu est. La loi dit : Aime Dieu, et me montre que je devrais aimer Dieu, mais elle ne me dit pas quel est ce Dieu que je dois aimer. Job disait : « Oh ! si je savais seulement le trouver ! ». Quelque tourmenté et brisé qu’il fût sous la main de Dieu, il sentait que s’il pouvait seulement trouver Dieu, il L’aimerait. « Qu’il me tue, je ne laisserai pas d’espérer en lui ! ». — La chair est toujours sous la loi ; mais pour celui qui réalise, par la foi, la précieuse vérité que le sang de Jésus Christ purifie de tout péché, tout est paix. La chair s’introduit et elle trouble, et l’âme est abattue ; elle se retire et elle retombe ; et le mal est que l’âme s’habitue à ces alternatives et non pas à une marche en communion avec Dieu.
Penser que Dieu va me condamner, ce n’est pas avoir communion avec Ses pensées. Qu’est-ce que la communion ? N’est-ce pas avoir ensemble des pensées communes, des affections, des objets communs ; avoir un même cœur, un même sentiment ? C’est ainsi que nous avons communion avec Dieu ; — communion avec le Père et avec le Fils ! Mais comment donc ? — Qu’ai-je reçu, si je n’ai pas reçu les pensées de Dieu ? Le Père ne prend-Il pas son plaisir dans le Fils ? Et moi, est-ce que je ne me réjouis pas de ce que toute beauté et toute perfection sont en Lui ? Est-ce que je ne me réjouis pas lorsqu’une âme est convertie ? Ne serait-ce pas toute ma joie que Christ fût parfaitement honoré et glorifié ? N’est-ce pas la joie de Dieu aussi ? Si les pensées de Dieu sont la source de nos pensées, nous étonnerons-nous de ce que notre joie doit être parfaite ? Le Saint Esprit communique des pensées, et nos cœurs sont trop étroits pour se les approprier dans toute leur étendue et leur puissance ; mais notre joie est complète, oui, si pleine qu’elle déborde. Ce n’est pas que nous ne soyons pas inconséquents jusqu’à la fin, mais la paix et le repos dont nous jouissons, tiennent à ce qu’il n’y a ni variation, ni changement en Dieu Lui-même. Si vous dites : Il y a telle ou telle inconséquence en moi, et comment un homme tel que moi regarderait-il à Dieu ? et que vous vous mettiez à raisonner, vous retournez à la loi, et à ce régime où nous jugeons de ce que Dieu est d’après notre propre cœur qui n’est bon à rien. Pensez-vous que je voudrais que vous fussiez indifférents à vos péchés ? Non, bien certainement ; mais je voudrais que votre jugement de la chair comme chose vile et qui ne peut pas plaire à Dieu, fût si ferme, si constant et bien établi que vous renonçassiez complètement à vous-mêmes. Il en est beaucoup parmi nous qui ont à apprendre cette leçon en détail, en faisant des chutes, et des chutes et encore des chutes ; — mais il vaut mieux l’apprendre par un rayon de lumière de la Parole de Dieu reçue comme telle ; il vaut mieux croire d’après son témoignage, que depuis le premier bourgeon que notre moi a produit, jusqu’au dernier fruit qu’il portera, c’est toujours le vieil arbre, et qu’il ne portera jamais autre chose que des grappes sauvages. La leçon est dure, mais elle est vraie.
Êtes-vous donc arrivés à dire dans la présence de Dieu : « Je sais que moi je suis charnel, vendu au péché » (Rom. 7, 14) ? En êtes-vous venus à accepter tout entier le jugement que Dieu a prononcé contre vous, quelque terrible qu’il soit ? C’est affreux sans doute, mais il faut passer par ce chemin-là pour connaître une plus complète bénédiction. Vous êtes-vous jamais tenu pour satisfaits de ce que vous savez que ce moi que vous portez avec vous, ne peut pas plaire à Dieu ? Une fois que nous en sommes là, nous abandonnons toute pensée de juger Dieu d’après ce que nous sommes, car dans ce cas Il ne pourrait que nous chasser loin de Sa présence ! Est-ce que je pense à gagner la vie éternelle ? Impossible, car j’ai failli ! Où donc trouverai-je ce dont j’ai un besoin si pressant et si absolu ? En cela a été manifesté l’amour de Dieu (1, 2). Lui-même est manifesté. La vie qui vous manque et dont vous avez besoin est venue par un autre. « La grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ » (Jean 1, 17). Vous êtes tout juste l’opposé de Jésus. Comment l’avez-vous découvert ? Jésus a manifesté la vie éternelle qui vint ici-bas d’auprès du Père jusqu’à vous, parce que vous n’auriez jamais pu atteindre jusqu’à elle. Si Christ n’est pas ma vie, où est cette vie ? Christ est-Il ma vie ? Oui, grâces à Dieu, et quelle vie je possède en Lui ! Elle me fait voir du péché en moi, cela est vrai ; mais si j’ai le péché, est-ce que j’ai une vie imparfaite, une vie qui peut-être ne peut pas plaire à Dieu ? Non, elle est donnée par Dieu parce que je ne suis que péché. Dieu a envoyé Son Fils, afin que j’aie la vie par Lui. C’est le libre don de Dieu.
Où donc alors est la responsabilité ? Quand il s’agit d’obtenir, il n’y en a point ; mais quand il s’agit d’user, alors elle existe. Est-ce que j’affaiblis ainsi la responsabilité ? Non, je lui donne toute sa force et toute sa portée. Si vous êtes sous la loi, ou bien vous atténuez son autorité (car si vous dites que Dieu est miséricordieux et qu’Il vous accordera un sursis, vous détruisez la loi), ou bien vous établissez la loi, faisant l’expérience de la condamnation absolue qu’elle apporte avec elle pour vous, qui, par elle, êtes mort, un pécheur perdu, mais vivant par la vie de Christ.
« Et c’est ici le message que nous avons entendu de lui, et que nous vous annonçons, savoir que Dieu est lumière, et qu’il n’y a en lui nulles ténèbres » (v. 5). Dieu entre comme lumière. Le péché est « ténèbres ». « La lumière n’a point de communication avec les ténèbres ». La lumière étant introduite, il faut que nous nous trouvions placés de telle sorte dans la présence de Dieu, que dans la pleine lumière de Sa sainteté, nulle tache quelconque n’apparaisse en nous. Marchez-vous ainsi dans la lumière ? Cette marche est une chose réelle. La marche, c’est ce que l’homme est, réellement. Pouvez-vous subsister dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière, sans voile entre elle et vous, marchant non pas selon la lumière, mais dans la lumière ? Avez-vous jamais marché ainsi, reconnaissant sans aucun effort dans votre conscience, que vous êtes dans la présence de Dieu ? Si vous ne l’avez pas fait, comment donc avez-vous marché, pendant quelques courtes années, allant vous ne savez où, avec l’effrayante folie du cœur humain, dans un état constant de démence morale !
Je vous le demande : Avez-vous jamais entendu dans votre conscience, seul avec Dieu, la terrible déclaration de tout ce que vous avez jamais fait, le long exposé de toutes vos actions ? Voici ce que vous avez fait ; voici ce que vous avez pensé ; — j’ai tout vu ! Aimeriez-vous entendre déclarer ainsi, seul avec Dieu, les choses qui peut-être n’ont pas été faites devant les hommes, et qui montrent que vous estimiez plus les hommes que Dieu ? Tout cela va-t-il tomber dans l’oubli ? — Avez-vous été ainsi « manifesté à Dieu », selon l’expression de l’apôtre ?
Voici un message ; — remarquez qui est celui qui l’apporte ! — Un message apporté par Jésus Christ — pour m’amener à Christ — à Dieu ; — pour me juger ? — Non ! mais pour m’amener à Celui qui est venu pour ôter tout ce qu’Il a rendu manifeste ! Je respire de nouveau. Quelle consolation ! Maintenant je puis désirer que tout soit connu, même tout ce que j’ai pensé, parce que Celui devant qui tout mon péché est à découvert, est Celui qui vint pour l’ôter — non pas pour le cacher, ni pour l’excuser, mais pour l’ôter. Le Fils de Dieu est mort pour toutes ces choses. Dieu ôte mon péché, au lieu de m’ôter moi. Je suis dans la lumière, mais le sang de Jésus Christ me purifie de tout péché. J’obtiens le témoignage de Dieu Lui-même, le témoignage de Dieu qui est lumière ! Si Lui ne manifeste pas une seule tache en moi, qui en trouvera ? Est-ce que je veux dire qu’il n’y ait pas de tache dans ma nature ? Non — mais ce que Dieu dit, ne dépend pas de ce que moi je suis, mais de Dieu dans la lumière duquel je suis. Le Dieu qui me manifeste me dit que le sang de Jésus Christ me purifie de tout péché. Dieu m’a aimé parfaitement. Comment en ai-je la connaissance ? Est-ce à cause de ce que moi je suis ? Non, mais je l’ai appris par ce que Dieu est et par ce que Dieu a fait, et mon âme se repose dans un constante et parfaite paix, car Dieu s’est révélé ce qu’Il est et a révélé ce qu’Il a fait en ce que Christ est mort ; et ce qu’Il a fait ne peut jamais changer — Lui ne change jamais. L’âme se repose dans un salut accompli, et non en aucune chose qui doive encore être faite, en sorte qu’il n’est pas possible qu’il y ait aucun changement. Le sang de Christ, lui seul, efface mon péché. Si Christ ne l’a pas fait parfaitement, qui le fera ? Mais Il a accompli l’œuvre : « Par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés ». Lorsque la foi enseignée de Dieu a saisi cela, la foi non plus ne change pas. Ceux qui rendent culte étant une fois purifiés n’ont plus conscience des péchés (Héb. 10, 14, 2).
Avant de terminer je voudrais ajouter un mot encore sur un sujet important pour nous tous, savoir la communion. Est-ce que la communion n’est jamais interrompue ? Oui, elle l’est ! Mais l’amour de Dieu n’est pas interrompu, ni ma confiance non plus, quoique ma communion le soit peut-être souvent, car Dieu ne peut pas avoir communion avec une seule pensée vaine ou oiseuse, en sorte que lorsque de telles pensées montent dans notre esprit, nous ne pouvons pas avoir communion. Quelle est alors notre ressource ? Le verset 1 du chapitre 2 répond à cette question : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ». Jésus Christ n’est pas ici Médiateur entre Dieu et les hommes, mais Avocat auprès du Père. La communion avec le Père a été interrompue. L’intervention de Christ est fondée sur deux principes : Lui, le juste, est dans la présence de Dieu, et Il a fait la propitiation pour nous. Nous avons communion avec le Père et le Fils, et nous perdons cette communion par le péché ou la folie. Christ intervient comme Avocat et l’Esprit opère selon cette intervention et rétablit la communion et nous ramène à la communion avec le Père et le Fils. Là est le remède pour les manquements de tous les jours. Notre position, c’est la communion avec le Père et le Fils, afin que notre joie soit parfaite.
Avez-vous été amenés là ? Il a fait la paix. L’avez-vous reçue ? N’ayez point de repos que vous ne la possédiez. Ne tolérez aucun péché, mais croyez que Dieu a ôté tout péché par le sang de la croix. À Dieu ne plaise qu’il y ait en nous aucune légèreté à l’égard du péché : rien n’est aussi impossible que Dieu puisse tolérer le péché. Mais Dieu peut ôter le péché. Avez-vous atteint par la foi ce repos-là, le repos dans cette vie éternelle qui est venue par le sang versé qui ne sera jamais versé de nouveau ? Chers amis, soyez assurés seulement d’une chose, c’est que Dieu est amour, c’est que, dans toutes Ses voies envers vous, Il est amour, et que Son cœur voudrait que vous fussiez heureux : Vous ne pouvez être heureux dans le mal. Parce que Dieu est amour, Il voudrait nous amener à connaître cet amour et à y trouver notre repos. Oui, et Il voudrait que nous sussions compter sur Lui pour ce qui regarde nos manquements. J’ai du péché en moi, et je n’ai point de force en dehors de Dieu. Si je ne peux pas aller à Lui, ou que je n’aille pas à Lui quand il y a du péché et de l’infidélité en moi, où irai-je pour trouver de la force ? Moïse dit : Ô Seigneur, je te prie, si j’ai trouvé grâce devant tes yeux, que le Seigneur marche maintenant au milieu de nous, car c’est un peuple de cou roide, et pardonne donc nos iniquités et notre péché, et possède-nous comme ton héritage (Ex. 34, 9). Marche avec nous, dit Moïse, parce que c’est un peuple de cou roide. Vous ne serez jamais victorieux du péché, ni ne jugerez le péché véritablement, jusqu’à ce que vous ayez Dieu avec vous ! Christ peut nous donner de haïr le péché et nous fortifier contre ce que nous haïssons. Dieu est amour. Christ me l’a révélé, et je l’ai, Lui, pour moi contre le mal qui voudrait m’arrêter — contre ce que je craignais qui serait trop pour moi ! « Nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui » (1 Jean 4, 16) !