Messager Évangélique:Pensées (30 août 1863)

De mipe
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Nous ne devons pas mettre le Saint Esprit à la place des Écritures ; mais rappelons-nous que c’est l’Esprit qui, par les Écritures, nous donne la connaissance de la pensée de Dieu.

C’est selon Sa fidélité que Dieu communique Sa pensée aux deux ou trois rassemblés au nom de Jésus Christ ; s’il s’agit de chrétiens individuellement, voici ce que le Seigneur nous dit à ce sujet : « Si ton œil est simple, tout ton corps sera éclairé. — Si quelqu’un veut faire sa volonté [de Dieu], il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu ».

« Nous avons la pensée de Christ », νούν, c’est-à-dire, avant tout, la faculté, la capacité de penser qu’avait le Christ, puisque nous avons reçu l’Esprit qui sonde même les profondeurs de Dieu (1 Cor. 2, 9-16). Quelle pureté, quelle sainteté de pensées et de vie, quelle profonde humilité, quel amour, quelle imitation du Christ ne devrions-nous pas manifester, comme conséquences d’un privilège pareil !

Il y a, dans le Nouveau Testament, pour régler les détails de la marche des saints : d’abord de grands principes — puis aussi parfois des commandements spéciaux. « Ne résistez pas au mal » : voilà un principe général. « Si quelqu’un te frappe à la joue droite, présente-lui aussi l’autre » : voilà un précepte spécial qui en découle. Mais ne nous imaginons pas que nous ayons et qu’il nous faille des directions particulières pour tous les cas. Non, l’évangile n’est pas un code : il reste beaucoup de choses, dans lesquelles le chrétien est appelé à connaître la volonté de Dieu, au moyen des principes généraux et de la pensée de Christ qu’il possède. Quelle infinité de détails, de sentiments, et d’actes divers, par exemple, doivent être dirigés et gouvernés par ce grand principe : « N’aimez pas le monde ».