Traduction:Comment étudier la Bible/La prière en lien avec l’étude de la Bible

De mipe
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Nous voulons examiner un peu plus en détail le sujet de la prière, qui a déjà été devant nous dans une certaine mesure. Peut-être quelques-uns de nos lecteurs ont-ils déjà ressenti que nous donnions une trop grande importance à la simple étude. Cela n’a aucunement été avec la pensée d’exclure la prière, mais plutôt de préparer le chemin pour elle. Nous dirons, toutefois, même ici, que la Parole de Dieu doit toujours précéder la prière. Nous ne sommes pas sanctifiés par la prière, mais par « ta parole ». Il y a un danger à être occupé de la prière comme d’un service, au lieu de la considérer simplement comme un moyen et une expression naturelle du cœur vers Dieu. Mais il y a, sans doute, un danger de devenir simplement intellectuels dans notre étude et de perdre cette fraîcheur d’âme qui est toujours la marque de la communion avec Dieu.

Nous ne sommes pas en train de parler de la prière en général, ni de ce qui déborde de notre âme vers Dieu en adoration et en supplication, ce qui est nécessaire dans notre vie de chaque jour. Nous devons toujours être des adorateurs, des suppliants, et des intercesseurs — des adorateurs en rappelant à notre pensée la plénitude infinie de cette grâce qui s’est manifestée à nous et qui a ouvert aux regards de notre adoration les perfections de la personne et de l’œuvre de notre adorable Seigneur ; des suppliants, parce que nous sommes dans une terre vaste et fatiguée où les besoins sont constants dans toutes les directions, et où les ennemis de tous côtés nous assaillent et où les tentations nous attirent ; des intercesseurs, parce qu’il y a ceux qui nous sont chers que nous devons toujours porter devant Dieu — notre famille, nos proches et nos amis. Il y a aussi les besoins du peuple de Dieu dans des cercles toujours plus larges, des besoins que nous ne devrions jamais oublier — Ses serviteurs à la maison et au loin, le travail de l’évangile, l’édification des siens, la diffusion de Sa vérité, les moyens variés, conformes à l’Écriture, utilisés à cette fin. Tout cela et bien davantage encore nous amènera souvent au trône de la grâce, et nous avons à peine besoin de dire que le matin et le soir, nous devons passer un moment sur nos genoux devant Dieu.

Ce n’est toutefois pas de la prière dans ce sens que nous parlons, mais plutôt en lien avec notre sujet. Nos études doivent être menées avec prière, et là, nous ne pouvons pas être trop simples. Chaque fois que nous ouvrons nos Bibles, que ce soit pour lire notre chapitre quotidien ou pour entreprendre toute autre étude particulière, nous devrions avoir un sentiment d’incompétence et de défiance de nous-mêmes. Nous devons réaliser notre tendance spéciale à avoir nos propres pensées plutôt qu’un esprit ouvert aux pensées de Dieu. Nous devons donc être aussi précis que possible.

Par exemple, on pourrait dire : « Comment puis-je amener mon esprit à s’appliquer à un sujet pendant seulement cinq minutes ? Cela me prendra tout ce temps pour rassembler mes pensées ». Comment faire pour demander au Seigneur de fixer notre attention sur ce qui est devant nous ? Peut-être que le sujet nous répugne un peu à ce moment-là. Ne pouvons-nous pas Lui confesser cela, et demander Son aide ? Peut-être rencontrons-nous quelque point difficile dès le début. Demandons-Lui de nous l’expliquer. Et ainsi, tout au long de la période de quinze minutes ou plus, mêlons la prière avec notre étude. Nous serons surpris et ravis de découvrir combien souvent nous recevrons des réponses directes aux plus simples formes de demandes.

Bien sûr, nous ne recevrons pas toujours immédiatement notre réponse. Si c’était le cas, cela nous rendrait négligents et nous perdrions ce sentiment de respect qui doit toujours être devant nous. Sans doute, il y aura souvent des exercices et un sentiment d’échec, mais ne soyons pas découragés, seulement « persévérons dans la prière, veillant en elle avec des actions de grâces ». Cela empêchera notre étude d’être formelle ou simplement intellectuelle. Nous découvrirons que nos prières mêmes deviendront plus intelligentes et directes ; et si nous avons vraiment des désirs, nous les trouverons comblés bien plus souvent que nous l’aurions pensé possible.

En lien avec ce sujet général de la prière, nous ajouterons une autre pensée. Soyons sur nos gardes contre la perte du sentiment que nous avons à faire à des choses divines, que nous sommes vraiment dans la présence de Dieu, et que le terrain sur lequel nous nous tenons est saint. Cela nous rendra respectueux, et en lien avec cela, nous ne perdrons pas ce sentiment de plaisir joyeux dans la vérité la plus familière et de surprise émerveillée quand de nouvelles choses s’ouvriront devant nous.

S’il s’agissait simplement de l’esprit naturel s’occupant de choses divines, ou même d’un investigateur dans les sujets de l’Écriture sans y avoir un intérêt personnel, on deviendrait vite accoutumé aux vérités, et les choses les plus profondes et les plus merveilleuses perdraient leur attrait ; mais là où l’âme est véritablement engagée, et où l’Esprit de Dieu, l’inspirateur de tout, nous ouvre « des choses nouvelles et des choses vieilles », ce sentiment d’émerveillement et de surprise ne manquera pas. Stimulons-nous si nous commençons à prendre les choses de façon automatique ; et par-dessus tout, si les simplicités de la grâce divine cessent d’avoir un charme particulier pour nous.