Traduction:Comment étudier la Bible/Responsabilités au-dehors

De mipe
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« Oh », entendons-nous quelqu’un dire, « vous oubliez que nous avons à participer à nos réunions ; et j’ai une classe d’école du dimanche et dois préparer la leçon » ; et peut-être qu’un autre consacre une heure chaque semaine à la distribution de traités et aux visites ; et qu’un autre tient une petite réunion d’évangélisation chaque semaine dans une maison qui lui a été ouverte. Un autre a une prédication en plein air pendant l’été, etc. Devons-nous les négliger afin de réaliser votre planning ? Très certainement non. N’abandonnez pas « le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude de faire ». Nous ne devons jamais nous permettre de devenir négligents quant à ce qui concerne les réunions habituelles. La promptitude, la régularité et l’attention envers ces choses est la moindre des choses que nous puissions rendre. Combien ont été ébranlés par l’absence de chrétiens âgés des réunions ou de leur arrivée en retard, quand cela n’était pas justifié. Nous devons certainement prévoir ces devoirs.

Ainsi, quant à la préparation spéciale pour un certain travail. Un enseignant d’école du dimanche ne doit pas oser aller vers sa classe avec sa leçon peut-être à peine lue et sans préparation particulière. Ne pensons pas que les enfants ne le remarquent pas. Comme un enseignant peut dire quand l’élève n’a pas préparé la leçon, l’inverse est également vrai. Un peu de régularité et de méthode sera sans aucun doute une aide aussi en cela. En fait, nous sommes certains que si un certain programme a été mis en place et suivi avec persévérance, il permettra de poursuivre aussi l’autre travail de façon plus systématique.

L’espace ne nous permet pas d’entrer dans tout le sujet du travail de l’école du dimanche, qui aurait toute sa place ailleurs, mais il peut nous être permis de suggérer une certaine sorte de préparation qui devrait nous permettre d’obtenir une bonne familiarité avec la leçon, sans prendre trop de temps. Nous supposerons que la leçon est clairement définie, et consiste jusqu’à un demi-chapitre. Le premier jour, celui-ci peut être lu et un certain nombre de passages parallèles et de références recherchés, prenant en tout peut-être dix minutes. Le jour suivant et ceux qui suivent peuvent être occupés par une analyse de la leçon verset par verset, en ajoutant des références à l’Écriture. Si nous utilisons dix minutes chaque jour de cette manière, ou son équivalent en une seule fois, une demi-heure vers la fin de la semaine suffira pour arranger d’une manière ordonnée ce que nous désirons mettre devant notre classe.

Nous ne pouvons, bien sûr, nous attendre à pousser nos études aussi loin que nous aimerions le faire, et nous dirons aussi que le très jeune chrétien ferait mieux de ne pas entreprendre d’enseigner une classe jusqu’à ce qu’il ait eu le temps d’acquérir une certaine connaissance de la vérité. « Pas nouvellement converti » s’appliquerait ici. Il vaut mieux que les jeunes chrétiens soient mis dans une classe biblique pour au moins un temps, et évoluent de là vers un travail régulier pour eux-mêmes.

Les mêmes remarques s’appliqueront à ceux qui conduisent une petite réunion de maison, ou une prédication en plein air, ou toute autre chose de ce genre. Nous déclarons clairement que quand cela est faisable, on devrait méditer et étudier le sujet sur lequel on prévoit de parler. Ce n’est pas un signe de spiritualité, ni, le croyons-nous, une application correcte de l’Écriture, que de n’avoir aucune idée de comment ou de quoi nous allons parler, ni d’attendre du Seigneur qu’Il réalise cette promesse donnée dans un contexte tout à fait différent : « Il vous sera donné dans cette heure-là ce que vous direz ». Ici, Il assure à Ses disciples qu’ils ne seront jamais abandonnés quand ils seront amenés devant les rois et les gouverneurs pour l’amour de Son nom. Ils n’ont pas besoin de méditer à l’avance quelque ligne de défense, ou quelque déclaration élaborée de ce qu’ils tiennent. S’ils ont vécu dans la jouissance de ces choses et porté un témoignage fidèle, ils peuvent être sûrs que le Seigneur ne les abandonnera pas au temps du besoin. Cela est aussi vrai quand on est absolument incapable de savoir à l’avance de quoi l’on va parler, ou si une ouverture inattendue est donnée pour prêcher l’évangile. Dans de tels moments, souvent, il y a eu la plus grande liberté et direction, et l’aide du Seigneur a été manifestée.

Mais nous ne parlons pas de choses exceptionnelles. Les choses divines ne requièrent-elles pas notre attention vigilante ? Au lieu de radoter, sachant à peine ce que l’on dit, n’est-ce pas plus à l’honneur du Seigneur d’être devant Lui en prière, et d’avoir une idée plus ou moins claire de ce sur quoi nous allons parler ? Bien sûr, il n’est pas question des paroles. Nous pouvons faire confiance au Seigneur pour celles-ci comme pour tout le reste, mais nous plaidons en faveur d’un peu plus de soin et d’étude. Il ne s’agit pas de « sermons écrits » ou de choses de ce genre, mais seulement de traiter correctement le privilège béni que nous avons, et d’estimer que les choses du Seigneur requièrent autant d’attention que nous en donnons aux affaires temporelles.

Le prophète Malachie reprend le peuple pour avoir amené des bêtes aveugles et boiteuses comme offrande au Seigneur, et dans une satire solennelle suggère qu’ils offrent de telles choses à leur gouverneur pour voir s’il les accepterait. Cela peut tout aussi bien s’appliquer à ce que nous disons. Robert McCheyne avait l’habitude de dire : « Toujours de l’huile battue pour le sanctuaire », cette huile qui est fraîchement battue dans l’étude avec prière.

Un peu de vigilance judicieuse peut peut-être nous permettre d’incorporer notre travail pour l’école du dimanche ou un autre à notre routine d’étude habituelle. Cela sera particulièrement vrai quand nous consacrons plus d’une heure à ce travail. Nous revenons donc à notre plaidoyer d’origine pour un système, à la fois de temps et de méthode, dans l’étude biblique, et sommes confiants que la vie la plus occupée permettra encore de trouver de la place pour au moins quinze minutes de travail quotidien.