Messager Évangélique:Notes sur le Psaume 119/Partie 7

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v. 94. « Je suis à toi, sauve-moi, car j’ai recherché tes commandements. »

Les combats et les difficultés de la vie seront l’occasion de manifester le vrai caractère de sa foi ; et c’est ce que nous voyons ici. Ce verset commence par cette entière certitude de la foi, selon laquelle le juste peut dire : « Je suis à toi ». Cette vérité bénie revêt le juste, au milieu de ses circonstances orageuses, d’un caractère, qui est le point de départ de la confiance de son âme ; c’est à ce caractère aussi que Dieu regarde pour intervenir ainsi que nous en avons un exemple dans ces paroles : « J’ai très bien vu l’affliction de mon peuple qui est en Égypte,… c’est pourquoi je suis descendu pour le délivrer », etc. (Ex. 3, 7-8). Souvent cette assurance est affaiblie en nos cœurs, par la vue de nos infidélités ; mais ici, ce n’est pas le cas du juste ; il recherche les commandements de Dieu, parce qu’il est affranchi de lui-même et que son but est la gloire de Dieu.

Le fruit de la foi est tout d’abord l’assurance, parce que la foi nous révèle ce que Dieu est pour nous ; puis vient l’esprit d’obéissance, dans le sentiment de ce que nous sommes pour Dieu. Or l’obéissance, de quelle utilité n’est-elle pas pour nous dans la foi ? Souvent à défaut de cette obéissance, Satan a le champ libre pour saper la confiance et la liberté dont nos cœurs ont si grand besoin dans l’adversité. Notre attachement pour Christ et notre dévouement pour Sa gloire, sont souvent mis à l’épreuve, et pour notre humiliation : « Celui qui a mes commandements, dit Jésus, et qui les garde, c’est celui qui m’aime ».

v. 95. « Les méchants m’épient pour me faire périr ; mais je me suis rendu attentif à tes témoignages. »

Deux choses se remarquent dans la position où se trouve le juste : du côté des hommes, mêmes difficultés, mais une plus grande clarté du côté de Dieu. Pour le juste, les témoignages de Dieu sont la vérité ; ce sont eux qui l’éclairent, et il s’y rend attentif parce que Dieu les lui a donnés ; qu’importe alors que les méchants projettent de faire périr le juste, il n’en est pas ébranlé, son cœur est ferme, car l’Éternel est son soutien. Dans cet heureux état d’âme, voici quel est le jugement et l’expérience du juste :

v. 96. « J’ai vu une fin dans toutes les choses les plus parfaites, mais ton commandement est d’une très grande étendue. »

Celui donc qui s’y soumet et qui le garde, entre dans ce qui est plus excellent, savoir : dans les pensées de Dieu Lui-même. Pour nous, nous savons que « son commandement est la vie éternelle » — qu’il est l’élément dans lequel la foi introduit nos cœurs. C’est ainsi que par la grâce de Dieu, nous passons, des choses visibles et passagères, à celles qui sont invisibles et éternelles.

Mem. — v. 97. « Oh ! combien j’aime ta loi ! C’est ce dont je m’entretiens tout le jour. »

Maintenant nous avons les effets pratiques de la loi dans le cœur. Tous, ils démontrent la supériorité morale du juste sur les méchants, quels que soient, du reste, les titres dont ils sont revêtus. Les paroles qui commencent ce verset révèlent une profondeur de sentiments qui édifie et fait ressortir le bien réel que l’âme du juste a reçu de la loi de son Dieu ; il faut donc qu’il exprime tout haut combien il l’aime ! Ce besoin de son cœur est facile à comprendre ; que de fois, par exemple, ne nous arrive-t-il pas, à la suite d’une lecture ou d’une méditation qui nous a fait du bien, de dire : quelles bonnes choses ! et de sentir un certain élan qui nous pousse vers le bien. Dans cet état de vraie jouissance, le juste considère en détail quels ont été les effets de la vérité en son cœur ; alors il dit :

v. 98. « Tu m’as rendu plus sage par tes commandements, que ne sont mes ennemis, parce que tes commandements sont toujours avec moi. »

Voilà comment il y a progrès pour le juste, en ce qui concerne la bénédiction de son âme. Précédemment, lui-même, agissant selon les besoins que la grâce produisait en son cœur, recherchait les commandements, mais maintenant, ce sont eux qui le gardent : ils sont toujours avec lui. Quel privilège ! Quelle grâce ! Mais il y a plus ; étant mis en présence de ses maîtres — de ceux qui l’ont enseigné ; son éducation, celle qu’il a reçue de Dieu, est supérieure à la leur : il est plus éclairé qu’eux.

v. 99. « J’ai surpassé en prudence tous ceux qui m’avaient enseigné, parce que tes témoignages sont mon entretien ! »

Quel contraste entre l’enseignement des hommes et celui de Dieu ! Quel jour nouveau pour l’âme, lorsqu’elle possède la vérité ! Paul fut bien instruit aux pieds de Gamaliel, mais sous l’influence d’un tel enseignement, marcha-t-il jamais selon la volonté de Dieu relative à Christ ?

v. 100. « Je suis plus intelligent que les anciens, car j’observe tes témoignages. »

Une autre classe de gens paraît ici ; ce sont les anciens, ceux qui sont à la porte et qui jugent : mais eux aussi sont surpassés en intelligence, le juste est plus intelligent qu’eux ; car le secret d’une haute spiritualité, c’est l’obéissance aux ordonnances de Dieu. Sous ce rapport, comme sous bien d’autres la pratique a le pas sur la théorie.

v. 101. « J’ai gardé mes pieds de toute mauvaise voie, afin que j’observe ta parole. »

C’est toujours l’énergie de la foi, dont les effets sont manifestés dans la marche du juste ; il évite le mal, en se gardant du sentier qui y conduit. Étant au milieu d’un peuple qui ne craint pas Dieu, les occasions pour mal faire ne sont pas rares et se fourvoyer serait, pour le juste, chose facile ; mais il veille, il se garde bien de mettre le pied dans une voie que Dieu n’aurait pas tracée. Le juste est ici en état de comprendre que l’obéissance à la Parole n’est possible, que lorsque la volonté de Dieu est tout pour le cœur.

v. 102. « Je ne me suis pas écarté de tes jugements, parce que tu me les as enseignés. »

Ces paroles font ressortir l’état moral du juste, ainsi que la conscience qu’il a de sa responsabilité. Dieu l’a enseigné, Il lui a aussi fait comprendre quel intérêt il avait à agir en conformité à cet enseignement ; c’est pourquoi nous voyons ici que le juste ayant associé à sa foi, la vertu, ne s’est pas écarté des choses dont Dieu lui avait donné l’intelligence : il a une pleine certitude d’intelligence dans les choses de Dieu qui le concernent. À ce sujet, nous pouvons remarquer que cette parole : « Parle, Seigneur ! ton serviteur écoute », bien qu’exprimant une pensée de dévouement pour Dieu, est dépassée ici. Le juste a obéi et tout en obéissant, il a fait l’expérience de lui-même et de Dieu ; Sa parole lui a révélé des choses dans lesquelles il est plus particulièrement entré ; l’effet en est une satisfaction réellement profonde pour son âme. Dans cette vraie et douce jouissance, il témoigne de son bonheur :

v. 103. « Oh ! que ta parole a été douce à mon palais ! plus douce que le miel à ma bouche. »

En effet, quoi de plus doux que la communication de la Parole de Dieu — d’être initié dans Ses propres pensées ? Quel témoignage d’amour gratuit, que Dieu donne à connaître, à des êtres en faveur desquels Il est tout, Ses propres conseils ! « Je ne vous appelle pas serviteurs », disait Jésus à Ses disciples, « car le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père ». Ils étaient dans cette relation avec Christ et nous aussi y sommes maintenant.

v. 104. « Je suis devenu intelligent par tes commandements ; c’est pourquoi j’ai haï toute voie de mensonge. »

La sanctification est l’effet pratique de la vérité dans le cœur. Telle est l’expérience du juste ici ; s’il hait toute voie de mensonge, c’est que la vérité le possède. Or, aux yeux de Dieu, tout homme hors de la vérité, est menteur ; tandis que le juste fait des progrès dans l’intelligence spirituelle, c’est pourquoi il discerne et juge des choses selon leur vrai caractère. Ainsi maintient-il au milieu du mal ce caractère d’intégrité et de vérité que Dieu aime. Ce verset, tout en nous donnant la connaissance du niveau moral du juste, nous rappelle avec bonheur Jésus, dont la vie tout entière a glorifié Dieu au milieu du mal ; et qui déploie actuellement Sa force en tous ceux qui suivent Ses traces.