Livre:La sympathie chrétienne/Lettre 57

De mipe
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Le 16 juillet 1833
Mon cher Monsieur,

Oh ! quelle consolation, lorsqu’Il paraîtra sur la sainte montagne, pour mettre tout en ordre, avec la même joie et la même bonne volonté qu’Il nous a montrées jusqu’à maintenant dans l’œuvre de la rédemption ! L’amour poursuit toujours rapidement son objet, quelle que soit la distance à laquelle il le voit devant lui ; il s’empresse de guérir celui qui est retourné au mal, et de le recevoir en grâce et en compassion. Dans chaque tentation, Dieu donne une issue ; tandis que nous prions encore, Il nous exauce ; Il est avec nous dans l’affliction ; s’Il se cache, ce n’est que pour un petit moment ; Il nous aime avec tendresse. Jésus vient promptement ; Il ne tardera pas un instant au-delà du temps marqué. Si l’amour a pu Lui faire appeler la souffrance, Sa nourriture et Son breuvage, tant était grande la joie qui était devant Lui, quelle ne sera pas l’allégresse de Son cœur, lorsqu’Il viendra pour prendre les siens auprès de Lui, afin que là où Il est, ils y soient aussi ! La voix puissante qui criera : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande », ne se sera pas plus tôt fait entendre, qu’il viendra du ciel une autre voix disant : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple » ! Aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel ; lorsque le dernier élu aura été engendré dans le monde, et qu’il aura été préparé pour la gloire, Jésus sera prêt ; et comme s’Il ne pouvait attendre que tout fût disposé sur la terre pour Sa réception, « nous serons ravis dans les nuées, à la rencontre du Seigneur en l’air ». Il se souviendra qu’Il a des joyaux en Babylone, et Il les rassemblera pour qu’ils soient Sa couronne, lorsque, comme roi, Il sera sur le point de visiter la terre. Il viendra sans retard au-devant de Son Épouse ; car le dernier message qu’elle a reçu de Lui, et qu’elle garde comme un précieux trésor, est celui-ci : « Voici, je viens promptement » ! — « Mon bien-aimé, hâte-toi, et sois semblable à un chevreuil, ou à un faon de biche, sur les montagnes des drogues aromatiques ». La prophétie seule peut nous donner une sainte impatience, tout en nous gardant dans la disposition d’esprit de Lot, qui aurait voulu retirer tous ses enfants de devant le mal, et qui les attendait. Si l’on reste uni au mal, on n’est pas préparé, car quelques-uns des enfants de Lot furent laissés à Sodome. Si l’on aime encore le mal, on n’est pas préparé, car la femme de Lot regarda en arrière. L’âme doit être affligée de l’impiété de ceux qui l’entourent. Puissions-nous être du nombre de ceux qui soupirent et qui s’affligent, et non pas de ceux qui aiment l’état actuel des choses ! Si le témoignage qui doit être rendu à Dieu dans le monde, a été grandement affaibli par l’infidélité de Son peuple, nous devons travailler individuellement, afin que Sa vérité brille en nous. Oh ! qu’Il prenne soin de la précieuse semence qu’Il a déposée dans le terrain stérile de nos cœurs, afin qu’elle ne soit pas étouffée ! Qu’Il arrache toutes les mauvaises herbes, et donne l’accroissement à Ses précieuses plantes qu’Il a transportées des cieux sur la terre, et qui sont les grâces diversifiées de Son Esprit ! Que sous les soins elles s’épanouissent promptement, afin qu’elles deviennent des fleurs resplendissantes de beauté, riches de verdure, et toujours propres à publier Sa louange !

Votre très affectionnée

T.A. Powerscourt