Messager Évangélique:Chapitres 25 et 26 de l’Exode

De mipe
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Le chapitre 25 forme le commencement de l’une des plus riches veines de l’inépuisable mine, l’inspiration — veine dans laquelle chaque coup de pioche met au jour des richesses non encore révélées.

Nous savons quel est l’instrument à l’aide duquel seul nous pouvons travailler dans une telle mine, et cet instrument est le ministère distinctif de l’Esprit. La nature ne peut rien faire ici. La raison est aveugle — l’imagination totalement vaine — l’intelligence la plus vaste, bien loin d’être capable d’interpréter les symboles sacrés, pourrait se comparer à une chauve-souris qui, au grand soleil, va se heurter aveuglément contre les objets qu’elle est incapable de discerner. Il nous faut imposer silence à la raison et à l’imagination, tandis qu’avec un cœur humble, un œil net et une intelligence spirituelle, nous pénétrons dans l’enceinte sacrée et que nous jetons nos regards sur tout son intérieur profondément significatif. — Dieu le Saint Esprit est le seul qui puisse nous conduire à travers les parvis de la maison du Seigneur et expliquer à nos âmes tout ce que nous y voyons.

Tout y est de Dieu. Soit que nous regardions au-dedans de ce voile mystérieux et que nous y contemplions l’arche avec son couvercle et les deux expressives figures qui y sont attachées, soit que nous regardions ce qui est en dehors du voile, la table sainte, le chandelier d’or, avec leurs ustensiles et leurs accessoires respectifs — tous ces objets nous parlent de Dieu, qu’ils se rapportent au Fils ou au Saint Esprit.

Lecteur chrétien, votre haute vocation vous place au milieu même de toutes ces précieuses réalités. Ce n’est pas seulement parmi les ombres des choses célestes, mais au milieu des choses célestes elles-mêmes que vous devez vous trouver. — Vous avez liberté d’entrer dans le saint des saints par le sang de Jésus. Vous êtes sacrificateur à Dieu. — Le pain de proposition est à vous. Votre place est à la « table sainte » pour vous nourrir de la nourriture sacerdotale à la lumière du Saint Esprit. Rien ne peut vous priver de ces privilèges divins. — Ils sont à vous pour toujours.

Que votre soin constant soit de veiller contre tout ce qui pourrait vous ravir cette jouissance. Prenez garde à tous vos penchants non sanctifiés, aux convoitises, aux affections de la chair et aux mauvaises pensées. Dominez votre nature, éloignez le monde de votre cœur, tenez Satan à distance.

Puisse le Saint Esprit remplir votre âme entière de Christ, alors vous serez pratiquement saint et habituellement heureux ; vous porterez des fruits, le Père sera glorifié et votre joie sera accomplie.

Exode 26 : « Tu feras le tabernacle de six pièces de fin lin retors, de bleu, de pourpre et d’écarlate : tu les feras semées de chérubins d’ouvrage exquis » (v. 1).

Dans cette description instructive des voiles et des couvertures, l’œil spirituel peut discerner les phases et les traits variés sous lesquels Jésus, comme homme, se présente à nous.

Le fin lin retors figure la pureté irréprochable de Sa marche et de Son caractère, tandis que « le bleu, le pourpre et l’écarlate » nous Le présentent comme le Seigneur du ciel qui doit régner d’après les décrets divins, mais dont la royauté doit être le résultat de Ses souffrances. Ainsi, nous avons un homme sans tache, un homme céleste, un homme royal et un homme souffrant.

Le fin lin retors indiquant l’humanité parfaitement pure de Christ, nous découvrons là une source d’idées des plus abondantes et des plus précieuses, et un sujet sur lequel nous ne pouvons méditer trop profondément. La vérité concernant l’humanité de Christ doit être reçue avec l’exactitude scripturaire, gardée avec une sainte jalousie et confessée avec une force divine. Si nous sommes dans l’erreur sur ce point, nous sommes dans l’erreur sur tous les autres. C’est une vérité grande, vitale, fondamentale, et si elle n’est pas reçue, maintenue, gardée et confessée comme Dieu nous l’a révélée dans Sa sainte Parole, tout l’édifice dont elle est la base menacera de crouler.

Le Seigneur Jésus, quant à Son humanité, était semblable à un rayon de soleil émanant de la source de lumière, et Il a pu, sans contracter la moindre souillure, passer à travers les milieux les plus corrompus.

Il était parfaitement unique dans Sa nature, Sa constitution et Son caractère. Personne autre que Lui ne pouvait dire : « Tu ne permettras point que ton Saint sente la corruption ». Ceci faisait allusion à Son humanité parfaitement pure et sainte et qui pouvait, par cette raison seule, supporter tout le poids du péché.

Le bleu est la couleur éthérée ; elle dénote le caractère céleste de Christ, qui, bien qu’Il fût descendu sur la terre en acceptant toutes les conséquences réelles et pratiques de l’humanité, hormis le péché, était cependant, Lui, le Seigneur du ciel.

Bien qu’Il fût homme, Il a cependant toujours marché avec le sentiment de Sa dignité personnelle et comme un céleste voyageur. Il n’oubliait jamais d’où Il était venu, où Il était, et où Il allait. La source de toutes Ses joies était en haut. La terre ne pouvait Le rendre ni plus riche ni plus pauvre. Il trouva qu’en effet ce monde était une terre desséchée, altérée et sans eau ; aussi Son esprit ne pouvait trouver de rafraîchissement qu’en haut. Il était entièrement céleste. « Nul n’est monté au ciel que celui qui est descendu du ciel, savoir le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3, 13).

« Le pourpre » indique la royauté et nous montre Celui qui « était né roi des Juifs » ; qui s’offrit comme tel à la nation juive et fut rejeté. La terre méconnut Ses droits, mais non le ciel ; là, Sa royauté fut parfaitement admise ; Il fut reçu comme vainqueur dans l’éternel séjour de la lumière, couronné de gloire et d’honneur et assis au milieu des acclamations de l’armée céleste sur le trône de la majesté dans les cieux, pour attendre là que Ses ennemis devinssent Son marchepied (Ps. 2).

« L’écarlate » se produit par la mort ; c’est pourquoi il figure Christ souffrant : « Christ a souffert pour nous dans la chair ». Sans la mort tout aurait été inutile. Nous pouvons admirer le bleu, le pourpre, mais sans l’écarlate, c’est-à-dire sans la mort, le tabernacle aurait perdu un de ses traits les plus importants. Ainsi nous voyons le Seigneur Jésus souffrant et revendiquant, par Sa mort, tous les droits auxquels, selon les décrets divins, Il pouvait prétendre.

Mais les couvertures du tabernacle représentent bien plus que les faces variées et parfaites du caractère de Christ ; nous y voyons aussi l’unité et la constance de Sa marche, dont chaque phase se déploie dans la perfection qui Lui est propre, de telle sorte que jamais l’une n’interrompt ou ne dépare la beauté exquise de l’autre.

Toutes ces perfections se combinaient dans la plus complète harmonie, sous le regard de Dieu ; tel qu’était le modèle montré à Moïse sur la montagne, telle était la copie ici-bas.

Les cinq rouleaux devaient avoir chacun exactement la même mesure, et ils représentaient ainsi les admirables proportions et la conséquence du caractère de Christ dans toutes Ses voies, comme homme parfait, marchant sur la terre et sous quelque face que nous le considérions.

… La belle couverture devait être couverte d’une tenture de poil de chèvre. La beauté en était voilée aux gens du dehors par une enveloppe extérieure qui n’indiquait que de l’aspérité et de la sévérité ; tandis que ceux qui avaient le privilège de pénétrer dans l’enceinte sacrée, pouvaient, au contraire, contempler les magnifiques couleurs bleue, pourpre et écarlate avec le fin lin retors, indiquant les vertus et l’excellence variées de ce tabernacle divin, dans lequel Dieu habitait au-dedans du voile ; c’est-à-dire Christ, l’antitype de toutes ces choses, à travers lequel les rayons de la nature divine brillaient avec tant de modération, que le pécheur pouvait les contempler sans être anéanti par leur éblouissante splendeur.

Tandis que le Seigneur Jésus vécut sur cette terre, combien peu d’âmes Le comprirent ! Combien peu eurent les yeux oints d’un collyre céleste pour pénétrer dans les profondeurs mystérieuses de Son caractère et surent l’apprécier ! Combien peu virent le bleu, le pourpre, l’écarlate et le fin lin retors ! Ce ne fut jamais que lorsque la foi amena l’homme en Sa présence, qu’Il se laissa voir dans Sa souveraine beauté, qu’Il laissa briller, comme à travers le nuage, un rayon de Sa gloire céleste.

L’œil naturel ne pouvait guère trouver que de la réserve et de l’austérité en Lui, réserve qui provenait de Sa profonde séparation, non seulement des pécheurs, mais des pensées et des maximes des hommes. Il n’avait rien de commun avec toute cette monnaie courante du monde et il existait, entre Sa nature et celle de l’homme, une incompatibilité si grande, que celui-ci ne pouvait ni Le comprendre ni Lui reconnaître aucun charme. « Personne, dit-il, ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé le l’attire » ; et quand l’un de ceux qui avaient été attirés confessait Son nom, Il déclarait « que ce n’était ni la chair ni le sang qui le lui avaient révélé, mais son Père qui est dans le ciel ».

Mais si les peaux de chèvres exprimaient la rigoureuse séparation de Christ d’avec la terre, « les peaux de béliers teintes en rouge », dont était faite la troisième couverture, indiquent Son entière consécration à Dieu, consécration qui alla jusqu’à la mort. Il fut le seul serviteur parfait qui ait jamais travaillé dans la vigne du Seigneur. Il ne se proposa jamais qu’un seul but qu’Il poursuivit sans dévier en rien, de la crèche de Bethléhem à la croix de Golgotha, et ce but était de glorifier le Père et d’achever Son œuvre. « Ne savez-vous pas que je dois m’occuper des affaires de mon Père ? » tel était le langage de Sa jeunesse et telle fut la préoccupation de toute Sa vie : « Sa nourriture était de faire la volonté de Celui qui l’avait envoyé et d’accomplir son œuvre ». La couverture de peaux de béliers teintes en rouge, ainsi que celle de peaux de chèvres, typifiaient encore Sa marche habituelle, car Sa parfaite obéissance à Dieu le séparait de toutes les habitudes des hommes.

La quatrième couverture de peaux de blaireaux pourrait nous indiquer la sainte vigilance, avec laquelle le Seigneur Jésus se tenait en garde contre tout ce qui aurait pu être hostile au but qui remplissait Son âme tout entière. Il se tint au poste d’un homme consacré à Dieu et, sentinelle vigilante, Il le défendit avec une fermeté dont aucune influence humaine, satanique ou infernale, ne put jamais triompher. La couverture de peaux de blaireaux recouvrait toutes les autres, pour nous montrer que le côté le plus saillant dans le caractère de Jésus Christ homme consistait en une détermination invincible de rester le fidèle témoin de Dieu sur la terre.

Le tabernacle se divisait en trois parties distinctes, savoir « le saint des saints », « le lieu saint », et « le parvis ».

La porte de chacune de ces parties se composait des mêmes matériaux, c’est-à-dire de tapisseries de couleur bleue, pourpre, écarlate et de fin lin retors ; ce qui signifie simplement, que Christ est la seule porte ou le seul chemin conduisant aux différents champs de gloire qui doivent être révélés, soit au ciel, soit sur la terre, soit dans les cieux des cieux !

Par Lui en effet notre course dans le désert pourrait se comparer à un magnifique arc-en-ciel, dont l’un des bouts plonge dans la souffrance et l’autre extrémité dans la gloire.

Puisse le Saint Esprit nous rendre capables d’étudier ces choses avec plus d’intérêt et d’intelligence ! Puisse-t-Il « ouvrir nos yeux pour que nous puissions discerner les merveilles de sa loi ».