Messager Évangélique:La maison du Père

De mipe
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Lisez Jean 14, 1-3

Rien n’est plus touchant, ni plus fortifiant pour le cœur des fidèles, que les entretiens de Jésus qui nous sont rapportés dans les chapitres 14 à 17 du merveilleux évangile de Jean. Il n’y a pas de fruit plus doux de la grâce, il n’y a rien qui attache davantage l’âme à Dieu, que ce qui donne la paix au cœur pour lui faire recevoir les épanchements de l’amour de Christ, qui lui sont particulièrement adressés. Nous ne pouvons jamais retenir trop profondément dans notre âme, que cette grâce qui nous trouve pécheurs et éloignés de Dieu, nous place, après nous avoir sauvés, dans la proximité de Dieu Lui-même, avec l’inappréciable privilège de pouvoir écouter tout ce que Christ a à nous dire au sujet de Son amour à Lui et de l’amour de Son Père. Il ne suffit pas que nous recevions ces précieuses communications comme nous étant données seulement sous une forme générale : mais nous devons les écouter comme la voix même du Seigneur parlant à notre âme. C’est à moi — c’est à vous que le Fils de Dieu, dont le sang a lavé nos péchés, s’adresse, quand il dit : « que votre cœur ne soit pas troublé ». Ce n’est pas à des « gens incirconcis de cœur et d’oreilles », ni à une multitude inattentive qu’Il parle dans ce moment, c’est à Ses propres disciples, dans cette chambre, où seul et isolé avec eux, Il vient de déposer le linge dont Il s’était ceint pour laver leurs pieds.

Bien des choses, en vérité, pouvaient remplir de douleur les cœurs des pauvres disciples : la trahison de l’un d’eux, le reniement d’un autre, la lâcheté de tous ; mais par-dessus tout, la pensée qu’ils allaient perdre la présence du Seigneur qui, sans qu’ils s’en rendissent compte, avait été tout pour eux, et leur avait tenu lieu de tout. Néanmoins, Jésus leur dit : « Que votre cœur ne soit pas troublé ». Quelle tendresse dans cette parole ! Pourquoi ne devaient-ils pas être troublés ? Parce que bientôt la foi ferait plus que la vue, par rapport à Lui-même, aussi bien que par rapport à leur héritage éternel dans les cieux.

Jésus leur dit : « Vous croyez en Dieu » — qui est invisible, inconnu, excepté à la foi — mais toujours Dieu — Dieu connu, aimé, confessé, à qui l’on s’attend, à qui l’on se confie, la source de toute consolation, la demeure éternelle du juste. — « Croyez aussi en moi » : voilà le précieux secret. La foi en Jésus apprend au cœur non ce que Jésus fut autrefois, mais ce qu’Il est maintenant. Instruite par le passé de l’histoire de Sa vie d’amour, de grâce, de condescendance, de débonnaireté, la foi en Jésus réunit tout en une actualité présente, et donne à tout une réalité vivante et personnelle pour l’âme. Oui, cher Seigneur, croire en Toi, c’est t’amener à demeurer avec toute ta grâce, et ton amour inexprimable dans mon cœur, pour en être personnellement et actuellement la consolation et la joie.

Ne pensez pas que Jésus pose ici le fondement de ce salut qui, une fois assuré, n’a plus à être recherché. Non, Jésus ouvre ici les sources de consolation éternelle, dans un monde qui ne devait bientôt plus offrir qu’un vide immense aux âmes affligées des disciples. Il dit : « Croyez aussi en moi ». Vous m’avez connu ici-bas, par la vue de vos yeux et par l’ouïe de vos oreilles, et vous avez tout quitté pour moi. Maintenant il faut que vous « croyiez en moi », et votre foi me suivra là-haut où j’étais auparavant, là où je ne serai pas différent de ce que je suis maintenant, mais où je serai le même et vous porterai le même tendre et invariable intérêt.

« Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père ; s’il en était autrement je vous l’eusse dit ». Jésus parle aux siens de la maison du Père, de la demeure de la famille, dans laquelle Lui, « le premier-né entre plusieurs frères », nous a précédés, et Il dit : « Je vais vous préparer une place ». Assurément lorsque Christ est connu, véritablement connu, le ciel devient l’objet de nos désirs. Mais alors ce n’est plus un ciel dont nous n’avons qu’une notion vague, ce n’est pas un Dieu distant, manifesté seulement dans Sa puissance créatrice ou distant dans Sa gloire incréée, c’est la maison du Père dans tout son attrait positif, et c’est le Père dans tout l’amour, dans toute la grâce qu’implique ce nom bien-aimé.

« Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où je suis, moi, vous, vous soyez aussi ». Il n’y eut jamais de paroles plus simples assurément, mais quelle abondance de révélation elles apportent à l’âme ! Comme le cœur de Jésus reste attaché à Ses saints ! C’est Lui-même qui nous prépare une place ; c’est dans la maison de Son Père que nous habiterons ; c’est Lui-même qui reviendra. Il dit qu’Il veut nous prendre auprès de Lui, et que là où Il est, nous serons aussi.

Seigneur Jésus, c’est assez ! Nous n’avons pas besoin d’autre chose. Nous attendons ta venue. Ton propre cœur s’occupe de notre félicité et de notre demeure future. Tu accomplis par ta puissance les desseins de ton amour, et ta fidélité nous garantit toutes choses.