Traduction:Comment étudier la Bible/Méthode et horaires

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Nous désirons réunir sous ce titre un certain nombre de choses dont nous avons déjà parlé d’une façon ou d’une autre, mais que nous voulons désormais présenter d’une manière plus ordonnée. Le lecteur nous pardonnera si nous ne tenons rien pour acquis quant à ses capacités, ses habitudes existantes d’étude, etc. Nous ne doutons pas que certains font déjà ce qui est équivalent ou supérieur à nos propres suggestions. Ceux qui sont déjà équipés seront les derniers à critiquer notre effort pour donner des conseils pratiques ; ils seront en effet les plus sûrs pour comparer nos suggestions avec leurs propres pratiques.

Si nous avons à accomplir parfois quelque chose en dehors de notre emploi ordinaire, nous devons prendre en compte la question du temps, et établir clairement un certain nombre de points. La personne qui travaille huit ou dix heures par jour, et doit passer encore deux heures pour aller et revenir du travail, a très peu de temps libre. Les éléments des devoirs domestiques, de l’entretien du corps, et la participation nécessaire à une ou plusieurs réunions hebdomadaires, occupent la plupart de ce qui reste de nos heures d’éveil. Sept ou huit heures doivent être consacrées au sommeil, afin que le corps soit conservé en état de travailler. Peut-être serait-ce une bonne chose, pour chacun, de tracer une sorte de liste de la manière dont les vingt-quatre heures sont occupées. Une telle liste pourrait ressembler à quelque chose comme cela :

  • Travail, 9 heures
  • Aller et retour, 2 heures
  • Repas du matin et du soir, 1 heure et demie
  • Déjeuner, une demi-heure
  • Sommeil, 8 heures

Cela ne nous laisse que deux heures sur les vingt-quatre, au cours desquelles faire un nombre incalculable de choses — s’habiller, une lecture générale, une visite occasionnelle, deux réunions par semaine — donc il n’est pas exagéré de dire que nous devons lutter pour le temps, quel qu’il soit, que nous devons consacrer à la lecture méthodique de la Bible. Il n’est pas surprenant que l’homme ou la femme normalement occupé dise : « Voyez-vous ? — Quel temps ai-je pour faire toutes ces belles choses que vous suggérez ? C’est totalement hors de question » ; et cela continue ainsi.

Maintenant, nous sommes bien conscients de la réalité de tout cela, et nous sympathisons avec ; en effet, la même chose pourrait être dite de la plupart des choses que nous aimerions entreprendre. La question est : Allons-nous lutter pour une demi-heure par jour que nous pourrons consacrer au Seigneur de façon régulière et stricte, pour l’utiliser dans l’étude de Sa précieuse Parole ? Chacun doit dire si une demi-heure est trop. Si oui, pouvez-vous vous réserver quinze minutes ? Et si cela ne se peut, vous aurez sûrement cinq minutes sur les vingt-quatre heures que vous pourrez ainsi consacrer.

Bien sûr, il doit y avoir la volonté, le désir et l’intention pour cela ; et c’est ce que nous tenons pour acquis. Si beaucoup d’entre nous réunissaient les minutes qu’ils passent à regarder le journal ou autre chose de ce genre, ils découvriraient que cela représente plus de cinq ou quinze minutes. Si possible, les heures de coucher et de lever devraient être bien fixées, et à moins que quelque chose de particulier ne l’empêche, notre moment de lecture et d’étude devrait être le matin. Si nous sommes obligés de quitter la maison, disons à sept heures et demi, ce qui veut dire petit déjeuner à sept heures, ne pouvons-nous pas réserver les quinze minutes avant cela à ce travail ? Si vous prenez le train ou le bus pour aller travailler, en général on peut avoir un siège, et alors vous pouvez faire une bonne partie de la lecture de la Bible, et peut-être de la mémorisation, dans le chemin pour aller et revenir du travail. Si une heure est consacrée au déjeuner, quelques minutes de celle-ci pourraient aussi être prises pour quelque chose, quand la Bible peut être ouverte, ou nous pourrions apprendre nos versets en faisant notre toilette le matin. Nous devons apprendre à écrire sur notre genou, pour ainsi dire, et prendre l’habitude de griffonner dans notre carnet toutes sortes de choses. L’action de les transcrire par écrit les fixera souvent dans la mémoire. Ainsi, si nous pouvons nous occuper à notre lecture en voyageant, et à notre mémorisation à des moments divers, cela nous laissera le temps libre pour une étude ordonnée et, peut-être, nous pourrons poursuivre en faisant un planning hebdomadaire de la manière dont nous utilisons ce temps. Nous suggérerons quatre plannings différents, sur la base de quinze minutes quotidiennes, une demi-heure, une heure, et deux heures.

Planning de quinze minutes

Nous avons indiqué, en plus de la lecture quotidienne de la Bible et de la mémorisation des Écritures, six méthodes différentes d’étude biblique. Quand seule une période aussi courte que quinze minutes pour jour peut être consacrée à l’étude, il est bon de ne pas essayer de poursuivre les six sortes en même temps. Il serait sans doute mieux, disons pour un mois donné, de porter attention à une sorte, jusqu’à ce qu’une bonne mesure de progrès ait été réalisée.

Nous suggérons que ces quinze minutes soient divisées en deux parties de dix et cinq. Si l’on est seulement un débutant, il est important d’obtenir une connaissance claire de la vérité dispensationnelle, comme fournissant le cadre dans lequel toute notre connaissance à venir pourra être rangée. Nous consacrons donc dix minutes quotidiennement pour étudier la vérité dispensationnelle, selon les indications suggérées dans ce chapitre. Les cinq autres minutes peuvent être consacrées à l’étude par sujets. Cela peut être fait pendant un mois ; et le mois suivant, l’analyse peut remplacer l’étude par sujets, en gardant la place principale pour la vérité dispensationnelle ; et ainsi de suite pendant une année, en consacrant alternativement la partie de cinq minutes un mois à l’analyse et un à l’étude par sujets. Ainsi, à la fin de l’année, le débutant aura acquis une bonne mesure de la vérité prophétique, et s’il a utilisé des aides, sera à ce moment-là capable de découper droitement la Parole de vérité. Pour l’année suivante, il pourrait échanger la place de la vérité dispensationnelle avec la période de cinq minutes, en consacrant dix minutes par jour à l’analyse, et en alternant la vérité dispensationnelle avec l’étude par sujets. Quand on sent qu’une certaine sorte de vérité est assez claire dans l’esprit, elle peut être mise dans une colonne « occasionnel » pour des moments particuliers, et une autre sorte, telle que les « types », prend sa place. « L’étude des mots » peut aussi de cette manière trouver une place, même dans un agenda de quinze minutes. Les « biographies », nous conseillons de les laisser pour des moments particuliers dans ce planning, comme par exemple le jour du Seigneur, quand peut-être quinze minutes complètes ou davantage pourraient être consacrées chaque semaine à l’étude de la vie d’un personnage important, d’abord dans le Nouveau Testament, puis dans l’Ancien.

Planning d’une demi-heure

De nouveau, nous supposons que notre étudiant est un débutant, et nous donnerons donc la place prééminente à la vérité dispensationnelle. Quinze minutes par jour pourront y être consacrées, jusqu’à obtenir une vue assez claire. Il faut porter une attention spéciale, dans tous les cas, à découvrir clairement les grandes caractéristiques de la période actuelle de l’Église dans laquelle nous vivons, avec ses bénédictions caractéristiques, ses privilèges et ses responsabilités. Les quinze minutes restantes pourront être divisées entre l’analyse et l’étude de sujets — dix minutes pour la première et cinq pour la seconde. L’ordre entre ces deux peut être inversé le mois suivant, et après six mois, les types peuvent remplacer les sujets pour le reste de l’année. Là aussi, l’étude des biographies peut être reléguée à une fréquence hebdomadaire le jour du Seigneur pour, espérons-le, au moins trente minutes.

Planning d’une heure

Il est sans doute bon, même avec plus de temps à notre disposition, de ne pas avoir trop de « fers au feu » à la fois. De nouveau, laissons la première place à la vérité dispensationnelle pendant vingt minutes — quinze minutes chacune pour l’analyse et l’étude par sujets, et peut-être dix minutes par jour pour l’étude des types. Cependant, quand une portion de temps si importante est consacrée, nous inclurons probablement la lecture quotidienne dans l’heure, et dix minutes pourraient lui être concédées. Si quelqu’un est capable de consacrer une heure entière par jour pour étudier, il sera sans doute capable d’utiliser son propre jugement pour savoir comment en disposer ; nous n’indiquerons pas davantage que ci-dessus. Quand nous sentons que nous avons terminé une étude assez soigneuse de la vérité dispensationnelle, nous pouvons accorder les vingt minutes à l’analyse, qui est en effet de première importance. Vingt minutes par jour ne déborderont pas trop de l’heure, avec dix minutes pour chacune des études dispensationnelle, par sujets et des types, laissant dix minutes pour la lecture quotidienne.

Planning de deux heures

Quelqu’un qui est capable de consacrer autant de temps pourra probablement le scinder en deux parties ou davantage. Si l’on n’a pas pris l’habitude de l’étude, il est sans doute mieux de faire ainsi, car il est difficile de conserver son attention fixée un long moment sans une certaine habitude. Nous la diviserons donc en deux parties :

D’abord, l’heure du matin : lecture quotidienne, dix minutes ; mémorisation, dix minutes ; vérité dispensationnelle pour les débutants, vingt minutes ; analyse, vingt minutes.

Ensuite, l’heure de l’après-midi : étude de sujet, vingt minutes ; étude dispensationnelle, dix minutes ; étude des types, quinze minutes ; analyse, quinze minutes.

Au bout de six mois, cet ordre peut varier, et après que certains sujets importants ont été étudiés, « l’étude des mots » peut être introduite comme alternative à celle d’un sujet. L’étude « biographique » peut de même prendre la place de celle des types ; mais nous conseillons de continuer l’analyse journalière, et l’étude dispensationnelle, jusqu’à être totalement affermi là-dessus, et même alors d’accorder encore une courte période quotidienne pour poursuivre la vérité dispensationnelle, en prenant les caractéristiques de chaque période, jusqu’à pouvoir associer chaque portion de la Parole de Dieu, de la Genèse à l’Apocalypse, avec son cadre dispensationnel approprié. Nous pourrions aussi bien dire ici que l’étude « des types » aura longtemps sa place dans nos études, et nous découvrirons que la méthode analytique nous accompagnera tout le long de notre vie, sans épuiser la plénitude et l’étendue de la précieuse Parole de Dieu.

Quelques remarques supplémentaires ne seront pas inappropriées, en lien avec ces différents plannings. Tout d’abord, nous ferons mention de l’importance des moments. Tout l’univers matériel est fait d’atomes, et notre vie, de moments. Tous les processus vitaux se déroulent sur une échelle microscopique. Nous devrions faire en sorte que les moments soient bien utilisés. L’étudiant peut être satisfait si, à la fin du premier mois de mise à l’épreuve d’un de ces plannings, il a pris l’habitude de la régularité et de la promptitude. Ayons une montre ou une horloge devant les yeux, et quelqu’intéressant que soit le sujet, quand le temps prévu est terminé, laissons-le pour la prochaine occurrence de l’agenda. Bien entendu, si on a du temps en plus, il est possible d’y revenir ; mais, par exemple, dans le planning de quinze minutes, gardons les cinq ou dix minutes strictement réservées au sujet en cours. Cette habitude même d’être systématique et régulier est un excellent tonifiant mental, et aidera à ceindre les reins de l’esprit.

Après avoir quitté l’école, la majorité d’entre nous ont peu ou pas d’entraînement mental, et les esprits et les pensées sont libres de se laisser aller selon leur inclination. En résultat, rien de clair n’est réalisé. Nous croyons qu’une fois l’habitude complètement formée de diviser notre temps strictement selon un planning préétabli, il y a une fascination à ce sujet et de tels résultats visibles, que cela garantira que nous le poursuivrons encore. Nous découvrirons aussi, sans aucun doute, que nous ajouterons d’autres parties de notre temps, et il ne serait pas surprenant si le planning de quinze minutes pouvait plus tard être remplacé par un de trente minutes ; mais, répétons-le, donnez un temps exact à chaque partie, même si cela a pu sembler si insignifiant que nous pouvons à peine voir le progrès d’un jour à l’autre.

Que le carnet soit notre compagnon continuel dans ce travail, et il peut prendre pour cela aussi bien la forme d’une sorte de journal intime, portant la date de chaque jour et notant la progression dans l’agenda. Nous nous sommes longuement étendus sur cela en parlant du carnet et des différentes sortes d’étude, mais nous le répétons ici comme étant de la plus grande importance. Ne soyons pas effrayés du système. Toute la création de Dieu se poursuit selon un système. Chaque jour et chaque année se divisent en périodes. Que se produirait-il si les œuvres de Dieu étaient poursuivies de la manière décousue et désordonnée dont nous poursuivons la plupart de notre travail ? Ne prenons pas la négligence pour une marque de spiritualité. On peut être vraiment spirituel en ordonnant son temps limité selon une routine et un système donnés. Cela assure une régularité et est en soi-même un tonifiant et un stimulant dans le travail de l’esprit. Nous sommes aussi trop enclins à suivre nos propres inclinations, et même dans notre lecture de la Bible et notre étude, à être attirés par des chemins de traverse selon nos tendances, ce qui empêchera d’avoir un but franc qui donne une véritable compréhension des détails et une largeur à la pensée qui peut saisir dans toute son étendue la précieuse Parole de Dieu. Soyons alors systématiques, et avec des cœurs reconnaissants, ôtons de nos pensées l’idée que la routine n’est pas spirituelle.

Nous mentionnerons aussi l’importance d’un travail personnel. Plus tard, nous considérerons un nombre considérable de livres des plus utiles comme aides dans l’étude de la Bible, mais il y a un charme particulier dans la découverte personnelle, qui est en elle-même une motivation pour plus de recherche. Le cher peuple de Dieu est fait de brebis de plus d’une manière. Les brebis sont de grandes imitatrices, et se suivent l’une l’autre ; et nous sommes souvent en danger de suivre simplement le chemin battu fait par d’autres, dans lequel nous acceptons, comme des principes véritablement acceptés, les enseignements qui sont courants parmi les chrétiens de notre connaissance. Pour cette raison, nous désapprouvons l’utilisation de nombreux livres dans notre étude de la Bible, particulièrement pour les périodes les plus courtes. Il peut être bon d’avoir une esquisse utile de la vérité dispensationnelle, mais à part cela, notre meilleur et seul livre de texte est la Bible elle-même.

Il n’y a rien qui fortifie autant la communion que l’étude personnelle en privé. Nous nous rencontrons ensemble pour échanger ce que nous avons appris, et ainsi, être une aide mutuelle. Cela aussi nous aide grandement dans notre jouissance du ministère, soit écrit, soit oral. Si nous poursuivons notre propre étude indépendante, nous serons capables à la fois de juger ce que nous avons lu ou entendu, et de l’apprécier. Ainsi, soyons des chercheurs par nous-mêmes ; que nous soyons des élèves de l’école du dimanche ou des chrétiens âgés qui, par une longue vie de communion avec Dieu, ont beaucoup appris dans Sa Parole, continuons à recueillir des fruits frais pour nous-mêmes. Nous disons ceci plus particulièrement pour le jeune chrétien qui commence juste ; et, avec toute l’énergie dont nous sommes capables, nous insistons encore et encore sur la grande nécessité et l’importance de ce sur quoi nous nous appesantissons.

Ensuite, nous devons dire un mot sur le fait d’éviter les extrêmes. Il y a toujours un danger d’être unilatéral. Probablement que chacun d’entre nous a certaines sortes de vérité qui lui sont plus agréables que d’autres. Cela peut se voir dans le ministère public. Les serviteurs du Seigneur, comme tous les chrétiens, ont leurs sujets d’étude et de pensée favoris, et à moins qu’ils ne soient sur leurs gardes, cela se révèlera se répéter trop souvent dans leur ministère public. Ainsi, le penchant de l’esprit chez certains les conduit à trouver des significations typiques dans les occurrences, les phrases, les mots, les nombres, etc. Quoique ce soit, comme nous l’avons déjà signalé, un champ d’étude des plus délicieux, nous ne devons pas en faire la base, et nous ne devons pas acquérir la réputation d’être le frère qui parle toujours des types.

De même, d’autres sont consacrés à la vérité prophétique, et s’attardent presque exclusivement sur d’intéressants points de détail prophétiques, omettant, toutefois, les choses de plus grande importance. D’autres, en prêchant l’évangile, s’attarderont largement sur les parties narratives des évangiles et de l’Ancien Testament, alors que d’autres encore ne quitteront jamais les épîtres dans leurs sujets d’évangélisation. Il y a ceux qui remplissent leurs discours d’illustrations et de récits, et d’autres chez lesquels les appels manquent entièrement. Ne faisons rien de trop dans une de ces directions. Que toute notre connaissance de la Parole de Dieu soit harmonieusement développée : « pour toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence ».

En revenant au sujet directement devant nous de l’étude de la Bible, nous répétons l’importance de ne pas aller trop exclusivement dans une seule sorte de travail. Évitons aussi les digressions dans nos études et restons près du sujet en cours. Il est bon d’avoir une place dans notre carnet où nous pouvons faire une liste de thèmes intéressants et évocateurs que nous poursuivrons plus tard ; mais si nous devons suivre chaque filon, nous serons comme un enfant envoyé faire une course et qui se détourne après chaque papillon qui croise son chemin.

Nous dirons un mot de la grande nécessité de faire attention et de la méditation en lien avec notre étude. Les jeunes doivent tout particulièrement être sur leurs gardes quant aux merveilleuses découvertes qu’ils auront faites. Ils en feront assurément, mais qu’elles soient éprouvées sobrement par la Parole de Dieu. Rien n’est plus triste que d’entendre de jeunes frères chrétiens donnant des interprétations grossières et extravagantes de l’Écriture. Notre plan d’étude gardera de cela, en particulier si nous veillons à ne pas sauter aux conclusions, et usons de précaution tout comme de la foi qui atteint toujours les choses qui sont devant. Si nous donnons la première place à notre période d’étude, celle qu’elle devrait avoir, et nous efforçons de la placer dans la première partie du jour, nous découvrirons que ce qui a été devant nous alors nous accompagnera tout le long de la journée ; nous méditerons dessus, le retournerons dans nos pensées, et de nombreuses pensées trouveront le chemin de notre carnet, comme résultat de notre méditation.

Peut-être, à la fin de cette partie de notre sujet, pouvons-nous dire un mot sur le grand danger de la dispersion mentale et de la destruction de nos appétits spirituels par le laisser-aller dans la nourriture de l’esprit, qui ne peut qu’œuvrer à faire du mal. Nous ne dirons rien contre la lecture des journaux, par exemple, ou la littérature en général, mais nous demanderons seulement : Combien de notre précieux temps pouvons-nous accorder à ces choses qui tendent à détruire notre appétit pour la Parole de Dieu et à nous dérober de précieuses heures ? Nous conseillons vivement, particulièrement aux jeunes chrétiens qui prennent des habitudes pour la vie, d’éviter les lectures de ce genre. Nous n’avons pas besoin de préciser. La conscience, et notre propre expérience, nous rendront vite capables de détecter ce qui interfère avec notre travail habituel. Nous vivons dans des jours de superficialité. Même dans les choses matérielles, il y a une habitude de l’esprit légère et badine qui a pris possession de tout. Beaucoup ne touchent jamais un livre sérieux, et n’ont de goût que pour la fiction, souvent du plus mauvais caractère, et qui tend toujours à détourner l’esprit des choses sobres. L’amour des amusements, la frivolité qui semble devenir une part même de la vie, combien souvent ces petits renards sont autorisés à ravager les vignes ! Que le Seigneur nous amène ainsi à une diligence, une méditation et une sobriété vraies et systématiques : « Occupe-toi de ces choses ; sois-y tout entier, afin que tes progrès soient évidents à tous ».

L’expression : « Sois-y tout entier » est littéralement : « Sois en elles », immergé, absorbé, occupé d’elles. La même expression a été utilisée par notre Seigneur comme enfant à douze ans : « Pourquoi me cherchiez-vous ? », disait-Il ; « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? », littéralement, « dans les choses de mon Père ». Combien cela L’a ainsi véritablement caractérisé ! Il n’avait qu’un seul objet. « Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que moi, je vis », non seulement « par le Père » comme dans notre version, mais « à cause de Lui », c’est pour l’amour de Lui, pour être occupé avec Lui. Il était le centre et la circonférence de Sa vie. Il n’y avait pas d’autre motif à Sa vie ici-bas que pour le Père. « Ma viande est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre ». Ayons un seul but. Nous prions pour que nos paroles contribuent à cela dans beaucoup de vies.