Traduction:Comment étudier la Bible/Détails annexes

De mipe
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On pourrait dire que nous avons utilisé le télescope en balayant toutes les vastes périodes des opérations de Dieu. Nous avons passé, dans notre pensée, du jardin d’Éden au paradis de Dieu ; de la terre au ciel ; du temps à l’éternité. Tout a été trouvé être la révélation de la pensée parfaite de Dieu. En effet, l’apôtre termine la brève section prophétique de l’épître aux Romains (chap. 9-11) avec ce qui devrait toujours être l’effet moral de l’étude dispensationnelle sur nous — une grande doxologie : « Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies introuvables ! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? ou qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu ? Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses ! À lui soit la gloire éternellement ! Amen ».

De même que, dans la nature, les merveilles du résultat du travail de Dieu se voient dans leur perfection dans le monde infinitésimal aussi bien que dans l’immensité de l’univers étoilé, ainsi en est-il dans Sa Parole. Nous pouvons, pour un moment, renoncer à notre survol au télescope des cieux prophétiques, et prendre le microscope de la foi et de l’étude respectueuse, et considérer dans le détail les mondes de la grâce, de l’amour et de la vérité, comme le suggère cette partie de notre travail.

Étude des mots

Ce n’est pas notre désir, dans le cadre de ce petit livre, de considérer de façon particulière les conditions nécessaires à une étude avancée. Il est plus dans notre propos de commencer avec des débutants, et d’avancer avec eux jusqu’à ce que peut acquérir un lecteur et un étudiant diligent ordinaire, en laissant ce qui est au-delà pour des manuels spéciaux[1].

Pour commencer, nous devons donner un avertissement à propos du danger de sortir cette sorte d’étude de sa place. Bien qu’il soit vrai que « en tout travail il y a profit », un travail bien dirigé est plus profitable — « exposant justement la parole de la vérité ». Nous pensons donc que l’endroit où nous avons mis ce chapitre indiquera sa relation avec les autres sujets que nous avons vus avant.

Par « étude des mots », nous voulons dire réunir ensemble certains mots utilisés dans l’Écriture. Par exemple, dans le chapitre sur l’étude des types ou l’étude doctrinale, nous avons vu comment une doctrine peut être suivie depuis ses premiers indices dans l’Ancien Testament jusqu’à sa pleine manifestation dans le Nouveau. L’étude des mots est une application de cette pensée dans une de ses ramifications.

Nous prenons, par exemple, le mot « sang » en relation avec le sacrifice, suggérant immédiatement le sacrifice expiatoire de notre Seigneur. Avec l’aide d’une concordance, nous trouvons la première mention du mot dans Exode 12. En parcourant la longue liste, nous faisons une sélection des diverses références dans le Pentateuque ayant un caractère typique, passant par-dessus la mention fréquente qui en est faite dans les épîtres, jusqu’à atteindre, dans l’Apocalypse, la dernière mention de ce mot béni. Résumons nos entrées dans le petit carnet, et voyons ce que nous pouvons glaner de l’étude de ce mot :

  1. Exode 12, 7 : « Ils prendront de son sang, et en mettront sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte, aux maisons ».
  2. Exode 12, 13 : « Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous ». La première mention du « sang » en lien avec le sacrifice et la rédemption.
  3. La dernière mention du « sang » est Apocalypse 12, 11. « Eux l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau ». Deux grands monuments au début et à la fin de la doctrine du sang qui ressortent de façon si évidente tout au long de la Parole de Dieu. L’un nous parle d’abri contre le jugement ; l’autre, de la puissance qui vainc le monde.
  4. Le sang était aspergé sur l’autel. Lévitique 1, 5.
  5. Le sang était mis sur les cornes de l’autel de l’encens. Lévitique 4, 7.
  6. Sur les cornes de l’autel des holocaustes. Lévitique 4, 25.
  7. Sur le propitiatoire. Lévitique 16, 14.

Ces passages enseignent tous la même précieuse vérité de la propitiation par la substitution et le sang versé. « Sans effusion de sang il n’y a pas de rémission ». L’endroit où le sang est mis semble suggérer, dans certains cas, la mesure de la perception de ses effets. Ainsi, dans le cas d’un sacrificateur, il était mis sur l’autel de l’encens ; mais dans le cas d’un chef du peuple, sur l’autel des holocaustes. Quand, toutefois, Dieu voulait montrer la parfaite acceptation de Son peuple et Sa pensée concernant le sang, il était mis, comme dans le jour des expiations, sur le trône même de Dieu Lui-même.

  1. Jean 19, 34 : « Aussitôt il en sortit du sang et de l’eau ».
  2. Actes 20, 28 : « l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre fils ».
  3. Romains 3, 25 : « propitiatoire par la foi en son sang ». La propitiation est par la foi, et est dans ou par Son sang.
  4. Romains 5, 9 : « justifiés par son sang ».
  5. Éphésiens 1, 7 : « la rédemption par son sang, la rémission des fautes ».
  6. Hébreux 9, 22 : « sans effusion de sang il n’y a pas de rémission ».
  7. Hébreux 10, 29 : « le sang de l’alliance ».
  8. Hébreux 13, 20 : « le sang de l’alliance ».
  9. 1 Pierre 1, 19 : « rachetés… par le précieux sang de Christ ».
  10. Apocalypse 1, 5 : « nous a lavés de nos péchés dans son sang ». 1 Jean 1, 7 : « Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché ».

Le premier de cette seconde liste nous donne le fait de l’effusion du propre sang de notre Seigneur, en lien avec le don de Sa vie. C’est évidemment l’usage qui est en vue tout au long du Nouveau Testament, quand il est parlé du sang de Christ. Il parle de Sa mort expiatoire en accomplissement de tous les types de sacrifice, où l’effusion du sang est constamment mentionnée.

Les numéros deux, cinq et neuf parlent du sang comme le prix de la rédemption qui a été payé pour l’Église et pour chaque croyant, pour nous délivrer de la culpabilité ainsi que de la puissance du péché.

Les numéros trois et quatre nous fournissent la base de la justification du croyant. Il a accès dans la présence de Dieu sur la base de ce sang. Voyez aussi Hébreux 10, 19 et Éphésiens 2, 13. L’œuvre de notre Seigneur fournit ainsi un lieu de repos ferme et un titre parfait pour entrer en présence de Dieu.

Le numéro dix sert de connexion entre la grande vérité de la valeur du sang comme base du pardon et l’effet purifiant du travail de l’Esprit. Dans ces deux passages, la purification est par le sang. Ce doit être, avant tout, par le pardon et la mise de côté du péché ; mais l’œuvre de Dieu n’a jamais un seul côté, et une partie de cette œuvre inclut toujours l’autre ; de telle sorte que le précieux fait de la purification (étant entièrement lavé de la culpabilité et, résultant de cela, de la souillure du péché) est suggéré dans ces deux précieux versets.

Les numéros sept et huit montrent que la nouvelle alliance pour Israël — dont les bénédictions nous sont aussi accordées — a été scellée et repose sur le sang. Sous l’ancienne alliance, les sang des boucs et des veaux était utilisé pour asperger le peuple et le livre ; mais il n’était pas possible que le sang de taureaux et de boucs puisse ôter les péchés. Cela ne faisait que désigner Christ. L’ancienne alliance, la loi, qui a ainsi été scellée par le sang des animaux, ne pouvait rien rendre parfait, et a vieilli (Héb. 8, 13). La nouvelle alliance repose sur de meilleures promesses, et celles-ci sont assurées par ce sang qui est le sceau de l’alliance éternelle qui ne sera jamais abrogée, parce que rien ne peut jamais altérer la valeur du précieux sang de Christ.

Le numéro six, nous pourrions le mettre comme un sceau sur l’ensemble, nous rappelant que notre bénédiction éternelle ne pouvait être assurée en aucune façon en dehors de l’effusion du sang.

De la même façon, le mot « agneau » peut être étudié avec profit. Sans multiplier les illustrations qui anticiperaient, dans une certaine mesure, le travail que nous désirons suggérer, nous donnons une liste partielle de mots qu’il peut être profitable d’étudier de cette manière. Les mots sont listés sans aucun lien direct entre eux.

Mots à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testaments :

  • Croire — foi.
  • Souffrance — souffrir.
  • Péché.
  • Loi.
  • Prier — prière.
  • Sanctuaire — lieu très saint.
  • Pardonner — pardon.
  • Sacrificateur — sacrificature.
  • Paix.
  • Roi.
  • Colère.
  • Prophète.
  • Consolation.
  • Obéir — obéissance.
  • Espérance.
  • Impie.
  • Amour.
  • Monde.
  • Joie — se réjouir.
  • Sauver — salut.
  • Lumière.
  • Rédemption — rédempteur.
  • Vérité.
  • Miséricorde.
  • Création — nouvelle création.
  • Cœur.
  • Sacrifice.
  • Grâce.
  • Promesse.

Mots dans le Nouveau Testament seulement :

  • Adoption.
  • Réconciliation.
  • Saint — sainteté.
  • Justice — juste.
  • Justifier.
  • Nouveau — nouveauté.
  • Crucifier — crucifié.
  • Ressusciter — ressuscité.
  • Vie.
  • Éternel.
  • Mort.
  • Considérer.
  • Gloire.
  • Venir — venue.
  • Quiconque.
  • Tous.
  • Bénir — bénédiction.
  • Se repentir — repentance.
  • Tenter — tentation.
  • Œuvres.
  • Royaume des cieux.
  • Royaume de Dieu.

Mais nous n’avons pas besoin de multiplier les mots. Une abondance a été fournie, de laquelle l’étudiant peut faire de judicieuses sélections et poursuivre une direction d’étude qui est à la fois captivante et profitable. C’est le cas en particulier quand nous y appliquons la connaissance précédemment obtenue.

Nous soulignerons plusieurs avantages et plusieurs dangers liés à ce genre d’étude. Parmi les avantages, on peut mentionner :

  1. Une connaissance croissante de la vérité de l’Écriture, et une illustration de l’unité de cette vérité sous-jacente à toute la Parole de Dieu.
  2. Une diversité de traitements du même sujet dans différentes portions des Écritures.
  3. Le développement de la faculté de sélectionner et regrouper.
  4. Un caractère direct et concis des déclarations, utile dans l’analyse.
  5. Une aide utile dans les études par sujet ou doctrinale décrites précédemment.

Quelques-uns des dangers à éviter sont :

Premièrement, suivre trop servilement de simples ressemblances verbales, et une similarité mécanique non justifiée par la signification réelle ou originale. Ainsi, le mot pour « monde » traduit deux mots grecs différents, avec des significations assez distinctes. Nous lisons, dans une concordance ordinaire[2], comme ce qui suit :

Si ces mots étaient pris comme ayant une signification identique, nous passerions assurément à côté de la pensée dans certains de ces passages. Par exemple, Matthieu 13, 38, « le champ, c’est le monde », signifie le monde matériel habité par l’homme. Matthieu 13, 40, « la consommation du monde », est en réalité « la consommation du siècle » — la dispensation ou la période qui doit se terminer à l’apparition du Seigneur.

Galates 1, 4, « le présent monde mauvais », est en réalité « siècle », signifiant l’évolution des hommes loin de Dieu pendant la période actuelle, et depuis la chute. Si nous ne distinguons pas ces deux mots, notre étude pourrait être trompeuse, ou du moins confuse.

On pourrait citer de très nombreux cas d’un caractère semblable. Nous dirons qu’en général, le remède contre les erreurs de ce type est d’avoir une des concordances référencées dans notre liste de livres utiles. Là, la signification de l’original sera une sauvegarde contre de nombreuses erreurs dans lesquelles, sans cela, nous serions tombés.

Deuxièmement, donner la même signification au même mot utilisé par des écrivains différents. L’inspiration n’a pas détruit l’individualité, bien qu’elle en fasse usage. Nous découvrirons donc qu’avec certains écrivains, il y a des mots d’une récurrence particulière avec une signification spéciale, pour lesquels un autre écrivain en a une assez différente.

Ainsi, le même mot « monde » utilisé dans de nombreux cas, comme en Matthieu, Marc et Luc, pour le monde matériel, sans distinction morale claire, semble avoir dans l’évangile de Jean un caractère moral répondant grandement au mot aion ou « siècle ».

  • Jean 7, 7 : « Le monde ne peut pas vous haïr ; mais il me hait ».
  • Jean 12, 31 : « Maintenant est le jugement de ce monde ».
  • Jean 14, 17 : « que le monde ne peut pas recevoir ».
  • Jean 14, 30 : « le chef du monde ».

D’autres utilisations de ce mot dans Jean nous donneraient sa signification habituelle, mais celles-ci ont évidemment un caractère moral qui doit être noté dans tout regroupement de nos études de mot.

Le mot « justice » a une signification assez différente, selon le sujet dont il est parlé.

  • Rom. 1, 17 : « la justice de Dieu ».
  • Rom. 9, 30 : « la justice qui est sur le principe de la foi ».
  • 1 Cor. 1, 30 : « Christ… nous a été fait… justice ».
  • Gal. 5, 5 : « sur le principe de la foi, nous attendons l’espérance de la justice ».

Ici, la justice est imputée et n’est donc pas un attribut personnel, mais une position que chaque croyant a en Christ.

D’un autre côté :

  • 1 Jean 2, 29 : « quiconque pratique la justice ».
  • 1 Pier. 2, 24 : « étant morts aux péchés, nous vivions à la justice ».

et beaucoup d’autres passages, même dans les écrits de Paul, parlent de la vie pratique et du caractère personnel du croyant. L’un, comme on peut aisément le voir, découle de l’autre ; mais les confondre brouillerait la précieuse vérité de la justification par la foi, et réduirait à une masse méconnaissable ce qui, dans l’Écriture, est clair comme le plein jour.

Troisièmement, en ignorant les grandes lignes de démarcation indiquées dans l’étude de la vérité dispensationnelle, et l’époque caractéristique de chaque écrivain.

Ce serait une grande erreur d’appliquer aux passages de l’Ancien Testament la même signification qu’à ceux du Nouveau. Ces derniers montrent cette nouvelle relation bénie qui a été formée par le Saint Esprit, alors que pour Israël, ils étaient une nation de fils ; c’est-à-dire, dans une position de proximité extérieure de Dieu, mais cela ne doit pas être confondu avec la position actuelle des croyants.

Cela suffira à mettre nos lecteurs sur leurs gardes. Beaucoup de tableaux des plus profitables pour un usage privé, pour le travail de l’école du dimanche, ou pour l’évangélisation et les autres appels, peuvent être obtenus de cette manière. Nous réservons la discussion du livre dont l’utilisation est indispensable pour cette voie d’étude pour le moment où nous en viendrons au sujet complet des « Aides ».

Une direction générale peut être donnée dans ces études de mots. De nombreux mots sont d’un usage si fréquent que si nous essayions de les inclure tous, l’abondance même du matériau embrouillerait toute clarté de pensée. Une très bonne manière de faire est de copier depuis notre concordance ces passages qui nous frappent, comme fournissant des caractères supplémentaires au sujet général. Nous pouvons avoir jusqu’à, disons, douze références. Celles-ci peuvent alors être classées et regroupées, formant peut-être quatre ou cinq divisions principales.

Illustrons cela avec le mot « paix ». Nous sélectionnons depuis notre concordance la liste de passages suivante :

  • Job 22, 21 : « Réconcilie-toi avec Lui, et sois en paix ».
  • Psaume 37, 37 : « La fin d’un tel homme est la paix ».
  • Ésaïe 26, 3 : « Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie sur toi ».
  • Ésaïe 48, 18 : « Ta paix aurait été comme un fleuve ».
  • Ésaïe 48, 22 : « Il n’y a pas de paix, dit l’Éternel, pour les méchants ».
  • Ésaïe 53, 5 : « Le châtiment de notre paix a été sur Lui ».
  • Jérémie 6, 14 : « Paix, paix ! et il n’y avait point de paix ».
  • Luc 2, 14 : « Sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ».
  • Jean 14, 27 : « Je vous laisse la paix ».
  • Romains 3, 17 : « Ils n’ont point connu la voie de la paix ».
  • Romains 5, 1 : « Ayant été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu ».
  • Éphésiens 2, 14 : « C’est lui qui est notre paix ».
  • Éphésiens 2, 17 : « Il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin ».
  • Colossiens 1, 20 : « ayant fait la paix par le sang de sa croix ».

Dans un sujet tel que celui-ci, nous pouvons facilement multiplier ces références depuis la concordance, chacune d’elles nous frappant comme fournissant quelque pensée nouvelle sur la paix.

Nous cherchons ensuite à les regrouper, en les classant quelque peu dans leur ordre moral.

L’importance de l’ensemble du sujet serait suggérée par un passage de Job (22, 21), qui nous servira d’introduction.

  1. Quant au méchant :
    1. Pas de paix — Ésaïe 48, 22.
    2. Une fausse paix — Jérémie 6, 14.
    3. L’ignorance de la vraie paix — Romains 3, 17.
  2. Le fondement de la paix :
    1. La paix faite — Colossiens 1, 20.
    2. La paix fournie — Ésaïe 53, 5.
    3. La paix annoncée — Luc 2, 14 ; Éphésiens 2, 17.
  3. La paix possédée :
    1. Par la foi — Romains 5, 1.
    2. Christ Lui-même notre paix — Éphésiens 2, 14.
  4. La paix goûtée :
    1. Gardé en paix — Ésaïe 26, 3.
    2. Comme un fleuve — Ésaïe 48, 18.
    3. La paix de Christ qui nous est donnée — Jean 14, 27[3].
  5. La paix à la fin — Psaume 37, 37.

Une autre utilisation intéressante des études de mot est la collecte des mots caractéristiques trouvés dans un livre donné. Par exemple, la phrase « Ce sont ici les générations » se trouve dix fois dans le livre de la Genèse, et nous donne un trait caractéristique de ce livre.

« Comme l’Éternel avait commandé à Moïse » se trouve dans l’Exode avec une fréquence évocatrice.

« Saint » et les mots apparentés donnent une clé du contenu du Lévitique.

Le livre des Psaumes a de nombreux mots caractéristiques — « Sélah », « selon ta parole », « ennemis », « attente ».

Les Proverbes invitent à une sélection de nombreux mots semblables : « caution », « garantie », « sagesse », « menteur », « méchant », « paresseux », « orgueil », « cœur », « langue », « pieds », « lèvres », « yeux ».

De même, l’Ecclésiaste : « vanité », « chagrin », « sous le soleil ».

Le Cantique des cantiques : « bien-aimé », « nard », « aromates », « adjurer ».

De même, chacun des prophètes présentera sans aucun doute certains mots caractéristiques qui sont mis en évidence.

En venant au Nouveau Testament, nous trouvons la même individualité dans les différents livres.

« Le royaume des cieux » est la phrase principale en Matthieu.

« Aussitôt », en Marc.

« Fils de l’homme », en Luc.

« Envoyé », « monde », « Père », « demeurer », en Jean.

« Esprit » et les mots apparentés dans le livres des Actes.

« Juste », « justifier », « foi », « mort », etc., dans les Romains.

Et chacune des épîtres se trouvera avoir certains mots qui sont utilisés plus fréquemment, proportionnellement à leur taille, que dans d’autres portions du livre.

À des fins de comparaison, une concordance de chaque livre séparé aurait une valeur particulière propre. L’auteur a compilé quelques concordances de cette sorte pour les épîtres les plus courtes.

Il est significatif, par exemple, que dans les Galates, les mots « amour », « saint », « sainteté », sont en grande partie absents, alors que dans les Éphésiens ils sont mis en valeur. La raison n’est pas à chercher bien loin. La loi ne produit jamais l’amour ni la sainteté, et ceux qui sont occupés d’elle ne doivent pas être surpris de leur absence.

Les écrits de Jean ont des caractéristiques verbales qui leur sont propres, en contraste avec ceux de Paul. Ainsi, là où ce dernier parle de « justice », Jean parlera de « vie » ; et la « justification » dans l’un est en parallèle de la « nouvelle naissance » dans l’autre. « Enfant », ou « enfants », suggérant la naissance, est l’expression favorite de Jean, alors que « fils », suggérant la position, est celle de Paul. Ces mots donnent les thèmes caractéristiques des deux écrivains, et fournissent des preuves nouvelles de l’exactitude merveilleuse et de la sagesse divine de l’Esprit de Dieu dans l’inspiration de l’Écriture.

En continuant nos études de mot, notre conviction de l’inspiration verbale de la Parole de Dieu s’en trouvera approfondie. Nous n’avons fait qu’effleurer un vaste champ de recherche. En vérité, ici, comme dans toute partie de l’examen de ce merveilleux livre, nous pouvons dire : « Il reste un très grand pays à posséder ». Oh, qu’il y ait plus de courage, de simplicité et de diligence de la part de chaque enfant de Dieu individuellement, pour entrer dans ce bon et vaste pays, et pour posséder pour soi quelques-uns des trésors qui gisent sous sa surface ; ses collines accidentées nous invitent à les creuser pour trouver du fer et de l’airain, et ses étendues apparemment désolées fournissent l’occasion d’une manne fraîche à récolter !

Les noms, leur usage et leur signification

La grande fréquence des noms est évidente pour le lecteur ordinaire de l’Écriture. La Bible est un véritable dictionnaire biographique, un thésaurus historique, et un répertoire géographique. Les noms de personnes et de lieux abondent partout. En soi, cela nous montrera que nous ne pouvons pas ignorer leur présence. Un examen occasionnel de l’Écriture, toutefois, montrera que beaucoup de noms, du moins, ont été donnés pour des raisons spécifiques. Ainsi, les premiers noms, Adam et Ève, Caïn, Abel, Seth, ont une signification évidemment appropriée.

Adam est « fait de la terre », comme le terme le suggère.

Ève, « vivante », était « la mère de tous les vivants ».

Caïn, « acquisition », parle de la tendre espérance, si vivement désappointée, qu’il soit « l’élu », la semence promise de la femme.

Abel parle de « faiblesse » et de brièveté de sa vie.

Seth, « assigné », de celui assigné pour prendre sa place.

Noé, « consolation », répond à son nom.

Quand les noms ont été changés, la raison en a été donnée, une raison basée sur leur signification.

Ainsi, Abram, « père élevé », est changé en Abraham, « père d’une multitude » — la modification, comme on l’a remarqué, est effectuée par l’ajout d’une seule lettre en hébreu, « he », la cinquième lettre de l’alphabet hébreu ; le nombre cinq parlant, comme nous le savons, de Dieu avec l’homme. Combien, en vérité, Dieu avec l’homme change l’individu solitaire en père d’une multitude.

Il est remarquable que le nom de Saraï est changé au même moment par l’ajout de la même lettre, illustrant la même grande vérité.

Isaac, « rire », rappelle le rire de ses deux parents à l’annonce de sa naissance, et suggère cette joie que la venue du vrai Fils apporte.

Jacob, « qui tient par le talon », était justement nommé ainsi, comme son pauvre frère « velu » Ésaü l’a déclaré ; alors qu’Israël, « prince de Dieu », est un nouveau nom avec une signification particulière qui lui est donné.

Ainsi pourrions-nous poursuivre en parlant de Juda et des autres fils de Jacob ; de Moïse et de ses deux fils ; de Josué, « Jéhovah-Sauveur », et du « cœur entier » Caleb ; d’Acan, « celui qui trouble » ; de Samuel, « demandé à Dieu » ; de David, « le bien-aimé » ; et de Salomon, « le pacifique ».

Bien évidemment, l’Écriture elle-même nous donne une abondante justification de notre affirmation que la signification des noms dans la Bible n’est pas simplement d’un intérêt étymologique, mais fournit en même temps une clé pour son interprétation plus complète.

De même, les endroits et les localités sont nommés de façon suggestive : l’Égypte, Mitsraïm, « double petitesse » ou « étroitesse », suggérant les caractéristiques géographiques bien connues de ce pays, avec uniquement une bande fertile des deux côtés du Nil, et indiquant aussi que ce monde n’est qu’un lieu étroit, cerné par le désert inconnu du passé et du futur, avec une fine bande de lumière dans le présent.

Babel, Babylone, parle de la « confusion » commencée et perpétuée là.

Beër-Shéba, « le puits du serment » ; Sichem, « épaule » ; Salem, « paix » ; Jérusalem, « possession de la paix » ; tous ont la signification de leur nom, soit donnée, soit suggérée dans l’Écriture ; parfois, en effet, la raison d’un nom est donnée.

Tsoar, « petit », appelée ainsi par Lot.

Béthel, « maison de Dieu », parce que Dieu apparut là à Jacob.

Mahanaïm, « deux camps », parce que là, le camp de l’Éternel et celui de Jacob sont vus.

Mais c’est toujours la manière de la Parole de Dieu, de ne pas seulement nous donner des instructions et des explications, mais plutôt de nous fournir la clé qui nous permettra de poursuivre plus loin nos études dans la direction qu’elle indique. C’est une des preuves de l’inspiration divine de la Parole de Dieu, une des marques de l’amour et du soin de Celui qui veut en même temps satisfaire et éveiller la faim de connaissance chez les siens.

Nous découvrons donc que notre Seigneur, en interprétant les paraboles, donne des exemples d’explication, et nous laisse la clé pour investiguer davantage. « Ne connaissez-vous pas cette parabole ? Et comment connaîtrez-vous toutes les paraboles ? ».

L’utilisation commune de Melchisédec dans Hébreux 7 nous autorise à croire que les noms dans toute la Parole de Dieu peuvent être examinés de la même manière, dans un esprit respectueux.

Melchisédec signifie, comme il nous est dit, « roi de justice », et c’est ce qui le caractérise, lui qui est le type de notre Seigneur qui est à la fois roi et sacrificateur, et dont un trait caractéristique personnel est la justice — la justice comme ceinture de Ses reins, et le parfait sacrifice de Lui-même ayant répondu à chaque exigence de la justice divine. Ainsi, Il est pleinement Melchisédec, « roi de justice », « sacrificateur du Dieu Très-haut ». Il est aussi « roi de Salem », ce qui évoque non seulement Jérusalem, la cité au sens propre, mais aussi « la paix », qui est « l’œuvre de la justice ». Ainsi, en tant que « roi de paix », nous Le voyons immuable et administrant les fruits de Sa propre œuvre en justice.

De plus, l’ordre est souligné. Il est d’abord « roi de justice » ; après cela, « roi de paix ». Il ne peut y avoir de véritable règne ou une paix quelconque jusqu’à ce que chaque exigence de la justice ait d’abord été satisfaite. Cela, comme nous l’avons dit, nous donne un indice avec lequel nous pouvons pénétrer dans la liste de mots apparemment sans signification dans les catalogues généalogiques ou les longues listes des villes, frontières, etc., du pays (voir Josué 15-21).

« Mais », demandera-t-on, « voulez-vous dire que chaque nom de chaque personne dans la Bible a une signification » ? Il ne peut y avoir qu’une seule réponse à cela. Il y a certainement une signification littérale qu’une étude attentive de la dérivation du mot fournira, et ce qui a été dit nous justifiera d’exprimer la croyance que chaque mot a une signification spirituelle qui ne réclame que du soin, de la foi, de la patience et de la diligence, pour être déterminée.

Nous dirons ici, comme cela a été remarqué dans d’autres liaisons, qu’une importance indue ne doit pas être donnée à cette partie de l’étude biblique. Nous reculons devant les tentatives grossières que font ceux qui ne sont pas bien fondés dans la vérité divine, d’expliquer des passages obscurs ou complexes. De tels efforts nuisent à celui qui les tente, en même temps qu’ils exposent au blâme une partie délicieuse, rafraîchissante et importante de la connaissance de la Bible. Que toutes choses soient conservées dans leur place et leur proportion convenables. Nous ne devons surcharger ni nous-mêmes ni les autres avec une masse de matériau discutable, recueillie d’une étude partielle.

Nous ajouterons simplement ici, reportant à un autre endroit la mention complète de cela, que le sujet complet de l’étymologie, ou signification des noms, dans l’hébreu, et surtout dans le grec, est encore à l’état d’enfance. Le sujet a été négligé pendant si longtemps, et si peu y ont travaillé, que les résultats, bien que très satisfaisants dans un bon nombre de cas, sont incertains dans beaucoup d’autres.

Avant de refermer ce sujet, nous pourrions tenter de suivre la direction de l’Écriture et voir si des significations de nom bien établies donnent un indice supplémentaire à l’interprétation d’un passage.

Noé signifie, comme nous l’avons vu, « repos » ou « consolation ». Son père Lémec le donna dans la foi que la consolation divine viendrait par lui, une espérance bien fondée. En Genèse 8, 4, l’arche reposa, littéralement « Noéa », sur les montagnes d’Ararat. Au verset 21 du même chapitre, « l’Éternel flaira une odeur agréable », littéralement « une odeur de repos », ou Noé. Dans chacun de ces cas, la racine est la même, et montre comment Dieu a véritablement répondu à la foi, vue dans son nom, en accordant le repos au milieu d’une scène de désolation — déclarant que le sacrifice en était la base.

Phinées, « une bouche d’airain », lui est singulièrement approprié, à lui qui a été si inflexiblement fidèle à Dieu, et qui, par son jugement impitoyable du péché, s’est assuré une sacrificature durable pour lui-même et sa famille.

Éléazar, le fils d’Aaron, « mon Dieu est une aide », fut le successeur de son père — un type évident de Christ en résurrection — car quand Aaron le sacrificateur mourut, Éléazar est revêtu de ses vêtements. Ce même nom, habillé du grec du Nouveau Testament, « Lazare », est associé avec la résurrection du frère de Marthe et Marie, tout comme il y est fait allusion dans le cas de ce mendiant qui fut emmené par les anges dans le sein d’Abraham et pour qui, par conséquent, s’est ouverte une nouvelle vie de bénédiction.

Ce ne sont que quelques suggestions qui pourront être abondamment multipliées, et nous découvrirons qu’avec une connaissance croissante de ces détails nous est fourni un réseau de vérité qui nous montre comment la Parole de Dieu est une tunique sans couture tissée tout d’une pièce depuis le haut, dans laquelle par un seul fil n’est inutile ou hors de sa place.

Les nombres et leur signification

Nous sommes déjà préparés à admettre que si les noms ont une signification particulière, il doit en être de même des nombres, et de fait de tout le reste dans la précieuse Parole de Dieu. Nous allons donc voir sans préambule ce que l’Écriture a à dire à ce sujet ; et ici, au tout début de nos Bibles, nous avons un ordre numérique des plus évidents dans les six jours de la création, suivis du septième jour de repos.

Nous sommes entrés bien plus complètement dans ce sujet dans un autre livre, auquel nous devons reporter le lecteur[4]. Le résultat de nos investigations effectuées là nous donne la conclusion suivante :

Un est le nombre de l’origine, de la création, de la suffisance, etc. C’est le nombre approprié pour Dieu et pour le Père.

Deux parle d’aide et de délivrance du mal. C’est le nombre approprié pour le Fils, le Sauveur et Celui qui délivre.

Trois parle de manifestation et de Celui, le Saint Esprit, qui est le révélateur de la vérité. « Dieu est lumière » (ce qui manifeste), et il est significatif que la lumière soit composée d’un rayon triple. « Trois » suggère aussi la résurrection, qui est si intimement liée à la manifestation de Dieu et de Sa puissance ; et aussi le sanctuaire, où Sa présence est manifestée.

Quatre est le nombre de la terre — de l’épreuve, de la faiblesse et du manquement.

Cinq est la création avec une nouvelle venue en elle, et suggère, en plus d’autres caractères, l’incarnation de Celui qui réunit dans Sa propre personne bénie, Dieu et l’homme. C’est aussi le nombre parlant de la responsabilité.

Six est le nombre du jour de l’homme, la limite du travail et de l’activité humains, et donc du mal, si constamment manifesté dans l’énergie de l’homme. Il suggère ainsi la contrainte divine et la victoire sur le mal.

Sept est le nombre du repos. Il parle d’achèvement, de ne rien laisser à ajouter ou à souhaiter dans ce sens. Il complète ainsi la série parfaite.

Huit, étant un nouveau commencement, est donc le nombre de la nouvelle création.

Neuf est un multiple de trois ; c’est son carré, nous dirions un trois plus intense.

Dix est un double cinq, suggérant la double mesure de responsabilité de l’homme telle que vue dans les deux tables de la loi, l’obéissance demandée envers Dieu et envers l’homme.

Onze semble être un de moins que douze.

Douze est le grand nombre gouvernemental et administratif — les douze tribus, les douze apôtres, les douze portes, etc. C’est le nombre de l’unité d’Israël telle que vue dans les douze pierres mise dans le Jourdain, et les douze autres amenées et dressées en stèle sur ses bords ; les douze pierres de l’autel d’Élie ; les douze pains de proposition, etc.

D’autres nombres semblent être des multiples, comme « quatorze » qui est un double sept, ayant l’air de manifester la complétude suggérée par ce nombre. Ainsi, la généalogie de notre Seigneur en Matthieu est divisée en trois ensembles (le nombre de la manifestation complète) de quatorze générations chacun, dans lesquels l’homme est complètement manifesté, et tout est mis à nu. C’est seulement dans la plénitude des temps que Dieu a ainsi envoyé Son Fils.

« Vingt », « quarante » et d’autres multiples de dix nous donnent le caractère de la responsabilité suggérée par dix, combinée à l’autre nombre. Ainsi, « quarante » parle d’une épreuve complète sous la responsabilité ; « quatre-vingts », de la limite de la vie humaine — quatre vingtaines, une responsabilité doublée, éprouvée, et la fin : « leur orgueil encore est peine et vanité ; car notre vie s’en va bientôt, et nous nous envolons ».

Les nombres peuvent être vus dans divers liens entre eux, selon que nous le montrent les quatre premières règles de l’arithmétique. Ils peuvent être additionnés, soustraits, multipliés ou divisés. Nous avons des illustrations de chacun de ces usages des nombres, et assurément une signification spirituelle est dans chaque cas attachée au traitement. Joseph signifie « qu’il ajoute ». À sa naissance, sa mère a dit : « Que l’Éternel m’ajoute un autre fils ».

Les premiers chapitres du livre des Nombres montrent comment les tribus furent dénombrées et mises ensemble en différents camps. L’addition parle de force. « Deux valent mieux qu’un ». Spirituellement, elle parle de l’aide offerte par l’augmentation. Toute croissance est une addition. Le Seigneur « ajoutait » tous les jours à l’Église ceux qui devaient être sauvés.

Ici justement, nous devons prendre garde à une utilisation trop littérale de la concordance dans une liaison telle que celle-ci. Le passage familier de 2 Pierre : « Joignez à votre foi la vertu, etc. », n’est pas vraiment une addition mais, si nous pouvons parler de façon arithmétique, une multiplication. C’est : « Ayez en votre foi, la vertu » ; c’est-à-dire, que votre foi soit caractérisée par le courage ; votre courage par la connaissance ; votre connaissance par votre tempérance ; etc.

La soustraction, l’enlèvement, suggère de la même manière une diminution et un affaiblissement. « Si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie ». La valeur d’une portion de terre était calculée d’après le nombre des années jusqu’à l’année du Jubilé. Ainsi, sa pleine valeur était estimée sur une base de cinquante ans. Chaque année plus proche du Jubilé retirait d’autant à la valeur du champ.

La multiplication, comme son nom le suggère, parle de croissance d’une manière plus complète que l’addition, qui est simplement un accroissement dans une direction, alors que dans la multiplication, chaque chiffre est pris et augmenté autant de fois que l’indique le multiplicateur. Par exemple, « sept » est formé de l’addition de quatre et trois. Douze est la multiplication de ces mêmes nombres. Dans « sept », nous avons cette complétude qui inclut les cieux et la terre — nous pourrions dire avec révérence, Dieu et Sa création ; alors que dans « douze », le nombre en évidence dans les fondations et les portes de la cité céleste, nous avons « quatre », le nombre de la terre, de la faiblesse humaine, pris et augmenté selon la puissance divine.

La division est l’opposé de la multiplication, son nom même suggérant la séparation. Nous connaissons, hélas, quelque chose de cela dans un mauvais sens, et pourtant, même là, il y a un bon côté. Dieu a divisé l’héritage entre les siens ; le mot pour « les ruisseaux d’eau » en Psaume 1, 3 est dérivé de la racine « diviser ». Le rafraîchissement coule là où il y a une fente qui a écarté ce qui en obstruait l’entrée. Ainsi est la Parole même de Dieu, qui est « vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles », mais qui ouvre le chemin à un flot de rafraîchissements dans la partie la plus intime de l’être.

Les fractions sont une division sous une autre forme. Elles expriment la relation de deux nombres ensemble, indiquant une division. Elles parlent aussi d’une part proportionnelle à un tout donné. Ainsi, un sicle est de vingt guéras (Ex. 30, 13), dont une moitié devait être donnée par chaque homme comme rançon pour son âme. Cela nous donne le nombre familier « dix », suggérant que la rédemption est proportionnelle à la pleine responsabilité vis-à-vis de Dieu et de l’homme. Le prix de l’expiation, le sang de notre cher Seigneur, est une pleine satisfaction pour Dieu quant à ce qui regarde l’homme.

La mesure ordinaire était l’épha, dont un dixième était un omer, la nourriture d’un homme (Ex. 16, 16, 36). Dans le sacrifice de prospérités, la mesure de la fine fleur de farine qui accompagnait l’holocauste était proportionnée à la taille et à l’importance de l’animal offert. Ainsi, pour un agneau, un dixième de mesure, qui est un omer, était donné ; pour un bélier, deux dixièmes, ou un cinquième ; alors que pour un taureau, trois dixièmes, « trois mesures de fine fleur de farine », qui parle de la plénitude de Christ.

Nous trouvons les fractions un demi, un tiers, un quart, en lien avec les libations en Nombres 28 et 29. Celles-ci aussi étaient en proportion de la taille de l’offrande, comme pour le sacrifice de prospérités. « Un quart », le plus petit nombre, peut suggérer une mesure comparativement faible — l’estimation terrestre de Christ ; « un tiers » laisse entendre une plénitude, une fois achevé ; alors que « un demi » nous parle de l’autre moitié, ou, comme la reine de Sheba le disait des gloires de Salomon, qu’on ne lui en avait pas rapporté la moitié ; ainsi nous n’avons encore jamais saisi la moitié des gloires et des bénédictions de notre Seigneur.

C’est une simple indication quant au vaste champ qui nous est ouvert dans l’étude des nombres dans l’Écriture. Comme on l’a déjà vu, quand cela est appliqué à la structure des livres dans leurs groupes ou aux subdivisons d’un livre, les nombres ont une fonction signalée en indiquant le contenu de la portion particulière à laquelle ils sont rattachés.

Travail de référence

Il est regrettable que la plupart des références de nos Bibles courantes soient seulement des passages parallèles, ou si vaguement en lien avec le sujet qu’ils ne permettent pas d’élucider le texte d’une manière suffisamment utile. Cela, toutefois, ne doit pas nous décourager de faire usage des références de la Bible. Probablement, comme cela a déjà été suggéré, chaque lecteur peut établir son propre ensemble de références, ce qui est doublement précieux ; mais il est bon, en lisant l’Ancien Testament, de se reporter aux références du Nouveau ; et particulièrement, dans le Nouveau, de rechercher les passages qui y sont cités. Un certain nombre de Bibles, dans leurs « aides », fournissent une liste des citations de l’Ancien Testament dans le Nouveau, et cela peut facilement être entré ou indiqué en les marquant. Cela prend inévitablement beaucoup de temps d’avoir recours aux références, et nous ne devons donc pas faire cela aveuglément, mais si nous nous habituons à en rechercher quelques-unes dans notre lecture quotidienne, nous acquerrons vite de l’habileté pour cela.

Mémorisation de la liste des livres de la Bible

Il est peut-être presque hors de propos de parler de mémoriser les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament dans l’ordre dans lequel nous les trouvons dans nos Bibles. Ils devraient nous être si familiers que nous ne devrions pas avoir plus de difficulté à aller à un des petits prophètes, à Esther, à l’épître de Jude, etc., qu’à tout le reste. Il est aussi souhaitable d’avoir une idée générale de la longueur de tous les différents livres comme indiquant, non pas vraiment leur importance, mais l’espace qu’ils occupent. Ainsi, le nombre des chapitres d’Aggée, ou d’Abdias, d’Amos ou de Michée, nous fournira quelques petits indices sur l’espace qu’ils occupent.

La plupart de ces détails devraient être enseignés aux enfants à la maison. Une grande partie d’une heureuse période peut être ainsi passée avec eux, et nos propres mémoires seront rafraîchies en les entendant réciter la liste des livres de la Bible, peut-être avec le nombre des chapitres de chacun, ou s’engager dans une compétition pour trouver et lire une demi-douzaine de références.

En parlant des enfants, de tendres souvenirs surgiront de la manière dont nous avons cherché à faire de la Bible un livre familier et révéré vers lequel ils peuvent se tourner, même pour la relaxation aussi bien que pour l’instruction. La description de quelque scène familière sans mentionner les noms ; la formation d’anagrammes tels que « Dieu est lumière » en demandant le nom de divers caractères bibliques. De cette manière, l’Écriture ou les livres de la Bible deviendront au moins familiers aux jeunes, et Dieu peut utiliser ces choses plus tard.

Cela n’épuise en aucune manière les détails variés et les directions d’étude biblique qui peuvent être inclus sous ce titre général. Nous répétons que la précieuse Parole de Dieu reste ouverte à notre examen le plus minutieux, le plus méticuleux. « En tout travail il y a profit », et « Il y a beaucoup d’accroissement dans le défrichement du pauvre » ; de telle sorte que nous ne devons pas, du fait de notre manque d’éducation, de notre besoin de temps, de notre habitude de pensée, ou de quoi que ce soit d’autre, hésiter à nous engager dans un travail si béni. La récompense est grande. Cherchons seulement à diriger nos activités dans des canaux qui produiront les résultats les plus sûrs et les plus rapides.

Comme dans notre nourriture, le régime pour les enfants, ceux qui sont délicats ou les personnes âgées, est grandement limité à des éléments simples et facilement assimilables, en laissant les autres choses, tout succulentes et utiles qu’elles soient à leur place, à ceux qui ont une meilleure digestion, ainsi en est-il dans le domaine spirituel. Grâces à Dieu, il y a abondance de lait et de miel dans le pays, et nous pouvons manger notre pain sans pénurie sous l’œil de notre Dieu, qui repose dessus continuellement en amour.



  1. On espère pouvoir préparer des livres de ce type, à la fois pour l’hébreu de l’Ancien Testament et le grec du Nouveau, et des matériaux sont collectés pour cela.
  2. En anglais ; la traduction en français présente, dans ce cas, une distinction entre les termes « monde » et « siècle », mais si l’illustration ne s’applique pas exactement, la vérité reste pour d’autres termes. (Trad.)
  3. On remarquera qu’ici, il nous est parlé de la paix de deux manières. « Je vous laisse la paix » semble se rapporter à ce que le Seigneur a accompli par Son sacrifice, qui est notre part. « Je vous donne ma paix » est la jouissance de ce qui remplissait Son propre cœur.
  4. Guide sur le Pentateuque.