Écho du Témoignage:Fragments et pensées (4)

De mipe
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Bonnes œuvres. Quelque agréable et profitable que soit votre cercle de société, ne laissez pas la jouissance que vous y trouvez empiéter sur votre service pratique parmi ceux qui sont en dehors de lui, et particulièrement parmi les pauvres. Comme il est plus difficile et moins attrayant, ainsi, quand il est fait dans l’Esprit, le Seigneur s’y trouve et le bénit d’une façon spéciale. Soyez beaucoup au milieu des pauvres. C’était la voie du Seigneur : Il la reconnaît toujours, et elle a son importance particulière en plus de sens qu’on le suppose. C’est Son ordre et Son plan dans l’Église. Car les résultats ne viennent pas toujours de causes apparentes. « Bienheureux est celui qui a égard aux pauvres » (Ps. 41, 1. vers. angl.).


C’est un très grand privilège d’avoir ici-bas des fardeaux à porter ; le Seigneur le pensait ainsi.

Quelquefois la détresse et l’angoisse font jaillir une brillante flamme de prières de deux ou trois petits charbons de foi.

La lumière qui sortait de la nuée pour Israël devait avoir pour un Israélite croyant quelque chose d’un caractère fort riche et plein de douceur. Quelle délicieuse impression elle devait faire sur ceux dont elle guérissait les frayeurs et les anxiétés !


Une pierre de touche pour le cœur

« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse »

Lorsque Christ est manifesté, il faut que chacun se range pour ou contre Lui. On peut avoir des tendances ou des affections naturelles, mais quand il est question de Christ, il n’est pas possible qu’elles interviennent. « Laisse les morts ensevelir leurs morts », et « celui qui aime père ou mère plus que moi, n’est pas digne de moi », sont des passages qui décident la chose.

Il me faut être du côté de Christ ou du côté de Satan, il n’existe pas de terrain neutre. Comme le dit Josué : « Es-tu des nôtres, ou de nos ennemis ? ». Dans les batailles qui se livrèrent au pays de Canaan, il ne pouvait y avoir que pour et contre. Nous aussi, de même, avons à lutter contre des forces spirituelles, et Josué conduisant le peuple en avant au combat, préfigure le Saint Esprit soutenant et dirigeant nos âmes contre nos ennemis spirituels. Dans ces luttes, celui qui n’est pas pour moi est inévitablement contre moi. Il faut que j’agisse avec Christ et le Saint Esprit, ou avec le monde et le diable.

Christ est le centre de toutes les pensées de Dieu, ou de tout ce que Dieu veut reconnaître comme sien. Il est donc nécessaire que nous jugions scrupuleusement nos cœurs pour nous assurer qu’Il soit en tout notre objet. Nous pouvons même travailler à rassembler des chrétiens ; mais si ce n’est pas Christ qui occupe notre pensée, nous ne faisons que disperser. Si nous n’avons pas Christ pour objet, ce n’est plus Dieu qui rassemble, mais bien l’homme qui disperse ; car Dieu ne connaît d’autre centre d’union que le Seigneur Jésus Christ. Il faut donc que Christ soit notre objet, qu’Il soit notre centre, et qu’il n’y ait que Lui, jusqu’à la fin, car tout ce qui ne se rassemble pas autour de ce centre, et pour Lui, et de Sa part, n’est que dispersion.


Les noms propres hébreux

Il est presque impossible d’étudier les écrits des prophètes sans remarquer comment la signification du nom de l’écrivain est en harmonie avec la portée de ses écrits.

Considérons cela dans quelques-uns des livres les plus étudiés et les mieux connus.

Le nom d’Esdras signifie aide de Jah (Jéhovah). Son livre nous présente un spécimen de l’aide de l’Éternel, de Sa miséricordieuse assistance envers un petit résidu pour revenir de sa captivité et rebâtir le temple.

Néhémie signifie consolation de Jah. Son livre fait voir comment un résidu ayant été amené à vouloir s’occuper des affaires de l’Éternel avant tout (lisez Aggée), l’Éternel leur donna la consolation dans leurs propres affaires, et la ville et les murailles furent ainsi rebâties.

Ésaïe signifie le salut de Jah. Quel livre a pour but plus évidemment que le sien l’exposition du salut et de ses principes ? On en peut voir la preuve dans la manière dont il est constamment le manuel, non seulement du Juif occupé de sa conversion, mais aussi du catholique romain lorsqu’il cherche la réponse à cette question : Qu’est-ce que la vérité ? et du protestant quand il est à la recherche de la vie.

Jérémie signifie l’Éternel élèvera. Nous voyons dans son livre la manière dont un pauvre serviteur est soutenu par l’Éternel et les principes selon lesquels il est soutenu. Type de quelque chose de beaucoup plus profond, le serviteur est humilié et brisé par le spectacle du mal qui l’environne de toute part ; néanmoins il est soutenu comme constitué témoin pour l’Éternel. C’est le livre de ceux qui, de nos jours, sont engagés dans les batailles du Seigneur.

Ézéchiel signifie la force de Dieu. Son témoignage est certes un admirable abrégé des voies, des ressources et du but de Dieu dans l’œuvre par laquelle on veut ôter les obstacles à la bénédiction et fortifier le peuple de son amour.

Daniel signifie jugement de Dieu. Son livre est le récit de l’établissement de la dynastie gentile en jugement contre Israël, et ensuite du jugement qui tombe sur les Gentils pour avoir abusé de leurs privilèges.

Il en est de même des noms des autres prophètes et de leurs écrits.


La plupart des hommes pensent qu’il y a beaucoup de choses qu’il faudra régler prochainement. Leur choix actuel ne peut pas être réglé prochainement. C’est ce choix qu’ils font maintenant qui règle le jugement de bientôt. Il y a donc beaucoup de choses qui sont arrêtées dès à présent. « Celui qui ne croit pas est déjà jugé ». C’est le Seigneur qui l’a dit. Confessez (maintenant) Jésus pour votre propre et seul véritable Seigneur, et croyez que Dieu L’a ressuscité des morts, et vous serez sauvés.

Ainsi soit-il ! Le sanctuaire est ma demeure. Quelle autre place y a-t-il pour Jahbets dans ce vaste monde, orageux, fatigué ?

Jahbets doit être un homme du sanctuaire, et un homme du sanctuaire doit être un Jahbets[1].


« Moi, fatigué ? Oh ! non, je ne le suis pas : c’est le monde tout autour de moi qui est fatigué — non pas moi ». Ainsi parlait quelqu’un. « Fatigué, oui certes, je le suis, disait un autre ; mais un homme fatigué dans l’âme duquel vit toujours l’espérance ». Un seul et même esprit, mais deux expériences diverses.


Les termes « vie et mort » sont employés dans l’Écriture pour exprimer des relations diverses, et par suite ont des sens qui diffèrent. Ils sont employés pour le corps naturel ; puis aussi pour l’état moral intérieur de l’homme, et enfin pour l’homme envisagé dans son état éternel. Au moment où il fut créé, l’homme, comme créature, était moralement vivant lorsqu’il fut placé en Éden. Il avait dans son corps la vie naturelle, il n’avait pas la vie éternelle, la vie divine, dans son corps, son âme ou son esprit.

La désobéissance introduisit la mort morale, la mort dans les fautes et dans les péchés ; elle plaça dans une condition de mortalité le transgresseur, le plaça sous le pouvoir de la mort, et montrait en avant la mort seconde.

La foi communique une nature nouvelle, divine, une semence qui est incorruptible. À cette semence appartiennent des affections, des pensées, des intentions, des désirs qui tous découlent de Christ et, par l’Esprit, ramènent à Dieu. Et cela est montré en nous pendant que nous sommes dans le corps, pendant que nous sommes en route vers Dieu, pendant que nous attendons Christ et les corps glorieux qu’Il nous donnera. Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est en Son Fils.


Il y a encore des chrétiens qui croient que Dieu, dans un amour suprême, s’est fait homme et est mort tellement pour eux par amour : — que le premier des devoirs, la plus véritable affection, sans laquelle toutes les autres sont méprisables, consiste à apprécier comme nous le devons Celui qui a fait cela ; — que la première de toutes nos obligations est à l’égard du Sauveur, et que ne pas tenir compte de cela, et essayer de cultiver l’amour en dépit de cela, constitue la principale iniquité, la pire de toutes les dispositions.

Nous sommes redevables à Christ de quelque chose, et s’Il est déshonoré et méprisé, je puis bien chercher à gagner celui qui a renié mon Seigneur de propos délibéré, mais je ne puis être en communion d’amour avec lui. « Pour moi, vivre, c’est Christ ». Le confesser et Le déshonorer, c’est pire que le paganisme ; c’est reconnaître Son déshonneur et y acquiescer quand je connais mieux. L’homme qui croit que Christ est Dieu, et qui marche en communion de profession chrétienne avec quelqu’un qui Le nie, est pire que ce dernier. Nous sommes tous, hélas ! susceptibles d’errer ; mais celui qui, connaissant la vérité, accepte ce qu’il sait rabaisser Christ, Lui préfère résolument ses aises et la profession commune, quoiqu’il qualifie du nom d’amour une telle conduite. Tout effort fait en vue de la restauration d’une âme dévoyée est légitime, mais un pas en acquiescement avec elle est un pas de trahison envers Celui que personne n’aurait osé déshonorer s’Il n’était venu ici-bas en amour.

Le centre de l’union, c’est Christ, et non pas telle ou telle opinion ; mais je n’ai jamais compris, ni ne le comprends, qu’un vrai Christ et un faux Christ fussent également bons comme centre pourvu que les gens soient aimables les uns envers les autres ; car cela signifie que l’union consiste dans l’amabilité de l’homme et le reniement de Christ. Qu’ai-je besoin d’union, si ce n’est pas l’union en Christ, selon la puissance de la vie, par le Saint Esprit ?

L’affaire de ceux qui sont unis, c’est la gloire de Christ. Si jamais des chrétiens s’unissent sur une base où cela ne soit pas l’essentiel, leur union n’est pas du tout l’union chrétienne. Je n’ai de motif pour l’union que Christ, le Sauveur vivant. Je n’ai besoin, en fait d’union, que de celle qui fait de Christ son centre, son tout et son espérance. Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Mais faire de cela un prétexte d’indifférence à la gloire personnelle de Christ, en vue d’être un avec celui qui, s’appelant frère, la nie et la sape, c’est méchanceté, selon moi.


Plusieurs semblent avoir une vue très incomplète de la doctrine de M. Newton ; elle ne consiste pas seulement en expressions hasardées ou en sentiments téméraires, mais en un déshonneur systématique du Seigneur ; car si elle était vraie, ce serait (chose horrible à dire) faire Jésus anathème dès Sa naissance. Suivant M. Newton, le Seigneur était né dans une condition d’éloignement de Dieu ; Il était un exilé sujet aux pénalités quelconques que Dieu pouvait infliger à l’homme et à Israël ; telle était Sa propre relation, en tant qu’homme, avec Dieu ! Évidemment, cela détruit toute la grâce de Ses souffrances, soit dans Sa vie, soit dans Sa mort, comme c’est aussi incompatible avec Sa gloire divine propre.



  1. Jahbets signifie douleur. « Il obtint d’être sans douleur » (voyez 1 Chron. 4, 9, 10).