Livre:La parole de la vie/Chap. 2, 28 à 3, 23

De mipe
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Après avoir placé devant nous les différents niveaux de croissance dans la vie chrétienne, l’apôtre poursuivant le grand sujet de la vie, présente la vie éternelle telle qu’elle est vue en pratique chez le croyant. Il a déjà parlé de la justice et de l’amour comme caractérisant la nature de la vie éternelle. Ces traits ont trouvé leur parfaite expression en Christ et doivent caractériser maintenant la vie des croyants. En outre, si la manifestation de ces qualités est la preuve pratique de la possession de la vie, leur absence mettra à découvert toute fausse prétention à la vie.

Dans cette nouvelle portion de l’épître, l’apôtre place d’abord devant nous l’apparition de Christ comme ce qui devrait gouverner notre vie pratique (2, 28 à 3, 3).

Deuxièmement, il présente les traits caractéristiques de la vie nouvelle qui distinguent les enfants de Dieu des enfants du diable — la justice et l’amour (3, 4-16).

Troisièmement, il applique ces vérités à la vie pratique du croyant (3, 17-23).

Vie pratique en relation avec l’apparition de Christ (2, 28 à 3, 3)

Dans la partie précédente de l’épître, l’apôtre s’est tourné vers ce que nous avons entendu « dès le commencement ». Il introduit cette nouvelle partie en regardant vers la venue du Seigneur.

v. 28 — Le verset 28 forme la liaison entre la partie qui précède et celle qui suit. Il résume la première en s’adressant à toute la famille de Dieu par ces paroles : « Et maintenant, enfants, demeurez en lui ». L’unique grande sauvegarde contre le monde et les docteurs antichrétiens dont il a parlé est de demeurer dans la vérité telle qu’elle a été manifestée parfaitement en Christ « dès le commencement ». Cela conduit en outre l’apôtre à considérer la venue de Christ, car il importe également de demeurer en Lui, pour que notre conduite puisse être compatible avec Son apparition. Ainsi la venue de Christ est introduite pour régler et mettre à l’épreuve notre vie pratique.

L’apôtre désire que la marche des croyants revête un caractère tel qu’il n’y ait rien en eux dont ils aient à avoir honte à la venue de Christ, lorsque leurs paroles, leurs voies, leurs actes seront rendus manifestes, « quel est l’ouvrage de chacun », et que les motifs secrets des cœurs seront mis en lumière (1 Cor. 3, 13 ; 4, 5 ; 2 Jean 8). Hélas ! combien souvent n’y a-t-il pas dans nos paroles, nos voies et notre marche bien des choses que nous cherchons même à justifier ou à excuser, mais que nous condamnerions aussitôt si elles étaient soumises à la lumière de l’apparition de la gloire de Christ.

Dans les versets qui suivent (2, 29 à 3, 3), l’apôtre place devant nous nos privilèges et la ressource pleine de grâce à laquelle Dieu a pourvu pour que nous puissions marcher d’une manière qui convienne à Christ et ne pas avoir honte à Sa venue.

v. 29 — D’abord il montre que toute conduite chrétienne juste résulte de la nouvelle nature que les croyants ont reçue par la nouvelle naissance. C’est la même nature que celle qui était en Christ, produisant les mêmes fruits de la justice, prouvant ainsi que le croyant est né de Dieu.

Chap. 3, 1 — Deuxièmement, il nous rappelle que nous sommes introduits dans la relation d’enfants et que, comme tels, nous sommes les objets de l’amour du Père. On a fait remarquer qu’à chaque relation se rattache l’affection qui lui est propre et que c’est l’affection particulière à la relation qui donne à celle-ci sa douceur et son caractère. Nous sommes appelés à considérer cet amour qui a été exprimé parfaitement en Christ sur la terre et qui a été donné au croyant. Lorsque Christ était ici-bas, Il était l’objet de l’amour du Père et de la haine du monde. Il s’en est allé, mais Il a laissé derrière Lui ceux qu’Il a établis dans la même position devant le Père et dans le monde. Dans Sa prière, le Seigneur peut dire : « Toi… tu les as aimés comme tu m’as aimé » (Jean 17, 23). Et ailleurs : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous » (Jean 15, 18). Combien il est alors bienfaisant de chercher à entrer dans la conscience que nous sommes aimés par le Père comme Christ était aimé, et que nous avons le privilège de partager avec Christ Sa réjection de la part du monde.

v. 2 — Une troisième grande vérité est l’espérance bénie liée à la relation dans laquelle nous sommes introduits. Christ va être manifesté et quand Il sera manifesté, « nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est ». Sur la terre, Christ a été l’homme de douleurs, sachant ce que c’est que la langueur ; Son visage était défait plus que celui d’aucun homme, et Sa forme plus que celle d’aucun fils d’homme ; et quant à nous, ce que nous serons n’a pas encore été manifesté, car nous portons encore les marques de l’âge, des soucis et des peines, mais nous attendons Son apparition. Pendant un moment, les apôtres ont vu Sa gloire sur la montagne de la transfiguration et, par la foi, nous Le voyons « comme il est », couronné de gloire et d’honneur, et « nous savons » que nous Lui serons semblables, non pas comme Il a été, mais « comme il est ».

En outre, quand nous Lui serons semblables, nous Le verrons face à face. Tant que nous sommes dans nos corps d’infirmité, Le voir comme Il est serait accablant. C’est ainsi que l’apôtre Jean lui-même est tombé à Ses pieds comme mort lorsque, dans l’île de Patmos, il a vu le Seigneur dans Sa gloire. Mais lorsque enfin nous Lui serons semblables, alors se réalisera ce que nous chantons :

v. 3 — Si donc nous marchons dans la justice, selon les caractères de la nouvelle nature, si comme enfants, nous marchons dans la conscience de l’amour du Père, si nous restons séparés du monde qui n’a pas connu Christ, si nous marchons dans la jouissance de l’espérance que lorsque Christ sera manifesté, nous Lui serons semblables, alors nous ne serons pas couverts de honte de par Lui, à Sa venue, car quiconque a cette espérance en Lui se purifie, comme Christ est pur.

Notre espérance est en Christ, car c’est seulement par Sa puissance que nous Lui serons enfin rendus semblables, selon que nous lisons : « Qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses » (Phil. 3, 21). Nous ne pouvons nous passer de Son œuvre accomplie pour régler toute question entre notre âme et Dieu, ni de Son œuvre actuelle en haut pour nous tenir debout jour après jour ; nous ne pouvons nous passer de Lui pour opérer le dernier grand changement et, quand nous serons dans la gloire, nous aurons besoin de Lui pendant toute l’éternité. Notre bénédiction, notre joie, notre tout sont liés à Christ pour toujours.

De plus, en attendant le dernier grand changement, quiconque a cette espérance en Christ connaîtra cette transformation morale et progressive le rendant semblable à Lui. Nous ne sommes pas encore purs comme Lui est pur, mais l’effet béni de cette espérance sera de nous garder du mal et de nous purifier selon la mesure parfaite de pureté manifestée en Lui.

Les traits caractéristiques de la vie nouvelle qui distinguent les enfants de Dieu des enfants du diable (3, 4-16)

Cette portion de l’épître montre clairement que la vie nouvelle que possèdent les enfants de Dieu se manifeste dans une marche caractérisée par la justice et l’amour, en contraste avec l’iniquité et la haine qui caractérisent les enfants du diable. Dans les versets 4 à 9, l’apôtre parle de la justice en contraste avec l’iniquité ; dans les versets 10 à 23, de l’amour en contraste avec la haine.

v. 4 — L’apôtre oppose donc d’abord l’iniquité de la vieille nature à la justice de la nouvelle nature que les croyants possèdent comme étant nés de Dieu. Il déclare : « quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité ». Le péché n’est pas simplement la transgression d’une loi connue, comme le suggèrent certaines traductions. Le principe du péché est l’iniquité, ou l’accomplissement de sa propre volonté, indépendamment de toute loi. Comme on l’a dit : « Pécher, c’est agir sans le frein d’une loi ou la contrainte de l’autorité d’un autre — c’est agir de sa propre méchanceté » (J.N.D.).

v. 5 — Après avoir défini le péché, l’apôtre se tourne immédiatement vers Christ pour placer devant nous Celui en qui « il n’y a point de péché ». Étant devenu chair, Il était entièrement soumis à la volonté du Père. En entrant dans le monde, Il a pu dire : « Voici, je viens pour faire ta volonté » (Héb. 10, 9). En traversant le monde, Il pouvait dire : « Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jean 5, 30). En sortant du monde, Il dit encore : « Que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite » (Luc 22, 42). Nous savons aussi que c’est par la volonté de Dieu que les croyants ont été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes (Héb. 10, 10). Aussi l’apôtre Jean peut dire : Il « a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ». En Lui donc il n’y avait point de péché, ou de principe d’iniquité.

v. 6 — Participant de cette nature et demeurant en Lui, nous ne pécherons pas. Demeurer en Christ, c’est Le voir par la foi, Le connaître par expérience et marcher selon Sa volonté. Celui qui pèche ne L’a pas vu, ni ne L’a connu. Ainsi les deux natures sont mises en contraste. La vieille nature est inique, alors que la nouvelle nature ne peut pas pécher. Les deux natures coexistent dans le croyant ; aussi l’apôtre peut-il dire dans un autre passage : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes » (1, 8) et ici : « Quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu ».

v. 7 — Nous sommes ensuite mis en garde contre toute séduction. La possession de la nouvelle nature est prouvée, non par la profession seulement, mais par la manière d’agir. « Celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste ». Si nous participons à Sa vie, cela se manifestera dans une marche caractérisée par la justice, comme Lui est juste.

v. 8 — En contraste avec celui qui pratique la justice et qui est né de Dieu, « celui qui pratique le péché est du diable ». Hélas ! par manque de vigilance, le croyant peut tomber dans le péché, mais celui qui vit dans le péché montre clairement qu’il a la même nature que le diable, qui pèche dès le commencement de son histoire. Le Fils de Dieu a été manifesté pour détruire les œuvres du diable, afin que les croyants, possédant une nouvelle nature, puissent être placés sous le pouvoir de Christ et, demeurant en Lui, puissent agir dans la justice, de même que Lui est juste.

v. 9 — En contraste avec celui qui manifeste qu’il est du diable en pratiquant le péché, celui qui est né de Dieu ne pratique pas le péché. Il y a en lui une nouvelle semence — la vie divine — et cette vie qu’il possède comme étant né de Dieu, ne peut pas pécher. Il est vrai que la chair est dans le croyant ; mais la nouvelle nature est une nature sans péché, et le croyant est vu comme identifié avec cette nouvelle nature.

v. 10, 11 — Avec le verset 10, l’apôtre aborde l’amour. Il a montré que « la justice », en contraste avec « l’iniquité », distingue les enfants de Dieu des enfants du diable ; maintenant il démontre que « l’amour », en contraste avec « la haine », est un second grand trait caractéristique de la nouvelle nature. Dès le commencement de la manifestation de Christ dans ce monde, nous avons entendu que nous devions nous aimer les uns les autres. Ainsi, de même que l’apôtre a déjà dirigé nos pensées vers Christ comme Celui en qui la justice a été parfaitement exprimée (v. 5-7), il nous rappelle maintenant le message que nous avons entendu concernant Christ, en qui nous voyons la manifestation parfaite de l’amour divin.

La vie de Christ reproduite dans le croyant nous conduira non seulement à éviter le péché, mais à manifester la vie nouvelle en nous aimant les uns les autres. Il a été dit à juste titre : « Une simple nature aimable peut se trouver dans des chiens ou d’autres animaux, c’est une nature animale ; mais l’amour des frères est un motif divin. Je les aime parce qu’ils sont de Dieu. J’ai communion avec eux dans les choses divines. Un homme peut être de nature très peu aimable et cependant aimer les frères de tout son cœur ; et un autre peut être très aimable, et ne pas avoir du tout d’amour pour eux » (J.N.D.)

v. 12 — En Caïn, les deux principes du mal sont présentés. Participant à la nature du méchant, il haïssait son frère ; et la racine de sa haine était l’iniquité qui marquait sa propre vie en contraste avec la justice qui caractérisait les œuvres de son frère.

v. 13 — La conscience que les œuvres d’Abel étaient bonnes et les siennes mauvaises éveilla une haine jalouse dans le cœur de Caïn. Ne nous étonnons donc pas si, pour la même raison, les croyants sont haïs par le monde.

v. 14 — Le monde, dont Satan est le prince, est caractérisé par l’iniquité et la haine, et est dans une condition de mort morale. Mais « nous », les croyants, « nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ». L’amour est la preuve pratique de la vie divine. Nous rencontrons un enfant de Dieu qui jusque-là nous était inconnu, peut-être quelqu’un qui est socialement bien au-dessus de nous ou au contraire dans une condition beaucoup plus humble, ou encore qui est d’un autre pays et parle une langue différente, mais immédiatement notre amour est réciproque et nous ressentons des liens plus intimes qu’avec nos parents selon la chair. La raison est simple : nous avons la même vie — la vie éternelle — avec le même objet, Christ ; nous jouissons ensemble des mêmes affections pour Christ et nos pensées communes sont tournées vers Christ.

v. 15, 16 — L’apôtre nous montre ensuite les conséquences extrêmes de la haine, en contraste avec la plus grande expression de l’amour. La haine, si elle n’est pas réprimée, peut conduire au meurtre. Celui qui hait est animé de l’esprit d’un meurtrier, et aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.

En contraste, nous voyons en Christ l’expression parfaite de l’amour, en ce que Son amour L’a conduit à laisser Sa vie pour nous. Ayant Son exemple parfait devant nous, nous devrions être prêts, dans la puissance de la vie nouvelle, caractérisée par l’amour, à laisser nos vies pour les frères. Cela ne signifie pas nécessairement la mort effective, mais la perte de la vie d’ici-bas pour l’amour de Christ (Matt. 16, 25).

Ainsi dans ce passage, il nous est rappelé que l’homme déchu est sous la sentence de la mort, qu’il est caractérisé par l’iniquité, la haine et la violence. L’homme inique est toujours égoïste, ne cherchant qu’à se satisfaire lui-même en faisant sa propre volonté, sans aucune contrainte. Cela conduit nécessairement à la haine de quiconque contrarie sa volonté ; et la haine mène à des actes violents qui peuvent se traduire, à la limite extrême, par le meurtre.

Voilà les principes de mal qui, pour la première fois, se sont manifestés en Caïn et ont caractérisé dès lors l’histoire de l’humanité. Dès la chute, les hommes n’ont plus voulu Dieu comme centre de leurs pensées ; ils sont devenus égoïstes. Dieu ayant été abandonné, il n’y avait plus de lien pour les unir entre eux ; il en résulta qu’ils furent dispersés. Ils furent divisés en nations qui devinrent un centre à elles-mêmes, chacune cherchant à accomplir sa propre volonté et, en conséquence, haïssant tout ce qui s’opposait à celle-ci. La jalousie et la haine naquirent ainsi parmi les nations, aboutissant à la violence et à la guerre.

Toute la misère du monde peut donc être rattachée au fait solennel que, par le péché, l’homme est devenu un centre pour lui-même, dans l’indépendance de Dieu, un « inique ». Il est alors évident que tout le système du monde est caractérisé par ces trois choses : iniquité, haine et violence.

En contraste avec ce monde de péché, Dieu fait connaître un monde entièrement nouveau — le monde à venir — dont Christ est le centre et qui, tirant son caractère de Christ, est marqué par la justice, l’amour et le don de soi-même. Pour jouir des bénédictions divines dans ce monde nouveau, nous devons connaître Christ qui est dès le commencement. C’est pourquoi l’apôtre insiste si souvent sur « ce qui était dès le commencement » (1, 1 ; 2, 7, 13, 14). Cette expression, caractéristique des écrits de l’apôtre Jean, indique que dès le moment où Christ est venu sur cette scène, il y a eu un commencement entièrement nouveau : le système entier du monde « s’en va », et ce qui demeure apparaît : « Le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (2, 17). Christ est le centre du vaste univers des bénédictions divines. Il est la Parole de la vie, Celui qui a parfaitement fait connaître Dieu. Nous regardons à Christ et nous voyons que Dieu est lumière et que Dieu est amour. Plus encore, Christ ne met pas seulement Dieu en lumière, mais Il rend le croyant propre pour la lumière par Son sang qui purifie de tout péché.

Si Christ est le centre du monde nouveau de bénédictions divines, tout dans ce monde ne peut dépendre que de Lui. Et Il est le centre de différents cercles de bénédictions : le cercle chrétien en premier ; puis Israël sera restauré et béni, et enfin les nations gentiles seront introduites dans la bénédiction millénaire. Mais le fondement de la bénédiction est le même pour chacun des cercles : tous sont délivrés de l’iniquité en étant amenés dans la dépendance de Christ.

Ayant présenté Christ, dès le commencement, comme le grand centre du nouvel univers de Dieu, l’apôtre montre comment Dieu a opéré envers les croyants pour les introduire dans la bénédiction. En vertu de Sa grâce souveraine, nous sommes nés de Dieu, amenés en relation avec Dieu, aimés d’un amour qui est propre à cette relation et, bientôt, nous serons manifestés dans la ressemblance de Christ. En attendant, demeurant en Christ, nous serons caractérisés par la justice, l’amour et le don de soi qui dans sa forme la plus élevée peut aller jusqu’à laisser sa vie pour son frère.

La réalisation pratique de l’amour et ses effets (v. 17-23)

v. 17, 18 — L’apôtre conclut cette portion de son épître par une application pratique des vérités dont il a parlé. Ayant la chair en nous-mêmes, nous sommes exposés au danger de faire seulement une profession d’amour, de parole et de langue. Nos actions montreront toutefois si nos paroles sont vraies. S’il est en notre pouvoir d’aider un frère que nous voyons être dans le besoin et que nous refusions de le faire, il sera alors manifeste que notre profession d’amour est vaine.

v. 19-21 — Marchant dans l’amour, nous serons libres et heureux dans nos relations avec Dieu. L’enfant qui a conscience de désobéir aux désirs de son père ne peut pas être heureux dans sa présence. Si notre conscience nous condamne, nous savons que Dieu connaît toutes choses. Il est parfaitement au courant de ce qui charge notre conscience, et tant que ce mal ne sera pas confessé et jugé, nous ne pourrons pas jouir de la communion avec Dieu, ni avoir de l’assurance envers Lui.

Il n’est pas question ici du pardon éternel ou du salut, car l’apôtre écrit à ceux qui sont pardonnés et qui sont dans la relation d’enfants. Il s’agit d’être en état de marcher dans une heureuse liberté avec Dieu, comme enfants. Pour avoir cette assurance, nous devons marcher de telle sorte que notre cœur ne nous condamne pas pour avoir failli dans l’amour pratique.

v. 22, 23 — Marcher dans l’heureuse assurance que nous faisons les choses qui Lui sont agréables nous donnera une grande liberté pour nous adresser au Père par la prière. Gardant Ses commandements, nous demanderons selon la volonté de Dieu et pourront compter sur une réponse à nos prières. S’agit-il de direction pour notre chemin, de puissance pour vaincre quelque piège, ou du soutien de la grâce pour une épreuve, nous demanderons et recevrons de la part de Celui dont la puissance est aussi grande que Son amour, et dont l’oreille est toujours ouverte aux supplications de Ses enfants.

Ses commandements se résument à la foi en Son Fils Jésus Christ et l’amour les uns pour les autres. Dans l’esprit de ces commandements, l’apôtre Paul pouvait rendre grâces pour les saints à Colosses et prier avec assurance pour eux, car il dit : « Ayant ouï parler de votre foi dans le Christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints » (Col. 1, 4).