Livre:Sur le culte/Chapitre 1

De mipe
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La grâce dans laquelle se trouvent les croyants, consiste en ce qu’ils sont fils de Dieu, et sacrificateurs à Dieu. Les vrais adorateurs, comme notre Seigneur nous l’enseigne dans le quatrième chapitre de saint Jean, sont ceux qui, dans l’esprit d’adoption, adorent le Père. Mais, outre cette relation de fils, il en est une autre dans laquelle nous nous trouvons envers Dieu — une relation d’office, en tant que nous sommes constitués les adorateurs de Dieu, que nous prenons la place qu’Israël occupait une fois, comme le seul peuple de toute la terre qui rendît culte. À moins d’être enfants de Dieu, nous ne pouvons pas, il est vrai, être sacrificateurs à Dieu. Être fils de Dieu est notre particulière dignité, parce que, par là, nous sommes mis en relation avec Dieu dans le sens le plus élevé ; mais cela n’empêche pas que nous ayons une position officielle devant Lui, et c’est ce que nous nous proposons de considérer maintenant. La position commune de tous les saints est d’être ceux qui rendent leur culte, ayant été une fois purifiés devant Dieu.

Le privilège spécial d’Israël était la proximité de Dieu. « Vous avez vu ce que j’ai fait aux Égyptiens, comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle, et vous ai amenés à moi » (Ex. 19, 4). Cela plaçait Israël, comparativement à toutes les nations qui l’entouraient, dans une position de sacrificateurs devant Dieu. De là vient qu’il est écrit : « Et étant venu, il a annoncé la bonne nouvelle de la paix, à vous qui étiez loin (les Gentils), et à ceux qui étaient près (les Juifs) » (Éph. 2, 17). Mais lors du déclin d’Israël — quand ils étaient devenus comme les nations d’alentour, soit dans leur gouvernement, soit dans leur culte, au lieu de demeurer dans leur séparation originelle — l’Éternel leur dit : « Mon peuple est détruit, à cause qu’il est sans science : parce que tu as rejeté la science, je te rejetterai, afin que tu ne m’exerces plus la sacrificature ; puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, moi aussi j’oublierai tes enfants » (Os. 4, 6).

La grâce de Dieu avait amené les Israélites à Lui, les ayant conduits pendant tout le chemin, depuis l’Égypte jusqu’au Sinaï. Mais au Sinaï, ils entreprirent de subsister sur la base de leur propre obéissance, et, à cette condition, ils devaient être pour Dieu « un royaume de sacrificateurs et une nation sainte » (Ex. 19, 3, 6). Cependant ils faillirent directement dans leur obéissance, et quoique, relativement comme nation, ils fussent encore près de Dieu, néanmoins, immédiatement après leur chute sous la loi, un certain nombre d’entre eux furent pris du milieu du peuple pour être placés dans une proximité particulière de Dieu, et par conséquent le reste du peuple fut rejeté à distance. Voici le commandement de l’Éternel à Moïse : « Et toi, fais approcher de toi Aaron ton frère, et ses fils avec lui, d’entre les enfants d’Israël, pour m’exercer la sacrificature, savoir Aaron, Nadab, Abihu, Éléazar et Ithamar, fils d’Aaron » (Ex. 28, 1). Ils devaient approcher de l’autel « pour faire le service dans le lieu saint » (v. 43). Un seul d’entre eux avait le privilège de s’approcher davantage encore de Dieu ; c’était le souverain sacrificateur, qui seul pouvait passer au-delà du voile. Mais après le péché de Nadab et d’Abihu, Dieu mit des restrictions à la jouissance de ce privilège spécial du souverain sacrificateur. — Or l’Éternel parla à Moïse après la mort des deux enfants d’Aaron, lorsque s’étant approchés de la présence de l’Éternel, ils moururent. L’Éternel donc dit à Moïse : « Parle à Aaron ton frère, et lui dis qu’il n’entre point en tout temps dans le sanctuaire au-dedans du voile, devant le propitiatoire qui est sur l’arche » (Lév. 16, 1, 2).

À Israël appartenait, sans doute, « le culte » de Dieu (Rom. 9, 4) ; mais il n’avait qu’un culte de proximité relative de Dieu. Le souverain sacrificateur était le plus près ; les sacrificateurs venaient ensuite, ils adoraient dans l’intérieur ; après eux étaient les Lévites, qui assistaient les sacrificateurs, et avaient la charge du tabernacle ; enfin le peuple, c’est-à-dire des adorateurs extérieurs, comme il est écrit : « toute la multitude du peuple était dehors, en prières, à l’heure du parfum » (Luc 1, 10). Mais même là, même dans ce parvis extérieur, aucun Gentil ne pouvait pénétrer (Act. 21, 28, 29).

Des sacrifices et une sacrificature sont des éléments essentiels au culte, et sans lesquels il ne peut y avoir aucun culte. C’est ce qui fut clairement et pleinement enseigné à Israël sous la loi.

Mais ici se présente le grand contraste entre le culte d’alors et celui de maintenant. Aussi bien que les anciens Israélites, nous avons besoin d’un sacrifice et d’une sacrificature pour pouvoir rendre culte ; mais, quoique adorant ainsi d’après le même principe qu’eux, notre culte est d’un ordre entièrement différent. Je dis qu’il est différent dans son ordre, aussi bien qu’il est essentiellement différent dans la dignité soit du sacrifice soit du sacrificateur.

À l’égard de cet important contraste entre le culte d’Israël sous la loi et celui de l’Église actuellement, nous ne sommes pas laissés à des conjectures ou à des inductions. Heureusement pour nous, le dixième chapitre de l’épître aux Hébreux nous donne le commentaire du Saint Esprit sur la remarquable solennité du grand jour des expiations ; commentaire qui a expressément pour but de faire voir que la position du véritable adorateur d’aujourd’hui est précisément l’inverse de celle des Israélites sous la loi. Méditons un peu là-dessus.

D’abord, les sacrifices offerts sous la loi ne pouvaient jamais placer ceux qui s’approchaient dans la position d’adorateurs permanents (c’est là évidemment ce que signifie le mot « consommer » dans le premier verset), et cela non pas seulement à cause de leur inefficacité intrinsèque, mais aussi à cause de leur répétition : car s’ils eussent pu le faire, il n’y aurait plus eu besoin de les offrir chaque année, « parce que ceux qui rendent leur culte, étant une fois purifiés, n’ont plus aucune conscience de péchés ». Maintenant remarquez que être consommé comme adorateur, c’est n’avoir plus aucune conscience de péchés. C’est là (conformément au point de vue sous lequel nous considérons maintenant le culte) être un vrai adorateur. Assurément cela élève extrêmement le culte. Ainsi, en effet, il n’est en aucune manière le moyen de notre justification, mais ce pour quoi nous sommes déjà justifiés. Et de quelle façon bénie l’apôtre oppose ici les nombreux sacrifices des adorateurs anciens, sacrifices qui ne pouvaient jamais ôter les péchés, avec la « seule offrande » par laquelle Christ « a consommé à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (v. 14). Israël était sanctifié pour un moment dans le jour des expiations ; mais même alors il ne l’était pas « quant à la conscience », que le sang de leurs sacrifices ne pouvait pas atteindre (Héb. 9, 9). Aussi leur culte doit avoir toujours été offert dans l’esprit d’esclavage qui produit la crainte (Rom. 8, 15). Il ne pouvait point y avoir là cette pleine liberté, que nous avons par le sang de Jésus (Héb. 10, 19). La répétition incessante des sacrifices avait pour effet de rappeler incessamment le souvenir du péché. Mais Christ, après avoir offert pour les péchés un seul sacrifice, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu — non pas comme s’Il devait plus tard offrir un nouveau sacrifice, mais attendant que Ses ennemis soient mis pour marchepied de Ses pieds. À quoi nous pouvons ajouter le témoignage béni du Saint Esprit, relatif à la promesse spéciale de la nouvelle alliance : — « Je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités ». C’est pourquoi il n’est plus besoin de sacrifice pour le péché.

Le seul sacrifice, accompli et accepté, de Christ est donc d’une permanente efficace. Quiconque croit y trouve la rémission de ses péchés ; et celui qui croit n’a plus à attendre quelque autre sacrifice pour le péché (v. 17) ; car s’il en était ainsi, cela ramènerait le péché à la mémoire et sur la conscience. Et c’est toujours ce qui arrive quand l’âme ne se repose pas simplement sur le sacrifice de Christ accompli une fois pour toutes. La foi voit que la mort et la résurrection du Seigneur Jésus Christ ont eu lieu pour abolir l’infidélité, consumer le péché, faire propitiation pour l’iniquité, pour amener la justice des siècles… et pour oindre le saint des saints (Dan. 9, 24). Il fut révélé au prophète Daniel que cela était nécessaire pour faire de son peuple ce « royaume de sacrificateurs et cette nation sainte », qu’ils avaient en vain cherché à réaliser par leur propre obéissance. Aussi, dès l’instant qu’un Juif croyait à l’efficace du « précieux sang de Christ », il était en état de pouvoir affirmer que c’était en effet là son privilège, selon ce qui est écrit : « Vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pier. 2). Ainsi la portion la plus relevée du culte, savoir la louange et l’adoration, peut maintenant devenir notre privilège : « Mon Dieu, ô Roi ! je t’exalterai, et je bénirai ton nom pour toujours et à perpétuité. Je te bénirai chaque jour, et je louerai ton nom pour toujours et à perpétuité » (Ps. 145). Tandis que la louange de Dieu est dans le silence en Sion, la bouche du pécheur, racheté à Dieu par le précieux sang de l’Agneau, est ouverte pour proclamer les louanges du Seigneur. Dieu Lui-même a créé le fruit des lèvres, en disant : Paix, paix à celui qui est loin et à celui qui est près (És. 57, 19).

Mais pour revenir à notre chapitre, la liberté de conscience est de l’essence même du vrai culte. Non pas ce que les hommes appellent liberté de conscience, mais la faculté de nous approcher de Dieu sans aucun sentiment de péché sur la conscience. Remarquez bien que ce n’est pas là prétendre que l’on est innocent ; ce n’est pas davantage faire profession que l’on ne sent point de péché ; car si « je n’ai rien sur ma conscience, je ne suis pas pour cela justifié » : — mais c’est la conscience la plus entière et la reconnaissance du péché, avec la profession (retenons-la bien fermement) qu’il a été ôté pour toujours.

Tous les dons et les sacrifices offerts par un adorateur sous la loi, « ne pouvaient pas, quant à la conscience, consommer (ou rendre parfait) celui qui rendait son culte » (Héb. 9, 9). Il pouvait s’être approché de Dieu d’une manière exactement conforme au rituel prescrit, mais il devait l’avoir fait avec une conscience chargée. Aucune conscience ne peut être à l’aise devant Dieu, quand quelque chose dépend de ce que l’individu lui-même fait ou doit faire ; je dirais même encore, si cela doit dépendre maintenant de ce que Christ doit faire, au lieu de reposer sur ce qu’Il a déjà fait. L’adorateur doit être une fois et pour toujours purifié, ou il faut qu’il ait conscience de péché. Mais que, par la foi, il suive seulement Christ à travers le plus grand et plus parfait tabernacle, qui n’est pas construit par des mains, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, par lequel Christ est entré dans le sanctuaire ; qu’il voie seulement que ce n’est pas « au moyen du sang des boucs et des veaux, mais au moyen de son propre sang, que Christ est entré une seule fois dans le sanctuaire, ayant obtenu une rédemption éternelle » ; alors où peut être la conscience de péché ? Christ n’a pas à entrer de nouveau, Il n’a plus de sacrifice pour le péché à offrir — plus d’autre sang à porter dans le sanctuaire, car où pourrait-il s’en trouver un d’un pareil prix ? Tout est fait une fois, et une fois pour toutes : — en conséquence, celui qui rend culte, étant une fois purifié et purifié par ce sang (Héb. 9, 14), n’a plus aucune conscience de péché. Il peut servir le Dieu vivant. Rien ne dépend plus de ce que l’adorateur doit faire ; tout se rattache au sacrifice accompli, au sang précieux et à la sacrificature permanente du Seigneur Jésus Christ.

Mais encore. Quand Dieu avait affaire avec les Israélites, avant qu’Il leur parlât pour les faire entrer sous l’alliance, Il donna ce commandement à Moïse : « Va-t’en vers le peuple, et sanctifie-les aujourd’hui et demain, et qu’ils lavent leurs vêtements ». — « Et Moïse descendit de la montagne vers le peuple, et sanctifia le peuple ». — « Et Moïse fit sortir le peuple du camp pour aller au-devant de Dieu » (Ex. 19). Le peuple doit être sanctifié pour aller au-devant de Dieu, et sanctifié selon Sa volonté ; aussi Dieu dit, quand les fils d’Aaron s’étaient approchés pour offrir devant Lui du feu étranger : « Je serai sanctifié en ceux qui s’approchent de moi » (Lév. 10). Après ce terrible exemple, qui oserait s’approcher de Dieu sans être sanctifié de la manière voulue de Dieu, en sorte que Dieu puisse être sanctifié en lui ?

Or que nous est-il enseigné relativement à la sanctification du véritable adorateur actuellement ? Quoi — sur ce que Dieu demande actuellement pour que celui qui rend culte, une fois purifié, puisse approcher de Lui ? « Il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés ; c’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : Tu n’as point voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as arrangé un corps. Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni à l’oblation pour le péché ; alors j’ai dit : Voici, je viens, est-il écrit à mon sujet en tête du livre, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté !… C’est par cette volonté que nous sommes sanctifiés, au moyen de l’offrande du corps de Jésus Christ, faite une seule fois ». Ainsi, c’est par l’ordonnance même de Dieu que nous sommes sanctifiés. La propre volonté de Dieu à cet égard a été faite ; et c’est pourquoi nous pouvons nous approcher de Lui comme des adorateurs une fois purifiés et sanctifiés, mis en lieu et place de la nation sainte. Ceux-là seuls qui, par la foi, se confient dans le sacrifice du corps de Jésus Christ, une fois offert et accepté, et qui ne doit jamais être renouvelé, sont constitués le peuple qui rend culte à Dieu. Cette place immuable et bénie leur est donnée par la volonté expresse de Dieu.

De plus, si nous considérons le sacrificateur, combien Aaron n’était-il pas occupé ! Il avait non seulement à offrir les sacrifices annuels dans le grand jour des expiations, mais il avait encore beaucoup à faire, et même chaque jour, afin que ceux qui étaient constitués adorateurs pussent rendre leur culte. Il avait le sacrifice du soir et du matin, et en outre tous les sacrifices occasionnels. Il pouvait en tout temps être appelé à présenter une offrande pour le délit, en sorte qu’il ne pouvait jamais s’asseoir comme quelqu’un qui aurait fini son œuvre et qui la contemplerait avec satisfaction.

Quel contraste béni nous avons ici : « Tandis que tout sacrificateur se tient debout chaque jour en officiant et en offrant plusieurs fois les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés ; Celui-ci, après avoir offert pour les péchés un seul sacrifice, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu ! ». Telle est la position de Celui qui, ayant achevé Son œuvre, peut la contempler avec satisfaction et la présenter continuellement devant Dieu. Il n’est pas comme Aaron, s’attendant toujours à être appelé à offrir de nouveaux sacrifices ; mais cela ayant été fait une fois pour toutes, « il attend désormais que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds » ; — car, par une seule offrande, Il a consommé à perpétuité ceux qui sont sanctifiés.

Enfin, la nouvelle alliance, non seulement a les promesses de tous les grands privilèges de l’ancienne, mais encore elle en assure l’acquisition qu’elle fait dépendre de la grâce de Dieu, après qu’il a été prouvé qu’ils ne pouvaient être obtenus par l’obéissance du peuple. « Si vous obéissez exactement à ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous serez aussi d’entre tous les peuples mon plus précieux joyau ; quoique toute la terre m’appartienne ; et vous me serez un royaume de sacrificateurs et une nation sainte ». Telle était la teneur de l’ancienne alliance ; ses promesses étaient conditionnelles et dépendantes de l’obéissance du peuple. Mais « la meilleure alliance constituée sur de meilleures promesses », s’exprime ainsi : « Voici l’alliance que je traiterai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : en mettant mes lois dans leur cœur, je les écrirai aussi dans leurs entendements ». Ici tout est fait par Dieu Lui-même ; c’est pourquoi les promesses suivent nécessairement : les croyants deviennent un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Et aux promesses ci-dessus est ajoutée celle-ci : « Je ne me souviendrai plus de leurs péchés et de leurs iniquités ». Ainsi donc nous avons le témoignage du Saint Esprit à l’appui de cette vérité, que, par une seule offrande, Jésus a consommé à perpétuité ceux qui sont sanctifiés, parce que où il y a rémission des péchés, il n’y a plus d’offrande au sujet du péché.

Et quels admirables effets découlent pour nous de la reconnaissance du sacrifice unique et parfait de Christ ; la dignité de la personne du Sauveur donnant à ce sacrifice son immense valeur. Notre position bénie est celle d’une maison spirituelle, d’une sacrificature royale, d’une nation sainte, d’un peuple acquis, qui a le privilège, à l’exclusion de tous autres, d’être le peuple rendant culte à Dieu sur la terre. La place où nous a mis Dieu par Sa propre volonté, Christ par Son œuvre, et le Saint Esprit par Son témoignage distinct, est celle d’adorateurs une fois et pour toujours purifiés : sans aucune conscience de péchés ! capables de nous approcher du vrai Dieu qui peut sonder nos cœurs, sans que nous ayons la moindre crainte que quelque coulpe soit encore trouvée en nous ou qu’il y ait quelque imputation de péché qui n’ait pas été entièrement expiée. « Oh ! que bienheureux est celui de qui la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert ! Oh ! que bienheureux est l’homme à qui l’Éternel n’impute point son iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude ! ».

Un Israélite, s’approchant de Dieu selon la loi, pouvait-il être sans fraude devant Lui ? Je ne décide pas ; mais si nous avons le moindre soupçon, que Dieu voyait en lui un péché plus profond que celui que son offrande pouvait expier, ou qu’il pouvait avoir négligé quelque ordonnance prescrite, cela ferait de lui tout ce qu’on voudrait excepté un homme sans fraude. Assurément, celui qui venait à Dieu par la foi, non pas dans le lieu fixé pour cela, mais sous un figuier, pouvait être trouvé, dans une sainte confiance avec Dieu — un véritable Israélite en qui il n’y avait point de fraude. Tel était Nathanaël, qui, sous l’enseignement divin, reconnut immédiatement Jésus comme Fils de Dieu et Roi d’Israël. Sans doute il est un type des Israélites qui, sous la nouvelle alliance, devaient bientôt prendre la place la plus rapprochée de Dieu, comme un royaume de sacrificateurs et une nation sainte, par leur reconnaissance de Jésus comme le Fils — le sacrifice et le sacrificateur.

Celui qui rend culte, étant une fois purifié, est un adorateur sans fraude. Que cela soit bien reconnu, c’est notre portion actuellement, comme ce sera notre portion dans la gloire. Amen.