Messager Évangélique:1 Pierre 1, 1-25
Ce qui est important pour la sainteté de notre conduite et pour la paix habituelle de nos âmes, c’est d’avoir nos pensées en unisson avec celles de Dieu. Impossible que quoi que ce soit manque, quand rien ne manque à nos affections spirituelles. Jésus est descendu ici-bas pour communiquer à nos âmes la paix de Dieu, nous révéler la bonté dont Il jouissait Lui-même dans la maison de Son Père.
Jésus nous est toujours présenté ainsi ; même prophétiquement (Prov. 8). Il avait vu la gloire, et connaissait la joie et l’amour du Père dans Son cœur. Il rendait témoignage de ce qu’Il avait vu, et parlait de ce qu’Il connaissait ; mais personne ne croyait à son témoignage. Jésus est venu nous sortir des affections de ce monde, nous placer dans la joie qu’Il avait avant la fondation du monde, et nous introduire dans la gloire qu’Il possédait. Le chrétien est heureux, joyeux et sanctifié, quand les affections s’épanouissent et se développent là où le Seigneur Jésus l’a introduit. Il faut la gloire et la communion avec le Père. Le Saint Esprit nous présente ces deux choses. Le Saint Esprit devient un esprit de répréhension et de tristesse, quand les affections nous égarent loin de la place où Jésus nous introduit. Jésus est allé vers son Dieu et notre Dieu, son Père et notre Père : Il nous place là comme Ses frères.
Nous voyons, au commencement de ce chapitre, la manière dont nous jouissons de ces choses ; puis, il distingue entre ce qui convient à un chrétien, et l’assurance du salut. Pierre était l’apôtre de la circoncision, et s’adresse à ceux qui étaient dispersés. Il les appelle élus selon la prescience de Dieu, le Père, non comme nation, mais par l’Esprit sanctifiant. Ici, la sanctification de l’Esprit est présentée avant l’aspersion du sang ; parce que quand une âme est trouvée en dehors, dans le monde, et que le Saint Esprit visite cette âme, Il la prend dans la carrière du monde, la sanctifie pour qu’elle obéisse à Jésus Christ, et pour qu’elle soit placée sous l’effet de l’aspersion du sang de Christ, sous toute l’efficacité de ce sang. Nous sommes sanctifiés pour obéir à Jésus Christ, et pour obtenir l’aspersion de son sang.
Pierre voit les chrétiens en dehors de ce monde par la résurrection. L’espérance du chrétien suit le Seigneur Jésus. Du moment que Christ est ressuscité, le chrétien l’est avec Lui. Étant placés en Lui, nous avons notre part avec Lui. Nous avons été régénérés pour avoir part à cette espérance vivante. Nous avons « laissé les morts », comme Jésus dit.
Il est doux et béni pour nos âmes d’obtenir l’héritage. Le chrétien est dans le monde, et il ne peut se contenter (selon cette nouvelle nature qu’il a reçue) que des choses qui sont célestes, de l’héritage avec Christ. L’héritage est réservé dans les cieux, et Satan ne peut y toucher ; il est gardé pour nous qui sommes gardés sur la terre. La puissance de Dieu nous garde par la foi, parce que nous n’en sommes pas encore en possession. Quelle joie et quelle paix pour l’âme ! Mon héritage est gardé dans les cieux, et moi, pauvre et faible, et assailli par l’ennemi, je suis gardé sur la terre… Dieu est le garant de notre héritage et le garant de nos âmes (4, 19).
En même temps, l’épreuve de la foi est là. La foi doit être éclairée, purifiée, développée. Il y a, quand nous sommes jeunes dans la foi, des choses qui ne sont pas pures dans cette foi ; et Dieu l’épure. Il lie à tout ce que Jésus est, la fin de notre foi, le salut des âmes. Du moment que nous sommes remplis du Saint Esprit, les affections trouvent tout ce qu’elles désirent, et c’est la vraie paix de l’âme. Le cœur est satisfait. Si vous n’avez pas le repos, c’est que vous n’êtes pas préoccupés de Jésus selon la connaissance que nous en donne le Saint Esprit. Par l’épreuve de la foi, on remporte la fin de la foi. Celui qui a Jésus, qui a connu Jésus, a tout vu, tout connu. Quoi que nous devions voir, dans la résurrection (à visage découvert), nous ne verrons rien de nouveau.
Voyons quelle « crainte » convient à un chrétien. Ce n’est pas celle de ne pas être un enfant de Dieu, si vous invoquez Dieu comme Père. C’est « la crainte durant le séjour temporel ». C’est un esprit plein de Jésus qui traverse un pays ennemi, et qui craint de tomber dans quelque piège durant le voyage ― pendant son séjour temporel. Le mondain ne craint pas Satan, et se jette même dans sa gueule par plaisir ; mais il redoute Dieu. Le chrétien ne redoute plus Dieu, mais il craint de se fourvoyer. Puisque nous invoquons le Père saint, auquel Jésus nous a confiés (Jean 17), le Père ne peut pas permettre ce qui n’est pas saint dans Ses enfants, et il les reprend par des avertissements et des châtiments. Étant gardés pour l’héritage, et introduits dans la maison du Père, ne faisons rien pour attirer sur nous les châtiments du Père et pour troubler notre communion avec Lui. En tout cas, nous n’aurions pas Ses châtiments, si nous n’étions pas rachetés. Nous avons à régler nos pas, notre vie, pour que nos affections soient au large, et que nous puissions jouir avec Jésus de la communion du Père. Cela doit être pour nous la règle du bien et du mal. Ce qui nuit à notre communion et attire les châtiments du Père, voilà ce que nous avons à éviter et à fuir. Comme enfants de Dieu en Jésus, cherchons-nous vraiment la jouissance de cette position ?
Du moment que nous admettons quelque chose qui n’est pas selon la sainteté de ses relations avec nous, le Saint Esprit, je le répète, devient en nous un esprit de répréhension et de tristesse. Dieu nous rende fidèles, et nous donne cette crainte durant notre séjour temporel ! Dieu ne peut pas supporter ce qui nous empêche de jouir de la communion de Son amour.