Messager Évangélique:Quelle est la bonne nouvelle pour un homme qui sent qu’il est perdu

De mipe
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Je reçus, il y a quelques jours, une lettre d’une personne éloignée, et je fus profondément impressionné par une phrase de cette lettre, conçue en ces termes : « L’évangile, tel qu’il est quelquefois annoncé de nos jours, est inutile à un homme qui sent qu’il est perdu ».

Quand un homme, ayant violé les lois de son pays, se trouve condamné et sous une sentence de mort, il est là, allant et venant dans sa lugubre cellule, regardant par les barreaux de sa grille de fer et pensant à l’épouvantable lendemain. Il éprouve, quant à ce monde, ce que c’est que d’être perdu. Descendons près de lui, en pensée, par le sombre passage qui y conduit et parlons-lui au travers du guichet. Écoutez, comme il gémit. Que lui direz-vous ? Un discours sur la morale lui conviendrait-il ? L’exhorterez-vous à être un brave homme, à respecter les lois de son pays ? Ne vous répondrait-il pas que vous ne comprenez rien à son cas ; que tous les raisonnements de cette espèce ne peuvent lui servir de rien ; que sa vie est condamnée, attendu qu’il est sous une sentence de mort ? Quand vous vous engageriez à observer à sa place les lois de son pays, cela pourrait-il sauver ce pauvre homme perdu ? Nullement. La loi exige qu’il meure et le jour du supplice est fixé. Le seul moyen d’obéir pour lui à la loi, serait de mourir à sa place, et la seule bonne nouvelle, vraiment appropriée à ses circonstances, serait le pardon gratuit du souverain.

Telle est la position d’un pécheur réveillé qui sent qu’il est perdu. Ce monde est pour lui la cellule d’un condamné. Le diable rugit dans sa conscience ces paroles : Tu es coupable ! coupable ! Il a cherché à paraître innocent ; il a essayé de se justifier en se disant « moins coupable que ses voisins » ; il a essayé de s’amender, de garder la loi de Dieu, mais il l’a de plus en plus transgressée. Et maintenant il tremble de peur dans le sentiment de sa culpabilité. Le remords, ce geôlier de Satan, a tourné sur lui le verrou de la grille de fer du désespoir. C’est ainsi que, tôt ou tard, tout pécheur, avant d’être sauvé, est amené à désespérer complètement de lui-même, ou de toute œuvre propre. Or, quelle sera la bonne nouvelle qui répondra aux besoins de celui qui en est ainsi venu à connaître la vérité quant à son état moral, et qui se sent perdu ? Sera-ce de lui dire qu’il faut qu’il change de vie, qu’il aime Dieu, qu’il garde Ses commandements ? Ne vous répondrait-il pas que vous n’entendez rien à son état ; que s’il était capable de faire cela, il ne serait pas perdu ; mais qu’il est perdu, qu’il est souillé, qu’il est condamné ; qu’il a fait banqueroute de sa vie, du ciel, de toutes choses !

Lecteur, es-tu cet homme-là ? Est-ce ta condition que je viens de décrire ? Es-tu de ceux qui se sentent perdus ? Dans ce cas, écoute : Je veux te parler de Celui qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Je ne viens pas devant ta grille de fer pour te dire ce qu’il te faut faire, car rien de ce que tu pourrais faire ne saurait te sortir de la sombre prison à laquelle tu es condamné, ni te délivrer du sort terrible qui t’attend. Je puis te dire que, si l’Esprit de Dieu t’a fait sentir de la sorte que tu es perdu, j’ai une bonne nouvelle venue du ciel à t’annoncer. Jésus est là, assis à la droite de la majesté dans les lieux hauts ; c’est Lui, le Bien-aimé, qui descendit en grâce dans cette cellule de condamnation, qui prit la place du pécheur et qui mourut, le juste pour les injustes. Tu t’es perdu ; Il s’est livré Lui-même à la mort, à la mort même de la croix. Tu as perdu le ciel. Il l’a quitté pour devenir un homme de douleurs. Pense à la gloire de ce puissant Sauveur ! Il savait que rien, si ce n’est Sa vie et Son sang, ne pouvait répondre à ton état de culpabilité et de condamnation, et Il a donné volontairement Sa vie et répandu Son sang. Quelle abondance de rédemption dans ce sang précieux ! Tu as péché contre Dieu, et Dieu est satisfait, justifié et glorifié par ce précieux sacrifice. Dieu L’a ressuscité d’entre les morts, « et c’est en son nom que la rémission des péchés est annoncée » ; rémission gratuite, parfaite, éternelle ; en Son nom, non point par tes œuvres. C’est par Lui, non par aucune œuvre, que toi et tous ceux qui croient sont justifiés de toutes les choses dont nous ne pouvions pas être justifiés par la loi de Moïse.

La porte de ta prison est ouverte ; sors-en et réjouis-toi dans la seule bonne nouvelle qui réponde aux besoins de quiconque sent qu’il est perdu.