Messager Évangélique:Triple témoignage de la divinité de Jésus Christ

De mipe
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Il y a, dans la manière dont Jésus se présente à nous, un témoignage de Sa divinité, qui, pour n’être pas une déclaration positive qu’Il était Dieu, n’est pas moins remarquable et digne d’attention ; il en est de même du contraste dans lequel, quoiqu’il soit vraiment et réellement un homme, Il apparaît à l’égard de tous les autres hommes.

1° Pour qu’un homme soit moralement formé et béni, il faut qu’il ait devant lui un objet élevé, et si l’homme doit être délivré de lui-même, il faut que cet objet soit divin. Le ciel est ouvert à Étienne (Act. 7), comme il l’a été à Jésus, mais Étienne voit le Fils de l’homme dans le ciel et cet objet fixe ses regards et illumine son visage de la gloire qu’il voit. Jésus, au contraire, au lieu d’avoir un objet devant Lui, est Lui-même l’objet sur lequel le ciel s’ouvre, l’objet du ciel : les anges montent et descendent sur le Fils de l’homme et sont Ses serviteurs (Luc 2, 8-15 ; 3, 21, 22 ; Jean 1, 52). Jésus voit le ciel ouvert, et le Saint Esprit descend sur Lui, témoin qu’Il est le Fils de Dieu ; mais Jésus n’est pas transformé en une autre image quand l’Esprit vient sur Lui ; Il n’a pas d’objet vers lequel Il ait à regarder, mais les regards du ciel sont tournés vers Lui, et la voix du Père déclare : « C’est ici mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ».

2° Jésus rassemble autour de Lui. Faire ainsi, s’Il n’était pas Dieu, eût été le renversement de toute vérité, une destructive impossibilité ; c’eût été abandonner Dieu. Jésus accepte cette position ; tout ce qui est attiré par ce qui est bon, tourne autour de Lui, et trouve en Lui son centre parfait et tout satisfaisant. Tel est Dieu ! Nul autre que Lui n’a jamais pu prendre, ni pris cette place, si ce n’est dans le péché ou la violence. L’Église peut dire : Venez et buvez, j’ai l’eau de la vie ; et elle l’a fait ; mais elle ne peut pas dire : Venez à moi ! car appeler à elle, c’est l’esprit d’apostasie. Le fleuve, Dieu en soit béni, coule dans l’Église ; mais elle n’est pas une fontaine à laquelle on puisse venir ; la fontaine doit être divine, ou elle est fausse (Matt. 11, 28 ; Jean 7, 37).

3° Jésus dit : « Suis-moi ! » (Jean 21, 19, 22 ; 12, 26 ; 8, 12). C’est la même perfection, mais maintenant comme homme ; il y a un sentier pour traverser ce monde de péché. Il y en a un, et il y en a un seul, c’est de suivre Christ. Il ne peut y avoir de sentier pour l’homme, si ce n’est un chemin nouveau et divin, quoique nécessairement aussi humain ; il n’y a point de sentier pour l’homme comme tel, dans ce monde. Quand Adam était dans le paradis, il n’avait pas besoin d’un chemin ; il n’avait qu’à jouir de ce qui était bon, et à adorer, sans connaissance du mal, ayant le cœur rempli de bonheur et de vraie reconnaissance. Lorsque l’homme a été chassé du paradis, et que le monde a grandi loin de Dieu, loin de Dieu par sa nature et sa volonté, il n’a pu y avoir dans ce monde rebelle, dans ce système corrompu du péché, aucun chemin où marcher justement, comme dans le monde et du monde, quand l’état tout entier de ce monde est mauvais. Mais si ce qui est divin entre dans le monde comme homme, ce qui a des motifs qui ne sont pas du monde, ni de la nature humaine — quoique réellement homme ; si ce qui est divin ouvre un chemin dans lequel la nature divine se déploie en grâce et en sainteté, au milieu de ces circonstances, quoique toujours manifestant elle-même ce qu’elle est dans ces circonstances, alors il y a un chemin pour moi. Je Le suis, Lui, en toutes choses véritablement un homme ; — mais un homme manifestant des qualités divines dans les circonstances ordinaires de la vie humaine. Il dit : « Suis-moi » ; mais lorsqu’Il a dit : « Vous n’êtes pas du monde, comme je ne suis pas du monde », et qu’il s’en va dans la gloire, et se sanctifie Lui-même, même extérieurement, dans Son ascension, de la race humaine, afin que nous soyons sanctifiés par la vérité.