Messager Évangélique:Notes sur le Psaume 119/Partie 9
Samech. — v. 113. « J’ai en haine les pensées diverses, mais j’aime ta loi. »
Ici, le juste fait l’expérience de sa nature propre et de la légèreté de l’esprit humain. Il n’est pas exempt de ces pensées vagabondes, qui préoccupent l’esprit d’autres sujets que de ceux qui constituent proprement son témoignage ; mais l’œuvre de la grâce en son cœur est assez profonde, pour que la haine que mérite tout ce qui nous distrait de la communion de Dieu, soit instantanément manifestée. Quelle grâce, lorsque, en face de ce qui est manifestement mauvais, il s’élève de nos cœurs ce sentiment de réprobation que mérite tout ce qui est mal ! Que notre Dieu daigne le produire en chacun de nous.
v. 114. « Tu es mon asile et mon bouclier, je me suis attendu à ta parole. »
Au verset précédent, le juste, agissant selon l’énergie, la capacité de l’homme intérieur, haïssait les pensées qui ne provenaient pas de la foi. Ici, c’est dans les ressources permanentes de la foi qu’il trouve du repos : au milieu des méchants, Dieu est son asile, c’est Lui qui le met à l’abri — Il est son bouclier, les dards acérés de ses ennemis ne peuvent l’atteindre. Il y a deux choses à remarquer au sujet de ces deux versets : 1° Le juste juge ce qui vient du dedans — ce qui souille l’homme ; 2° Dieu le protège contre toute la puissance de l’ennemi, venant du dehors. Or, si le juste fait cette douce expérience, c’est qu’il s’attend à la parole de son Dieu ; Dieu ne peut y manquer, Sa gloire y est intéressée et Son amour se satisfait en accomplissant Sa parole.
v. 115. « Retirez-vous de moi, méchants, afin que je garde les commandements de mon Dieu. »
Maintenant l’attention du juste est attirée sur l’entourage où il se trouve. Il ne méconnaît pas l’influence pernicieuse que peut exercer sur le cœur la société des méchants ; « les mauvaises compagnies, dit l’apôtre, corrompent les bonnes mœurs » ; à cet égard il y a toujours à craindre dans l’association de personnes qui ne craignent pas Dieu, car rien dans leurs principes, comme dans leurs habitudes, ne les porte à servir et à glorifier le Seigneur. Ce n’est donc pas ce qu’il faut au juste, car pour lui sa portion est de garder les ordonnances de son Dieu. Et pour le chrétien, traversant un monde qui gît dans le mal, ce discernement et cette prudence lui sont indispensables, s’il veut être gardé de l’influence des méchants.