Écho du Témoignage:L’esprit du Christ

De mipe
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Les saints perdent beaucoup de bénédiction en ne voyant pas la différence de force qu’il y a entre l’expression : « l’Esprit de Dieu », et l’expression : « l’Esprit de l’homme-Oint » (c’est-à-dire du Christ). Non pas, cela va sans dire, qu’il y ait deux Saint Esprit ; mais le Saint Esprit (comme l’homme appelle la troisième personne de la sainte Trinité) agit dans un temps, en rapport avec une partie de la vérité, et à une autre époque en rapport avec une autre partie ; et Il sait parfaitement, Lui, pouvoir vivifiant et principe de toute vérité, de quelle manière présenter la vérité pour que tous ses aspects bénis apparaissent et soient le mieux saisis et reflétés par nous.

C’est l’Esprit de Dieu (Gen. 1, 2) qui, lors de la création, se mouvait sur le dessus des eaux. C’est l’Esprit de Dieu (Ex. 31, 3) qui donna science et adresse à ceux qui firent le tabernacle. De même « Dieu a oint de l’Esprit Saint et de puissance Jésus de Nazareth, qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec lui » (Act. 10, 38), etc.

Dans tous ces cas, la bénédiction procède directement de Dieu et manifeste Sa puissance, Sa sagesse et Sa bonté. Mais la puissance, en tant que découlant de l’être divin, de Dieu Lui-même, ne s’adresse pas, quand je pense à elle, à mon cœur et à mon esprit régénérés, avec la même perfection que ce qui me vient de l’homme-Oint.

Comme repos pour le cœur et l’esprit d’un croyant, l’énoncé de Actes 1, 8 diffère de beaucoup de celui d’Actes 2, 31-33. Dans l’un c’est la sûre promesse : « Vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous » ; dans l’autre, c’est la déclaration que la puissance (à laquelle il avait fait ainsi allusion, et qui maintenant était donnée) était une puissance que Jésus le Nazaréen avait reçue du Père en résurrection comme l’homme-Oint reconnu dans le ciel, et que, en conséquence, Il répandait Lui-même ce qu’ils voyaient et entendaient. Le premier passage me montre Dieu, savoir le Père, envoyant le Saint Esprit ; dans le dernier, mon cœur et mon esprit trouvent beaucoup plus ; car c’est le Nazaréen, un homme dans le ciel, qui a passé par la mort, qui est la source, au sein de la gloire divine, d’où cela coule jusqu’à moi.

Le fait que l’on a à faire directement avec Dieu, et que Dieu a à faire directement avec nous dans tous les temps, devrait avoir pour résultat un état d’esprit particulièrement sérieux et solennel. C’est une vérité fort solennelle. Sans vouloir en affaiblir la force, je puis dire cependant ce que je crois être vrai, savoir : que si dans la révélation qui nous a été donnée, il se fût agi seulement d’une communication de l’Esprit de Dieu, et du fait que nous sommes sous la main de Dieu, nous nous fussions alors nécessairement trouvés et nous aurions été retenus dans cet état embrouillé qui est le partage aujourd’hui de la plupart des chrétiens, précisément parce qu’au lieu de connaître l’Esprit tel qu’Il a été révélé comme l’Esprit de l’homme-Oint qui est dans la gloire divine, ils ne Le connaissent que comme l’Esprit de Dieu. Il a plu à Dieu de se révéler pleinement, et rien que pleinement, comme le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. Si je Le connais un peu, c’est en Jésus Christ ; et la mesure dans laquelle ma connaissance de Dieu est vraie, exacte, complète, est selon la mesure de la connaissance que j’ai de Jésus Christ.

Or, lorsque le Saint Esprit agit en vue du salut, que fait-Il ? si ce n’est qu’Il révèle à l’âme, l’homme-Oint, Jésus le Seigneur. Et c’est juste de la même manière qu’Il agit quant Il s’occupe de nous enseigner, de nous instruire et de nous conduire. Il nous révèle « la vérité » dans l’homme-Oint, Jésus le Seigneur. Si je suis conduit par l’Esprit de Dieu, mon cœur, mon esprit, tout mon être, a à faire avec ce que mon cœur et mon esprit renouvelés peuvent fort bien saisir — l’homme-Oint, Jésus le Seigneur, maintenant sur le trône de Dieu et du Père.

Si, au lieu d’être tourné vers Lui, parce que je sais que c’est Son Esprit à Lui (l’Oint, quoique maintenant l’homme divinement glorifié) qui m’enseigne — me façonne, me guide au moyen de ce qui m’est montré en Lui (auquel cas je penserai à Lui et parlerai de Lui comme Esprit de Christ), j’y pense et j’en parle comme Esprit de Dieu (ce que certainement Il est, et certes, Il est Dieu l’Esprit), j’en ressentirai l’effet sur mon esprit, sur mon âme et sur ma vie, par un certain manque de clarté en toute chose.

Ce sujet est de toute importance, car il est inséparable, soit de la manière dont il a plu à Dieu de se révéler, soit de la manière dont Il nous a rachetés pour Lui-même.

Si on fait attention à cela, on verra une nouvelle mesure de vérité bénie jaillir du chapitre 8 de l’épître aux Romains.