Écho du Témoignage:Notes sur l’épître aux Éphésiens/Partie 4

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Ici s’ouvre une section bien distincte de l’épître. Ce n’est pas le développement des pensées de Dieu en grâce, pensées qui, depuis avant la fondation du monde, s’étendent jusqu’à l’héritage de gloire, quand toutes choses seront assujetties à Christ — l’Église étant une avec Lui dans Sa suprématie sur tout. Ce n’est pas non plus le moyen par lequel Dieu s’occupe d’âmes qui étaient mortes, sous la puissance de Satan, et par nature enfants de colère, les uns aussi bien que les autres, les vivifiant avec Christ, et les ressuscitant, et les faisant asseoir ensemble en Lui dans les lieux célestes. Nous avons vu cela dans la première partie du chapitre 2. Mais maintenant nous avons la mise en exécution actuelle des plans de Dieu dans le monde. Le chapitre 1 nous a donné les conseils de Dieu à l’égard de ces âmes-là ; le chapitre 2, 1 à 10 présente la manière dont Il a agi en eux ; mais maintenant nous avons la manière de Ses plans sur la terre. En conséquence, ceci fait ressortir d’une manière bien distincte la condition dans laquelle l’homme avait été auparavant. Il y avait déjà eu des voies de Dieu manifestées ici-bas. Après le déluge, quand le monde entier s’était éloigné de Dieu, et avait établi une forme de mal particulièrement pernicieuse — le culte de faux dieux — le vrai Dieu appela un homme hors de cet état de choses, et le mit dans une place de séparation d’avec les autres ; et Il fit de lui le dépositaire de Ses promesses et de Son témoignage sur la terre. Tel fut Abraham ; telle la semence d’Abraham. En conséquence, c’est là que depuis la vocation d’Abraham nous trouvons la scène des opérations de la puissance, de la bonté et du gouvernement de Dieu, quoique le gouvernement en fût ensuite séparé, à cause du mal en Israël qui était sans remède, et transmis aux Gentils. Mais la croix de Christ termina toutes ces épreuves. Dieu pouvait attendre ensuite pendant quelques années, dans Sa patience, comme nous le savons ; mais le sort de la nation juive fut scellé en la croix de Christ ; et depuis ce moment-là même, Dieu commença à manifester ces desseins plus profonds de Son amour. Car tout ce que le peuple juif aurait pu avoir, en supposant qu’il eût été converti et qu’il eût reçu le Messie, n’aurait pu dépasser ici-bas la position d’un peuple terrestre. Ils auraient pu être régénérés ; mais ils auraient nécessairement été terrestres. Les promesses qui leur étaient si pleinement et si richement accordées dans l’Ancien Testament se rapportaient à la terre. Je ne dis pas que la foi n’avait pas quelque chose de plus profond ; je ne dis pas qu’il n’y avait pas quelque chose dans la pensée cachée de Dieu, qui était en dehors de cette scène présente. Mais, qu’il me soit permis de le répéter, ils étaient un peuple terrestre ; ils avaient les « choses terrestres » du royaume par un don bien positif de Dieu ; et c’est par rapport à cette circonstance même, que Dieu déclare que Ses dons et Sa vocation sont sans repentir. Il avait donné aux Juifs des bénédictions terrestres, et Il les avait appelés hors des autres peuples pour jouir de la terre. Ils le feront dans une condition de gloire sous leur Messie. Il ne se repentira jamais de Ses desseins, et ne retirera pas Son don. Mais en attendant, toute l’histoire de la réjection de Dieu par Israël est survenue : le culte qu’ils ont rendu aux idoles, et finalement la crucifixion de leur propre Messie ; et pour le temps présent ils sont dépossédés de leur pays et dispersés sur la face de la terre.

Mais pendant le temps de la dispersion d’Israël, et même avant qu’il commençât, depuis le moment où leur culpabilité fut consommée, ce dessein céleste de Dieu fut graduellement manifesté sur la terre. Mais il faut nous rappeler que l’Église, outre qu’elle est l’objet des conseils éternels de Dieu, et qu’elle a une glorieuse portion dans le ciel avec Christ — objet de notre attente, a aussi une existence sur la terre et entre dans les voies de Dieu ici-bas. C’est là le point auquel nous sommes arrivés dans cette épître. Nous avons vu les pensées plus profondes de Dieu ; mais comme l’épître touche en effet aux voies de Dieu sur la terre, nous n’aurions pas eu une vue complète de la place de l’Église, si elle ne nous avait pas donné la succession des choses en rapport avec les économies ici-bas. D’après cela nous avons les éléments qui composent l’Église : « C’est pourquoi souvenez-vous qu’autrefois vous, les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main, dans la chair ». Ici nous sommes sur un terrain totalement différent. Il ne s’agit plus d’« enfants de colère », de personnes qui étaient par nature aussi mauvaises et aussi bien mortes les unes que les autres ; mais ici ce sont des hommes distingués les uns des autres sur la terre — la circoncision d’une part, et l’incirconcision de l’autre. En sorte que vous êtes sur un terrain terrestre, le terrain des voies de Dieu sous le rapport des économies, et vous y trouverez Dieu qui sépare une partie du genre humain de l’autre, par Sa propre volonté ; non parce que l’une était meilleure que l’autre, mais pour la manifestation de Sa propre sagesse et de Son propre dessein. La grande masse des Juifs était tout aussi mauvaise aux yeux de Dieu que les Gentils ; et quelques-uns d’entre les Gentils étaient convertis, comme Job par exemple, tandis qu’il y en avait beaucoup parmi les Juifs qui périrent dans leurs péchés. Mais, malgré tout cela, Dieu mit réellement une différence entre Juif et Gentil ; et Il dit : « Souvenez-vous qu’autrefois vous, les nations dans la chair », vous étiez parmi le reste du genre humain, laissés en dehors de la « vocation de Dieu », vous n’aviez pas été placés dans une position séparée de témoignage pour Dieu, comme le fut Abraham ; « vous étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision ». « Vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël ». Ils n’avaient aucune part dans l’ordre établi de Dieu en Israël ; et ils étaient « étrangers aux alliances de la promesse ». Dieu donna de glorieuses promesses en forme d’alliance, et s’engagea à les accomplir. Les Gentils n’y avaient ni part ni portion. Il y avait des promesses au sujet des Gentils, mais aucune faite aux Gentils. Israël était la partie qui avait un intérêt dans les promesses, directement — Israël, et Israël seul. Et il faut nous rappeler soigneusement ce que signifient ces promesses. Elles ne furent pas faites à Abel, ni à Énoch, encore moins à Adam et Ève, bien qu’il soit assez ordinaire de parler de la promesse faite dans le jardin d’Éden. Mais l’Écriture ne parle jamais de promesse qui y ait été faite. Et si vous examinez Genèse 3, vous verrez toute la sagesse de Dieu qu’il y a en cela ; car ce ne pouvait en aucun sens être une promesse. À qui pourrait-ce être une promesse ? À qui fut-elle adressée ? À ce serpent ancien ? Aucun croyant ne pourrait s’imaginer qu’une promesse lui ait été faite. C’était une menace de l’extinction de sa puissance. Dieu jugeait le péché qui venait d’entrer dans le monde : est-ce le temps convenable où des promesses peuvent être faites ? C’est rigoureusement une révélation de Dieu, nullement en forme de promesse, mais une déclaration qui prononce une dénonciation de jugement sur le serpent, déclaration qui montrait que la semence de la femme devait lui briser la tête.

« Les promesses », donc, ne remontent pas plus haut qu’Abraham : elles se rattachent aux économies de Dieu. On pourra demander : N’avons-nous pas des promesses ? Je réponds : Nous avons toutes les promesses de Dieu ; mais comment ? Et où ? En Christ « est le oui et en lui l’amen ». Si nous avons Christ, nous sommes la « semence d’Abraham et héritiers selon [la] promesse », mais d’une manière totalement différente de celle en laquelle les Juifs les avaient autrefois, ou les auront bientôt. Nous y entrons sur le pied de pure miséricorde, et comme étant entièrement en dehors de toute alliance. Il n’y a pas une telle chose qu’une alliance avec l’Église, ou avec nous, Gentils. Je ne veux pas dire que nous ne recevrons pas les bénédictions que renferme la nouvelle alliance : nous avons toute la béatitude qui s’y trouve, et plus encore ; mais non comme Israël. Ils y ont part comme objets des promesses de Dieu ; tandis que c’est la grâce souveraine qui nous a cherchés, et atteints, et bénis — n’ayant aucun droit à quoi que ce soit, et pourtant ayant quelque chose de meilleur réservé pour nous. Nous entrons comme remplissant la lacune entre la réjection du Messie et Sa réception par Israël bientôt ; et nous faisons partie de cette parenthèse, plutôt que des voies de Dieu ici-bas, et cela d’une manière bien intéressante, comme j’espère le montrer.

Ici donc, la différence est d’abord présentée. Dieu veut que nous connaissions quelle était notre condition. Nous n’avons droit à rien ; nous n’avons pas le moindre titre à faire valoir auprès de Dieu ; nous n’avions aucune place qui nous fût assignée spécialement, comme Israël avait par la promesse. Ils avaient une certaine place, même comme hommes inconvertis dans le monde ; et le jour approche où, après avoir été convertis, ils auront dans le monde une position clairement marquée — une distinction terrestre et une gloire terrestre qui n’ont jamais été et ne seront jamais notre portion. N’allez pas supposer que nous n’aurons pas quelque chose de bien meilleur ; mais nous n’aurons jamais une telle place sur la terre. Nous en aurons une avec Christ sur toutes choses ; mais ce ne sera pas pendant que nous avons notre vie naturelle ici-bas. C’est dans l’état de résurrection que la gloire de l’Église est destinée à être manifestée, dans toute sa plénitude, en tant qu’elle sera manifestée au monde. Ainsi l’apôtre rappelle ici aux saints d’Éphèse ce qu’avait été leur condition comme Gentils. « Vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël, et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et sans Dieu dans le monde ». Ils n’avaient point d’espérance. Ils n’attendaient aucune intervention divine pour les délivrer sur la terre : ils pouvaient rêver à ce à quoi les gens rêvent encore — un perfectionnement de l’homme sur la terre. Ils n’avaient aucune connexion avec Dieu dans le monde, tandis que les Juifs avaient Dieu pour diriger tous leurs mouvements — comment ils devaient vivre et comment leur héritage devait être réglé. Dieu entrait dans toutes leurs affaires domestiques aussi bien que dans leur culte ; tout se trouvait placé entièrement et d’une manière distincte sous le gouvernement de Dieu. S’ils avaient ainsi Dieu dans ce monde, les Gentils ne connaissaient rien de semblable. Retirés de cette misérable condition, dans quoi sommes-nous introduits ? Est-ce dans la position d’Israël ? Cela est traité ailleurs. Dans Romains 11, le grand point est de montrer que les branches naturelles de l’olivier ont été arrachées, afin que nous, qui étions des branches sauvages, nous fussions entés. Le sujet ici n’est pas l’Église, mais simplement la possession des promesses, et la place de témoignage pour Dieu ici-bas. Ce sont là des choses distinctes. Toute personne baptisée — c’est-à-dire toute personne qui fait extérieurement profession de reconnaître Christ — appartient à l’olivier. Tous ceux qui sont tels ont une responsabilité spéciale, comme n’étant pas païens (ni Juifs non plus), mais en possession des oracles de Dieu, et comme portant le nom de Christ d’une manière extérieure. Mais dans Éphésiens 2, il y a une chose bien plus profonde : l’apôtre parle du corps de Christ et de l’Assemblée de Dieu. Et il faut nous rappeler qu’au commencement du christianisme, ces deux choses se touchaient de bien près : en d’autres termes, l’Assemblée ne se composait guère d’autres personnes que de ceux qui étaient les membres du corps de Christ, de vrais chrétiens unis à Christ par le Saint Esprit. Mais bientôt des individus s’y glissèrent, qui n’étaient pas nés de Dieu, et qui naturellement n’étaient pas membres de Christ, mais qui entrèrent néanmoins dans l’Assemblée de Dieu. Ainsi par le mot de chrétiens aujourd’hui on désigne quelqu’un qui n’est ni païen, ni Juif. D’après cela, dans Romains 11, vous lisez qu’il y a des branches qui sont arrachées ; dès lors il est dit que les branches qui sont entées sont debout par la bonté de Dieu, et sont averties et exhortées à y persévérer, puisqu’autrement, elles aussi, elles seront coupées. Il est question de la profession extérieure, de ses dangers et de sa sentence assurée si elle n’est pas fidèle. Mais dans l’épître aux Éphésiens il n’y a pas une telle chose que d’être coupé, parce que le sujet principal, c’est la condition de membres du corps de Christ. Il y en a qui parlent maintenant de ne pas déchirer le corps de Christ ; mais il n’y a dans l’Écriture ni une telle phrase, ni une telle idée. Vous trouverez des passages qui insistent beaucoup sur la position assurée et ferme des vrais croyants, et d’autres qui contiennent l’avertissement qu’il y en aura de ceux qui font profession qui d’eux-mêmes seront réduits à rien ou bien jugés de Dieu. Il n’y a pas une telle pensée que l’excision d’un membre du corps de Christ. Il y a des avertissements solennels pour les chrétiens dans le but de les préserver du mal, mais rien qui ressemble à l’incertitude de leur sécurité.

En poursuivant le chapitre, le côté positif de la question apparaît. Les Gentils ne possédaient pas par nature les privilèges des Juifs. « Mais maintenant dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un » — et Juifs et Gentils — « ayant détruit le mur mitoyen de clôture ». Nous trouvons ici la déclaration bien claire que les institutions mêmes que Dieu avait établies dans Ses voies avec les Juifs sont renversées. Dieu Lui-même a détruit le mur mitoyen de clôture. Lui seul avait le pouvoir de le faire. C’eût été un péché pour un autre, quel qu’il fût, de l’essayer. D’un autre côté, vous trouverez des personnes qui, dans leur ignorance de l’Écriture, soutiendront que, parce que Dieu a commandé ces choses autrefois, Il doit les sanctionner toujours. Rien ne saurait être moins fondé. C’est entièrement limiter Dieu, et fermer les yeux aux déclarations les plus claires de Sa Parole. Dans une grande partie du Nouveau Testament, Dieu met de côté les institutions juives, dans toutes leurs parties. Sans doute il y a des principes moraux qui étaient vrais avant la loi — des voies révélées de Dieu depuis le commencement, qui doivent toujours régler la conduite de l’homme à l’égard de Dieu ; mais ces choses n’ont pas nécessairement quelque chose à faire avec la loi. Sous les institutions légales, elles pouvaient se trouver plus ou moins incorporées dans la loi et prendre la forme de commandements ; mais leur racine est bien plus profonde que la loi donnée à Moïse. Les idées dont je parle sont fondées sur une notion fausse ; quand vous dites que le chrétien est délivré de la loi, quelques-uns pensent que vous allez détruire toute moralité et renverser la sainte mesure du bien et du mal, qui vient de Dieu. Mais il ne nous sied pas de décider ce qui contribue le plus à la gloire de Dieu. L’humilité se trouve dans l’obéissance, et se prouve par elle ; or l’obéissance dépend de la soumission à la Parole de Dieu. Le même acte dans des circonstances différentes peut être un devoir ou un crime : la seule et infaillible pierre de touche pour le croyant, c’est la Parole de Dieu. C’était un péché pour les Juifs de ne pas détruire tous les Cananéens : Dieu leur avait commandé de le faire — Celui qui seul était compétent pour juger, et qui seul avait le droit de commander d’après Sa volonté souveraine. Si un chrétien faisait maintenant la même chose, ce serait se méprendre quant à la pensée de Dieu. Le monde est tenu d’agir maintenant à l’égard des meurtriers aussi rigoureusement que jamais : Dieu n’a nullement révoqué la parole qu’Il prononça quant au caractère sacré de la vie humaine. C’est ce que Dieu avait établi longtemps avant la loi de Moïse, ou avant toute distinction entre Juifs et Gentils. Cela n’est annulé ni par la loi donnée à Israël, ni par l’évangile qui maintenant est proclamé en grâce au monde. Le gouvernement parmi les hommes demeure sur le fondement qui lui est propre ; il était compris dans la mission donnée à Noé ; mais le chrétien est en dehors de tout cela et au-dessus de tout cela. Il est appelé à une nouvelle vocation, et c’est ce que nous avons ici. « Mais maintenant dans le Christ Jésus vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ ». Notre tâche n’est pas le maintien de l’ordre dans le monde ou de punir le désordre qui s’y trouve ; mais un nouvel édifice s’élève et croît, sur le fondement béni, saint et divin du sang de Christ, par lequel nous avons été approchés de Dieu. Et ce n’est pas seulement ce que nous serons bientôt, mais ce que nous sommes maintenant. Nous avons « été approchés par le sang du Christ ».

Rien ne saurait être plus clair et plus positif. « Car c’est lui qui est notre paix » ; — une expression bien merveilleuse. Notre paix n’est pas seulement une chose dont nous jouissons au-dedans de nous, mais c’est Christ en dehors de nous ; et si les âmes se reposaient seulement sur cela, y aurait-il de l’anxiété quant à la plénitude de la paix ? C’est entièrement ma propre faute si je ne me repose pas sur cela et si je n’en jouis pas. Mais quand même… dois-je douter que Christ soit ma paix ? Je Le déshonore si je le fais. Si j’avais une caution dont les richesses ne sauraient manquer, pourquoi douterais-je quant à ma position ou à mon crédit ? La chose ne dépend pas de mes richesses, ni de ma pauvreté : tout dépend des ressources de celui qui s’est rendu responsable pour moi. Il en est ainsi quant à Christ. C’est Lui qui est notre paix, et il ne saurait y avoir en Lui la moindre possibilité que rien nous manque. Lorsque le cœur se repose sur cela, quel en est l’effet ? Alors nous trouvons du repos et nous jouissons. Comment puis-je jouir d’une bénédiction avant d’y croire ? Et il faut que je commence par croire avant que de jouir. Le Seigneur dans Sa grâce, il est vrai, donne parfois à Son peuple des transports de joie ; mais la joie peut varier. La paix est ou devrait être une chose permanente : c’est ce que le chrétien a le droit de posséder toujours ; et cela parce que Christ est notre paix. Il n’est pas appelé notre joie ; et Dieu n’est pas appelé le Dieu de joie, mais de paix, parce qu’Il l’a accomplie Lui-même : et elle repose entièrement sur Christ. « C’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un, ayant détruit le mur mitoyen de clôture ».

Il y a une notion qui prévaut généralement — notion inconnue dans la Bible — c’est que Christ opérait notre justice quand Il était ici-bas. Or je ne mets pas en doute que la vie de Christ fût nécessaire pour répondre à ce que demandait Dieu Lui-même et Sa sainte loi, aussi bien que pour Le manifester Lui-même et Son amour ; mais la justice que nous sommes devenus en Christ est absolument une tout autre pensée — non pas la loi accomplie par Lui, mais la justice justifiante de Dieu, fondée sur la mort de Christ, déployée dans Sa résurrection, et couronnée par Sa gloire dans le ciel. Ce n’est pas simplement Christ accomplissant notre devoir pour nous, mais Dieu pardonnant mes fautes, jugeant mon péché, et même trouvant une telle satisfaction dans le sang de Christ, que maintenant Il ne saurait trop faire pour nous ; cela devient, si je puis le dire, une dette positive envers Christ, à cause de ce que Christ a souffert. On ne voit pas que la loi est la puissance, non de la justice, mais du péché. Si Christ n’avait fait que garder la loi, ni votre âme ni la mienne n’auraient pu être sauvées, encore moins bénies, comme nous le sommes. Quel que fût celui qui aurait gardé la loi, c’eût été la justice de la loi, et non la justice de Dieu, qui n’a point la moindre connexion avec l’obéissance rendue à la loi. Il n’en est jamais parlé ainsi dans la Parole de Dieu. Parce que Christ a obéi jusqu’à la mort, Dieu a introduit une nouvelle sorte de justice — non pas la nôtre, mais la sienne, à Lui, en notre faveur. Christ est devenu malédiction pour nous sur le bois ; Dieu L’a fait « être péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui ». Si la doctrine ordinaire sur ce sujet était vraie, nous pourrions nous attendre à ce qu’il fût dit : Il a obéi à la loi pour nous, afin que nous eussions une justice légale qui nous fût imputée ou transférée. Au contraire la vérité est sur tous les points en contraste avec de telles idées. Assurément l’obéissance de Christ à la loi n’est pas la même chose que le fait que Dieu L’a fait être péché. Il en est de même du passage dont on se sert si souvent : « Par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes ». — Comment Son obéissance est-elle ici liée avec la loi ? L’apôtre, il est vrai, introduit la loi dans le verset suivant, comme une chose nouvelle et additionnelle, qui intervient exceptionnellement.

De plus, Adam n’aurait pas compris le sens de l’expression « la loi », bien que sans aucun doute il fût sous une loi qu’il a enfreinte. Qu’est-ce qu’Adam dans son innocence aurait fait par exemple des mots : « Tu ne convoiteras point » ? Aucun sentiment pareil ne se trouvait dans les limites de son expérience. Aussi, comme nous le voyons, ce ne fut qu’après la chute de l’homme que la loi fut donnée au temps convenable, pour condamner la première manifestation du péché. Mais Christ est mort pour le péché et sous le péché — notre péché. Et quelle en est la conséquence ? Tous les croyants maintenant, soit Juifs, soit Gentils, dans le Christ Jésus, sont introduits dans une place entièrement nouvelle. Le Gentil est retiré de sa position d’éloignement à l’égard de Dieu ; le Juif, de la proximité où le mettait l’économie judaïque ; les uns et les autres jouissent d’une bénédiction commune dans la présence de Dieu, que nul n’avait jamais possédée auparavant. L’ancienne séparation disparaît et fait place, par la grâce, à l’union dans le Christ Jésus. À quel moment cela commença-t-il ? Question importante, car nous y trouverons réellement la réponse à la question : — Qu’est-ce que l’Église, d’après les Écritures ? Demandez à une foule d’enfants de Dieu. Ne diraient-ils pas : l’ensemble de tous les croyants ? Mais est-ce là le corps de Christ tel qu’il nous est montré ici ? Il y avait des saints depuis le commencement — tous ceux qui étaient nés de Dieu ; mais furent-ils réunis pour former une assemblée sur la terre ? Y avait-il dans l’Ancien Testament quelque chose qui correspondît au « seul corps » ? On n’en entendit jamais parler, sinon comme une chose promise, jusqu’au jour de la Pentecôte. Il fallait attendre la croix de Christ. En elle Dieu abolit l’inimitié. Avant cela Dieu avait commandé au Juif de demeurer séparé du Gentil ; et c’est ce que notre Seigneur maintenait bien fortement quand Il était sur la terre. Il défendit à Ses disciples d’entrer dans aucune ville des Gentils. Il dit à la femme syrophénicienne qu’Il n’était envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. Elle s’était placée sur le terrain des promesses ; mais Il lui montre qu’elle n’avait ni part ni portion dans les promesses. Si elle s’était adressée à Lui comme étant le Fils de Dieu, notre Seigneur l’aurait-Il fait attendre ? Elle en appela à Lui comme étant le Fils de David ; et en cette qualité Sa relation était avec Israël. Elle dut apprendre quelle avait été sa méprise en se plaçant sur le terrain des promesses, auxquelles elle n’avait aucun droit. Et c’est là souvent la raison pour laquelle des personnes ne jouissent pas de la paix. Elles plaident les promesses de Dieu ; mais qu’est-ce que cela, si je ne puis dire que les promesses me sont faites à moi ? Faut-il que je m’étonne si la réponse tarde ? De là vient aussi qu’il y a en général si peu de paix solide. Qu’il était bon pour la pauvre femme, qu’il est bon pour nous tous, de connaître et de confesser ce que nous sommes réellement ! Elle reconnaît qu’elle n’était en aucune façon ni un enfant, ni une brebis. « Cependant les chiens mangent ! ». Elle voit bien pourquoi elle ne pouvait obtenir ce qu’elle désirait sur le fondement erroné de privilèges qu’elle ne possédait pas. Elle est amenée à se reconnaître comme étant privée de toute promesse ; et alors il n’y a pas de limite à la bénédiction dans la grâce de Christ. « Ô femme ! ta foi est grande ; qu’il le soit fait comme tu veux ».

Les deux exemples dans lesquels le Seigneur admire la foi de ceux qui vinrent à Lui, nous présentent des Gentils — le centenier et la Syrophénicienne. Notre Seigneur ne peut nier Son amour, et ils le connaissaient. En conséquence ils insistent dans leur requête. Ce fut au milieu d’une ignorance bien grande ; mais alors, au fond, l’œil était simple, et l’objet sur lequel il se reposait, c’était Celui qui pouvait bénir au-delà de toute pensée. En conséquence la bénédiction ne pouvait être perdue, et, bien qu’elle fût retardée, elle était infinie.

Ainsi dans cette épître nous voyons le Gentil dans la condition la plus déplorable d’éloignement à l’égard de Dieu et de séparation de tout ce que Dieu avait choisi sur la terre. Mais la croix de Christ a anéanti toutes distinctions semblables. Elle a prouvé que les Juifs tant favorisés étaient, si possible, plus pervers encore que les pauvres Gentils. Ils avaient rejeté et crucifié leur propre Messie ; et s’il y en avait parmi les Juifs qui insistaient plus pour Sa mort que d’autres, c’était les sacrificateurs ; et il en est toujours ainsi. Il n’y a rien qui soit si dépourvu de cœur que la religion de ce monde ; et s’il en était ainsi alors, la chose est pire encore aujourd’hui. Qu’y a-t-il de si mauvais sous le soleil qu’un christianisme corrompu ? Il peut employer un beau langage, et contenir un grand mélange de vérité ; mais il n’y a pas de conscience purifiée, point de divines affections ; et sa fin n’en sera que d’autant plus terrible. Nous avons besoin de prendre garde à ce que nous sanctionnons dans des jours comme ceux-ci : car le temps est court. Le Seigneur a mis en lumière ce qu’est Son Église. La volonté de l’homme a ramené du tombeau de Christ la loi des commandements, et l’impose de nouveau. C’est là ce que l’on trouve dans toute la chrétienté. Il est inconcevable, à moins de réaliser la puissance de Satan, comment des chrétiens peuvent se servir des institutions spéciales de Dieu par rapport à Son peuple terrestre, malédictions et le reste, en face d’un chapitre tel que celui-ci, dans lequel nous trouvons que tout cela est mis de côté, même pour les Juifs qui croient, par l’autorité même de Dieu. C’est une dénégation pratique du sang et de la croix de Christ. Quelle preuve solennelle de l’état de ruine où se trouve l’Église de Dieu ! La vérité est bien claire en effet : « Ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements, [qui consiste] en ordonnances ; afin qu’il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; et qu’il les réconciliât tous les deux en un corps à Dieu par la croix, ayant tué en elle l’inimitié ». C’est à cette figure d’un seul homme nouveau, que les chrétiens répondent. Vous trouverez qu’un tel état de choses ne fut jamais connu pendant les temps de l’Ancien Testament, ni même pendant la vie de notre Seigneur sur la terre. Ce ne fut qu’après l’ascension que les Juifs et les Gentils furent réunis sur la terre, et adorèrent Dieu sur le même niveau. C’est là l’Église. Ce n’est pas seulement qu’ils sont tous des croyants, mais ils sont membres de Christ et membres les uns des autres sur la terre. Sans doute, lorsque nous serons dans le ciel, ce sera toujours l’Église ; mais elle commence ici-bas, et cela avec Christ crucifié et monté au ciel. Quand Il y a ainsi pris Sa place, alors commence l’œuvre pour former le corps en union avec la Tête. Toutes les distinctions ont disparu, en tant qu’il s’agit de la sphère même de l’Église. La nature de l’Église est bien évidente d’après ces paroles : Afin « qu’il les réconciliât tous les deux en un corps à Dieu sur la croix, ayant tué en elle l’inimitié » — laquelle inimitié consistait dans les commandements de la loi, qui séparait rigoureusement et totalement l’un de l’autre.

Mais Christ « étant venu, il a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près ». Tout est attribué à Christ, parce que tout est fondé sur la croix ; et c’est Christ, par le Saint Esprit, qui proclame maintenant cette paix céleste aux Gentils qui autrefois étaient loin, aussi bien qu’à Israël, le peuple jusqu’alors si favorisé. Lorsque cette vérité est inconnue, les hommes peuvent prêcher Christ plus ou moins ; ils peuvent discourir beaucoup d’une manière générale sur les promesses de Dieu ; mais un Juif pourrait parler des promesses ; et c’est à eux spécialement qu’il sera donné bientôt de chanter en leurs cantiques, que la miséricorde de Jéhovah « demeure à jamais » — c’est le grand thème des psaumes qui ont rapport au millénium. La position judaïque — en pratique — que prennent la plupart des chrétiens, les conduits à se servir des psaumes de David comme le grand élément de la communion chrétienne, et comme l’expression de leur propre condition devant Dieu. Il est incontestable que toute l’Écriture a été donnée par Dieu pour le profit et pour la bénédiction du chrétien. Mais dois-je offrir un taureau et un bouc, par le motif que la chose était commandée autrefois ? Imiter le Lévitique, c’est une chose ; le comprendre, c’est une chose toute différente. « Par la foi », « nous établissons la loi » ; mais nous ne sommes pas sous la loi. C’est ainsi qu’en parlant de ma marche comme chrétien, l’apôtre Paul dit que le péché n’aura pas l’empire sur moi, parce que je ne suis pas sous la loi, mais sous la grâce. Qu’il est triste de voir que ceux qu’on appelle évangéliques, comme corps, prêchent maintenant avec diligence le contraire ! Ils peuvent prêcher une certaine mesure de vérité sur d’autres choses ; mais ils ne peuvent pas prêcher l’évangile, et ils nient l’Église de Dieu. Il n’y a aucune chose pour laquelle le chrétien est sous la loi, parce qu’il est sous Christ — mort et ressuscité. Christ était une fois sous la loi ; mais alors je n’avais rien à faire avec Lui. Il est sorti de cette position à la croix ; et mon association avec Christ commence là quant à son point de départ. Je suis uni à Christ dans le ciel, et non sur la terre. Qu’y a-t-il de commun entre Christ dans le ciel et la loi ? Ainsi il est dit que nous sommes sous la grâce et non sous la loi. De plus, cette doctrine est éminemment pratique. Le niveau de la marche est abaissé d’une manière étonnante, lorsqu’il y a une erreur à cet égard ; et Satan tâche d’introduire la loi, après qu’une âme a cru, s’il n’a pu pervertir la loi afin de l’empêcher de croire.

Ici donc, c’est la bonne nouvelle de la paix qui est annoncée « à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près ; car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit ». Par là, au lieu de la loi qui établissait une distinction entre le Juif et le Gentil, le Saint Esprit les unit sur un terrain commun, et les place dans une relation commune comme fils ayant affaire au Père. C’est là notre position. Lorsque Dieu agissait comme gouverneur, Il choisit une nation ; Il avait Ses propres serviteurs. Mais maintenant, lorsqu’Il a une famille, tout cet ordre de choses-là disparaît. Il a Ses enfants, et Il veut les avoir près de Lui. Le terme de toutes les formes judaïques, quant à des lieux saints, des jours consacrés, la sacrificature et les sacrifices, ce fut la croix de Christ. Dieu a pleinement éprouvé toute action sur les hommes par une religion qui est visible, ou par ce qui frappe la vue, ou par des sons qui agissent sur les sens. Le Saint Esprit envoyé du ciel conduit les enfants de Dieu à s’approcher du Père. Comment un chrétien peut-il reconnaître que c’est là ce que Dieu lui a donné pour le guider, et néanmoins se trouver prendre part, ne fût-ce que par sa présence, à ce qui est positivement judaïque ? Ce que Dieu a ordonné pour le Juif, et ce qu’Il enjoint au chrétien, sont des choses bien différentes. Nous ne sommes pas des Juifs, mais des chrétiens. Ce sur quoi Il insiste auprès des chrétiens, porte un coup bien plus fort à la nature, et honore beaucoup plus Christ, qu’aucune des choses qu’Il ait jamais données ou qu’Il donnera jamais à Israël. Il nous a amenés comme Sa famille près de Lui-même, et par Christ nous avons « accès auprès du Père par un seul Esprit » — nous, « les uns et les autres », Juifs et Gentils. Jusqu’à quel point le réalisons-nous en pratique ? Devons-nous sanctionner cette incrédulité qui retourne aux faibles et misérables éléments du monde ? Ou bien demeurons-nous uniquement attachés à Christ, rendant culte à Dieu dans l’Esprit ? Nous pourrons avoir à souffrir, si nous demeurons fidèles à la grâce et à la vérité ; mais bienheureux sommes-nous, s’il en est ainsi.

Il ajoute encore : « Ainsi donc vous », Gentils, « n’êtes plus étrangers, ni forains, mais concitoyens des saints, et gens de la maison de Dieu ». Ils avaient été retirés de cette condition d’éloignement, et étaient devenus partie de la maison de Dieu, « ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes » — non pas sur celui de la loi. Quels prophètes ? Ceux du Nouveau Testament, seulement. Dieu ne se servait pas d’un ancien fondement, mais en posait un nouveau ; et ce nouveau fondement, il se commence en Christ mort et ressuscité. C’est le fondement, non pas des prophètes et des apôtres, mais « des apôtres et prophètes ». La phrase, dans le grec, signifie que ces deux classes, les apôtres et prophètes, étaient réunis dans cette œuvre commune. Ils étaient employés ensemble à poser cette base commune. Il nous est parlé (chap. 3, 5) du « mystère du Christ », « lequel n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes dans d’autres générations comme il a été révélé maintenant par l’Esprit à ses saints apôtres et prophètes ». Ces paroles écartent toute controverse ; car elles prouvent qu’il n’est question que du temps présent. De même au chapitre 4, 11 : « Et lui, a donné les uns apôtres, les autres prophètes ». Quelques-uns des écrivains du Nouveau Testament n’étaient pas apôtres, et pourtant ils étaient tout autant inspirés. Il est donc dit de nous, que nous sommes édifiés sur ce « fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin ». Ce n’est pas seulement la prophétie ou la promesse, mais « Jésus Christ lui-même » — Sa personne. C’est ce que l’apôtre Pierre avait appris des lèvres de notre Seigneur : « Sur ce rocher je bâtirai mon assemblée », c’est-à-dire, sur la confession de Christ comme le Fils du Dieu vivant. Et de même ici, vous avez Jésus Christ comme la maîtresse pierre du coin. Mais ce n’est pas ici, comme dans Matthieu, Christ qui édifie ; mais ces apôtres et prophètes sont employés (d’une manière subordonnée sans doute), parce qu’ils étaient les instruments pour révéler l’Église. Ainsi l’Écriture limite l’Église à ce qui suivit la mort et la résurrection de Christ, et la fait dépendre du Saint Esprit envoyé du ciel pour les réunir afin de former un seul corps sur la terre. « En qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour [être] un temple saint dans le Seigneur ». La chose n’est pas encore complète. « En qui aussi vous êtes édifiés ensemble, pour [être] une habitation de Dieu par l’Esprit ». Dieu avait autrefois une habitation sur la terre — le temple ; et Il y habitait, non par l’Esprit, mais d’une manière visible. Maintenant, Dieu habite sur la terre d’une manière encore plus bénie, savoir par l’Esprit. Le Saint Esprit rend les saints l’habitation divine, et les unit comme un seul corps. Il habite dans l’Église, et en fait ainsi le temple de Dieu. Ce n’est pas Son habitation dans les individus que nous avons ici. Cette vérité-là est aussi bien positive et bien importante ; mais, en outre, Il habite dans l’Église : Il fait de l’Église l’habitation de Dieu. Quelle vérité ! Il est clair que ce que Dieu demande, c’est que nous marchions fidèlement dans la vérité, et selon Christ.