Écho du Témoignage:Fragments et pensées (3)

De mipe
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On confond souvent l’effet produit sur l’homme et par suite duquel il est amené à reconnaître la vérité et l’autorité de la Parole, avec un jugement porté par l’homme sur cette Parole comme sur une matière qui lui est soumise. La Parole ne saurait jamais être ainsi présentée comme sujette au jugement de l’homme ; ce serait renier sa propre nature ; cela reviendrait à dire que ce n’est pas Dieu qui parle. Dieu pourrait-Il dire qu’Il n’est pas Dieu ? Si une telle chose n’est pas possible, il ne l’est pas davantage que Dieu parle, et qu’Il admette que Sa Parole ne possède pas Sa propre autorité.


La Parole est adaptée à la nature de l’homme. « La vie (Christ) est la lumière des hommes ». Il y a bien des choses qui produisent un effet en harmonie avec la nature de l’objet auquel elles s’appliquent, sans être jugées par lui. Témoin, ce qui se passe dans toute action chimique. Un remède m’est administré. Je subis son action qui produit son effet d’une manière convenable à ma nature. Par là, je suis convaincu de la puissance du remède sans avoir à porter un jugement sur le remède lui-même et indépendamment de son effet sur moi, comme si j’en avais la capacité. Il en est précisément ainsi de la révélation de Christ, sauf que la méchante volonté de l’homme refuse et rejette cette révélation, de telle sorte qu’elle devient une odeur de mort pour la mort. La Parole de Dieu n’est jamais jugée quand elle produit son effet : elle est juge des pensées et des intentions du cœur (Héb. 4, 12) L’homme doit se soumettre à elle ; il ne doit pas la juger.


Les deux natures dans le croyant. En Jean 3, Christ nous enseigne la distinction qu’il y a entre le vieil homme et le nouveau, et il nous apprend que l’un ne peut jamais être changé en l’autre. Nous ne devenons pas enfants de Dieu par le changement de notre vieille nature, mais par l’acquisition d’une nature nouvelle. Nous sommes de pauvres pécheurs morts, et c’est de la vie que nous avons besoin. Et tout cela appartient à celui qui croit en Jésus. Il est né de nouveau ; il a la vie éternelle.

Jacques 1, 9-11

« Que le frère qui est de basse condition se glorifie dans son élévation, et le riche dans son abaissement, car il passera comme la fleur de l’herbe. Car le soleil s’est levé avec sa brûlante chaleur et a séché l’herbe, et la fleur de l’herbe est tombée, et la grâce de sa forme a péri, ainsi aussi le riche se flétrira dans ses voies ».

Tout ce que l’évangile apportait était si contraire à ce à quoi les Juifs avaient été accoutumés, qu’ils avaient besoin d’être prémunis contre le danger de penser mal de la manière dont s’exprimait la faveur de Dieu. Dans son caractère général, l’épître de Jacques est comme la suite de l’enseignement de notre Seigneur quand Il était sur la terre. Elle ne présente pas la vérité dans son application céleste, mais en connexion avec le jugement qu’elle porte touchant les choses terrestres. Le Seigneur contemplait tout ce qui était grand ici-bas, et la seule pensée qui remplissait Son cœur était que Dieu n’y avait pas Sa place. Il en est ainsi dans ce passage. La nature divine ne saurait s’adapter aux convoitises de l’homme, et quand elle se trouve dans un homme, il faut nécessairement qu’elle se mette en travers de tout ce que les hommes pouvaient rechercher et entretenir avec le plus de soin.

La pensée renfermée dans ces versets est, que le croyant doit se réjouir dans ce qui fait ressortir sa véritable condition dans la grâce de Dieu, parce que c’est la vérité divine qui seule le fait. En apportant des communications d’une nature sociale sur des sujets célestes, elle abaissait les uns et élevait les autres. En principe, le monde avait perdu sa puissance, et on trouve alors que c’est l’inégalité des conditions, et non leur égalité, qui donne lieu à la manifestation de l’amour. La métaphore du verset 12 exprime le fait que, lorsque le jugement arrive, les riches sont plus exposés à l’épreuve que les pauvres comme, par exemple, dans les révolutions politiques, les guerres et autres bouleversements terrestres. Mais le grand point sur lequel notre attention est attirée ici, c’est qu’il faut juger de tout ce qui paraît, en introduisant sur la scène la lumière du jour. Le jugement est suspendu sur toute la scène dans laquelle nous vivons.

Matthieu 14, 1-21

Lorsque Jean fut mis en prison, Jésus s’en alla en Galilée ; mais lorsque Jean fut décapité, il se retira au désert. Le monde n’avait rien à Lui offrir : mais Lui, dans Sa divine puissance, put subvenir à toutes les nécessités des pauvres pécheurs au milieu d’un tel dénuement, et Il montra là « qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ».

Le pauvre pécheur trouvait le lieu désert, mais dans ce lieu désert Il se trouvait, Lui, Jésus, rempli de toute bénédiction. Jésus guérit les malades et nourrit abondamment ceux qui avaient faim, et Il fit du désert le lieu de la bénédiction parce que c’était le lieu où Il était. Le rejet que les hommes firent de la justice dans la personne de Jean ne servit que d’occasion de faire sortir de Jésus plus de grâce.


La présence ici-bas du Saint Esprit, aussi véritablement envoyé d’un haut que le Fils, quoique d’une manière différente, et par suite de l’accomplissement et de l’établissement devant Dieu de la justice divine par Jésus Christ, est la clé et le centre de tout ce qui appartient à la position chrétienne.

La justice a été établie devant Dieu, dans le ciel, et il a été montré aux pécheurs sur la terre un amour parfait. Christ a montré à la fois l’amour parfait de la part de Dieu envers l’homme dans ses péchés — car Dieu a tant aimé le monde qu’Il n’a point épargné Son propre Fils — et la parfaite justice qui est par la foi devant Dieu — car Christ est notre justice devant Dieu. Le Saint Esprit est témoin de cela dans l’évangile, dans toute la création (voyez 2 Cor. 5, 19, 20 ; Col. 1, 23), à cause que Jésus est en haut.


L’expression d’une pensée révèle toujours ce qu’est celui qui l’émet.

Dieu, Satan et l’homme, peuvent exprimer également leurs pensées sur un sujet donné. Et, dans la pensée qu’ils auront ainsi exprimée, on aura, aussi certainement que la pensée a été exprimée, une révélation de chacun d’eux, et non pas seulement la mesure (exacte ou non) de ce qui fait l’objet de son expression.

Nous voyons les pensées de Dieu, de Satan et des hommes, relativement à Job, dans le livre de ce nom ; nous y trouvons aussi celles de Job sur lui-même.

Les pensées de Dieu étaient seules conformes à la vérité et infaillibles : toutes les autres étaient erronées, ou n’étaient justes qu’en partie. Mais les pensées de Dieu révélaient le caractère de Dieu, autant que le caractère de Satan et des hommes était révélé dans leurs pensées respectives.

Moise a exprimé deux fois ses pensées au sujet d’Israël. Dieu aussi a exprimé les siennes, et de même Satan et Israël lui-même. Ses paroles faisaient au moins connaître celui qui les proférait ; — quoique il ne s’en trouvât qu’un seul qui dît parfaitement vrai conformément à la lumière divine.

Quel être différent est un saint suivant que c’est Christ qui exprime Ses pensées à son égard, ou que c’est Satan, le monde, ou le saint lui-même !

Et quel contraste, sous ce rapport, entre Jean 17 et Apocalypse 12 : Christ parlant à Son Père de Ses disciples, Satan accusant les frères !