Écho du Témoignage:Une parole d’exhortation sur Matthieu 18, 19-20

De mipe
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Bien-aimés frères,

Pouvez-vous me dire ce que nous perdrions, si nous n’avions point cette provision bénie du Livre de Dieu ? Et, par suite, pouvez-vous me dire ce que nous perdons, en réalité, lorsque nous négligeons de la mettre à profit ? Fixez un instant votre attention sur cette merveilleuse parole : « Je suis là ». Si elle tombait des lèvres de bien-aimés depuis longtemps absents, quels sentiments éveillerait-elle dans nos cœurs ? Supposez-vous que la voix parvienne à vos oreilles pendant le repos ou pendant le travail, quel en serait l’effet sur vous ? Que penseriez-vous de celui qui répondrait : Je viendrai, j’écouterai, quand j’aurai fini… ?

Remarquez bien que le Seigneur ne parle pas seulement de ceux qui sont « assemblés en son nom » le premier jour de la semaine, si précieux que puisse être et que soit en effet, grâces à Dieu, le rassemblement du premier jour, auquel s’ajoute la bienheureuse commémoration de la mort du Sauveur. Les paroles du Seigneur au verset 19 impliquent, au contraire, qu’il y a une promesse particulière pour la prière en commun pour le culte. Donc, soit pour la prière, soit pour le culte, le Seigneur a promis de se trouver au milieu de nous, et, de plus, Il compte que nous serons diligents à nous rassembler autour de Lui, sur ce terrain, qui est le sien.

Que faites-vous de son invitation ? Lorsque vous vous rendez au lieu de réunion, pensez-vous : « Je vais passer une heure avec le Seigneur » ? Dans ce cas, vos cœurs seront pleins, et déborderont en la présence de Celui qui vous aime jusqu’à attendre de vous que vous veniez ainsi Lui parler et jouir de Sa présence et des communications de Sa grâce. Et si vous êtes retenus chez vous (par quelque cause que ce soit), que ressentez vous dans vos esprits et dans vos consciences ? Êtes-vous présents par la pensée avec les « deux ou trois » réunis en Son nom, ou tout au moins dites-vous au Seigneur : « Je suis privé d’une précieuse occasion de jouir de toi » ? Bénis-les, bénis-moi, bénis-nous tous ensemble.

Ne vous imaginez pas que la communion individuelle avec le Seigneur suffit, tout indispensable qu’elle soit. Si vous vous tenez beaucoup dans le secret avec Lui, si Sa pensée vous est révélée, Il ne manquera pas de vous amener au milieu des « deux ou trois » rassemblés en Son nom, et, d’un autre côté, si vous avez du cœur pour les réunions des saints, vous serez par là porté à vous tenir plus près du Seigneur en votre particulier, parce que vous trouverez si douce Sa présence dans le rassemblement, que vous voudrez en jouir partout.

Vous dites peut-être : « Nous avons une pauvre réunion » ? Pauvre, pourquoi ? Le nom du Seigneur y a-t-il été invoqué ? Alors, Il ne pourrait être que là ; — serait-Il infidèle à Sa promesse ? « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux ». Quelle compagnie que la sienne ! Mais aussi, j’admets que parfois nous fassions l’expérience de notre pauvreté et que l’Esprit nous fasse « soupirer en nous-mêmes », et hélas ! sur nous-mêmes comme corps, par suite de pauvreté et d’indifférence. De tels soupirs sont-ils à dédaigner ? Plût à Dieu qu’il y en eût davantage, et qu’ils fussent assez hauts pour réveiller les insouciants ! La présence du Seigneur en pareil cas, n’est certainement pas moins précieuse pour ceux qui s’humilient devant Lui. Il ne faut pas oublier que la pauvreté de la pire espèce n’est pas celle de l’humble et de l’affamé, mais bien celle qui dit : « Je suis riche, et je suis dans l’abondance, et je n’ai besoin de rien ».

Y a-t-il des obstacles sur notre chemin ? Acceptez-les de la part du Seigneur comme autant de moyens par lesquels Il veut faire ressortir la mesure de notre abnégation ; et si vous montrez du cœur pour Lui, Il ne manquera pas — soyez-en sûrs — de vous accorder ample compensation pour toutes vos petites pertes et toutes vos petites difficultés. Ayez soins de vos propres âmes comme aussi de Sa gloire, et Il vous bénira et suppléera à vos besoins de toute manière et infiniment mieux que vous ne le feriez vous-mêmes. Le secret pour marcher toujours dans le sentier de la bénédiction, c’est de faire beaucoup de cas des intérêts de Christ et, comme conséquence, peu de cas des nôtres (Phil. 2, 21).

Pensez à tout ce que vous devez à Celui « qui, étant riche, a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis ». Savez-vous que vous êtes riches en Christ ? Alors, pourquoi courir après ce que vous n’avez pas, au lieu de jouir de ce qui vous a déjà été donné ? Et souvenez-vous qu’il sera toujours manifesté que là où est votre trésor, là seront aussi vos cœurs. Que cela, au lieu de tourner à votre honte, montre plutôt que vos cœurs sont tournés vers le Seigneur et vers les choses qui sont en haut.

Prenez un intérêt toujours croissant à l’Église que Christ, Sa Tête glorieuse — nourrit et chérit — et pour laquelle Paul avait cette sollicitude qui le tenait assiégé tous les jours (Éph. 5 ; 2 Cor. 11) ; et alors vous vous sentirez fortement attirés vers les « deux ou trois » assemblés en Son nom (comparez Hébreux 10, 23-25). « Est-ce le temps de prendre de l’argent, et de prendre des vêtements, des oliviers, des vignes, du menu et du gros bétail, des serviteurs et des servantes ? ».

Des monceaux de ruines tout à l’entour — si ce n’est un esprit vigilant — vous disent que le retour du Seigneur est proche, en vue duquel je répète :

« Petits enfants, gardez-vous des idoles ».

Votre serviteur pour l’amour de Jésus.