Études Scripturaires:Nous avons vu le Seigneur

De mipe
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Jean 20
Traduit de l’anglais

Mes bien-aimés frères, il y a dans les Écritures un passage où il est dit : « Il est fidèle, le Dieu par qui vous fûtes appelés à la communion de son Fils Jésus Christ notre Seigneur ». Je voudrais vous inviter tous à vous mettre bien au clair au sujet de cette « œuvre accomplie », afin d’être en paix à cet égard, puis à marcher en avant en cherchant à connaître toujours mieux le bien-aimé Seigneur qui a fait cette œuvre pour vous.

Prenez Romains 8 et d’autres portions analogues de l’Écriture ; vous y voyez que vous êtes faits « fils et filles du Seigneur Dieu Tout-puissant ». Vous êtes-vous parfois, mes chers frères, arrêtés avec bonheur sur cette expression : « fils de Dieu » ? — non pas fils d’hommes périssables, mais fils du Dieu saint, immuable, éternel ! C’est quelque chose de trop grand pour pouvoir être compris par le cœur de l’homme. « Héritiers de Dieu » — il n’est rien de ce que Dieu possède qui ne fasse partie de notre héritage. — « Cohéritiers de Christ » ! Si ces vérités dominaient pleinement sur nos cœurs, quels précieux résultats nous en retirerions ! — comme le monde deviendrait pour nous un pur néant ! Nous aimons à voir nos prétentions et nos droits reconnus par les hommes ; ah ! si, de même, nous marchions dans la conscience d’être en possession de ce qui est inflétrissable, au milieu de toutes les choses qui se flétrissent ; de connaître la vérité, quand tout ce qui nous entoure n’est que mensonge !

Le chapitre, indiqué en tête de ces lignes, ne nous parle pas de l’œuvre du Seigneur Jésus, sauf d’une manière implicite dans le fait rapporté au verset 20, que Jésus montra à Ses disciples Ses mains et Son côté. Mais il y a ici beaucoup de précieuses choses sur le Seigneur, et sur la manière dont les affections des siens sont attirées vers Lui. Mes bien-aimés frères, quand vous regardez en avant vers l’apparition du « matin sans nuage », quel en est pour vous le côté le plus brillant et le plus radieux ? — N’est-ce pas la pensée d’être éternellement avec l’Agneau — de Le suivre quelque part qu’Il aille ?

Veuillez relire avec moi Jean 16, 16 : « Dans peu vous ne me verrez plus, et un peu après, vous me verrez, parce que je m’en vais au Père ». Il est très difficile de comprendre cela, pensaient les disciples. « Que nous dit-il là ? Dans peu vous ne me verrez plus, et un peu après, vous me verrez ; et : parce que je m’en vais au Père ». Le Seigneur leur parle alors de ce qui se rattachait à Son retour auprès du Père, versets 20-24.

Bien-aimés, c’est ici tout spécialement le temps de prier au nom de Jésus, avec l’assurance d’être entendus et exaucés par le Seigneur. C’est le temps de recevoir plénitude de joie, de voir Jésus de nouveau, d’avoir communion avec Lui. Ce n’est pas ici une question relative au pardon des péchés. C’est par la croix de Jésus, par Sa mort, que nous obtenons le pardon de nos péchés. Il y a plus maintenant ; le Seigneur dit : « Je vous verrai de nouveau ». Sans doute, elle est accompagnée d’une grande joie, la connaissance du pardon de Dieu par le moyen de l’aspersion du sang de Jésus. Mais il y a quelque chose de plus, il est une autre joie qui nous appartient et que nous devons apprécier au milieu de tous nos sujets de trouble et d’angoisse : c’est celle qui résulte pour nous de la réalisation de la présence du Seigneur.

Jésus dit, en Jean 14, 18 : « Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai à vous ». Le Seigneur allait quitter le monde pour toujours. « Encore un peu de temps, dit-il, et le monde ne me verra plus » ; mais alors même, ajouta-t-Il en s’adressant à Ses disciples, « vous, vous me verrez ».

Nous devrions toujours être avec Jésus et près de Lui, comme nous y serons pendant l’éternité. — « Qui a mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; or celui qui m’aime sera aimé de mon Père, moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui », verset 21. Je n’ai pas besoin, mes frères, d’ajouter que ces paroles nous sont aussi adressées maintenant par le Saint Esprit, et qu’elles sont aussi véritables pour nous que pour les disciples qui les entendirent. « Jude, non pas l’Iscariote, lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu te manifesteras à nous et non pas au monde ? — Jésus répondit et lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui », versets 22, 23. Le cœur de l’homme ne peut jamais être satisfait — il est en lui un vide qui ne peut être comblé — par quoi que ce soit, sinon par la présence de Jésus.

Considérez les mystérieuses manifestations du Seigneur à Ses frères, pendant les quarante jours qui précédèrent Son ascension — elles furent très variées et destinées, je pense, à décrire les diverses voies, dans lesquelles, durant Son absence, Il se manifesterait selon les besoins variés de Ses rachetés. Ainsi, dans notre chapitre 20, autre était la position de Marie, verset 14 ; autre était celle des disciples avec les portes fermées, verset 19 ; autre était celle de Thomas, versets 26-28 ; mais le Seigneur répond par Sa présence à chacune de ces positions et les rend tous heureux par cette présence.

Il est extrêmement précieux, mes bien-aimés, de savoir que le Seigneur est avec nous, de telle manière que nous puissions réaliser cette parole : « Nul ne vous ôtera votre joie ».

Le Seigneur avait été enlevé à Ses disciples. Marie pleure auprès du sépulcre de Jésus. Les deux disciples cheminaient tout tristes du côté d’Emmaüs. Toutes leurs pensées étaient absorbées dans cette cruelle pensée : le Seigneur est mort. Leurs cœurs Lui étaient attachés ; leurs destinées dépendaient de Lui ; ils avaient été attirés par Sa grâce ; ils Le reconnaissaient pour le Fils de Dieu ; tout ce qu’ils espéraient, tout ce qu’ils attendaient, ils l’espéraient, ils l’attendaient de Lui, par Lui, avec Lui. Ils avaient tout perdu, leurs cœurs étaient brisés, complètement découragés — Celui qui était leur joie, leur espérance, leur tout, leur Seigneur était mort ! Le grand jour des solennités à Jérusalem avait passé sur le sépulcre de Jésus. Quelle image d’une religion sans vie ! « Vous pleurerez et vous lamenterez, tandis que le monde se réjouira ».

Le « peu de temps » étant écoulé, leur « douleur est changée en joie ». Il revient pour être éternellement avec eux. Si vous pouviez vous placer dans les circonstances des disciples, participer à la douleur que leur causait la perte de leur Maître, et puis à la joie proportionnée que leur procura Son retour, vous apprendriez, mes bien-aimés frères, ce que devrait être, sans interruption, notre joie, à la pensée et dans la conscience que nous possédons le même Jésus comme notre éternel compagnon. Vous pouvez avoir des épreuves et des tribulations de tout genre, mais la parole subsiste toujours : « Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai à vous ».

Et puis, ne l’oubliez pas, mes frères : outre cette précieuse foi que vous avez en la présence et l’habitation de l’Esprit en vous individuellement, il est une autre vérité non moins importante, savoir que le Saint Esprit demeure au milieu de vous, lorsque vous êtes rassemblés, selon cette parole : « Où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux ». Quand nous sommes ainsi réunis, nous sommes donc encouragés à attendre le Seigneur au milieu de nous. Si nous avions besoin d’un commentaire sur ce passage, je dirais que nous le trouvons ici. Qu’est-ce qui engageait les disciples à se réunir ? Le sentiment de leur perte commune, mais aussi leur commun amour pour Jésus. Ils avaient perdu Celui qu’ils aimaient, et ils venaient s’entretenir de Lui ensemble. Qu’ils eussent ou non l’espérance de le voir réellement ressuscité, toujours est-il que c’était le nom de Jésus, qui les amenait dans le même lieu.

Mais, hélas ! il n’est que trop vrai que nous pouvons attrister le Saint Esprit.

S’il est certain que le Seigneur est au milieu de nous, et si nous nous réunissons dans l’espoir de jouir de Sa présence, nous devrions toujours pouvoir dire quand nous nous séparons, pénétrés du sentiment de cette présence (soit en joie, soit aussi en puissance pour sonder les cœurs) : « Nous avons vu le Seigneur ».

Qu’est-ce qu’attendait Marie ? Au milieu de beaucoup d’ignorance et d’obscurité, son Seigneur était l’objet de ses recherches et de ses affections. Elle aurait mieux aimé Le trouver mort que de ne pas Le trouver du tout. Elle pleure au sépulcre, quoiqu’elle ne soit plus en doute sur le pardon de ses péchés. Si vous ne connaissez pas, par expérience, la présence du Seigneur, pleurez ! Vous en avez sujet, puisque vos âmes sont encore étrangères à une communion permanente avec Jésus. Ces larmes n’ont rien à faire avec le pardon des péchés.

Connaissez-vous, mes frères, la présence du Seigneur dans vos assemblées ? Connaissez-vous cette présence, lorsque vous cheminez ensemble deux à deux ? Le connaissez-vous surtout dans le secret de vos cœurs et de vos cabinets ? Que ce soit votre incrédulité, votre orgueil, ou quoi que ce soit d’autre, qui y mette obstacle, oh ! vous avez bien sujet de répandre votre cœur avec larmes devant le Seigneur. Vous êtes lavés, vous êtes sanctifiés, vous êtes justifiés, mais si vous ne jouissez pas de ce qui convient à un pécheur pardonné — savoir de la présence de Jésus dont le cœur a la conscience — pleurez, oh ! pleurez ; vous en avez sujet.

Si vous vous rassemblez sans pouvoir dire ensuite à ceux qui restent à la porte ou chez eux, à ceux qui sont absents, comme Thomas, ou à ceux qui ne veulent pas se réunir avec leurs frères : « Nous avons vu le Seigneur », pleurez, vous en avez sujet. Et il devrait en être de même dans nos relations particulières ou dans notre solitude. Alors aussi nous devrions toujours éprouver que l’Esprit nous révèle Christ, qu’Il Lui ouvre la porte pour la joie de nos cœurs, et qu’Il nous met à même de dire : « Nous avons vu le Seigneur ».

Mes chers frères, ces paroles du Seigneur seraient-elles sans réalité et sans vie : « Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai à vous » ? — « Nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui ». Si quelqu’un vous demandait : « Qu’est-ce qu’il y a donc dans vos assemblées, qui vous les fasse préférer à d’autres ? » vous devriez toujours pouvoir répondre : « Le Seigneur est au milieu de nous ; nous sentons Sa présence, à tel point que notre douleur est changée en joie ».

Qu’Il vous accorde la grâce de méditer sérieusement ce sujet, et de connaître par expérience cette promesse, qui doit être réalisée actuellement, pendant que Jésus est à la droite de Dieu, et jusqu’au moment béni où nous Le verrons face à face dans la gloire.