Messager Évangélique:Apocalypse 21 et 22/Partie 3

De mipe
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Chapitre 21, 22-27

Dans la partie précédente de ce chapitre, nous avons vu la gloire de la Jérusalem céleste, et la bénédiction intrinsèque qui lui est propre ; maintenant nous avons devant nous sa position relative, et la bénédiction dont elle est le vase pour d’autres.

Dans les versets 22-24, deux pensées nous sont présentées : le culte et le témoignage. Dans la cité d’or pur, nous avons l’un et l’autre ; et le culte est direct et immédiat, car il n’y a « point de temple en elle ». Avant l’introduction du christianisme, il n’y avait point de témoignage envers le monde ; mais quand la grâce fut apparue et que Dieu eut manifesté ce qu’Il était envers les pécheurs, alors il y eut un témoignage pour en porter au monde la connaissance. Il n’en était pas ainsi dans le système juif. Dieu avait alors un temple ; mais il n’y avait point de témoignage dans le temple pour inviter les Gentils à entrer. Il y avait un temple pour le culte, un témoignage parmi le peuple au milieu duquel Dieu habitait ; mais il n’y avait point de témoignage envoyé aux Gentils. Dieu ne se manifestait jamais ; Il était caché parmi le peuple qu’Il avait rassemblé autour de Lui ; le souverain sacrificateur même ne devait entrer qu’avec une nuée de parfum, afin qu’il ne mourût point. Mais maintenant que l’évangile a été introduit, c’est tout l’inverse. Dieu est connu en amour par ceux qui sont au-dedans, et Il envoie un témoignage de Son amour aux pécheurs qui sont au-dehors, tandis que ceux qui sont au-dedans peuvent adorer en pleine paix. Du moment que Christ vint, Dieu fut révélé aux hommes, et du moment que le voile fut déchiré par la mort de Christ, il y eut un accès parfait et immédiat en la présence de Dieu, et Son amour parfait se répandit envers le monde. Et en conséquence, nous trouvons ici ces deux choses : point de voile et un parfait accès en la présence de Dieu ; puis, nécessairement, le témoignage de l’amour qui nous y a nous-mêmes introduits. Il n’y a point là de temple, « car le Seigneur Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau en sont le temple ». Et si ceux qui sont au-dedans veulent parler du temple, c’est de Dieu Lui-même qu’il faut qu’ils parlent.

« Et la cité n’a pas besoin du soleil, ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe ». Il n’y avait nul besoin de lumière communiquée par quelque autre moyen, nul besoin du soleil, ni de la lune ; car la gloire de Dieu l’éclairait. Il y avait la pleine manifestation de Sa gloire. Ce n’était pas un simple témoignage concernant Dieu ; mais Dieu Lui-même était là, remplissant la cité de lumière. « La gloire de Dieu l’a illuminée » ; mais il est ajouté : « l’Agneau est sa lampe ». L’Agneau est celui en qui la gloire est manifestée, et par qui elle est déployée. La gloire est trop brillante, trop absolue, pour qu’elle s’empare des affections ; quelque merveilleuse qu’elle soit, il faut encore un objet pour le cœur ; c’est pourquoi un objet m’est donné, qui me fixe au milieu de cette gloire ; tout comme je ne puis fixer mes yeux sur la lumière qui remplit une chambre, bien que je puisse les fixer sur la lampe qui la répand. Si une gloire éclatante remplit un lieu, je serai comme perdu au milieu de cet éclat ; mais, ici, j’ai une personne connue, qui porte toute la gloire. Ici, je trouve l’Agneau, que j’ai connu ici-bas dans les souffrances qu’Il a endurées en son amour ; et au milieu de tout cet éclat, mon cœur est fixé et en repos.

Pour la perfection, et pour que Dieu soit tout, il faut que la gloire soit divine ; mais je ne puis faire de Dieu, en Sa nature, un instrument de service ; c’est l’Agneau qui « est sa lampe ». « Et les nations marcheront à sa lumière ». Sauvées de jugements terribles, elles ne sacrifieront plus « à leur filet », et ne feront plus « des encensements à leurs rets », et ne marcheront plus « dans les étincelles qu’elles ont embrasées ». Elles verront la lumière en nous et marcheront à sa lueur. Nous devrions maintenant en esprit briller d’une manière pratique ; les nations devraient voir en nous maintenant la lumière de Dieu et de l’Agneau ; mais en ce jour-là, la chose sera parfaitement accomplie. S’il y a aujourd’hui quelque lumière venant de Dieu dans un monde de ténèbres, elle est dans l’Église, quoique le chandelier ne donne qu’une faible lueur ; mais en ce jour-là, quand il n’y aura rien en nous pour obscurcir la lumière, quelle brillante lumière ce sera pour le monde ! Nous serons la lumière ; la parfaite manifestation de la lumière en laquelle nous marcherons ; car nous verrons Dieu et l’Agneau, et nous serons la parfaite manifestation de cette lumière pour d’autres. Même aujourd’hui, dans la mesure dont je jouis de Dieu dans ma propre âme, j’aurai de la puissance pour Le manifester à d’autres ; car mon seul désir sera que Dieu et l’Agneau soient glorifiés en moi. Mais si je trouve, aujourd’hui, tant d’obstacles à cela, en ce jour-là, sans qu’il y ait rien entre moi et Dieu, j’adorerai Dieu sans temple, et sans qu’il y ait un seul nuage. Nous verrons la gloire en Lui, et le monde la verra en nous. Ainsi nous avons cette double joie : d’abord celle de Le connaître pour nous-mêmes, puis celle de communiquer ce que nous savons à d’autres. Quelle joie ce serait, si je pouvais être plus fidèle à répandre la lumière de Christ ! — Le voyant d’abord pour moi-même, puis répandant cette lumière, afin que d’autres Le voient en moi, comme étant l’épître de Christ, car c’est là ce qu’il est déclaré que nous sommes. Nous ne devrions pas nous contenter de notre propre joie individuelle en Lui, mais, à mesure que nous apprenons à L’apprécier Lui-même, nous devrions désirer qu’Il fût glorifié en nous, et par d’autres, par notre moyen. En ce jour de gloire, tout ce en quoi Dieu aura agi envers l’homme, tout ce en quoi Il aura manifesté Ses voies et Ses pensées, sera mis en évidence pour manifester la stabilité de Dieu. Tout ce qui a été placé entre les mains de l’homme pour l’exercer, et qui a manqué entre les mains de l’homme, sera alors manifesté dans la perfection ; il sera ainsi démontré, que la faute en a été à l’homme, et non à la chose qui lui fut confiée. Voyez l’homme lui-même. Comme il a failli ! Dans le second Adam, Dieu sera, et pour toujours, pleinement glorifié. La création elle-même atteste la même vérité. La loi fut donnée à l’homme, et il ne put la garder ; mais en ce jour-là, elle sera écrite sur son cœur. Puis, considérez la puissance que Dieu avait donnée à l’homme, pour en user à sa gloire ; comment l’homme en a-t-il usé ? Pour s’élever, plein d’orgueil, contre le devoir ordonné de Dieu, et à la fin pour crucifier Son Fils. Nous les trouvons tous ligués contre Christ, et les principaux sacrificateurs, et Hérode, et Ponce Pilate. « Les rois de la terre se sont trouvés là, et les chefs se sont réunis ensemble, contre le Seigneur et contre son Christ ». Mais en ce jour-là, « les rois de la terre lui apporteront » (à la cité) « leur gloire et leur honneur ». Puis encore, après la réjection de Christ, la seule chose que Dieu eut pour témoignage, ce fut l’Église, quelque fautive qu’elle fût ; et de même aujourd’hui, la seule chose qu’il puisse reconnaître comme témoignage, c’est ce qui confesse Son Fils rejeté par le monde. Mais en ce jour-là nous serons tout ce que nous devrions être maintenant. En ce jour-là, « les nations marcheront à sa lumière » (celle de la cité) ; et c’est l’Agneau qui « est sa lampe ». Il attirera alors tous les yeux, et remplira le cœur de chaque adorateur au-dedans ; et Il sera admiré en eux par ceux qui sont au-dehors.

« Et les portes ne seront point fermées de jour ». Il n’y a là aucune crainte, ni guerre, ni frayeur ; tout est sécurité parfaite. Et quant à la nuit, il n’y en a point ! Tout cela est passé, et il n’y a plus de ténèbres.

« Et on lui apportera la gloire et l’honneur des nations ». Il n’y a pas seulement l’absence du mal, mais il est universellement reconnu que « les cieux dominent ». Et rois et peuples Lui apportent leur gloire et leur honneur. Et à qui ? À Celui qui fut le fils du charpentier, pauvre et méprisé, et à ceux qui ont marché avec Lui. Quand Il était dans le monde, les hommes ne purent voir Sa gloire ; mais ils la verront, et ils s’inclineront devant elle, lorsqu’Il viendra en gloire. Ceux qui l’auront vue quand elle était cachée au monde, et qui auront été cachés aussi avec Lui, seront avec Lui, et partageront Sa gloire, quand Il sera manifesté. L’amour Le fit descendre dans l’humiliation ; mais Il ne pouvait se revêtir de vanité, et par conséquent, si la gloire de Dieu doit être manifestée, c’est Sa personne qui doit en être la manifestation. Il ne s’agit pas des efforts de l’homme pour montrer tout le cas qu’il fait d’un objet, mais c’est Christ seul comme centre d’attraction ; et ceux qui seront là des vases de Sa gloire, ce seront ceux qui aujourd’hui suivent simplement Christ dans l’humilité ; pour qui Christ est tout, et qui ne font aucun cas d’eux-mêmes.

« Et il n’y entrera aucune chose souillée ». Il y a là un grand soulagement. Car si nous parlons maintenant de nos pauvres cœurs, assurément la souillure y entre. Et si nous considérons l’Église, pendant qu’elle est dans une position de responsabilité, la souillure s’y glisse, quoiqu’il ne dût pas en être ainsi ; — toutefois Dieu, dans sa miséricorde, garde ses saints. Mais là, béni soit Dieu ! rien de ce qui souille ne saurait entrer ! Là la sainteté peut trouver du repos. Elle n’a point de repos ici-bas. Ici-bas, dans ce monde frappé de péché, ces deux choses, la sainteté et le repos, demeurent nécessairement séparées, quant à ce qui est au-dehors, parce que le péché est ici-bas, tandis que Christ n’est pas ici-bas. Veiller, ce n’est pas le repos, c’est de la fidélité, et elle apporte sa joie ; mais c’est travail pénible, et non pas repos, bien que, par grâce, ce soit une bénédiction ! Mais là, la sainteté aura du repos, et ce sera là le bonheur le plus élevé. Sans doute, que Dieu Lui-même sera seul haut élevé ; mais de tout ce qui découle de Dieu, la sainteté est ce qui sera le plus élevé. C’est là ce qui caractérise notre état ; car quant à Dieu Lui-même, Il est amour.

« Ni ce qui fait une abomination et [le] mensonge ». Ici nous avons quelque chose de plus que la nouvelle nature. Cette nature, nous l’avons actuellement : mais là rien ne peut entrer pour la troubler ; rien ne peut entrer pour souiller les rues de la ville qui sont d’or pur ; rien ne peut entrer pour détourner l’âme de Dieu et de Sa vérité. Il n’y aura là rien de « ce qui fait une abomination et [le] mensonge », comme dans l’idolâtrie d’une ordonnance, qui se place entre l’âme et Dieu, la détournant de la simple vérité — que « Dieu est amour ». Car tout ce qui n’est pas pleinement et entièrement de Dieu, « fait une abomination et [le] mensonge ». Ensuite on ne portera là aucun ornement décelant l’idolâtrie du cœur, qui s’empare de quelque chose en excluant Dieu. Oh ! si quelqu’un prend un intérêt réel au bien de l’Église de Dieu, son cœur doit être prêt à se briser, en voyant les mille et mille choses qui entrent pour distraire les affections des saints : les mille et mille formes d’idolâtrie, ce « qui fait l’abomination et [le] mensonge » — entrant pour mettre une séparation entre nous, et le seul Dieu et Père, et le seul Seigneur — le Chef ressuscité. C’est peut-être la mondanité, des ordonnances, la circoncision, mais en un mot, c’est tout ce qui fait le mensonge. Le cœur de Paul fut rempli d’angoisse en voyant entrer ces choses. Lisez son épître aux Galates, lorsqu’ils se détournaient de Christ pour s’attacher à la circoncision ; ou celle aux Colossiens, qui s’éloignaient du Chef ressuscité, et s’attachaient à des ordonnances, ce qui est idolâtrie et mondanité ; se séparant ainsi de Christ, comme le seul objet placé devant l’âme — ce qui est une abomination en opposition à la vérité, et par conséquent « [le] mensonge ». Mais, béni soit Dieu ! « aucune chose souillée n’entrera dans cette glorieuse cité ». Il n’y entrera rien de « ce qui fait une abomination et [le] mensonge » — aucune idolâtrie, pas un seul principe pour détourner de Dieu, aucune chose pour troubler les affections et les distraire de leur unique objet, de Christ. Non seulement il y a là ce qui est bon, mais aussi ce qui le garantit de l’introduction du mal et de ce qui amène la corruption.

Tout cela, pourtant, est négatif ; mais nous trouvons aussi ce qui est positif. Et quel est ce positif ? Qui entrera dans cette Jérusalem céleste ? « Ceux qui sont écrits au livre de vie de l’Agneau ». Il n’est pas dit : Ceux qui sont nets ; ils ne sont pas froidement caractérisés par le fait, qu’ils sont nets ; mais leurs affections sont liées avec le cœur de l’Agneau, tandis que nous savons aussi qu’en effet ils sont nets. Ceux qui sont écrits dans Son livre sont selon Son cœur. Et ils sont tous là. Tous ceux que l’Agneau a eus sur Son cœur de toute éternité, tous ceux pour lesquels Il a ceint Ses reins et s’est fait serviteur à toujours, en disant : « Je ne sortirai pas pour être libre » ; ils sont tous là ; car ils furent associés avec Lui, et ils seront associés avec Lui, et avec Son cœur et Ses pensées, pour toujours.

Il y a aussi les relations de ce lieu ; et quelque vagues que soient nos pensées, quant à l’intelligence des choses, quoiqu’elles soient enveloppées d’obscurité, comme les symboles qui sont employés, toutefois, nous y puiserons, par l’Esprit de Dieu, des pensées positives, lorsque nous prendrons, comme étant la clef de tout cela, ce que Christ est et ce qu’Il nous a enseigné. Du moment que vous avez votre cœur et votre esprit en accord avec la pensée de Christ ; du moment que vous avez vos pensées occupées de ce qu’Il est, et ce dont Il a occupé Lui-même Ses pensées et Son cœur, savoir, de Sa maison et de Sa gloire, alors chaque chose prend sa vraie place, et votre cœur et votre entendement sont élargis pour comprendre ce livre béni. Si je demeure dans une maison, tout ce qu’elle renferme m’est familier, et il y a des détails de chaque jour qui occupent la pensée ; et si j’ai la maison, je sais ce que j’y trouverai, et ce que je n’y trouverai pas : et c’est là réellement l’intelligence spirituelle. Si je sais, en quelque faible mesure que ce soit, ce qu’est l’exercice du cœur, je sais que Christ est Lui-même la réponse à chaque désir qu’Il a Lui-même réveillé dans mon âme : et il n’y a que ceux qui sont spirituels qui puissent comprendre.