Habakuk 1

De mipe
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Ancien Testament

Nouveau Testament

1L’oracle qu’a vu Habakuk, le prophète.[1]

2Jusques à quand, Éternel, crierai-je, et tu n’entendras pas ? Je crie à toi : Violence ! et tu ne sauves pas. 3Pourquoi me fais-tu voir l’iniquité, et contemples-tu l’oppression ? La dévastation et la violence sont devant moi, et il y a contestation, et la discorde s’élève. 4C’est pourquoi la loi reste impuissante, et le juste jugement ne vient jamais au jour[2] ; car le méchant cerne le juste ; c’est pourquoi le jugement sort perverti.

5Voyez parmi les nations, et regardez, et soyez stupéfaits ; car je ferai en vos jours une œuvre que vous ne croirez pas, si elle [vous] est racontée. 6Car voici, je suscite les Chaldéens, la nation cruelle et impétueuse, qui marche par la largeur de la terre pour prendre possession de domiciles qui ne lui appartiennent pas. 7Elle est formidable et terrible ; son jugement et sa dignité procèdent d’elle-même. 8Ses chevaux sont plus rapides que les léopards, plus agiles que les loups du soir ; et ses cavaliers s’élancent[3] fièrement, et ses cavaliers viennent de loin : ils volent comme l’aigle se hâte pour dévorer. 9Ils viennent tous pour la violence ; leurs faces sont toutes ensemble[4] tournées en avant ; ils rassemblent les captifs comme le sable. 10Et il se moque des rois, et les princes lui sont une risée ; il se rit de toutes les forteresses : il entassera de la poussière et les prendra.

11Alors il changera de pensée[5], et passera outre et péchera : cette puissance qu’il a, est devenue son +dieu ! 12— Toi, n’es-tu pas de toute ancienneté, Éternel, mon Dieu, mon Saint ? Nous ne mourrons pas ! Ô Éternel, tu l’as établi pour le jugement, et tu l’as fondé, ô Rocher, pour châtier. 13Tu as les yeux trop purs pour voir le mal, et tu ne peux contempler l’oppression. Pourquoi contemples-tu ceux qui agissent perfidement, [et] gardes-tu le silence quand le méchant engloutit celui qui est plus juste que lui ? 14Tu rends aussi les hommes comme les poissons de la mer, comme la bête rampante qui n’a personne qui la gouverne. 15Il les fait tous monter avec l’hameçon ; il les tire dans son filet, et les rassemble dans son rets ; c’est pourquoi il se réjouit et s’égaie : 16c’est pourquoi il sacrifie à son filet, et brûle de l’encens à son rets, parce que, par leur moyen, sa portion est grasse et sa nourriture succulente. 17Videra-t-il pour cela son filet, et égorgera-t-il toujours les nations, sans épargner ?



  1. A.C. 615, env. ( ?).
  2. litt. : ne sort jamais.
  3. ou : se répandent.
  4. litt. : la foule (selon d’autres : le désir) de leurs faces.
  5. litt. : esprit, état d’âme.