Messager Évangélique:Luc 11, 14-36

De mipe
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Cet évangile nous donne ces discussions entre le Seigneur et les Juifs qui présentent l’état des cœurs, l’état moral des âmes.

Il s’agit de l’entrée de la lumière dans le monde et de l’accueil que l’homme lui ferait ; s’il serait soumis par elle ou s’il la repousserait.

La lumière manifeste le cœur de l’homme ; les ténèbres ne l’ont point comprise. L’homme évite la lumière et la fuit. De l’autre côté, la vie est la lumière de l’homme et c’est la grâce. Celui sur qui Dieu agit selon l’efficace de Sa grâce devient lumière dans le Seigneur et comprend la lumière.

Jésus développe les phases du combat de la lumière et des ténèbres. Il énumère les cas où le cœur de l’homme se trouve. Il a semé la bonne Parole de Dieu dans le cœur ; elle est parfaitement adaptée aux besoins moraux de l’homme ; si le cœur est endormi, elle n’entre pas, Satan ôte tout ; si les affections naturelles reçoivent la parole avec joie, sans qu’il y ait rien, et parce qu’il n’y a rien de produit dans la conscience, la Parole germe aussitôt parce que le terrain manque, mais aussi les premières difficultés font tout sécher. Les épines aussi étouffent tout. Jésus présente ainsi les phases qui se manifestent dans le cœur.

Ce ne sont pas les qualités ni la perfection de la lumière qui sont en question. C’est la manière dont le cœur la reçoit. On ne pouvait nier que Jésus chassât les démons ; mais on disait qu’Il le faisait par Béelzébul, et d’autres Lui demandaient un miracle. Quand la lumière entre, elle a pour effet de montrer ce qui est dans le cœur et de tout y remuer ; un homme peut voir chasser les démons et en face de tout cela l’attribuer au démon ; un autre demande un signe du ciel ; d’autres n’ont pas une volonté si prononcée, mais ont chacun des opinions diverses sur Jésus. L’un dit : c’est Élie ; l’autre, un prophète ; l’autre, Jean-Baptiste. Il n’y avait pas eu jusqu’alors assez de force dans le témoignage rendu, même par Jean, pour manifester tout ce qui était dans le cœur. Tout n’était pas mis en évidence ; cela a été fait quand la lumière est entrée ; et partout où elle entre, elle produit toutes sortes de difficultés et d’incertitudes, parce qu’elle force chaque cœur à se montrer devant Dieu tel qu’il est, et c’est un triste tableau. Quand l’homme est manifesté tel qu’il est, quand son cœur est remué, c’est comme un égout ; plus la lumière est parfaite, plus cet effet est produit ; elle force chacun à prendre parti pour ou contre la lumière. Les choses prennent leur place en la puissance de Dieu. Nous devons désirer que Dieu agisse avec toute la puissance de Son Esprit, afin que ceux qui aiment la lumière arrivent à la pleine possession de la lumière. Si elle met en évidence nos péchés, c’est afin qu’ils soient expiés, car Celui qui est lumière est aussi expiation.

La puissance de Satan cherche encore à retenir les âmes dans les ténèbres, versets 21-23. Tout revient à être pour Christ ou contre Lui. « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi », dit Jésus : cela décide la question de la puissance de Satan, car Celui qui est la lumière est plus fort que toute la puissance de Satan. Ce n’est pas la lumière qui manque, mais c’est la foi. La lumière du corps, c’est l’œil et non le soleil, parce qu’il s’agit de l’état de celui qui reçoit la lumière et non de la manifestation de la lumière en Christ. Il y a toujours une lumière en nous, l’œil ; ce que nous voyons, le but, est l’objet du cœur. Tout dépend de l’objet de l’âme quand il s’agit de voir clair et rien autre. Il est sûr que tout est lumière en Christ et qu’il y a assez de grâce en Lui pour faire jaillir la lumière. Mais moralement la lumière est l’œil et il importe que la lumière qui est en nous ne soit pas ténèbres. Il ne s’agit ni de miracles, ni de figures. La foi n’est jamais basée sur des miracles ; si elle n’est fondée que sur des miracles, elle ne vaut rien. C’est une conviction qui n’est pas dans la conscience ; ce n’est pas la vie de Dieu. Christ n’a pas de confiance en cela (Jean 2, 23, 24). — En outre, Il dit : « Mes brebis entendent ma voix », et non voient mes miracles. C’est ce qui anime Élie. L’Éternel n’est ni dans le tourbillon, ni dans le tonnerre, mais dans le son doux et subtil. Dans Hébreux 4, on ne sait pas distinguer entre la parole écrite et la parole vivante ; rien ne lui est caché ; elle discerne jusqu’aux intentions du cœur. Elle manifeste Dieu au cœur et le cœur à Dieu. C’est la voix douce dont nous avons besoin. Il y a dans le cœur ce besoin qui fait que la lumière, tout en nous condamnant, ne nous effraie pas, mais nous attire. Le Seigneur dit ici : « Cette génération est méchante ». Pourquoi ? Elle demande un signe ; en présence de la lumière, elle demande une démonstration de la vérité. Elle n’aura d’autre signe que celui de Jonas ; ce sera trop tard pour que la génération soit épargnée, car la résurrection de Jésus arrive parce qu’ils ont rejeté le Seigneur. La réjection du Fils de l’homme fait venir le jugement. Jonas est une figure comme prédicateur sans miracle. Ninive se repentit et fut épargnée. La reine du Midi condamnera cette génération. Salomon ne faisait pas de miracles ; elle venait pour sa sagesse. Il y avait là plus que la prédication de Jonas et la sagesse de Salomon. C’est la condamnation de cette génération. La lumière n’est pas moins évidente, mais la génération est méchante. La lumière du corps, c’est l’œil. Dieu soit béni qu’il en soit ainsi, parce que cela fait que nous nous jugeons et cela nous fait désirer d’être débarrassés du mal que la lumière manifeste en nous.

C’est le but de Dieu. Il allume la lumière afin que l’on voie. Si tout est mis en évidence, c’est ce que Dieu veut. Il veut que la lumière soit vue, et la place sur un chandelier. Il n’y a jamais eu un temps si pénible que celui de Jésus. Les sacrificateurs sont les plus éloignés de Dieu ; la justice des pharisiens est hypocrisie ; tout cela est pénible ; mais ceux qui attendent la rédemption d’Israël, la reconnaissent dans le petit enfant. Anne en parle à tous ceux qui l’attendent. Dieu avait donné assez de lumière pour rendre un témoignage à tous ceux qui attendaient la rédemption d’Israël.

Jésus applique cela à la conscience : la lumière du corps (voilà de quoi il s’agit en vous), c’est l’œil. Il s’agit de vos yeux quand il est question de voir. Il faut que la lumière entre en nous. Si la lumière ne manifeste pas ce que vous êtes, elle ne vaut rien ; il ne s’agit pas de savoir si nous pouvons discerner entre le vrai et le faux, au-dehors ; mais il faut que la lumière entre en nous et y manifeste tout, nous décelant notre état à nous-mêmes, il y a alors de la bénédiction.

Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. S’il y a autre chose pour but que la gloire de Dieu, la lumière est ténèbres. Si l’œil n’est pas net, il est mauvais.

Il y a ici un encouragement : ne reculez pas devant la lumière quelle que soit son action sur la conscience. Nous n’avons à juger ni la Parole, ni la vérité ; c’est la Parole qui juge l’âme sauvée, la pénètre et la tient. C’est quand un homme me tient sans que je puisse lui échapper que je sais qu’il est fort. « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ». Elle nous saisit. Il faut que nous soyons jugés et purifiés. Dieu juge tout notre péché pour nous en débarrasser. La grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. La vérité juge, mais elle est en même temps grâce. Ce même Jésus qui a manifesté, jusqu’au fond, ce que c’est que le péché, a lavé le péché dans Son propre sang. Il remue tout le mal qui est en nous, afin de tout ôter. La lumière pour nous est toujours grâce. L’homme qui songe à sa réputation, évite la lumière et évite avec elle la grâce.

Dieu ne nous laisse pas, Il nous aime, Il s’est imposé la tâche de nous bénir et de nous faire tout le bien qu’Il peut.

Nous savons qu’il y a en nous une masse de choses que la lumière manifeste. L’homme, en présence de la Parole de Dieu, est tellement sale que ses habits mêmes le trouvent repoussant (Job 9, 31). Pourquoi Dieu presse-t-Il ainsi Job ? Il a laissé agir Satan pour que le mal que Dieu voyait se manifestât. Il y a en nous beaucoup de choses qui ne sont pas de Christ, mais de nous-mêmes. Dieu fait entrer la lumière pour mettre en évidence les choses qui nous empêchent de jouir de la communion de Dieu. Combien de choses deviennent des sources de chagrin parce qu’elles se rattachent à nous-mêmes. Si la recherche de lui-même entre dans le cœur d’un chrétien, il y a de la misère. Ce sont des choses dont il faut se débarrasser, pour qu’il n’y ait rien entre Christ et nous. Dieu agit pour le faire et c’est là l’histoire de la vie chrétienne. Dieu ne peut nous bénir dans le mal. Il agit en grâce et si c’est la pureté, la sainteté, la lumière de Dieu, c’est aussi Sa grâce. Confiez-vous en Lui avec un entier abandon. Il vous purifie pour que vous puissiez jouir de la clarté de Sa face.