Messager Évangélique:Nombres 6

De mipe
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Nazaréen, séparé, mot qui n’est pas toujours agréable à nos oreilles ; il ne doit pas même toucher à des raisins, c’est-à-dire à rien de ce qui nous rapproche des objets dont nous sommes séparés. Jésus dit : « Je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père ». Prenant le vin comme signe de la joie d’ici-bas, Jésus ressuscité n’a pas goûté de vin ; Il voulait dire par là : J’ai quitté toute relation avec les choses de cette terre. C’est alors proprement qu’Il a commencé la sacrificature ; Il a toujours été parfait, mais dans le sens de se séparer, il a été pleinement accompli lors de sa résurrection. Jésus se présente à nous comme type et modèle de notre sanctification ; Il se met à part ou se sanctifie pour nous (Jean 17) et nous donne part et place dans ce qu’Il a accompli ; nous sommes non comme Il a été en ce monde, mais comme Il est maintenant (1 Jean 4, 17) ; Il s’est mis à part comme sacrificateur dès le moment de Sa résurrection, et le Saint Esprit nous communique tout ; la source et le modèle sont là-haut. C’est la séparation de tout ce qui est dans ce monde, qui est la mesure de la sanctification du chrétien ; mais pour l’accomplir, il ne faut point boire de vin, c’est-à-dire ne pas s’enivrer des choses de ce monde ; sinon nous ne pouvons discerner les choses selon Dieu.

Nous ne pouvons comprendre le caractère de notre sainteté, si nous ne comprenons pas le caractère de la sainteté de Dieu. En témoignage, il faut marcher comme des gens sortant du ciel, ou du sanctuaire, et introduire les principes du ciel et de Christ glorifié dans ce monde aliéné de Dieu. Les vêtements sont les choses qui nous présentent extérieurement au monde ; nos circonstances peuvent être souillées, parce que c’est le monde qui a réglé les choses. La souillure peut être dans la chaîne ou dans la trame (Lév. 13). Le monde peut bien nous dire : ces choses ne sont pas mauvaises. Nous avons à répondre : Vous n’êtes pas sacrificateurs ; vous ne pouvez pas en juger ; ce peut ne pas être chose malhonnête pour vous, mais ce n’est pas sainteté pour moi, qui ne dois faire que ce que je puis faire au nom de Jésus ; que le monde blâme ou condamne, je ne puis pas prendre conseil de la chair et du sang.

La chair ne peut pas discerner, elle n’est jamais entrée dans le sanctuaire ; ce sont des choses que l’œil n’a point vues et que l’oreille n’a point entendues. Pour discerner, il ne faut pas que le sacrificateur ait bu ; c’est le chrétien mondain. Si la souillure s’étend sur le vêtement, il faut ôter et brûler tout le vêtement et garder sa conscience pure ; si la lèpre est rongeante, dans la maison, celle-ci est souillée, il faut la démolir. Prends garde que je ne vienne ôter le chandelier de son lieu (Apoc. 2, 5).

Ne laissons pas perdre nos provisions, et ne disons pas : Je ne puis discerner ; car, ou celui qui parle ainsi n’est pas sacrificateur, ou il a bu.