Traduction:Comment étudier la Bible/Remarques préliminaires

De mipe
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Pour beaucoup, un manuel sur un tel sujet peut sembler inutile, et être vu comme une intrusion dans ce qui doit toujours être laissé à l’individu seul, guidé par l’Esprit de Dieu. D’autres, qui sont déjà des travailleurs diligents dans ce domaine, y trouveront peut-être peu d’aide ; mais notre espoir est que beaucoup de saints du Seigneur qui ont le désir d’apprendre à mieux connaître le contenu de Sa Parole, trouveront dans les pages qui suivent d’utiles suggestions.

Quelques remarques préliminaires ne feront pas de mal.

Premièrement. Aucune méthode d’étude de la Bible, quelque utile et suggestive qu’elle soit en elle-même, ne peut faire disparaître l’absolue nécessité de la repentance et de la nouvelle naissance. L’esprit naturel est « étranger à la vie de Dieu », et aucun degré d’éducation, même dans la Parole de la vérité elle-même, ne peut changer le caractère de ce qui est « inimitié contre Dieu ». Un moniteur d’école du dimanche ne doit jamais oublier cela, quand il fait face à une classe de jeunes gens vifs et intelligents, semaine après semaine. S’ils n’ont pas été amenés à la repentance envers Dieu et à la foi envers notre Seigneur Jésus Christ, la grande œuvre n’a même pas été commencée, laquelle doit former la base de toute leur vie. Il serait bon, pour tous ceux qui cherchent à rendre claire la Parole de Dieu, de se souvenir de cela, et de se répandre, avec tout l’enthousiasme qu’ils apportent à l’ouverture de ce merveilleux entrepôt de richesses divines, en prières pour la conversion de ceux qui leur ont été confiés par la providence de Dieu.

La même chose s’applique, bien sûr, à tous ceux qui s’approchent de l’Écriture sans avoir la connaissance de Dieu dans le pardon de leurs péchés. Bien que nous ne puissions jamais leur refuser une aide quelconque, selon notre possibilité, rappelons-nous toujours qu’« il n’est besoin que d’une seule chose ». Il est à craindre que cela soit négligé dans la plus grande partie de l’activité concernant l’étude de la Bible de nos jours ; et assurément l’apparition et l’essor de la haute critique peuvent être en grande partie attribués à ce que des hommes inconvertis se sont emparés des Écritures d’une manière froidement intellectuelle. Sans aucun doute, une grande partie du mélange dans les églises établies est due à la participation indistincte, par les convertis et les inconvertis identiquement, aux vérités qui ne peuvent être vraiment apprises que spirituellement.

Deuxièmement. De même, aucune méthode d’étude biblique, même pour les enfants de Dieu, ne peut remplacer la bénédiction inestimable et la conduite de l’Esprit Saint dans le croyant. « Il vous conduira dans toute la vérité » est une promesse non seulement pour les apôtres, un gage de l’inspiration infaillible de tout ce que Dieu a donné à Son Église par le moyen d’une Parole écrite par eux, mais dans un sens plus général, l’Esprit éclaire les esprits des saints, les conduisant dans ce qui est nécessaire pour le développement de leur très sainte foi.

Les méthodes d’étude de la Bible les plus complètes et les plus logiques, suivies de la manière la plus diligente, avec les aides appropriées de toute sorte, sont toutes sans valeur si elles sont séparées de la direction spéciale et du contrôle de Celui qui se plaît à prendre les choses de Christ et à nous les montrer. Quel précieux et indispensable privilège que celui d’avoir présent avec nous l’auteur de la parfaite et infinie Parole de Dieu, non seulement pour souligner ses multiples beautés et perfections, et pour nous donner la clé de sa composition, et pour nous conduire pas à pas dans la connaissance du vaste plan qu’elle contient, mais aussi pour avoir cette personne divine habitant en nous ! — nos cœurs étant, par grâce, capables d’apprécier ce qu’Il nous fait connaître, et d’assimiler les vérités de ces choses profondes que l’Esprit sonde, et de les mettre en pratique dans des vies d’obéissance. Ici, comme en toute autre chose, « à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de l’utilité », et « nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été librement données par Dieu ».

Nous nous interromprions ici et poserions notre plume si nous pensions qu’un des mots qui suivent pourrait détourner la pensée de l’enfant de Dieu du fait glorieux de la présence de l’Esprit et de Son habitation en lui, comme compétent pour conduire, diriger, corriger et contrôler par la compréhension de cette Parole qu’Il a Lui-même inspirée.

Que nous nous rappelions ceci, au tout début de ce qui peut être dit — Lui donner toute liberté pour l’exercice de cette activité de la grâce en laquelle Il se plaît tant. La communion du Saint Esprit est cette communion avec le Père et Son Fils qu’Il produit, une communion les uns avec les autres également, qui est basée sur l’assimilation de la Parole de Dieu ; car ce serait la plus grande erreur que d’opposer les lumières de l’Esprit à la Parole écrite. Les Écritures sont, en effet, l’instrument du Saint Esprit. Toute la vérité qu’Il dévoile est la vérité révélée, déjà enregistrée dans la Parole de Dieu. Nous pouvons être sûrs que, si quelqu’un est tenté de penser recevoir des révélations de l’Esprit en dehors des Écritures, il court un grave danger.

Nous trouvons dans les types mêmes donnés par l’Esprit et par Son œuvre, que Son ministère est dans et par la Parole de Dieu — à la fois vivifiant et purifiant le cœur. Ainsi, « si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » montre que l’eau de la Parole (voir Éph. 5, 26) est l’instrument utilisé par l’Esprit de Dieu. « Vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu ». Ainsi, c’est par la Parole de Dieu appliquée à l’âme par l’Esprit de Dieu que l’homme est né de nouveau.

C’est ce fait qui nous encourage à continuer à instruire les enfants, et d’autres, dans la Parole de Dieu. On pourrait dire que jusqu’à ce que quelqu’un soit converti, il ne peut pas vraiment comprendre l’Écriture, et donc qu’il est inutile de nous donner de la peine pour la transmettre aux enfants. Mais nous ne savons jamais quand l’Esprit de Dieu peut agir, et de ce fait le véritable exercice de notre part, en communiquant la connaissance de la Parole de Dieu à d’autres, devrait nous encourager à croire que l’Esprit de vérité est déjà à l’œuvre dans leur cœur. L’enseignement de la Bible aux enfants inconvertis a été comparé à rassembler du papier et du bois tout prêts pour démarrer un feu. Il n’y a aucun feu dans le papier ou le bois, et pourtant ils sont nécessaires ; de même, une connaissance de l’Écriture, au moins dans une certaine mesure, soit en entendant l’évangile, soit en le lisant, est nécessaire pour la conversion des âmes.

Troisièmement. Dans la continuité de ce qui a déjà été dit, il est bon de se souvenir que toute notre étude biblique doit se faire dans un esprit respectueux, dans lequel est bannie toute propre suffisance ou toute dépendance de la sagesse charnelle, et de réaliser que si nous devons connaître quelque chose comme il faut, cela doit provenir de Dieu seul. « La Parole de Dieu et la prière » sont réunies comme la puissance sanctifiante dans la jouissance de tous les dons naturels de Dieu (1 Tim. 4, 5). Ainsi l’Écriture nous révèlera toujours, si elle est correctement comprise, notre ignorance et nos défauts, nous amenant à un esprit de prière ; et de la même manière, notre ignorance même de la Parole de Dieu nous tournera vers Lui, qui est tout disposé à accomplir Sa parole : « Si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné » (Jacq. 1, 5).

Cela doit cependant suffire pour maintenant. Plus tard dans notre petit ouvrage, nous soulignerons la place de la prière en lien avec l’étude de la Bible.

Nous passons maintenant au sujet proprement dit.