Messager Évangélique:Ressources pour les «temps fâcheux»/Partie 1

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Il est de toute importance, pour le serviteur de Christ, dans tous les temps, d’avoir un sentiment clair, profond, permanent, efficace, de sa position, du chemin qu’il doit suivre, de son partage et de son avenir — une intelligence divinement éclairée du terrain sur lequel il est appelé à se tenir, de la sphère d’action qui est ouverte devant lui, des ressources divines mises à sa portée pour le consoler, l’encourager, le fortifier et le diriger, et des glorieuses espérances qui lui sont proposées. Nous ne sommes que trop souvent exposés au danger de nous laisser attirer dans un milieu de pures spéculations et de théories, d’opinions et de sentiments, d’affirmations et de principes dogmatiques. Trop souvent la fraîcheur du premier amour se perd au contact des hommes et des choses de ce qu’on peut appeler « le monde religieux » ; trop souvent l’aimable vigueur des premiers temps d’un christianisme personnel est détruite par l’abus du mécanisme en religion, si l’on peut employer ce terme.

Dans le règne de la nature, il arrive fréquemment qu’une semence emportée par le vent tombe sur le sol, y prend racine et donne naissance à une plante délicate. La main de l’homme n’a rien affaire là. C’est Dieu qui l’a plantée, qui l’a arrosée, qui l’a fait croître. Il lui a assigné sa place, Il lui a donné sa force, Il l’a revêtue de sa belle verdure. Bientôt l’homme pénètre dans la solitude où elle prospère, il la transplante dans son enclos artificiel pour y sécher et s’y flétrir. Hélas ! il en va trop souvent de même avec les plantes du règne spirituel de Dieu. Souvent la rude main de l’homme leur fait du mal. Mieux vaudrait pour elles qu’elles fussent laissées aux seuls soins de la main qui les a plantés. Il arrive parfois que de jeunes chrétiens ont beaucoup à souffrir quant à leur âme de n’avoir pas été laissés sous la seule discipline du Saint Esprit et sous le seul enseignement de la sainte Écriture. Presque toujours une direction humaine a pour résultat d’arrêter la croissance et le développement des plantes spirituelles de Dieu. Je ne veux nullement dire par là que Dieu ne puisse pas employer des hommes comme Ses instruments pour arroser, cultiver et soigner ces précieuses plantes. Il est évident qu’Il peut le faire, et qu’Il le fait ; mais alors c’est là vraiment une culture de Dieu, et des soins de Dieu, et non de l’homme. C’est ce qui fait toute la différence. Le chrétien est une plante de Dieu. La semence qui l’a produite était divine. Elle a été plantée par la main de Dieu ; il faut donc laisser à cette main le soin de la développer.

Or, ce qui est vrai de l’individu croyant est également vrai de l’Église, considérée dans son ensemble. Dans la première épître à Timothée, l’Église est envisagée dans son ordre originel et dans sa gloire. Elle y est représentée comme « la maison de Dieu — l’Église du Dieu vivant — la colonne et l’appui de la vérité ». Il y est question, d’une façon détaillée et formelle, de ses employés, de ses fonctions, de ses responsabilités. Le serviteur de Dieu y reçoit des instructions sur la manière dont il doit se conduire au milieu d’une sphère aussi honorable et aussi sacrée. Tel est le caractère, tel est le dessein et l’objet de la première épître de Paul à Timothée.

Dans la seconde épître nous avons quelque chose de tout différent. La scène est entièrement changée. La maison, que la première épître nous montrait comme en bon état, est ici contemplée comme en ruines. L’Église, en tant qu’économie établie sur la terre, avait, comme toutes les autres économies, entièrement failli. L’homme est tombé en tout et partout. Il est tombé au milieu des beautés, de l’ordre et des délices du paradis. Il est tombé dans ce bon pays, « ruisselant de lait et de miel, la noblesse de tous les pays ». Il est tombé au milieu des excellents privilèges de la dispensation évangélique ; et il tombera sous les brillants rayons de la gloire milléniale (voyez Gen. 3 ; Juges 2 ; Actes 20, 29 ; 3 Jean 9 ; Apoc. 2 ; 3 ; 20, 7-9).

La considération de ce triste fait nous aidera à comprendre la seconde épître à Timothée. On pourrait bien justement la caractériser, en disant que nous y trouvons « des ressources divines pour des temps fâcheux ». L’apôtre semble, pour ainsi dire, pleurer sur les ruines de cet édifice autrefois si beau. Comme le prophète désolé, il contemple « les pierres du sanctuaire semées au coin de toutes les rues » (Lam. 4, 1). Il se souvient des larmes de son bien-aimé Timothée ; il est heureux d’avoir en lui un cœur sympathique dans lequel il peut épancher ses douleurs. Tous ceux qui étaient en Asie s’étaient détournés de lui. Personne n’avait été avec lui devant le tribunal de César. Démas l’avait abandonné. Alexandre, l’ouvrier en cuivre, lui avait fait beaucoup de mal. Tout ce qui l’entourait, à vue humaine du moins, paraissait lugubre et sombre. Il prie son cher Timothée de lui apporter son manteau, ses livres et ses parchemins. Tout se dessine de plus en plus. « Des temps fâcheux », difficiles et dangereux, sont en perspective. « Une forme de piété sans puissance » — le manteau de la profession jeté sur les plus grossières abominations du cœur humain — des hommes devenus incapables de supporter la saine doctrine — s’amassant des docteurs selon leurs propres convoitises, ayant des oreilles qui leur démangent et qui ont besoin d’être chatouillées par les absurdités et les fables de l’esprit humain. Tels sont les grands traits de la seconde épître à Timothée, comme chacun de nous peut s’en convaincre. Il est aussi facile de voir que le lot nous est échu au milieu de tous les dangers et les maux qui sont indiqués ici. Et n’est-il pas bon pour nous d’avoir une connaissance exacte de ces choses ? Pourquoi voudrions-nous fermer les yeux à la vérité ? À quoi bon nous tromper nous-mêmes par les vains rêves de progrès dans la lumière et dans la prospérité spirituelle ? Ne vaut-il pas beaucoup mieux considérer en face le véritable état des choses ? Assurément, et cela d’autant plus que cette même épître qui décrit si fidèlement les « temps fâcheux », indique tout aussi fidèlement les ressources divines, appropriées à ces jours dangereux. Pourquoi nous imaginerions-nous que l’homme, sous la dispensation chrétienne, serait meilleur que l’homme sous toutes les dispensations précédentes, ou sous la dispensation milléniale à venir ? Même en l’absence de toute preuve directe et positive, l’analogie seule ne nous conduirait-elle pas à attendre une chute sous cette économie-ci comme sous toutes les autres ? Si, sans aucune exception, nous trouvons le jugement au terme de toutes les autres dispensations, pourquoi attendrions-nous quelque chose d’autre au terme de celle-ci ? Que mon lecteur médite sérieusement ces pensées, et puis qu’il veuille bien me suivre pendant que je chercherai, avec la grâce de Dieu, à signaler quelques-unes des ressources divines pour les temps difficiles.

Je ne me propose pas d’expliquer en détail cette épître si intéressante et si touchante ; cela ne serait pas possible dans un article comme celui-ci. Je veux simplement emprunter un seul sujet à chacun des quatre chapitres de cette lettre. Ces quatre sujets sont : 1° « une foi sincère » (1, 5) ; 2° « le solide fondement » (2, 19) ; 3° « les saintes lettres » (3, 15) ; 4° « la couronne de justice » (4, 8). L’homme qui connaît, en quelque mesure, la puissance de ces choses, est divinement pourvu pour « les temps fâcheux ».

I. — D’abord, quant à la « foi sincère » — cette grâce sans prix, l’apôtre dit : « Je suis reconnaissant envers Dieu, lequel je sers dès mes ancêtres avec une conscience pure, de ce que je me souviens de toi si constamment dans mes supplications, nuit et jour (désirant ardemment de te voir, me souvenant de tes larmes, afin que je sois rempli de joie), me rappelant la foi sincère qui est en toi, et qui a premièrement habité en Loïs, ta grand-mère, et en Eunice, ta mère ; et, j’en suis persuadé, en toi aussi ». Ici donc nous avons quelque chose qui est au-dessus et au-delà de tout ce qui est simplement ecclésiastique ; - de quelque chose que chacun doit avoir, avant qu’il puisse être réellement introduit dans l’Église, et qui tiendra bon lors même que l’Église, comme ensemble, serait en ruines autour de lui. Cette foi sincère attache l’âme immédiatement à Christ, par un lien puissant, qui doit nécessairement être antérieur à toute idée ou association ecclésiastique, quelque importante qu’elle puisse être à sa place, — lien qui subsistera encore et toujours le même, alors que toutes les associations terrestres auront été dissoutes et auront pris fin pour toujours. Nous n’arrivons pas à Christ par l’Église. Nous arrivons à Christ premièrement, puis à l’Église. C’est Christ et non pas l’Église qui est notre vie. Sans aucun doute, la communion de l’Église est des plus précieuses ; mais il y a quelque chose de supérieur et d’antérieur à cette communion, et ce quelque chose c’est « la foi sincère » qui en prend possession. Timothée avait cette foi habitant en lui avant son entrée dans la maison de Dieu. Il était en relation avec le Dieu de la maison avant son affiliation publique à la maison de Dieu.

Il importe d’être au clair sur ce sujet. Nous ne devons jamais sacrifier l’intime individualité qui caractérise « une foi sincère ». Nous devons la porter avec nous à travers toutes les circonstances de notre vie et de notre service comme chrétiens. Cultivons soigneusement ces affections fraîches, vives, puissantes, créées dans nos cœurs alors qu’ils furent ouverts à la connaissance du Seigneur. Que les belles fleurs de notre printemps spirituel soient suivies, non par la sécheresse et la stérilité, mais par ces bons fruits qui proviennent de la réalisation de notre union avec la racine. Trop souvent, hélas ! il en est autrement. Trop souvent le jeune chrétien sérieux, zélé, simple de cœur, disparaît dans le membre étroit et bigot d’une secte, ou dans le partisan intolérant et fougueux d’une opinion particulière. Il est rare que la fraîcheur, la douceur, la simplicité, la délicatesse et la fervente affection de nos débuts de carrière chrétienne, nous accompagnent jusqu’aux stations subséquentes de l’âge mûr et de la vieillesse. Fréquemment, on peut voir, dans les voies ou la marche de tel ou tel chrétien, une profondeur de sentiments, une richesse d’expériences, une élévation morale aux premiers temps de la vie chrétienne, trop tôt remplacées par un formalisme glacial, ou par une énergie exclusivement dépensée à défendre un aride système de théologie. Oh ! qu’il est rare de voir se réaliser ces paroles du psalmiste : « Ils porteront encore des fruits dans la vieillesse toute blanche ; ils seront en vigueur et demeureront verts » (Ps. 92, 14) !

Il est de fait que nous avons tous besoin de cultiver avec plus de soin « une foi sincère ». Nous avons besoin de réaliser, avec plus de force spirituelle, la puissance du lien qui nous unit, individuellement, à Christ. C’est ainsi que nous serions toujours, comme des arbres, pleins de sève et couverts de feuilles et de fruits. « Le juste fleurira comme le palmier ; il croîtra comme le cèdre au Liban ; étant plantés dans la maison de l’Éternel, ils fleuriront dans les parvis de notre Dieu ». Nous ne pouvons pas impunément nous laisser aller même à ce qu’on appelle des relations chrétiennes qui prendraient la place de notre connexion personnelle et de notre communion avec Christ. Nous sommes beaucoup trop enclins à substituer des rapports avec les hommes aux rapports avec Dieu — à marcher sur les traces de nos semblables plutôt que sur les traces de Christ — à regarder autour de nous plutôt qu’en haut, lorsque nous avons besoin de sympathie et d’encouragements. Ce ne sont pas là les fruits d’une « foi sincère », mais tout l’opposé. Cette foi est aussi florissante et efficace au milieu des solitudes d’un désert que dans le sein d’une assemblée. C’est avec Dieu Lui-même qu’elle a, avant tout et surtout, affaire. « Elle tient ferme, comme voyant celui qui est invisible ». Ses regards sont sérieusement fixés sur les choses invisibles et éternelles. Elle entre jusqu’au-dedans du voile, pour les contempler. Elle vit au milieu des réalités du royaume éternel. Après avoir amené l’âme aux pieds de Jésus pour y recevoir un plein et parfait pardon de tous ses péchés par son précieux sang, elle la porte, elle la conduit glorieusement en avant, à travers tous les détours et les labyrinthes du désert de cette vie, et la rend capable de se réjouir aux brillants rayons de la gloire milléniale.

Voilà ce que nous avions à dire sur cette première et inestimable ressource pour les « temps fâcheux » — sur cette « foi sincère ». Sans elle personne ne peut prospérer spirituellement, que les temps soient paisibles ou dangereux, aisés ou difficiles, rudes ou doux, sombres ou sereins. Si un homme manque de cette foi, profondément plantée et soigneusement cultivée dans son âme, il sera tôt ou tard renversé. Il peut, pour un temps, être poussé en avant par les impulsions et l’influence des circonstances qui l’entourent ; il peut se voir appuyé et comme porté par ses coreligionnaires, dans le courant de la profession religieuse ; mais très certainement, s’il n’est pas en possession d’une « foi sincère », le temps approche à grands pas, où ç’en sera fait de lui pour toujours. « Les temps fâcheux » arriveront bientôt à leur comble, puis viendra la terrible crise de jugement, auquel nul ne pourra échapper sinon les heureux possesseurs d’une « foi sincère ». Dieu veuille que tous mes lecteurs soient de ce nombre ! S’il en est ainsi, tout pour eux est éternellement sûr et sauf.

II. — Venons-en maintenant au « solide fondement ». « Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, et : Que tout homme qui prononce le nom du Seigneur se retire de l’iniquité » (chap. 2, 19). Au milieu de tous les troubles, de toutes les difficultés, des disputes de mots, des discours vains et profanes, des hérésies d’Hyménée et de Phylète — au milieu de tous ces traits variés des temps fâcheux, combien n’est-il pas précieux de pouvoir s’appuyer sur le solide fondement de Dieu ! L’âme qui est édifiée sur ce fondement, dans la divine énergie d’une « foi sincère », est capable de résister au torrent du mal qui grossit si rapidement — elle est divinement fortifiée pour tenir ferme et demeurer debout même dans les temps les plus alarmants. Il y a un beau lien moral entre la foi sincère dans le cœur de l’homme, et le solide fondement posé par la main de Dieu. Toutes choses peuvent tomber en ruines. L’Église, considérée comme temple de Dieu, peut être mise en pièces, et tous ceux qui aiment cette Église peuvent être appelés à s’asseoir tristement et à pleurer sur ses décombres ; mais toujours debout demeure et demeurera cet inébranlable fondement, que la main de Dieu a posé, contre lequel le torrent débordé de l’erreur et du mal peut frapper avec toute sa furie, sans autre effet que de démontrer l’éternelle stabilité de ce rocher et de tous ceux qui ont bâti sur lui l’édifice de leurs espérances et de leur salut. « Le Seigneur connaît ceux qui sont siens ». Il n’y a que trop de fausse profession de christianisme, mais les yeux de Jéhovah reposent sur tous ceux qui Lui appartiennent. Aucun d’eux n’est et ne peut jamais être oublié par Lui. Leurs noms sont gravés sur Son cœur. Ils Lui sont précieux en proportion du prix qu’Il a payé pour les racheter, prix qui n’est rien moins que « le précieux sang » de Son Fils bien-aimé. Nul mal ne peut les atteindre. Nulle arme forgée contre eux ne prospérera. « Le Dieu d’ancienneté est leur retraite, et les bras éternels sont au-dessous d’eux ». Quelle riche et bonne ressource pour « les temps fâcheux » ! Qu’aurions-nous à craindre ? Pourquoi nous inquiéterions-nous ? Ayant une « foi sincère » au-dedans de nous, et le solide fondement de Dieu sous nos pieds, c’est notre heureux privilège de poursuivre, avec des cœurs tranquilles, notre course en avant et en haut, dans l’assurance que tout est bien, que tout sera bien.

On a souvent fait remarquer que le sceau, qui est sur le fondement de Dieu, a deux faces ; l’une portant cette inscription : « Le Seigneur connaît ceux qui sont siens » ; et l’autre, celle-ci : « Que tout homme qui prononce le nom du Seigneur, se retire de l’iniquité ». La première est aussi réjouissante pour l’âme que la seconde est pratique. Quels que soient les débats et la confusion — quelles que soient la violence de l’orage et la fureur des flots soulevés — quelque profonde que soit l’obscurité — et lors même que toutes les puissances de la terre et de l’enfer s’allieraient — « le Seigneur connaît ceux qui sont siens ». Il les a scellés de Son sceau comme signe qu’ils sont à Lui. L’assurance de ce fait est éminemment propre à maintenir le cœur dans un profond repos, quelques difficiles et dangereux que soient les temps où nous vivons.

Mais n’oublions jamais que « tout homme qui prononce le nom de Christ » est sous la responsabilité solennelle « de se retirer de l’iniquité », partout où elle se rencontre. Cette obligation concerne tous les chrétiens. Du moment que nous voyons quelque chose qui mérite l’épithète d’iniquité — quoi que ce puisse être, ou en quelque lieu que ce puisse être, nous sommes appelés à nous « en retirer ». Nous ne devons pas pour cela attendre que d’autres le voient comme nous, car ce qui peut paraître « iniquité » à l’un, peut ne pas sembler tel à un autre. Aussi c’est là une question entièrement individuelle. « Que tout homme ». En général les applications morales, dans cette épître, sont très personnelles, très fortes, très sérieuses : « Si quelqu’un se purifie de ceux-ci ». — « Fuis les convoitises de la jeunesse ». — « Évite de telles gens ». — « Mais toi, demeure ». — « Je t’adjure devant Dieu ». — « Mais toi, veille, ou sois sobre en toutes choses, endure les souffrances ». — « Garde-toi aussi de lui ». — Ce sont là tout autant de sérieux et graves avertissements, qui démontrent bien clairement que notre lot nous est échu dans des temps où nous ne devons pas nous appuyer sur le bras de l’homme. Ce qui peut nous soutenir, c’est l’énergie d’une « foi sincère », c’est notre connexion personnelle avec « le solide fondement ». Ainsi nous serons rendus capables — que les autres fassent ou pensent ce qu’ils veulent — de nous « retirer de l’iniquité » — de « fuir les convoitises de la jeunesse » — de « nous détourner » des adhérents d’une « forme de piété » sans puissance, en quelque lieu que nous les trouvions, et de nous « garder de tout Alexandre, ouvrier en cuivre »[1]. Si nous laissons nos pieds s’éloigner du Rocher — si nous cédons aux impulsions des circonstances et des influences qui nous entourent, nous ne serons jamais en état de tenir tête aux formes particulières du mal et de l’erreur dans ces « temps fâcheux ».



  1. Ne pourrait-on pas dire qu’il n’y a jamais eu un Néhémie sans un Sanballat, ou un Esdras sans un Rehum, ou un Paul sans un Alexandre ?