Messager Évangélique:Notre relation avec Christ/Partie 1

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J’ai choisi ces deux passages — dont l’un précède toute la partie prophétique du livre, et dont l’autre la suit — parce qu’ils nous donnent la relation dans laquelle les saints sont placés quant à Christ, à qui le livre est confié.

Dans les versets qui servent d’introduction nous trouvons un vœu adressé aux églises, et la réponse du cœur des saints à ce vœu ; puis, quand le livre finit, quelques mots adressés par le Seigneur à Son peuple envisagé comme l’Épouse, et la réponse de celle-ci. Je désire montrer la position dans laquelle l’Esprit de Dieu place les saints, et la connexion de cette position avec leur caractère, leurs affections et leurs devoirs.

Faisons d’abord remarquer que nos affections et nos devoirs découlent de la relation dans laquelle nous sommes placés. Il est clair que si nous sommes des créatures de Dieu, nos devoirs en tant que nous le sommes, découlent de la connaissance que nous avons de ce fait. Il en est de même de nos devoirs et de nos affections terrestres — ils découlent de nos relations respectives, soit comme mari et femme, soit comme père et enfant. C’est une remarque bien simple, mais elle est de toute importance pour ce qui est de la position des saints. Mais il faut que je sois dans cette relation pour avoir ces affections, et il faut que je sache ce qu’est la relation à laquelle appartiennent ces devoirs. Si je n’avais pas la conscience d’être enfant, et que je vinsse à rencontrer mon père, je n’aurais aucun sentiment des devoirs et des affections qui me conviennent en ma qualité d’enfant. Pour que j’aie des affections convenables, il faut que je sois dans la relation à laquelle appartiennent ces affections, et il faut aussi que je sache que j’y suis. La relation doit m’être connue comme mienne, pour que je possède les affections qui s’y rattachent. Je ne saurais aimer Christ comme Sauveur, tant que j’ignore s’Il est ou non un Sauveur pour moi ; je ne saurais aimer Dieu comme Père, tant que je ne suis pas sûr d’être Son enfant. Or voici l’importance de cela, c’est qu’une connaissance — bien établie — du salut est le fondement et le mobile de nos devoirs envers Dieu — non seulement la connaissance du fait du salut, mais la connaissance de l’état dans lequel ce salut m’a introduit. La salut a fait de moi un enfant, et je suis tenu de marcher et de sentir comme un enfant. Il en est de même si je considère Christ tel qu’Il se présente à la fin de ce livre. Dès qu’Il s’adresse à l’Église, l’Esprit et l’Épouse disent aussitôt : « Viens ». Si je ne sais pas que j’appartiens à l’Épouse de Christ, comment, lorsqu’Il se présente ainsi à moi, puis-je lui dire : « Viens » ? C’est de la relation dans laquelle je suis que tout doit découler, et il n’y a ni devoirs ni affections bien fondés, tant que nous ne savons pas que nous sommes dans cette relation avec Dieu. Il peut y avoir un grand désir de la chose, et même il y aura ce désir. Si j’étais orphelin, je donnerais tout pour avoir un père ; mais je ne puis avoir les affections d’un enfant, parce que je n’ai pas de père pour m’aimer. Partout où existe la nature divine, il y a la source de ces pensées et de ces sentiments d’amour envers Dieu, et de sainteté ; mais je ne puis avoir tout cela d’une manière parfaite pour mon âme, parce que je n’ai pas la jouissance constante de la relation où je suis. Une loi peut être imposée à quelqu’un, mais elle ne produit jamais aucune affection. Il peut y avoir une loi qui demande de moi certains sentiments et certaines affections, mais cela ne donne nullement la conscience de la relation par laquelle sont produites ces affections : conséquemment cela ne me donne point de puissance. C’est là le caractère réel de la loi. Au lieu d’être fondée sur une relation existante, elle promet qu’en la gardant, j’obtiendrai la vie. Si je garde la loi sans avoir réellement la vie, je devrai parvenir à la vie en la gardant.

Je trouve ce principe-là posé dans l’Écriture — le devoir prescrit, afin d’obtenir la vie ; mais cela ne produit jamais la chose elle-même. La loi réclame de l’homme ce qu’il devrait être, mais elle ne place l’homme — et ne saurait le placer — dans aucune relation avec Dieu, dans laquelle il puisse jouir des bénédictions qui appartiennent à Dieu. Or il n’en est pas ainsi de Christ : Il nous met positivement en relation avec Dieu, par le moyen du salut qu’Il a accompli ; Il nous donne une position connue et déterminée devant Dieu ; puis nos affections et nos devoirs découlent de la position où nous sommes. Ils ne sont pas le moyen d’obtenir la position, mais ce qui appartient à la position où nous sommes. Si nous sommes l’Épouse de Christ, nous devrions avoir les sentiments et les désirs d’une épouse. Quand vous méditez sur ces versets, ce sont là les pensées qui se présentent au cœur d’un bout à l’autre. De quelque manière qu’il soit parlé de Christ, il y a là ce qui fait aussitôt jaillir une réponse du cœur des saints. Qu’il soit question de Ses titres, ou de Ses offices, ou de ce qu’Il est, le fait seul qu’il s’agit de Celui avec qui nous sommes en relation, a pour effet de réveiller dans nos propres cœurs le sentiment de ce qu’Il est pour nous. Par exemple, s’il m’arrivait de dire à un enfant que son père s’est éminemment distingué comme guerrier ou comme homme d’état, le sentiment de l’enfant serait aussitôt : C’est là mon père. Il ne dirait pas : C’est là un grand guerrier, un illustre diplomate. Le sentiment de l’enfant serait : Ce grand homme est mon père. Il en serait de même d’une épouse. Si on lui disait que tel homme s’est fort distingué en tel lieu, et qu’elle sût que cet homme est son mari, elle dirait : C’est là mon mari. En effet, toute cette gloire a réveillé, dans l’esprit de l’enfant ou de l’épouse, la conscience de la relation où ils sont placés à l’égard de celui auquel ils appartiennent. Or c’est le cas de l’Église de Dieu. Vous ne sauriez parler d’aucune gloire de Christ ou de Dieu, qui ne réveille dans le cœur des saints la conscience de ce qu’est Dieu et de ce qu’est Christ, pour eux-mêmes. Cela caractérise l’existence d’une telle relation et les affections qui lui sont propres. Vous ne sauriez parler de la personne avec laquelle d’autres sont en relation, sans réveiller dans leurs cœurs le sentiment de ce que cette personne est pour eux.

Le caractère de ce livre de l’Apocalypse est d’un bout à l’autre un caractère de jugement. Ce n’est pas le Père communiquant avec l’Église par le moyen du Saint Esprit qui demeure en elle. Et lorsque Christ y est décrit, c’est comme Celui dont les yeux sont comme une flamme de feu, et qui juge au milieu des églises, ou comme Celui qui descend du ciel sur un cheval blanc et de la bouche duquel sort une épée tranchante, « afin qu’il en frappe les nations ». Quand il y est question de Dieu, Il est assis sur un trône d’où sortent des éclairs et des tonnerres, et Il envoie sur la terre des jugements préliminaires ou définitifs.

Or nous trouverons ici, par les sentiments qui sont exprimés, ce qu’éprouve le saint, l’enfant de Dieu, quand Christ est présenté. Nous trouverons que, lors même qu’Il est présenté en jugement — c’est-à-dire sous un caractère terrestre — ce qui se réveille dans le cœur de l’Église, c’est le sentiment de la position et de la relation dans lesquelles elle est placée envers Celui qui est ainsi présenté. S’il est fait allusion à Jésus comme étant « le Prince des rois de la terre », la réponse est aussitôt : « À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ». S’il est nommé « la racine et la postérité de David », « l’Esprit et l’Épouse disent : Viens ». C’est là ce qui caractérise l’âme qui vit dans la conscience de la bénédiction, et dans la jouissance d’une relation actuelle avec Dieu. De quelque manière que Christ soit présenté, c’est le sentiment de sa propre relation avec Lui qui est réveillé aussitôt dans l’Épouse. Ce que je vois dans la Parole, ce n’est pas seulement que Dieu nous visite nous pécheurs, comme Il l’a fait, mais qu’après nous avoir visités, Il nous a introduits dans une connexion bénie avec Lui-même, et que nous y ayant introduits, Il nous appelle, comme étant dans cette connexion, à vivre dans la joie et dans les devoirs qui s’y rapportent.

Nous ne comprenons pas complètement jusqu’à quel point nous sommes perdus dans notre état naturel, parce que nous ne regardons pas simplement à notre position en Christ. Et dans la mesure que nous comprendrons que « ceux qui sont dans la chair ne peuvent point plaire à Dieu », et que la chair ne se soumet pas à Dieu et ne saurait être amendée, nous serons par la foi amenés à notre position en Christ. Du moment que j’arrive à connaître que ma relation avec Dieu dépend de ce que Dieu est pour moi et de ce qu’Il m’a fait être par Sa grâce, en Lui-même, et non pas de ce que je suis, moi, envers Lui, tout devient simple. Bien des personnes peuvent s’étonner d’entendre que cela ne dépend pas de ce qu’elles sont envers Dieu. Elles diront : Les hommes ne sont-ils pas jugés selon leurs œuvres ? Sans doute ils le sont. Mais qui d’entre vous pourrait soutenir ce jugement ? Non seulement c’est là une vérité ; mais si c’est une vérité, quelle est votre condition ? Nous sommes perdus. Nous ne pouvons que dire : « N’entre point en jugement avec ton serviteur, car nul homme vivant ne sera justifié devant toi ». C’en est fait de toute chair, comme telle. Si Christ est venu, Il est venu pour appeler des pécheurs — pour « chercher et sauver ce qui était perdu ». Quant à l’homme dans la chair, c’est une question jugée. Envisagés, vous et moi, comme des êtres moraux responsables devant Dieu, nous avons marché de telle sorte, que nous ne pourrions subsister dans le jugement — personne ne le pourrait, pas même un chrétien. Je ne parle pas maintenant de la grâce qui sauve ; mais de l’homme jugé comme être responsable envers Dieu. Si Dieu agissait à notre égard sur ce pied-là, de mille articles, comme dit Job, nous ne pourrions répondre sur un seul. Nous savons que cela est vrai. Il n’y a pas un seul homme — fût-ce même l’homme le plus insouciant dans le monde — qui ne sache qu’il ne saurait subsister en jugement. S’il était amené aujourd’hui dans la présence de Dieu, il ferait ce que fit Adam — il irait se cacher s’il le pouvait ; il n’oserait se tenir là pour être jugé de Dieu. Les saints le savent ; mais les pécheurs le savent aussi. L’homme n’a aucun désir d’être dans ce moment même avec Dieu. Prenez l’homme du monde le plus honnête — si on lui offrait d’aller au ciel aujourd’hui, il n’accepterait pas — ni pour demain non plus. Quand donc voudrait-il y aller ? Quand il ne pourrait faire autrement. S’il faut qu’il meure, il aimerait mieux aller au ciel ; mais il n’y a pas un seul homme du monde qui ne désire rester le plus longtemps possible hors du ciel. Si Dieu se révèle en jugement, l’homme fuira devant Lui ; et que fit l’homme, quand Dieu se révéla en grâce ? Les hommes crachèrent contre Lui et Le crucifièrent. Ces choses sont prouvées. La conscience nous dit la première ; et les faits du christianisme nous disent l’autre — l’homme ne veut pas de Dieu. Voilà ce que nous sommes tous ; il n’y a point de différence. Les uns peuvent avoir produit plus de mauvais fruit que d’autres ; mais nous sommes tous également perdus, et ainsi Dieu agit à notre égard, en conséquence de la mort de Christ, sur le pied que nous sommes perdus. Il est d’une immense importance de voir ceci pleinement, afin que nous puissions jouir pleinement de l’amour de Dieu. « Pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir. Mais Dieu a constaté son amour à Lui envers nous, en ce que lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous ». J’apprends donc ceci, c’est que si tout méchant que je suis, redoutant le jugement, et n’ayant point d’affection pour Dieu — Dieu m’a aimé, Il l’a fait selon la perfection de Sa propre nature. C’est ainsi que la grâce apporte un remède à l’état de l’homme. Il est amené à cette conviction qu’il est un pauvre pécheur perdu, sans aucun désir qui ait Dieu pour objet — un pécheur perdu, après avoir été éprouvé de toutes les manières possibles — éprouvé sans loi, éprouvé sous (la) loi, enfin éprouvé par la venue de Christ, en grâce, pour apporter un remède à tous les besoins de l’homme. Et quel fut le résultat ? L’homme était perdu ; perdu sans ressource. « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous ». Nous voulons avoir le monde, et nous débarrasser de Dieu.

Je vois ici Dieu « en Christ, réconciliant le monde avec lui-même », je Le trouve, dans l’amour parfait, ayant pris connaissance de ce qu’est le pécheur, et sachant comment cet amour serait traité, je Le vois pourtant descendre pour sauver. Quand je considère comment Christ est venu jusqu’à moi, j’acquiers ainsi la connaissance que Dieu, dans l’amour parfait, et avec la connaissance de ce que je suis, m’a visité pour me sauver. Il n’est pas « venu appeler des justes, mais des pécheurs à la repentance ». Ayant connu ces choses, j’ai trouvé Dieu et je Le connais. Je découvre que je suis complètement mauvais, que mon cœur est entièrement mauvais ; mais j’ai vu Jésus, et Il m’aime d’une manière parfaite. Je L’ai trouvé, étant dans mon péché, et je Le connais. Ce n’est pas encore une relation, mais je sais ce qu’Il est. Si je suis allé trouver un homme que je regardais comme mon maître, et que j’aie fait tout ce que j’ai pu contre lui ; si je l’ai rencontré plus tard et qu’il m’ait donné l’assurance de son amour, tous mes doutes et toute mon anxiété ont été ôtés. Je n’attendrai donc pas le jour du jugement pour savoir ce que Dieu est envers moi, car je l’ai trouvé en Christ lorsque j’étais dans mes péchés. Mais il y a encore ceci, que nous ne saurions entrer au ciel avec nos péchés ; et ce que je trouve ensuite, c’est que Christ a pris la place même dans laquelle j’étais. Étais-je dans la mort ? Il y est entré. Étais-je sous la condamnation ? Il s’y est placé. Étais-je dans le péché devant Dieu ? Il a été fait péché pour moi. Je trouve à la croix le Seigneur Jésus qui est venu se mettre dans la place même où j’étais devant un Dieu de jugement. Ainsi, prenant la place des pécheurs, Il s’est abaissé jusqu’à la mort. Il a été abandonné de Dieu, et ayant été fait péché, Il a porté leur charge sur la croix, et maintenant Il est ressuscité. Dieu a agi à l’égard du péché ; toute la question a été vidée sur la croix. Ainsi ce Sauveur béni ayant été fait péché pour moi, la sainteté de Dieu a été satisfaite, et il a été démontré que l’homme était un pécheur perdu. Mais Christ ayant pris la place du pécheur, toute l’histoire de mon péché est close ; il a reçu son salaire en la personne de Christ. Puis Il est ressuscité, et il y a un autre Adam, au lieu du premier Adam, dans la présence de Dieu. Ce n’est pas seulement que Dieu a visité le pécheur dans son péché, mais Celui qui a déjà pris sur lui-même le jugement de mon péché, est dans la présence de Dieu en justice. J’apprends ainsi tout ce que Dieu a fait pour régler la question du péché. Christ « a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par le sacrifice de lui-même ». Voilà ce dont ma conscience a besoin, afin que je puisse jouir de l’amour de Dieu. Si je le reçois par la foi, je puis me tenir en la présence de Dieu, avec la connaissance que Dieu m’aime d’une manière parfaite, et que, comme un Dieu juste, Il me reçoit en Christ.

Si vous considérez les deux passages qui nous occupent, vous trouverez, dans l’un, ce que Christ a fait pour nous et la position où Il nous a placés, et dans l’autre, la relation qui en découle et la conduite qui est la conséquence de cette relation.

Dans Apocalypse 1, 4, il n’est pas dit un mot de Dieu en Son caractère de Sauveur, mais Il est présenté sous le caractère de Jéhovah, comme le Tout-puissant ; et les sept esprits qui sont devant le trône montrent cette perfection de l’Esprit divin dans laquelle Dieu juge. C’est pourquoi Christ est mentionné le dernier, et quand j’arrive à ce qui est dit de Lui, je trouve la déclaration qu’Il est le témoin fidèle sur la terre ; puis il y a sa résurrection — « il est le premier-né d’entre les morts » ; et, enfin, il est « le Prince des rois de la terre ». Le passage garde le silence sur tout ce que Christ est dans le ciel comme souverain Sacrificateur, et comme ma justice devant Dieu. Mais quoiqu’il ne soit parlé de Christ que de cette manière, en connexion avec le caractère du livre entier, quelle est pourtant la réponse des saints dès que Christ est mentionné ? « À lui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang, et nous a faits un royaume de sacrificateurs pour son Dieu et Père ; à lui gloire et force aux siècles des siècles ! Amen ! ». C’est ce qu’Il est pour eux. Quoique Christ soit mentionné en conformité avec tout le caractère du livre, l’Église toutefois Le connaît tel qu’Il est pour elle-même. Quand même Il est mentionné comme « le Prince des rois de la terre », je dis : c’est là Celui qui m’aime, qui m’a sauvé ; je Le connais comme Celui qui est dans le ciel, en conséquence de l’œuvre qu’Il a accomplie pour moi. Je sais ce qu’Il est pour moi-même. Il m’aime et Il m’a lavé de mes péchés dans son sang. Et si je pense à la position dans laquelle Il m’a placé, Il m’a fait roi et sacrificateur à Son Dieu et Père. C’est ici le caractère de l’amour de Christ, c’est que tout ce qu’Il reçoit du Père, comme homme, en gloire et en bénédiction, Il nous le donne. Si même je parle de Lui comme d’un prince sur le trône, Il ne peut se passer de moi ; Il me fait roi aussi. Un homme du monde peut être généreux, mais il n’introduit pas une autre personne dans sa propre condition. Mais c’est ce que fait Christ. « Je vous donne ma paix, dit-Il, je ne vous donne pas comme le monde donne ». Je vous donnerai la même paix que j’ai moi-même. De même encore : « La gloire que tu m’as donnée, je la leur ai donnée ». Et non seulement cela, mais Il leur donne l’amour de Son Père — afin « que le monde connaisse que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé ». Il nous met en Sa propre place. C’est là l’amour parfait. Il est venu Lui-même et Il nous a lavés de nos péchés dans Son propre sang. S’Il est Roi et Sacrificateur, Il nous a faits rois et sacrificateurs ensemble avec Lui. C’est seulement lorsque j’ai la conscience d’être entièrement perdu, et que je regarde à cet amour que Dieu a montré dans le don de Son Fils, que je puis comprendre tout cela.

Si je considère le jour du jugement, je dis : Tout est fini ; c’est une chose réglée pour moi, et si Dieu agit à mon égard en jugement, c’est fait de moi. Il est trop tard pour parler de s’amender — je suis perdu. Mais maintenant, par Christ, je suis sauvé. Je sais que Dieu Lui-même est intervenu, qu’Il a agi à l’égard de ce pécheur perdu, et qu’Il a donné Son Fils pour lui. Ce n’est pas seulement qu’Il le vivifie ; mais en outre, lorsqu’une âme a été vivifiée et qu’elle sent ce qu’est le péché, et ce qu’est la justice, et pourtant qu’il n’a pas cette justice, Dieu a donné Christ comme le salut qui vient de Lui-même. Vous avez besoin d’être délivrés d’une condition dans laquelle vous êtes par nature, et placés dans une autre condition en Christ ; et c’est à quoi Dieu a pourvu. Non seulement le croyant est né de nouveau et voit que la sainteté doit exister, mais il a trouvé en Christ la chose même dont il a besoin. La grâce de Dieu a apporté le salut. C’est ici une autre chose. Je ne suis pas seulement renouvelé, mais j’avais besoin d’une réponse aux exercices de mon âme ; et c’est là ce que j’ai en Christ. Serait-ce bien pour un enfant d’être incertain si son père l’aime ou non ? S’il en était ainsi, je dirais : Cet enfant n’a pas les affections qu’il devrait avoir. Nous devrions pouvoir dire : Je sais parfaitement bien que le Père m’aime ; — Il a donné Son Fils pour moi. Dans Son amour, Il connaissait mon état et Il y pensait. Et Il m’a aimé, et Il m’a lavé de mes péchés dans Son propre sang. Il m’a rendu aussi net que la valeur du sang de Christ peut rendre une personne nette. Je suis ainsi placé devant Dieu, et puis j’ai été fait roi et sacrificateur à Dieu. Bientôt chacun sera béni « sous sa propre vigne et sous son propre figuier » ; mais la position dans laquelle le cœur du croyant se trouve placé maintenant, c’est la position même de Christ, en vertu de l’amour dont il a été aimé.

« Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra ». Et quelle en est la conséquence ? « Et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui ». Je puis rendre ce témoignage que tout œil Le verra — et que toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de Lui. Mais dois-je me lamenter parce qu’Il vient — Celui qui m’a lavé de mes péchés dans Son sang ? Non, je suis dans la joie. Autre chose est ma portion ; autre chose est mon témoignage.