Livre:Études sur la Parole — Apocalypse/Chapitre 1

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Occupons-nous maintenant de l’Apocalypse même.

C’est une révélation qui appartient à Jésus Christ : Dieu la Lui a donnée, et Lui l’a signifiée à Jean. Bien que Dieu sur toutes choses, béni éternellement, Christ est envisagé ici comme Fils de l’homme, comme le Messie rejeté ou l’Agneau, et ainsi Chef sur toutes choses. Le fait que la révélation Lui est confiée, est important, parce que cela la constitue ainsi immédiatement, le témoignage de Jésus et la parole de Dieu, comme étant communiquée par Jésus, et Lui étant donnée de Dieu. Le témoignage de Jésus et la parole de Dieu viennent à Jean sous la forme d’une vision, et Jean rend témoignage de tout ce qu’il a vu. Tout, dans cette révélation, est d’un caractère prophétique ; ce n’est pas l’Esprit de Dieu, le messager du Père et de la grâce du Fils, envoyé à l’Assemblée dans sa place propre — je veux dire, une communication inspirée et adressée directement à l’Assemblée elle-même, pour elle-même, comme étant dans la place qui lui appartient en propre, mais c’est une révélation prophétique faite à Jean touchant l’Assemblée comme étant dans le monde et touchant le monde lui-même.

L’assemblée étant déjà en décadence et le chandelier près d’être ôté, quel que fût le délai de grâce accordé, le temps était proche, et le rejet de l’Assemblée sur la terre doit être pris comme point de départ. Un autre système allait être établi. L’apôtre n’avait point du tout sa face tournée vers les assemblées ; elles étaient derrière lui. La pensée de l’Esprit s’adresse à Christ prenant possession du royaume. Cependant Christ était encore au milieu des assemblées, mais comme Fils de l’homme, caractère dans lequel Il juge le monde et en est l’héritier. L’apôtre se tourne et Le voit, mais comme il devait rapporter la manière dont Christ allait agir en jugement avec le monde, il convenait de mentionner en passant « les choses qui sont ». En les présentant dans sept églises contemporaines, il n’était besoin d’aucune mention de temps ; le résultat final était laissé comme sur le point de venir, car on était dans les derniers jours ; cependant, s’il y avait du délai, l’occasion était donnée d’offrir, dans ces assemblées, un tableau complet de l’ensemble de l’histoire de l’Église. En cela, je vois la sagesse de l’Esprit et le caractère du ministère de Jean, exprimé par ces paroles du Seigneur : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne ».

Tandis qu’évidemment ces lettres aux assemblées sont d’une application universelle à chacun de ceux qui ont des oreilles pour écouter, et ne s’adressent pas à la conscience générale de l’Église, je ne doute cependant, en aucune manière, que les sept assemblées ne représentent l’histoire de la chrétienté, de l’Assemblée sous la responsabilité de l’homme. Ce qui le prouve, c’est d’abord le fait que le jugement du monde vient immédiatement après ces épîtres (les assemblées étant « les choses qui sont »), et ensuite le caractère de ce que présentent les sept assemblées, commençant par l’abandon du premier amour, et se terminant par l’exhortation à tenir ferme jusqu’à ce que Christ vienne, puis le rejet final. Le choix du nombre sept, qui ne peut pas signifier une chose complète à un même instant donné, parce que les états décrits sont différents ; l’allusion à la venue de Christ, et la mention faite, dans la lettre à Philadelphie, de la grande tribulation qui doit venir sur toute la terre ; l’objet clairement indiqué, dans l’avertissement à l’assemblée c’est-à-dire la venue de Christ, le monde devenant alors la scène du jugement : tout cela ne laisse aucun doute sur le fait que les sept églises représentent des phases successives de l’histoire de l’Église professante, bien qu’elles ne soient pas exactement consécutives ; la quatrième allant jusqu’à la fin ainsi que les trois phases qui suivent et se continuent d’une manière collatérale[1].

Mais quoiqu’il soit ainsi parlé de l’Assemblée, Dieu Lui-même apparaît ici (chap. 1, 4, 5), comme l’administrateur du monde, même quand Il s’adresse à l’Assemblée, Christ, comme homme, Lui étant assujetti dans ce dessein, et le Saint Esprit étant mentionné comme l’agent direct de la puissance dans la septuple perfection selon laquelle elle est exercée. Ce n’est pas le Père et le Fils mais Dieu qui est et qui cependant embrasse dans Son être le passé et le futur, qui n’est jamais en contradiction avec Lui-même, accomplissant dans le temps tout ce qu’Il a annoncé Lui-même dans le passé. La forme de l’expression est ici toute particulière : « Celui qui est, et qui était, et qui vient ». Ce n’est pas simplement l’idée abstraite de Jéhovah qui était, et qui est, et qui vient. Dieu est d’abord présenté dans Son existence présente absolue. « Celui qui est », le « Je suis » et ensuite, pour Le rattacher à des voies précédentes (non pas à des relations actuelles), Jean déclare qu’Il est Celui « qui était », qui s’était révélé dans les siècles passés à la terre ou aux hommes, aux Abraham et aux Moïse ; et en même temps, Il était Celui « qui vient »[2], pour accomplir tout ce qui avait été révélé de Lui-même et par Lui-même. Jésus Christ, dont il est parlé en dernier lieu comme de l’homme en relation immédiate avec le témoignage de Dieu à la terre et avec le gouvernement de la terre, est présenté comme le témoin fidèle de Dieu, tel qu’Il l’avait été personnellement sur la terre ; comme ressuscité d’entre les morts, mais sans qu’il soit question ni de Son ascension, ni de Sa seigneurie comme chef de l’assemblée ; et, enfin, dans le gouvernement non encore établi, comme le Prince des rois de la terre.

Les saints expriment alors (v. 5, 6) la conscience propre qu’ils ont de ce que Christ a fait pour eux ; toutefois, c’est en rapport avec le royaume, et non avec Christ comme Son corps ou Son Épouse, ni en rapport avec les joies célestes qui leur sont propres, mais avec ce qu’il y a de plus élevé quant à la gloire et à la position qui leur est donnée. C’est la conséquence nécessaire de la conscience qu’ils ont d’une relation si intime et si précieuse. Quelle que soit la gloire de Celui avec lequel nous sommes en relation, c’est ce qu’Il est pour moi, l’intimité de ma relation avec Lui, qui me vient au cœur quand Sa gloire est proclamée. Qu’un général victorieux passe en triomphe à travers une ville, le sentiment de son enfant ou de sa femme sera : c’est mon père, c’est mon époux. Ici, le sentiment, bien que du même caractère, est plus désintéressé : « À Celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ». C’est Son amour pour nous qui est célébré, toutefois avec le sentiment personnel exprimé par le mot « nous ». Les saints savent ce qu’Il a fait pour eux et, de plus, ce qu’Il les a fait être. Son amour est parfait. Roi et sacrificateur sont ici Ses caractères les plus élevés : l’un pour être le plus rapproché de Dieu en puissance ici-bas, et l’autre pour s’approcher de Lui en haut. Il nous a faits rois et sacrificateurs pour Son Dieu et Père : à Lui la gloire ! Telle est la pensée du saint quand on parle de Christ. Il nous aime, Il nous a purifiés et Il nous a donné une place avec Lui. Cela monte du cœur des saints, dès que Son nom est prononcé. C’est la réponse du cœur quand il est proclamé, avant même que soit faite aucune communication. Qu’Il ait fait cela n’est pas dit, c’est la conscience qu’en ont les saints qui ouvre leurs bouches[3].

Quant aux autres, tout doit être dit. La première chose qui est annoncée est Son apparition au monde. Il n’y a aucune communication directe à l’Assemblée pour ce qui la concerne — ce n’est pas l’objet du livre. L’Assemblée, comme nous l’avons vu, a la conscience de ce qu’Il est sans que rien lui soit annoncé. « Il vient avec les nuées », tout œil Le verra, les Juifs aussi qui L’ont percé, et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de Lui. Il va paraître pour le jugement.

Nous trouvons ensuite ce qui est si remarquable chez Jean, c’est-à-dire comment Dieu et Christ se mêlent dans ce qu’Il exprime. On ne peut dire si, au verset 8, il parle de l’un ou de l’autre. C’est Christ ; mais c’est Christ Jéhovah, le Tout-puissant, le Seigneur, qui est, et qui était, et qui vient, le premier et le dernier (comparez le chap. 22, 12, 13).

Ainsi, nous avons les saints de ces jours-ci ; l’apparition de Christ pour le jugement ; Il est Dieu, le premier et le dernier, l’alpha et l’oméga ; c’est le cercle complet de la position depuis les jours de Jean jusqu’à la fin. La position pratique que Jean prend avec tous les saints, est d’avoir part « au royaume et à la patience de Jésus Christ ». Il appartient au royaume, mais il doit attendre tandis que Christ attend, jusqu’à ce que Ses ennemis soient mis comme marchepied de Ses pieds. Le nom générique donné au témoignage s’applique à tout le ministère de Jean aussi bien qu’à la prophétie, c’est la parole de Dieu et le témoignage de Jésus ; seulement, on aurait pu penser que la prophétie n’était pas cette dernière chose, puisqu’elle n’était pas adressée à l’Assemblée par Son chef touchant elle-même, mais l’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus.

Telle est l’introduction du livre. Entrons maintenant dans son contenu. Jean fut en esprit dans la journée dominicale. C’est de sa place et de son privilège comme chrétien qu’il est parlé ici, et non de la période prophétique dans laquelle l’Esprit allait l’introduire[4]. Au jour de la résurrection — sa position propre — au jour où les chrétiens se rassemblent, l’apôtre, éloigné de la société des chrétiens, jouit cependant, quoique seul, de la puissance du Saint Esprit qui élève, d’une manière spéciale, son âme. Dieu l’emploie ainsi, ayant permis qu’il fût banni dans ce but, pour ce qu’il n’aurait pu communiquer d’une manière ordinaire à l’Assemblée en vue de son édification. L’empereur persécuteur pensait peu à ce qu’il nous donnait en bannissant l’apôtre ; de même qu’Auguste, dans ses plans politiques, quand il ordonnait le recensement de son empire, ignorait qu’il envoyait à Bethléhem un pauvre charpentier avec sa femme, afin que Christ naquît dans cette ville. Les Juifs qui, par respect pour leurs superstitions ou leurs ordonnances, demandaient que l’on rompît les jambes du brigand sur la croix, les soldats romains qui exécutaient cet ordre, ne savaient pas non plus qu’ils envoyaient au ciel ce compagnon de Christ. Dieu et Ses voies sont derrière la scène ; mais c’est Lui qui fait tout mouvoir sur cette scène. Nous avons à apprendre cela et à Le laisser agir, sans nous préoccuper beaucoup des mouvements affairés des hommes : ils ne font qu’accomplir les desseins de Dieu. Tout le reste périra et disparaîtra ; nous n’avons qu’à faire tranquillement Sa volonté.

Jean entend derrière lui, sur la terre, la même voix qui plus tard l’appellera à monter dans le ciel — la voix du Fils de l’homme. Elle appelle son attention avec puissance et, se tournant pour voir la voix, comme autrefois Moïse se détourna pour considérer le buisson, Jean voit, non pas l’image de la présence de Dieu en Israël, mais les vases de la lumière de Dieu sur la terre, un sommaire complet de tout ce témoignage, et, au milieu des lampes, Christ, comme Fils de l’homme. Dieu nous donne ainsi, dans l’Apocalypse, toute l’histoire, soit du monde, soit de ce qui est de Dieu dans le monde, depuis le premier déclin de l’Assemblée jusqu’aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre. Mais il n’était pas possible que Dieu mît de côté l’attente actuelle de Christ, ou qu’Il justifiât la pensée insouciante et coupable de l’assemblée, savoir : « Mon Maître tarde à venir ». C’est pourquoi, comme toujours, cette histoire, et particulièrement celle de l’Assemblée, est donnée de manière à laisser entièrement en dehors la question de temps. Les phases morales successives de l’Église sont présentées dans des tableaux qui dépeignent l’état d’assemblées existantes, choisies dans ce but, et commençant par son premier déclin pour se terminer par son complet rejet. Prises comme assemblées, le principe général de la responsabilité est en évidence, et l’Assemblée est envisagée, non comme le corps de Christ béni d’une bénédiction qui ne peut faillir, mais comme pouvant être rejetée et mise de côté sur la terre ; car, évidemment, c’est ce qui peut arriver à une assemblée locale et à l’assemblée visible extérieure.

Ces assemblées sont vues comme des lampes, ou porte-lumières distincts, c’est-à-dire dans leur position de service ou plutôt de témoignage dans le monde. Elles sont présentées sous leur caractère propre, c’est-à-dire comme étant de Dieu, placées par Lui dans le monde, elles sont d’or. Il peut les ôter, parce qu’elles ne donnent qu’une lumière obscure, ou que leur lumière, leur témoignage pour Dieu, n’est pas fidèle, mais ce qui est ôté était fondé sur la justice divine, établi originairement par une main divine.

L’Esprit s’occupe tout d’abord du caractère de Celui qui marche au milieu des sept lampes d’or. En premier lieu, l’Esprit présente Sa position actuelle, avant de montrer ce qu’Il était. « Je vis… quelqu’un de semblable au Fils de l’homme ». Il ne paraît pas ici comme la Tête du seul corps, ni même comme l’intercesseur céleste ; il est clair que nous ne Le voyons pas non plus comme le Christ, ce qui est le caractère juif du Seigneur. On peut remarquer que tels sont aussi précisément les caractères que Jean laisse de côté, quand il parle du Seigneur dans le premier chapitre de l’évangile. Jean Le voit ici revêtu d’un caractère d’une portée beaucoup plus étendue, comme établi sur toutes les œuvres de la main de Dieu, et héritier de toutes les promesses et de tous les desseins de Dieu envers l’homme, selon Sa justice divine. Il n’est pas vu comme Fils de l’homme dans Son service. Sa robe descend jusqu’aux pieds, et Il a autour de la poitrine la ceinture de la justice divine. Tel est Son caractère.

Ensuite, nous sont présentés Ses qualités ou attributs. D’abord, Il est l’Ancien des jours. La même vérité se trouve au chapitre 7 de Daniel. Le Fils de l’homme vient jusqu’à l’Ancien des jours, mais plus loin, dans le même chapitre, c’est l’Ancien des jours qui vient (v. 22). Le Fils de l’homme est Jéhovah. Cela caractérise tout le témoignage. En Timothée (première épître 6, 15), nous lisons : « Jusqu’à l’apparition de notre Seigneur Jésus Christ, laquelle le bienheureux et seul Souverain, le roi de ceux qui règnent et le seigneur de ceux qui dominent, montrera au temps propre », mais quand Christ apparaît, c’est Lui qui est le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs (Apoc. 19, 16). Dans cette gloire, Il est revêtu des attributs du jugement : « Ses yeux, comme une flamme de feu », ce qui pénètre à travers tout et sonde tout, mais de plus, le feu est toujours l’emblème du jugement. C’est donc le caractère de ce qui sonde tout et met tout à nu. « Ses pieds, semblables à de l’airain brillant », indiquent la fermeté de jugement qui rencontre le péché ; car l’airain représente la justice considérée, non pas d’une manière intrinsèque en Dieu, quand on s’approche de Lui, mais dans son action envers l’homme responsable comme tel. Le propitiatoire était d’or ; l’autel des holocaustes et la cuve étaient d’airain. Mais devant le tabernacle, c’était un autel, c’est-à-dire, en rapport avec le péché, un sacrifice pour l’homme, bien que le feu fût là ; tandis qu’ici, nous avons la brûlante fournaise du jugement. Sa voix, « comme une voix de grandes eaux », avait le caractère de la puissance et de la majesté.

Nous avons, ensuite, la suprématie officielle dans Sa personne. Il tenait dans Sa main droite, dans Sa puissance, tout ce qui était autorité subordonnée quant à la lumière et l’ordre, pour ce qui concerne l’Assemblée. Il avait la puissance du jugement par la Parole, et l’autorité suprême — représentée par le soleil — dans la plénitude de son caractère le plus élevé. Ainsi, nous le voyons avec Sa gloire personnelle comme Jéhovah ; Ses attributs comme Juge divin, et Sa position officielle suprême.

Mais Il n’était pas moins le Rédempteur, Celui qui, dans Sa grâce, assure la bénédiction de ceux qui Lui appartiennent. Jean tombe à Ses pieds comme mort, ainsi qu’il arrive toujours dans la vision prophétique de Jéhovah, car il ne s’agit pas ici de l’Esprit d’adoption. Nous le voyons pour Daniel (chap. 10), et pour Ésaïe, en esprit (chap. 6) ; mais la puissance du Seigneur soutient le saint ; elle ne le détruit pas. Il met Sa main droite sur Jean, Il déclare être le premier et le dernier, Jéhovah Lui-même, mais, en même temps, Celui qui, dans Son amour, a donné sa vie et a un pouvoir absolu sur la mort et sur le hadès ; Celui qui en délivre et non qui y assujettit. Il est ressuscité ; Il est sorti de la mort et du hadès et Il en tient les clefs, un plein pouvoir sur ces choses, un pouvoir divin pour soutenir contre elles. Lui qui a été mort et qui a repris vie, et qui maintenant, même comme homme, vit aux siècles des siècles, agit ainsi, non pas simplement dans la puissance de la vie divine en un homme, mais dans la puissance de la victoire remportée sur tout ce à quoi l’homme était assujetti par le péché et l’infirmité.

Telle est la position qu’Il prend respectivement vis-à-vis de Jean, Son serviteur, et des assemblées. Nous verrons que l’état des dernières assemblées met en évidence d’autres caractères qu’aperçoit seulement le regard de la foi. Mais ceux qui sont tracés dans le chapitre 1, sont ceux que Jean avait vus, et qu’il devait décrire. Puis, quant aux faits prophétiques, il devait écrire les choses qui étaient, l’état de ces diverses assemblées qui représentaient historiquement les divers états de l’Église : c’est une histoire ; puis il avait à écrire aussi les choses qui devaient arriver après celles-là, c’est-à-dire quand l’histoire de l’Église serait close sur la terre. L’ensemble de l’histoire de l’Assemblée est donc, pour l’Esprit, le temps présent : « les choses qui sont ». L’avenir était ce qui viendrait ensuite, les voies de Dieu envers le monde. Tandis que cela laissait, comme objet d’attente immédiate, la venue du Seigneur ou les événements prophétiques préparatoires, la période n’en restait pas moins indéfinie s’il y avait du délai, et il devait y en avoir, et l’attente, quoique prolongée, demeurait toujours une attente présente. Nous pouvons remarquer que Christ paraît ici dans Sa gloire personnelle, en même temps que nous voyons Sa position relativement aux assemblées. Il n’est pas personnellement révélé comme Fils de l’homme, c’est-à-dire comme prenant la place de Fils de l’homme ; seulement nous voyons Celui qui est l’Ancien des jours, de manière à nous faire comprendre que c’est Lui qui était le Fils de l’homme. Plus loin, dans l’Apocalypse, Il ne revêt pas Son caractère personnel intrinsèque, mais une position ou un caractère relatifs. Cependant, lorsque le récit des choses futures est introduit, nous avons quelque chose d’analogue à ce qui nous est présenté ici. En rapport avec le monde, Il est vu, comme l’Agneau, Celui que le monde a rejeté, mais qui a sur le monde un droit de rédemption. Là, Il est représenté avec sept cornes et sept yeux, c’est-à-dire avec Son pouvoir sur le monde, de même qu’ici on Le voit comme Fils de l’homme, avec les sept étoiles dans Sa droite.

Telles sont les choses que Jean a vues.



  1. Le contenu des lettres donne, de cela, des raisons morales. Nous verrons plus loin que la structure du livre le confirme.
  2. ἐρχόμενος et non ὁ ἐσόμενος.
  3. Nous retrouverons la même chose à la fin quand la prophétie est close. Ici, nous avons ce qu’Il a été et ce qu’Il a fait pour les saints ; là, ce qu’Il est pour l’avenir (voyez chap. 22, 17).
  4. Cette période est le jour du Seigneur, de l’Éternel ; la journée dominicale est le dimanche, le premier jour de la semaine. (Note du traducteur)