Écho du Témoignage:Zacharie

De mipe
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Zacharie participa avec Aggée à cette énergie de l’Esprit dont les captifs de retour étaient animés pour la construction du temple. Mais, sous l’inspiration divine, Aggée s’occupe plus particulièrement de ce seul objet. Toutes les paroles qu’il prononce sont adressées aux captifs comme autant d’encouragements pour le travail qui se trouve devant eux. Le regard de Zacharie ne se borne pas là ; il anticipe des jours à venir dans l’histoire d’Israël et dans celle des nations, et se propose un autre but que celui d’encourager les ouvriers dans leur construction.

Ce livre s’ouvre par une sorte de préface dans laquelle le prophète, avant d’entrer dans les détails de sa vision, avertit solennellement le peuple, l’engageant à ne pas traiter la parole que le Seigneur lui adresse par son moyen, comme leurs frères avaient traité les paroles que le Seigneur leur avait fait annoncer par le moyen d’autres prophètes, et qui, néanmoins, avaient eu toutes leur accomplissement contre eux — « les avaient atteints », selon qu’il s’exprime (chap. 1, 1-6).

Il entreprend ensuite le récit de ses visions. Quant à Aggée, il n’eut point de visions ; tandis que Zacharie est presque uniquement instruit par ce moyen. Mais ils prophétisèrent tous deux la même année, la seconde de Darius le Perse.

Chap. 1, 1-17. Cette vision peut être appelée la vision des chevaux entre les myrtes. Le premier de ces chevaux était monté par un cavalier ; les autres formaient l’arrière-garde et paraissaient être sans conducteur[1].

Le prophète demande à l’ange envoyé de Dieu pour le servir ce que cela signifiait. Celui qui montait le premier cheval répond au prophète, que les chevaux qui le suivent sont les agents chargés d’exécuter le bon plaisir de l’Éternel sur la terre. À leur tour, les chevaux qui représentent les Gentils prennent la parole pour annoncer que toute la terre est habitée et en repos, c’est-à-dire, que son état répond à leurs désirs. Car, telle était assurément la pensée du cœur des nations que Dieu avait élevées sur l’abaissement et la ruine de Jérusalem : c’était là ce qu’elles voulaient, être élevées et exaltées sur la ruine du peuple de Dieu.

Là-dessus, l’ange qui tenait ferme pour Jérusalem prend aussitôt l’alarme et plaide en faveur de la cité du Seigneur et d’Israël. Le Seigneur ayant répondu à cet appel, l’ange semble communiquer la réponse au prophète, lui apprenant que le Seigneur était mécontent des Gentils qui étaient en repos quoiqu’ils eussent ajouté à l’affliction de Jérusalem, mais que Jérusalem serait restaurée, que le temple serait rebâti, et que les villes du pays seraient de nouveau occupées.

Versets 18-21. Nous pouvons appeler la seconde vision, la vision des quatre cornes et des quatre forgerons. D’un côté, elle offrait au prophète le spectacle des adversaires gentils qui avaient dispersé Juda ; de l’autre, elle lui montrait ceux qui allaient venger son peuple de ses adversaires gentils.

Chap. 2. La troisième vision est celle de l’homme qui tient à la main un cordeau à mesurer. Le prophète est maintenant en présence non seulement de l’ange qui parlait avec lui, mais aussi d’un autre ange et d’un homme qui tient une mesure à la main ; et, en outre, il entend la voix du Seigneur, ou du moins Ses paroles lui sont rapportées. L’ensemble de tout cela a pour objet de lui faire connaître que Jérusalem reprendra sa place et qu’elle sera de nouveau établie et élevée en gloire ; et que, lorsque la gloire y habiterait de nouveau, un examen minutieux serait fait des nations qui avaient troublé l’Israël de Dieu au jour de sa calamité[2]. En ce jour-là Sion chantera de joie, les nations aussi s’uniront au Dieu d’Israël, et toute chair verra le salut de Dieu et reconnaîtra positivement que la présence du Seigneur est de nouveau sur la terre.

Chap. 3. La quatrième vision est celle de Joshua, le grand sacrificateur. Ayant ainsi reçu un gage de la restauration de la cité, nous avons maintenant, dans une autre vision, le tableau de la justification du peuple ; et cette justification d’Israël amène comme résultat final l’acceptation et la position magnifique d’Israël aux jours du royaume, alors que le Messie, « le berger et la pierre d’Israël », sera exalté providentiellement en autorité sur toute la terre. Mais ce tableau est si vrai et si vivant que nous pouvons l’appliquer comme l’histoire de la justification de tout pécheur, ainsi que nous savons qu’il n’est qu’une seule et même justification pour chacun de nous comme pour tous ceux qui ont péché. Ce que nous avons sous les yeux, c’est le pécheur, le souillé, le Joshua couvert de vêtements sales, élu, purifié, et revêtu de nouveaux vêtements ; et tout cela en grâce, dans une grâce qui agit d’elle-même en vertu du sang de Christ, tandis que nous demeurons ainsi que Joshua silencieux devant elle.

Chap. 4. La cinquième vision est celle « du chandelier d’or ». Si, dans la précédente vision, nous avons considéré le grand fait de la justification et la valeur de Christ appliquée à l’état souillé d’Israël, ici nous trouvons la communication de la puissance et l’application du Saint Esprit aux circonstances de ce peuple. L’ordre dans lequel ceci nous est présenté est donc parfaitement celui qui convient. Mais si la puissance a été accordée, elle ne doit pas être retirée jusqu’à ce que la grâce ait eu tout son cours, et que l’œuvre déjà commencée ait été pleinement accomplie — jusqu’à ce que la restauration du jour de Zorobabel ait été complétée au jour de l’arrivée du Messie royal, le Zorobabel véritable, l’héritier et le soutien de l’honneur et de la force de la maison de David, le chef de l’ordre établi par toute la terre, comme ce doit être dans les jours du royaume.

Chap. 5, 1-4. La sixième vision est celle du « rouleau volant ». C’est l’exposé de la malédiction ou du jugement poursuivant et atteignant les pécheurs ; qu’ils se soient montrés pécheurs contre leur prochain par le vol, ou bien contre Dieu par de faux serments[3]. Les précédentes visions étaient toutes remplies de grâce à l’égard d’Israël, soit sous la providence de Dieu ou à cause du Messie, soit par le Saint Esprit ; mais maintenant il s’agit de visions de jugement.

Chap. 5, 5-11. La septième vision est celle de l’épha avec la femme assise au milieu. C’est là le tableau de la méchanceté — ανομια — l’iniquité. Elle est cachée ; — la femme est dans l’épha, et elle est transportée au pays de Shinhar qui est le lieu de sa base, l’endroit où elle commença sa course. C’est là une chose que nous savons, car Nimrod fut le premier grand représentant du méchant, de l’inique, qui doit être détruit au jour du Seigneur. Ce mal est ici enfoui dans un épha, comme en Matthieu 13 il l’est dans trois mesures de farine — il est, si je puis m’exprimer ainsi, caché sous le masque d’une profession religieuse revêtue du nom de judaïsme ou de christianisme. Mais que l’on considère la chose à son commencement ou à sa fin, c’est réellement Babylone, « le pays de Shinhar », comme nous le montrent le chapitre 17 de l’Apocalypse et une foule d’autres passages.

Chap. 6, 1-8. La huitième vision nous fait voir « quatre chariots » qui symbolisent les quatre grandes monarchies dont le prophète Daniel nous parle avec tant de détails. Ces chariots attelés de différents chevaux s’avancent sortant d’entre deux montagnes d’airain, et se dirigent respectivement vers le pays qui leur est assigné ; ceci rappelle, il me semble, la première vision ou « les chevaux entre les myrtes ». Cependant nous avons ici un fait nouveau, savoir, que le second chariot a réglé l’affaire que Dieu avait avec le premier — ou, pour me servir du langage de la vision, « ceux qui sortent vers le pays de l’aquilon ont fait reposer mon Esprit dans le pays de l’aquilon ». Le Perse avait, aux jours de Zacharie, renversé le Chaldéen.

Chap. 6, 9-15. Ces derniers versets du même chapitre semblent être une sorte d’appendice à la vision des quatre chariots[4]. Le prophète reçoit l’ordre de choisir certains enfants de ceux qui étaient de retour de la captivité, de mettre en leur présence des couronnes sur la tête de Joshua le grand sacrificateur, et de s’adresser à lui comme étant le type de Celui dont le nom est Germe et qui est destiné à rebâtir le temple de l’Éternel, à être revêtu de majesté, et sera à la fois, le roi et le sacrificateur, par lequel la paix sera établie d’une manière assurée aux jours prochains de Son royaume. La cérémonie achevée, le prophète avait ordre de remettre les deux couronnes entre les mains de certaines personnes dont la charge était de les garder dans le temple de l’Éternel, comme un mémorial de cette gloire et de cette puissance que devait revêtir au temps de la fin, l’homme duquel le nom est Germe, c’est-à-dire, le Messie d’Israël, le Christ de Dieu.

Mais, nous pouvons remarquer maintenant, que les visions de Zacharie prennent fin avec le sixième chapitre. Observons aussi que nous sommes transportés dans une autre année, la quatrième du règne de Darius au lieu de la seconde. Mais je me propose de considérer ces chapitres comme je l’ai fait pour les précédents, c’est-à-dire, en distinguant l’une de l’autre les diverses parties dans lesquelles ils me paraissent devoir être divisés.

Chap. 7 ; 8. Ces chapitres ne doivent pas, je crois, être isolés l’un de l’autre, car le dix-neuvième verset du chapitre 8 paraît faire une allusion directe au troisième verset du chapitre 7. Ils forment dans leur ensemble la communication faite par le Seigneur au prophète, en réponse à ce qui avait été demandé par les captifs de retour au sujet de la continuation des jeûnes. La réponse du prophète commence par une humiliante parole adressée à la conscience. Ils avaient, il est vrai, observé un jeûne rigoureux durant les années de leur captivité, mais l’avaient-ils fait pour l’amour du Seigneur, voilà la question qu’ils devaient se poser à eux-mêmes.

Le caractère de la réponse que le prophète, sous l’inspiration du Saint Esprit, fait à la demande du peuple, est vraiment digne d’une attention sérieuse ; mais il serait trop long de la considérer maintenant dans ses détails. Je ne m’arrêterai donc qu’un instant sur ce sujet, pour faire observer que la parole de Zacharie rappelle la manière d’agir du Seigneur Jésus en un pareil cas. Jamais Il ne répondit à une question, sans chercher à mettre la conscience et le cœur en exercice. Son but était plutôt de mettre à découvert l’état moral de l’individu, que de satisfaire uniquement à ses interrogations. Il en est de même ici de Zacharie. Il humilie, il exhorte et enseigne, avant de répondre. Mais quand il en vient à donner la réponse, il le fait assurément d’une manière parfaite et bénie. Il leur déclare que leurs jeûnes seront changés en fêtes, et leur annonce, en outre, les jours glorieux et bénis réservés encore à Israël.

Les chapitres 9 et 10 lus et considérés ensemble forment encore une autre communication du prophète.

Il est d’abord annoncé que la Syrie, les Philistins, Tyr et Sidon devaient être humiliés (à l’exception peut-être d’un petit résidu), aux jours où Dieu se montrerait comme le protecteur et le vengeur d’Israël et où Il aurait l’œil sur les hommes. Après cela, l’apparition de la gloire royale du Messie est anticipée et offerte comme nous savons qu’elle le fut au jour de Matthieu 21. Mais ayant été rejetée alors, elle est réservée pour le jour à venir où elle revendiquera sa place et fera valoir et triompher ses droits par le jugement, ainsi que notre prophète lui-même nous le déclare ici[5]. Mais après ces choses le royaume sera universellement établi dans toute sa puissance et dans la paix. Le prophète s’adresse ensuite au Messie Lui-même et s’entretient avec Lui du résultat de Son œuvre, disant que par le sang de Son alliance les prisonniers de Son peuple seraient mis en liberté. Puis il a quelques mots des plus opportuns pour Israël, lui présentant le Messie comme l’objet de sa confiance et la réalisation assurée de toutes ses espérances de victoire et d’honneur.

Les résultats infiniment bénis de la restauration d’Israël sont développés au chapitre 10.

Chap. 11. Ce chapitre peut être lu isolément. Il nous présente, je crois, le tableau anticipé du ministère du Seigneur Jésus dans le caractère qu’il revêt dans l’évangile de Matthieu — précédé toutefois de l’annonce de jugements solennels comme nous le voyons dans les versets 1-3.

Le Messie commence par nous parler de la mission dont Il est chargé par le Dieu d’Israël, qui L’envoyait pour paître les brebis exposées à toutes sortes de maux par le fait de leurs possesseurs, de leurs vendeurs, de leurs bergers — c’est-à-dire, de la part des gens tels que les Romains, les Hérodes et les pharisiens.

Il nous fait savoir ensuite que pour remplir Son mandat Il avait pris deux verges. Ces verges avaient une signification ou étaient symboliques. À une autre époque, Moïse eut aussi sa verge ; mais le Messie en avait deux maintenant : elles signifiaient force et beauté, deux choses que Christ devait apporter à Israël, pour l’affermir et l’enrichir, pour le placer dans une position assurée et l’y glorifier. Les habitants du pays, la grande masse de la nation juive, ne Lui donnent que du mécompte dans Son service, et Il se voit obligé de séparer « les pauvres du troupeau », de la généralité du « troupeau exposé à la tuerie ».

Le premier service qu’Il remplit nous est alors rapporté. Après avoir commencé à paître les brebis d’Israël (comme nous le voyons dans les premiers chapitres de Matthieu), Il retranche trois des pasteurs qu’Il a trouvés dans le pays. C’est ce que nous voyons en Matthieu 22 : les pharisiens, les hérodiens et les sadducéens, chefs religieux du peuple, sont réduits au silence dans leur controverse avec le Seigneur Jésus.

Après avoir fait cela, le Messie les désavoue. Il en donne le témoignage en brisant Sa verge « beauté » ainsi que nous le voyons agir en Matthieu 23. En se retirant comme Il le fait là, Il leur enlevait leur beauté : plus de gloire pour eux, en effet, du moment qu’ils Le perdent. Sans Lui, ils n’étaient qu’une tête sans couronne ; et la chose étant ainsi, tout est perdu pour le moment.

Il nous dit alors que « les plus pauvres du troupeau » prirent garde à Lui comme étant la parole de l’Éternel, choses que nous voyons dans un ordre parfait en Matthieu 24 et 25.

Il prophétise ensuite au sujet de la trahison et de la mort qu’Il devait rencontrer et que nous décrivent Matthieu 26 et 27. Notre prophète fait suivre cela, comme nous savons que ç’a été le cas historiquement, de la ruine et de la dispersion d’Israël. L’autre verge appelée « cordon » est aussi brisée[6].

Tout cela est une anticipation admirable du ministère de Christ ici-bas. Mais l’histoire du véritable et bon Berger et de ses rapports avec le troupeau nous ayant été ainsi représentée, nous avons ensuite l’histoire de ce troupeau et de ses rapports avec le pasteur inutile et insensé. Plusieurs passages des Écritures nous font connaître que l’apparition de l’Antichrist est un jugement infligé à Israël à cause de son rejet du Christ de Dieu, le véritable Messie du peuple. Mais tout cela est encore futur. Voyez les versets 15-17[7].

Chap. 12-14. Ces chapitres complètent la prophétie de Zacharie. Ils nous parlent du « jour du Seigneur » ou de cette grande intervention qui doit introduire le royaume. Dieu est d’abord célébré sous trois différents caractères de gloire — comme étant Celui qui étend les cieux, qui pose les fondements de la terre, et qui forme l’esprit de l’homme : trois caractères que le royaume doit manifester. Car alors le Dieu de grâce et de gloire sera connu comme ayant étendu les cieux, comme ayant affermi la terre et renouvelé l’homme. Les détails qui suivent cette introduction témoignent de ces choses. Il s’agit ici, comme je l’ai dit plus haut, des traits qui caractérisent « les jours du Seigneur ».

Les ennemis confédérés de Jérusalem seront dispersés sous les murs mêmes de Jérusalem en ce jour-là, et tout cela aura lieu de manière à amener certains résultats moraux. Si, d’un côté, la main du Seigneur opère au milieu des circonstances de ce jour, l’Esprit de Dieu agira aussi dans le peuple en ce même jour.

Tout cela est décrit ici d’une manière infiniment bénie. L’Esprit commence Son œuvre à leur égard en produisant dans leur cœur une profonde conviction de péché. Ils sont amenés à se souvenir du péché qu’ils ont commis contre la personne de Jésus et à le pleurer amèrement. Puis, ils découvrent par la foi que le remède pour ce péché se trouve en ce même Jésus que leurs mains iniques ont crucifié et mis à mort. Ils considèrent ensuite leurs voies, et se purifient avec un zèle vraiment lévitique. Conformément à Deutéronome 13, on n’épargne rien, de quelque cher lien de parenté qu’il s’agisse. Ils peuvent alors entrer en communion avec Jésus au sujet de ces blessures qu’ils Lui ont faites eux-mêmes[8].

La main du Seigneur opérera alors de concert avec Son Esprit, le feu de la persécution ou de la discipline (appelé par Jean-Baptiste le nettoyage de l’aire) prenant son cours ; et alors le Seigneur reconnaîtra de nouveau Juda, et sera aussi reconnu de Juda à la manière de Deutéronome 26, 17-19.

Cela nous amène à la fin du chapitre 13. Le chapitre 14 et dernier s’ouvre par le récit du grand combat qui se livre autour de la cité, événement qui avait été anticipé au commencement du chapitre 12, mais qui est décrit ici plus à fond et avec plus de détails, ainsi que l’intervention du Seigneur Lui-même en faveur de la cité et les résultats de sa délivrance, qui sont la consécration de cette cité comme le centre des desseins terrestres de Dieu, et le siège de Sa gloire terrestre ; puis vient le tableau de la joie milléniale des nations qui y célébreront leurs jours de fête, faisant ainsi de Jérusalem la scène de l’allégresse publique, des réjouissances universelles.

Au milieu de tout cela nous est présenté, d’une façon bien solennelle, le jugement de ceux qui ont combattu contre Jérusalem et aussi de ceux qui ne voudraient pas y monter pour adorer aux jours de sa gloire. Ce qui aurait dû être réalisé plus tôt et ne l’a pas été jusque-là, le sera alors. La sainteté sera ce qui caractérisera alors toute chose — la consécration à Dieu. Il n’y aura plus aucune tache, aucune exception, comme ç’a été le cas jusqu’à ce moment. Le Cananéen se trouvait dans le pays, il y avait été laissé après qu’Abraham y avait été introduit ; mais désormais « il n’y aura plus de Cananéen dans la maison de l’Éternel des armées » (voyez Gen. 13, 7 ; Zach. 14, 21).



  1. Ils sont représentés sans cavaliers, je suppose, afin de figurer la force inintelligente et brutale des Gentils en dehors de la direction de l’Esprit de Dieu. Un homme était monté sur le premier cheval ; c’est là, je suppose, un symbole de l’énergie divine qui réglait les destinées d’Israël. Le cavalier n’était autre que « l’ange de l’Éternel ». Nebucadnetsar avait été comme un cavalier (Dan. 4). Tels étaient maintenant les trois autres puissances gentiles (voyez Ps. 49, 20). Pareillement, dans la vision suivante, les Gentils sont des cornes, choses destituées d’intelligence ; les amis d’Israël sont « des forgerons ».
  2. La même chose nous est présentée en Mathieu 25, lorsque le Fils de l’homme est assis sur le trône de Sa gloire milléniale.
  3. La malédiction suit la loi (Gal. 3, 10). De même que la loi avait ses deux tables, la malédiction a ses deux côtés correspondant, comme nous le voyons ici, aux deux tables.
  4. Ils font entrevoir, en effet, un cinquième royaume qui doit être établi en son temps, les royaumes gentils l’ayant précédé.
  5. Le rejet qui a été fait du Roi lors de Sa première venue, a rendu le jugement indispensable à l’établissement de la gloire en Israël. C’est ce que nous disent plusieurs prophéties, outre celle-ci de Zacharie, comme aussi le discours prophétique du Seigneur contenu en Matthieu 24.
  6. La divinité du Seigneur Jésus est pleinement démontrée au verset 13. C’est Jéhovah qui fut apprécié trente pièces d’argent.
  7. Le pasteur insensé, qui est ainsi suscité par voie de jugement ou de rétribution sur Israël à cause de son rejet du Messie, peut nous remettre en mémoire la royauté de Saül. Il traita le troupeau d’une manière très analogue à celle du berger insensé (1 Sam. 8) ; et si nous considérons son élévation au pouvoir, nous voyons qu’elle fut accordée au peuple parce qu’il avait rejeté le Seigneur dans la personne de Son serviteur Samuel. Vous pouvez à ce sujet consulter Ézéchiel 34. Mais je dois encore ajouter que si le bon Berger a été d’abord rejeté, et si en récompense d’une telle conduite le Berger insensé doit être suscité, il n’en est pas moins vrai qu’à la fin le troupeau paîtra sur les montagnes et près des fleuves d’Israël, et cela sous la conduite du Roi-Berger, du véritable David qui les conduira par la force de Son bras et les nourrira selon l’intégrité de Son cœur. Toutes les Écritures publient ces vérités.
  8. La communion peut être introduite (après le zèle du verset 4) par le Seigneur Jésus Lui-même, lorsque par le Saint Esprit Il prononce ces paroles : « Je ne suis point prophète mais je suis un laboureur, car l’homme m’a acquis comme un esclave dès ma jeunesse », car c’est ainsi que le verset 5 doit être traduit, paraît-il.